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 Talk like a man, walk like a spy. || Ft. Sharon

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Kayden T. Jefferson
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Talk like a man, walk like a spy.
Ft. Sharon Carter


Musique forte, lumières faibles, rouges, violettes, tamisées et intimes, odeur de bière et de parfum. Une scène tel un podium de défilé, hormis les deux barres métalliques entre sol et plafond. Des tables un peu partout, des hommes un peu partout, des femmes sur ces hommes un peu partout. C'était entre douteux et érotique. Enfin si on admet que l'érotisme n'est pas douteux. Avachi sur une banquette rouge usée, une femme sur les genoux entrain de se déhancher et se... frotter en un mouvement étrangement langoureux, je tentais de conserver une quelconque concentration quand à ma véritable raison d'être là malgré la raideur qui caractérisait la cible de ma danseuse aux multiples talents. Je glissais entre mes dents un billet vert et levait la tête vers la belle blonde qui cessait ses vas et viens pour approcher sa tête de la mienne comme si le plus doux des mets venait de lui apparaître. Elle saisissait le billet entre ses dents, ses lèvres frôlant les miennes, et me l'arrachait alors que je souriais, amusé, au moment où dans mon oreille un soupir sonore se faisait entendre. Quelqu'un soupirait depuis un petit moment déjà, une jolie blonde aux poings serrés, de l'autre côté d'un réseau sans fil reliant mon oreille et un haut parleur dans une pièce sécurisée... Ailleurs. Enfin techniquement c'était plutôt l'oreillette discrète que j'y avais enfoncé.

Défiant toute apparence et toute vraisemblance, je n'étais pas ici pour les filles et la bière et quoi que j'appréciais les deux à cet instant, mon esprit était ailleurs, focalisé sur l'escaliers qui s'élevait à l'étage du bâtiment. Pendant que Rubis - probablement un nom de scène - s'occupait de moi, je surveillais discrètement les deux hommes qui gardaient l'escaliers. Je devais accéder à l'étage. La seule entrée possible était par là. Les autres possibilités, soit voler jusqu'à une fenêtre, était peu viable compte tenu du fait que les quelques rares ouvertures se trouvaient en pleine vue, côté passant, et comme dans tout ces vieux bâtiments, il n'y avait pas énormément de sorties de secours. Une porte, c'est suffisant. Un escalier aussi. Au final ça me compliquait la vie car si je voulais entrer dans le bureau du patron, je devais d'une part passer par là, et d'une autre le faire sans être vu, sans parler du fait qu'il ne devait bien sûr pas être à l'intérieur. Pourquoi faire ça en pleine soirée alors me direz-vous? Pourquoi faire ça quand il y a le plus de monde? Justement, pour rester parmi les autres animaux de la salle. Me fondre dans la masse. Et puis le club était ouvert en permanence, il y avait toujours quelqu'un, donc ça ne changeait pas grand chose. J'attrapais mon verre et le vidais en quelques gorgées, une goutte s'échappant pour rouler le long de mon menton, habilement rattrapée par la langue experte de Rubis.

Une main toujours roulée autour du verre, l'autre ouverte, paume vers le ciel, respectant la grande règle de "On ne touche pas" que ce genre d'établissement imposait, je restais passif face à cette danse jusqu'à capter son regard, une supplique dans le miens. - Tu irais m'en chercher un autre? - Elle me regardait d'un air perplexe. Qui arrêterait une telle activité pour boire? - Tu me donnes chaud. - Elle esquissait un sourire, forcé mais bien fait tout de même, avant de s'appuyer doucement sur la zone la plus solide de mon anatomie à cet instant pour se redresser, provoquant un frisson jusque dans ma nuque, avant de prendre le verre. - « Je m'en occupe. Ne bouge pas surtout. » - Avait-elle dit dans un sourire malicieux avant de s'éloigner. - « Tu t'amuses bien? » - La voix dans mon oreillette, agacée comme je le présentais, venait de s'élever. - La bière est dégueulasse si tu veux tout savoir. - Trop d'eau, pas assez de bière.  Les bières des pub de Londres me manquaient parfois. - Et tu sais très bien que y'a pas trente six solutions pour être là sans être suspect. - Incapable de croiser les jambes, nous savons tous pourquoi, je me tenais simplement là, le regard voguant dans la pièce, observant discrètement l'escalier, les jambes écartées et les bras posées sur le dossier de la banquette, les joues rouges.

Faut que j'arrive à monter mais ces deux gorilles ne bougent pas... - Le patron était là-haut, on l'avait vu entrer avant que j'entre moi-même dans le club. Il y avait du monde, leur attention ne pouvait pas tout couvrir. Je pouvais peut être simplement me frayer un chemin et leur passer derrière? Ou alors une diversion, pour les attirer un peu plus loin? J'avais jamais vraiment travailler comme un espion, plutôt comme un manipulateur de l'ombre pas très efficace. J'avais besoin d'aide sur ce coup. - Une idée?
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Regard en direction de l’agent qui l’accompagne. L’homme ne quitte pas l’écran des yeux. Il est un peu trop concentré. Il est un peu trop concerné. Il est un peu trop intéressé pour que cela semble normal. C’est sans compter les images qui défilent devant eux. Celles d’un club de strip-tease où des femmes se promènent presque nues. Ou plutôt défilent, roulent des hanches et aguichent. Il fallait que le plan les amène ici. Evidemment. Les gars de la mafia ne peuvent pas avoir leur repère dans une supérette où tout le monde se promène habillé. Non. Ils ne peuvent pas. Trop normal. Trop accessible. Sharon fusille du regard son collègue. Ils travaillent. Ils ne sont pas là pour s’amuser. Ils ne sont pas là pour se rincer l’oeil. Un peu de professionnalisme. Un peu de sérieux. Elle reporte son attention sur leur infiltré… occupé. Très occupé. Aux prises avec une jeune femme qui joue de ses charmes pour soutirer quelques billets. Soupir. Si elle avait pu permettre à Kayden d’accéder directement à la pièce qui les intéresse, elle l’aurait fait. Sauf que ce n’est pas le cas. Ils doivent passer par une étape d’observation. Si on peut appeler cela de l’observation. Il y en a un qui a l’air de plutôt bien s’amuser, sur sa banquette rouge. Il a même l’air de ne pas vouloir décoller de là. Allez, concentre-toi un peu, Kayden. Ne fais pas tout foirer. Prière intérieure. Prière silencieuse. Ils ne sont pas là pour qu’il prenne son pied. Elle ne compte pas non plus le regarder prendre plaisir devant les danses sensuelles et langoureuses des strip-teaseuses. Elle enfonce son menton dans la paume de sa main. Ses doigts tambourinent sur la table. Elle laisse le soin à l'agent de surveiller leur protégé et sa copine. Elle s'intéresse aux autres moniteurs. Ils sont parvenus à pirater les vidéos surveillance du club. Même si les clients de ce genre d’établissements veulent de la discrétion, les patrons ne peuvent pas s’empêcher de placer des caméras. C’est toujours utile pour faire un peu de chantage. C’est toujours utile pour récupérer quelques pots de vin. Plusieurs caméras. Plusieurs angles. Certaines couvrent des zones privées. Certaines sont orientées vers le podium, le bar et les places assises. Une en particulier l’intéresse. Celle des escaliers, sécurisés par deux gardes-du-corps bodybuildés. Visages fermés. Bras croisés. Ils feraient presque peur. La seule personne qui doit y accéder s’offre une petite pause ludico-charnelle. Nouveau soupir.

Tu irais m'en chercher un autre?” Quelque part dans une rue adjacente, Sharon se redresse. Okay. Les choses sérieuses peuvent commencer. Si mademoiselle veut bien décoller de leur infiltré. Mais la jeune femme ne semble pas prête à abandonner son client généreux. Elle n'est pas prête à le laisser tomber entre les mains d’une autre strip-teaseuse. Il va falloir être plus convaincant. “Tu me donnes chaud.” Sharon roule des yeux. Il aurait pu trouver quelque chose de moins… moins quoi ? Elle l’ignore. Quelque chose d’autre. Mais la jeune femme finit par prendre le verre et par s’éloigner, non sans se déhancher sur ses échasses. La voie est libre. Ils peuvent enfin discuter. Ils peuvent enfin se focaliser sur la suite du plan. “Tu t’amuses bien ?” Elle a le ton plus agacé qu’elle ne le voudrait. Elle ne peut pas s’attendre au même professionnalisme qu’un agent. Elle ne peut pas s’attendre au même sérieux. Mais un minimum. Elle ne demande qu’un minimum. Elle ne demande qu’un petit effort. “La bière est dégueulasse si tu veux tout savoir.” Génial. Parfait. Elle n’est plus jalouse de voir des femmes se trémousser sur lui. Elle n’est plus jalouse d’être enfermée dans un fourgon. Elle lui laisse sa place dans l’établissement avec plaisir, maintenant qu’elle sait que la bière est dégueulasse. Plus sérieusement, est-ce qu’ils peuvent réfléchir à la manière d’accéder à l’étage ? “Et tu sais très bien que y'a pas trente six solutions pour être là sans être suspect.” Elle le sait. Elle en a parfaitement conscience. Sinon, elle serait déjà à l’intérieur. Elle aurait déjà pénétré dans la salle qui les intéresse. Au lieu de cela, ils sont obligés de demander l’aide de Kayden. De le mettre en danger. De risquer de l’exposer. Cela dit, il ne semble pas préoccupé par les potentiels risques. Tant mieux. Il manquerait plus qu’il soit paralysé par l’angoisse.

Faut que j'arrive à monter mais ces deux gorilles ne bougent pas…” Un dernier coup d’oeil à l’écran. Elle quitte sa chaise. Elle prend une oreillette. Voilà pourquoi ils ont toujours besoin d’agents dans le coin. Au cas où. Voilà pourquoi ils doivent toujours avoir une équipe près du lieu d’infiltration. Et aussi parce qu’il est plus facile de réagir si il se passe quelque chose de grave. “Une idée ?” Oui, elle en a une. Comme Kayden pouvait être le seul à entrer dans le club. Elle est la seule à pouvoir gérer la diversion. Elle attrape quelques accessoires, avant de claquer la porte de la camionnette. Elle confie la surveillance à l’autre agent. Elle met leur sécurité entre ses mains. En espérant qu’il ne soit pas trop intéressé par les corps des strip-teaseuses et qu’il se concentre quelques instants. “Je m’en occupe.” Cheveux rassemblés sous une perruque. Elle avance à pas décidés vers l’entrée de l’établissement. Elle a une idée bien précise en tête. Une idée qui va parfaitement avec le lieu. Une idée qui, elle l’espère, attirera tous les vigiles. En tout cas, les deux qui surveillent l’escalier. Lorsqu’elle voit la façade du bâtiment, elle accélère sa marche. Elle prend l’allure d’une femme hystérique et énervée. Le vigile qui filtre l’entrée la remarque immédiatement. Il sent les ennuis arriver. Il sent que quelque chose va se passer. Il a déjà son talkie-walkie dans la main. “Prépare-toi.” Elle articule à travers ses dents serrées. Pour ne pas avoir l’air de parler seule. Pour ne pas éveiller les soupçons de l’homme. Elle fonce droit sur lui. Lorsqu’elle est assez proche, elle commence à hausser le ton. Elle entre dans la peau de l’épouse trompée qui découvre les passe-temps de son mari. “Je dois entrer. Vous devez me laisser passer ! MON MARI EST À L’INTÉRIEUR !” Elle se débarrasse du vigile avec un coup dans les parties et une torsion du poignet. Elle a juste le temps de faire quelques pas dans l’entrée et de hurler le prénom de son mari imaginaire qu’elle est de nouveau arrêtée. On n’apprécie pas les scandales dans un club de strip-tease. Toujours ce souci de discrétion. Toujours ce besoin de tranquillité. Une épouse qui vient embêter son mari pendant sa petite séance de frotti-frotta n’est pas vraiment dans la politique de la maison. Elle reconnaît les deux agents de sécurité qui patientaient devant les escaliers. Obligés d’intervenir. Obligés de la stopper avant qu’elle n’importune tous les clients. “LAISSEZ-MOI ! Je veux voir mon mari ! JAMES ?! JE SAIS QUE T’ES LÀ, SALE POURRITURE ! MONTRE-TOI !” Elle tente un nouveau pas avant d’être stoppée. Deux blocs de granit, impossibles à déstabiliser. Impossibles à écarter. Elle recule, le regard furieux. Elle remet en place son manteau, repousse des mèches noires. Elle fait mine de regarder derrière les vigiles, comme pour chercher son mari. Comme pour le trouver. “Madame, il faut partir. Vous ne pouvez pas régler vos problèmes ici.

Elle secoue la tête négativement. Hors de question qu’elle parte. Hors de question qu’elle s’en aille. Elle se rapproche des deux hommes. Même pas peur. Après tout, elle doit s’assurer que James est là. Elle doit vérifier qu’il est bien en train de tripoter une femme dénudée alors qu’il en a une qui l’attend à la maison. “Mais mon mari est…” “Madame, je vais vous demander de sortir.” Ils se font plus menaçants. Ils se font plus autoritaires. Elle finit par lever les mains. Elle n’a pas une vue sur les escaliers. Elle ne sait pas si Kayden est parvenu à monter les escaliers. Elle espère, en tout cas. Il n’a eu quelques secondes pour traverser le club et rejoindre les marches. Parfois, ce temps est suffisant. Parfois, il ne l'est pas. “Ça va, ça va, je m’en vais. Mais si vous voyez James, dites-lui que je le cherche et qu’il n’a pas intérêt à revenir la queue entre les jambes ! JE NE VEUX PLUS LE REVOIR ! TU ENTENDS JAMES ?” Elle est poussée sans ménagement vers la sortie. Ils ne rigolent pas avec la tranquillité de leurs clients. Elle est expulsée en dehors du club en un rien de temps. Elle repart comme elle est revenue. A moitié folle. A moitié hystérique. Lorsqu’elle tourne au coin de la rue, elle retire sa perruque. Elle jette un coup d’oeil en arrière par acquis de conscience. “Dayle, tu m’entends ? Tu as pu monter ?” Elle ne rejoint pas la fourgonnette. Pas encore. Au cas où il lui faudrait une nouvelle diversion. Au cas où il n’ait pas pu atteindre les escaliers. Elle s’est arrêtée, dans l’attente d’une réponse. Dans l’attente d’un signe.

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« Prépare-toi.» - Je me levais, replaçant ma solide virilité dans un sens qui me permettrait de marcher correctement, mon geste ne passant probablement pas inaperçu auprès des observateurs discrets du SHIELD. Ceci fait, je laissais ma veste sur la banquette et en contournais une autre où s'activaient deux femmes, l'une sur l'autre si vous voulez tout savoir, et me dirigeais doucement vers l'objectif, ne voyant pas pour autant les gardes bouger. Alors que je faisais le tour, jouant l'homme enivré à la chemise à moitié déboutonnée, j'entendis dans mon oreille la voix de Carter, énervée, effrontée, menaçante. En colère. Sur le coup j'avais eu peur qu'elle le soit vraiment jusqu'à comprendre son petit manège et me dire à quel point elle était douée. Les deux gorilles bougeaient enfin, se dirigeant droit vers l'entrée du club pour contenir cette femme bafouée pendant que je me dirigeais vers les marches. Je profitais de la lumière tamisée pour passer inaperçu, les filles trop occupées à s'occuper de clients eux-mêmes bien occupés aussi. A peine arrivé aux escaliers je m'y engouffrais, disparaissant de tout champs de vision, gravissant les quelques marches jusqu'à un étage plus exiguë.

Je suis monté. - Pouvais-je enfin lui répondre, à mi-voix, alors qu'elle s'impatientait de mon statut. Je me trouvais dans un petit couloir, court et fin, au plafond haut. Le son en haut était atténué par le plancher et probablement une paroi insonorisante. Le seul bruit venait des escaliers mais on s'entendait bien mieux penser. Je voyais trois portes dans ce couloir: une au fond et deux sur la droite. Discret, au possible, je faisais quelques pas en avant et jetais un œil derrière la première porte qui était entrouverte. C'était une minuscule pièce aux murs clairs et carrelés. Une petite fenêtre trônait en haut du mur du fond, laissant entrer un air frais et nocturne, aérant les effluves d'un repas trop épicés. Oui, c'était des toilettes. Soupirant doucement, je m'avançais vers la seconde porte. Elle donnait sur une petite pièce carrée dont les murs étaient recouverts de grand meubles métalliques à dossiers. Me glissant à l'intérieur je pouvais constater que tout était classé par ordre alphabétique, un meuble par lettres.

J'utilisais mon pouvoir pour déverrouiller l'un d'eux en manipulant la serrure en cuivre et jetais un œil aux dossiers qu'il contenait. La lettre J. J'y trouvais tout un tas de dossiers sur des hommes et des femmes, certains dont le nom commençait par la lettre J mais pas tous, très peu en réalité. Je constatais alors que ce n'était pas un ordre alphabétique du nom, mais d'une suite de chiffres allant jusqu'à maximum vingt-six. Je n'avais pour autant pas le temps de savourer ma découverte que des bruits de pas approchaient de la porte dans le couloirs. - Oh merde. - Serrant les dents, je jetais le dossier dans le meuble que je refermais vite avant d'inverser ma propre gravité et me coller au plafond, roulant jusqu'à la porte pour me retrouver allongé au plafond, au dessus du battant de bois qui s'ouvrait sous la pulsion d'un homme de taille moyenne, une paire de lunette sur le nez, le crâne presque visible. Je retenais ma respiration alors qu'il allumait la faible ampoule, priant pour qu'il ne lève pas la tête. Dans sa main une cigarette fumait doucement et il en tirait une bouffée avant d'ouvrir le meuble désigné par la lettre F. Qu'y cherchait-il? Que faisait-il là? Aucune idée. Il en tirait un maigre dossier et refermait le meuble. De là je pouvais voir sa tonsure reluisante. Il s'en retournait, la clope au bec, le dossier ouvert, la tête plongée dedans et ressortait de la pièce en éteignant la lumière au passage pendant que j'expirais un profond soulagement.

C'est passé loin. Un type est entré, mais ça va. - Avais-je dit à mi-voix encore pour rassurer mes observateurs qui ne devait plus rien voir d'ailleurs. Vu l'attitude du gars, je doutais qu'ils soient un simple videur aussi ma seule supposition, confirmée de toutes façons par ce que j'avais vu avant d'entrer dans le club, était qu'il soit le patron des lieux. Surveillant la porte, je prenais deux secondes pour dire ce que je voyais. - Je suis dans une sorte de salle des archives. Y'a plein de dossiers classés par des numéros mais je ne sais pas ce qu'ils représentent. Le chef est venu en chercher un, il doit être retourné dans son bureau. C'est la seule pièce que j'ai pas vu encore. Qu'est-ce que je fais?
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Je suis monté.” Sa voix semble étouffée, faible, mais il répond. La pression redescend. Elle retourne vers la camionnette, soulagée. Ils peuvent passer à l’étape suivante. Ils peuvent se lancer dans la recherche des documents qui les intéressent. Pour autant, ils ne sont pas au bout de leur mission. Ils ont uniquement fait la partie facile. Ils doivent ensuite trouver les documents, puis exfiltrer Kayden. Deux étapes importantes et difficiles. Rajoutez à cela qu’ils n’ont aucune possibilité de le suivre depuis qu’il est dans les escaliers. Elle toque à la porte de la camionnette et y entre. Elle s’installe devant l’un des écrans où les deux vigiles sont de nouveau en place. A partir de maintenant, Kayden ne peut compter que sur lui-même. A partir de maintenant, il est le seul à pouvoir s’en sortir. Le S.H.I.E.L.D. est aveugle. Il n’y a que le son. Il n’y a que le micro de l’infiltré. Maintenant qu’elle est de retour devant les vidéos de surveillance, Sharon sent de nouveau la tension l’envahir. Ils ne savent pas vraiment dans quoi ils ont embarqué Kayden. Ils savent qu’il y a une pièce là-haut, contenant des dossiers secrets que la mafia n’a pas jugé bon de numériser. Ils doivent la jouer à l’ancienne. Ils doivent prendre des risques. Elle n’apprécie pas d’impliquer un inconnu dans leur histoire. Mais depuis qu’ils ont pris contact avec le jeune homme, elle a eu le temps de taire ses réticences. Dans la camionnette, ils n’entendent que la respiration de Kayden. Ils n’entendent que des craquements et des cliquetis. Il cherche. Mais qu’est-ce qu’il trouve ? Aucune idée. “Oh merde.” Oh merde, quoi ? Ce n’est jamais bon signe quand quelqu’un dit ce genre de choses. Elle se redresse, à l'affût du moindre signe sur les caméras. Rien. Tout semble aller pour le mieux. Les deux vigiles sont à leur place. Les clients sont toujours là. Elle ne peut pas lui demander ce qu’il se passe. Il se mettrait en danger. Alors, elle patiente. Elle prend son mal en patience. Elle regarde les secondes s’écouler. Si il met du temps à revenir, ils devront intervenir. Ils devront essayer de le retrouver et de le sortir de là. Ils ne pourront pas faire débarquer toute l’organisation. Ils ne seront que deux à l'évacuer. Mais c’est suffisant. Elle jette des coups d’oeil nerveux vers sa montre. Les secondes s’égrènent et toujours pas de signe de vie de Kayden.

Elle se retient de parler. Sachant pertinemment que Kayden aurait dit quelque chose, s’il l’avait pu. Sachant très bien qu’il ne pourrait pas lui parler dans l’immédiat. Il faut seulement attendre. “C'est passé loin. Un type est entré, mais ça va.” Soupir de soulagement collectif. Bon, leur gars est toujours en vie et il ne s’est pas fait repérer. Un bon point. Toujours aucune activité suspecte sur les écrans. Tout se passe donc à l’étage. Il a eu une visite surprise. Laquelle, cela reste un mystère. Ils ont tout de même besoin d’un minimum d’informations. Ils ont besoin de savoir où il en est. Ils ont besoin de connaître sa position. La communication. La clé de la réussite de la mission. “Tu peux nous dire où tu es ?” En espérant qu’il soit seul. En espérant qu’il ne se mette pas en danger en parlant. Être complètement aveugle est handicapant. Ils obligent Kayden a parler. Ils ne voient pas ce qu’il se passe. Ils ne peuvent rien suivre des événements. Ils auraient dû le munir d’une caméra. Il l’aurait installée et ils auraient pu observer. Une formation expresse aurait permis à Kayden de maîtriser l’appareil et de le mettre en place. Sauf qu’ils n’ont pas eu le temps. “Je suis dans une sorte de salle des archives. Y'a plein de dossiers classés par des numéros mais je ne sais pas ce qu'ils représentent. Le chef est venu en chercher un, il doit être retourné dans son bureau. C'est la seule pièce que j'ai pas vu encore. Qu'est-ce que je fais?” Elle fait signe à son collègue d’ouvrir les plans du club sur son ordinateur. Cette salle d’archives est forcément présente sur les plans. Bingo. Elle y est dessinée. Parfait. Ils peuvent au moins le localiser précisément. Maintenant, il faut passer aux choses sérieuses. Un classement numérologique. Intéressant. Et compliqué. Ils ont étudié plusieurs types de classement, à l’Académie. De tous les genres. Trouver le bon risque d’être compliqué. Elle prend quelques secondes pour réfléchir. Quelques secondes pour digérer toutes informations. Il faut agir. Et vite. Mais pas n’importe comment. Pas dans la précipitation. Ils pourraient demander à Kayden de suivre le chef et de voir ce qu’il peut trouver dans son bureau. Ce serait risqué. Ce serait suicidaire. L’homme est sûrement revenu dans sa pièce pour y travailler. Par contre, ils ont une mission. Celle de retrouver des informations sur le comptable de la mafia. Sur l’un des comptables, plutôt. Ils doivent faire le pari que ces dossiers sont dans la salle des archives et non pas dans le bureau du patron. Quitte ou double. Dans ces cas-là, il vaut mieux choisir la solution la moins dangereuse et éviter d’exposer un infiltré non entraîné.

D’accord, alors voilà ce qu’on va faire. Tu restes dans la salle des archives, on va espérer que le dossier soit là. Il va falloir être rapide, tu pourrais avoir de la visite à n’importe quel moment et je n’ai pas envie qu’il t’arrive quoi que ce soit. Il nous manque seulement des informations sur le comptable de Pavlov.” Elle voit son collègue acquiescer. Au moins, ils sont d’accord sur la suite de la mission. Ils ne peuvent pas se permettre de pénétrer dans le bureau du patron. L’homme pourrait ne pas apprécier la visite. Il se souviendrait sûrement du visage de Kayden. Sans compter qu’il ne doit pas être seul. La salle des archives. L’endroit le plus logique où ils trouveront ce dont ils ont besoin. L’endroit le plus sécurisé compte tenu des circonstances. “Essaye de nous en dire plus sur le système de classement. Est-ce qu’il s’agit d’une organisation uniquement par chiffre ou tu as aussi des lettres ? Il est possible qu’un chiffre corresponde à une lettre et t’amene à trouver le dossier qui nous intéresse. Ça suit forcément une logique.” Il faut juste la trouver. Il faut juste la déterminer. Sans voir, c’est compliqué. Elle a besoin de plus d’éléments. Elle a besoin de savoir. Et le temps manque. Elle met en place un chronomètre. Elle leur accorde quinze minutes pour comprendre l’organisation des archives. Quinze minutes pour trouver le dossier qui les intéresse. Quinze minutes pour remettre les lieux en place. Quinze minutes pour sortir Kayden de là. Au-delà, elle considérera qu’ils doivent se bouger et qu’ils mettent Kayden en danger. Plus longtemps il restera dans la salle des archives, plus longtemps il sera exposé. Plus longtemps il risquera d’être repéré. Plus longtemps il pourra être découvert. Quinze minutes. Seulement quinze minutes.

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Je connais le nom du comptable... - C'était le genre d'information que je savais à force de travailler pour Ivan. Je ne l'avais jamais rencontré, je ne connaissais pas son visage, mais j'avais pu voir son nom un jour. Je rouvrais le meuble de rangement et en sortait un dossier au hasard. - Le haut de la page est codé en chiffre uniquement, comme un ordre de classement mais... - Je jetais un œil à deux autres dossiers. - Je ne vois pas de schéma récurent. Le reste des feuilles est écrit en russe. Pas de noms, juste des informations... Sans identité, ça pourrait être n'importe qui. Dans celui que je tiens là, je vois des info banales du genre horaires de travail, habitudes, probablement pour avoir de quoi faire chanter ces gens au besoin, ou les trouver facilement. - Je refermais le dossier après avoir scruté le code chiffré et le remettais dans son tiroir. - Ok... Le comptable d'Ivan s'appelle Lenotov... - Je réfléchissais tout en parlant, tendant tout de même l'oreille dans le couloir pour être sur que personne n'arrive et pour l'instant j'étais tranquille.

Soupirant, je reprenais l'un des dossiers et observais le code. - Chaque meuble est annoté d'une lettre de l'alphabet mais je ne vois aucun dossier commençant par le même chiffre. Enfin certains, oui, mais pas tous. - Je passais quelques dossiers en revu sans même les sortir du meuble. - Hun... - Je sortais mon portable de ma poche et commençais à taper quelque chose dessus, accompagnant chaque caractère d'une exclamation étouffé du même genre. - Malin. C'est à l'envers. Tous les derniers chiffres sont identiques. - Je replaçais le dossier, refermais le meuble et allait ouvrir celui affublé d'un "L" sur le devant. - Ok, Lenotov... - Je tapais sur mon téléphone la suite de chiffre à laquelle ce nom, à l'envers, devait correspondre et commençais à fouiller, cherchant une correspondance que je trouvais au bout de deux longues minutes. En bas la musique continuait à faire vibrer le plancher et je me disais que ma danseuse devait m'attendre sur la banquette, avec la veste que j'avais laissé là. - Je l'ai. - Il ne faisait que quelques pages d'épaisseur, pas grand chose en soit, mais c'est tout ce que je trouvais et c'était mieux que ce qu'on avait déjà.

Après avoir photographié chaque page méticuleusement je rangeais tout et approchait de la porte. - Ok, je dégage de là. - Je vérifiais que la porte du bureau du fond soit bien fermée et m'aventurais dans le couloir, me dirigeant vers les escaliers. - « Tu ne peux pas redescendre par les escaliers, les gardes auront repris leurs places. » - Je me figeais sur place en haut des marches, voyant les ombres des deux colosses contre le mur. J'étais capable de les mettre hors jeu mais ce faisant je me mettrais beaucoup trop à découvert. Je devais rester au dessus de tout soupçon mais j'étais piégé entre deux montagnes de muscles et le patron du club, accessoirement agent de la mafia. Je rivais mon regard sur la porte du bureau... - Tu vas aimer, mais j'ai pas le choix. - Pas de fenètre, pas d'ouverture dans ce couloir. La lucarne des toilettes était bien trop petite et je ne pouvais pas vraiment faire un trou dans le plafond. Je passais sur mon visage ce masque de froideur que je détestais tant et me dirigeais à pas silencieux vers la porte qui s'ouvrait deux secondes avant que je n'arrive sur elle.

Je pénétrais la petite pièce où l'homme à la tonsure était installé et je le fixais du regard alors qu'il hésitait entre appeler à l'aide et se planquer sous le bureau. Il ne connaissait pas mon visage mais ma réputation me précédait et c'est en russe, un russe parfait, que je m'exprimais ensuite. - Bonsoir Alexeï. - La conversation dura quelques bonnes minutes durant lesquelles nous avions exclusivement parlé en russe, durant lesquelles j'avais principalement parlé et durant lesquelles il avait simplement fermé sa gueule de mafieux et fait dans son froc. Je lui avais dis que j'étais là pour inspecter les lieux, que j'étais à la recherche d'un endroit pour un entretien secret. J'avais même joué avec son stylo en métal, sans le toucher, pour entretenir mon aura de peur. Il était influençable, je l'avais déjà conclu en le voyant dans la salle des archives. Je n'avais eu qu'à lui faire peur pour qu'il s'écrase avant de repartir, refermant la porte comme je l'avais ouverte: sans la toucher. Les hommes de l'escaliers nous avaient rejoins entre temps bien sûr, il avait suffit d'un bouton appuyé sous son bureau avant même que je ne parle en premier lieu pour ça, mais quand il avait compris qui j'étais, il les avait congédié, m'offrant mon sauf conduit hors de cet étage.

Le naturel avec lequel j'avais repris ce rôle de mafieux froid et assassin m'effrayait toujours et je détestais ce rôle. Je détestais ma vie dans la mafia. A une époque peut être l'avais-je apprécié, embrassé, mais c'était fini. Beaucoup de choses avaient changé depuis cette époque sombre. Je redescendais les escaliers et apparaissait sans un bruit dans le dos des deux colosses dont un sursauté lorsque je leur disais, en russe toujours, de continuer leur bon boulot. Une fois dans la salle principale, entre femmes nues, musique et alcool, je délaissais le russe. - Je suis en bas, je vais sortir. - Je rejoignais la banquette où Rubie m'attendait, passablement agacée. Je lui servais un sourire désolé. - Désolé, j'ai eu besoin d'aller évacuer cette bière et... je vais devoir m'en aller. - Ne lui laissant pas le temps de dire quoi que ce soit alors qu'elle se levait, je finissais de traverser la distance et m'approchait un peu trop prêt pour que ce soit décent, glissant dans son l’élastique de son string plusieurs centaines de dollars. - Pour ton fils. - Et je me retirais, récupérant ma veste et me dirigeant vers la sortie, la laissant là, presque médusée.

A peine hors de portée des videurs de la rue, je parlais à mon oreillette. - Je suis dehors. - Et il ne me fallait qu'une minute pour m'éloigner naturellement, en titubant... et revenir discrètement au camion de surveillance dans lequel j'entrais après avoir toqué. - Ok c'était chaud. - Avais-je dit tout en tendant mon téléphone à l'un des agents installés devant les écrans.
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Le temps est compté. Pour être efficace, ils doivent procéder intelligemment. Logiquement. Minutieusement. Kayden est le seul à pouvoir leur décrire le système de classement. Il est le seul à pouvoir trouver la solution. Tout repose sur ses épaules. Quatorze minutes. Il leur reste quatorze minutes. Pas de panique. Ils vont y arriver. Elle a déjà vu des situations périlleuses se régler en moins de temps que cela. Elle croit en Kayden. Il n’est pas con. Et même si son esprit a été quelque peu déconcentré par le string d’une des danseuses, il reste sérieux. Elle peut compter sur lui pour se donner les moyens de comprendre la logique des archives, de trouver ce qu’ils cherchent, de s’en sortir. “Je connais le nom du comptable…” Sharon attrape un bloc-notes. Elle a un stylo dans la main. Elle attend les informations de Kayden. Elle attend la description du classement. A plusieurs, ils seront plus rapides. A plusieurs, ils pourront comprendre plus facilement. Elle est prête à noter toutes ses indications. L’autre agent en fait de même. Il s’est rapproché pour suivre. Il est prêt aussi à mettre son cerveau au service de la mission. “Le haut de la page est codé en chiffre uniquement, comme un ordre de classement mais… Je ne vois pas de schéma récurent. Le reste des feuilles est écrit en russe. Pas de noms, juste des informations... Sans identité, ça pourrait être n'importe qui. Dans celui que je tiens là, je vois des info banales du genre horaires de travail, habitudes, probablement pour avoir de quoi faire chanter ces gens au besoin, ou les trouver facilement.” Génial. Pas de schéma récurrent. Cela ne facilite pas leur travail. Dans la camionnette, le silence règne. Ils réfléchissent. Ils cherchent une solution. Sharon se met à griffonner sur le papier. Elle liste les différentes possibilités apprises lors de ses années à l’Académie et ses infiltrations. Elle en raye quelques unes. Elle en entoure certaines. “Ok... Le comptable d'Ivan s'appelle Lenotov…” Elle inscrit le nom du comptable sur une nouvelle feuille. Elle jette un coup d’oeil au chronomètre. Treize minutes. Okay. Le temps file à une allure incroyable. Bien plus vite qu’elle ne l’aurait souhaité. Bien plus vite qu’elle ne le pensait. Ils n’ont rien pour l’instant. Mais il ne faut pas se décourager. Il ne faut pas perdre espoir. Ils ont encore treize minutes pour décrypter et retrouver le dossier.

Chaque meuble est annoté d'une lettre de l'alphabet mais je ne vois aucun dossier commençant par le même chiffre. Enfin certains, oui, mais pas tous.” Donc, une lettre ne peut correspondre à un chiffre. La logique est ailleurs. Elle trace un trait sur une de ses idées. Tant pis pour celle-là. Elle aurait été la plus simple. La suite est rythmée par les exclamations de l’infiltré. Il semble faire des découvertes qu’il ne partage pas. Alors, Sharon décroche de ses réflexions pour vérifier que tout va bien dans le club de strip-tease. Elle observe les caméras de surveillance. Toujours rien. Les deux gorilles sont en place. Personne ne semble prendre les escaliers. La seule menace qui peut surgir vient donc du bureau du patron. Kayden est tranquille. “Je l'ai.” Elle abandonne les caméras de surveillance pour se concentrer sur la voix de Kayden. Neuf minutes. Il a géré ! Elle se permet un sourire de satisfaction. Ils vont enfin avoir les informations dont ils ont besoin. Ils vont enfin pouvoir remonter toute une filière de la mafia russe. Parfait. Il ne reste plus qu’à enregistrer ces informations. Il ne reste plus qu’à faire des copies de chaque feuille. “Okay, tu sais ce qu’il te reste à faire.” Kayden a été briefé. Ils ne pouvaient pas lui demander de trouver une imprimante pour photocopier chaque feuille. Ils ne pouvaient pas lui fournir un appareil pour les scanner. Il ne restait que la possibilité du téléphone portable. Technologie habituelle et non-surprenante, au cas où on l’aurait fouillé ou la strip-teaseuse aurait été tactile. Ces photos sont importantes pour la suite des événements. Elles devront être traduites en anglais et analyser. Elles devraient servir à retrouver le banquier et à retracer les actions de la mafia russe. En croisant les doigts. Une fois fait, Sharon reprend la parole. Elle ne peut pas retourner à l’entrée et faire un deuxième scandale. Elle ne peut pas faire une deuxième diversion. Kayden est seul. Il doit se débrouiller par ses propres moyens. “Tu ne peux pas redescendre par les escaliers, les gardes auront repris leurs places.” Elle pianote quelques secondes sur le clavier de l’ordinateur. Elle pourrait déclencher des alarmes incendie. Mais les vigiles pourraient rejoindre leur patron pour l’évacuer. Trop dangereux. Elle pourrait faire intervenir son collègue pour détourner l’attention des deux hommes. C’est la seule solution qu’elle voit. Elle s’apprête à la proposer lorsque Kayden se remet à parler. “Tu vas pas aimer, mais j'ai pas le choix.” Elle ne va pas apprécier quoi ? Elle met quelques secondes avant de comprendre. Il va tout droit dans le bureau du gérant de l’établissement. Tout droit sur l’ennemi. Tout droit dans une voie sans issue. Il est fou. Complètement fou. Elle va lui mettre une baffe dès qu’elle le voit. Il pourrait avoir des ennuis. Il pourrait éveiller les soupçons. Il est inconscient.

Ne me dis pas que…” Elle est interrompue par Kayden. Il parle en russe. Elle ignore ce qu’il raconte. Elle ne peut se baser que sur le ton de la conversation. Ils n’ont pas l’air de se disputer. Ils n’ont pas l’air tendu. Ils discutent plus ou moins cordialement, à ce qu’elle peut deviner. Elle ressent tout de même la menace dans la voix de leur infiltré. Elle se contente de ces intonations, de ces déductions. Elle ne peut rien faire. Sauf faire confiance à Kayden. Alors, elle fixe l’écran qui filme l’escalier et les deux vigiles. Elle attend. Elle attend que quelque chose se passe. Elle attend qu’il y ait un peu d’action. Justement, les deux hommes quittent leur poste, après avoir échangé un regard. “Les vigiles arrivent.” Elle en informe Kayden. Elle espère simplement qu’il n’est pas dans la merde. Sinon, elle va devoir bouger de la camionnette et botter quelques fesses. Deux minutes plus tard, elle les voit réapparaître dans les escaliers. Sans Kayden. Où est-il ? Probablement encore dans le bureau, à en croire la discussion qui se poursuit. Bientôt, c’est au tour de Kayden d’entrer dans le champ de la caméra. Elle scrute l’écran, à la recherche d’un indice. Il semble bien aller. Il n’a pas été battu. Il ne s’est pas pris une balle. Tout va bien. Il n’a pas intérêt à recommencer. Plus jamais. Sinon, elle le renvoie dans le manoir hanté où ils se sont rencontrés. “Je suis en bas, je vais sortir.” Ils le voient. Elle constate aussi qu’il ne prend pas la direction de la sortie. Il retourne vers la banquette abandonnée tout à l’heure. C’est pas vrai ! S’il en profite pour s’offrir une nouvelle séance, elle l’étripe. Mais non, il se contente d'offrir une liasse généreuse de billets à la strip-teaseuse et de s’éloigner. Miracle ! Elle doit penser à lui offrir quelques félicitations et encouragements. Peut-être même un bon point pour le récompenser. Sur les écrans, Kayden se dirige vers la sortie, cette fois. Il ne semble pas poursuivi. Il ne semble pas surveillé. Personne ne le suit lorsqu’il quitte l’établissement. Il y a tout de même une procédure. Au cas où. “Je suis dehors.” Il faut attendre quelques instants jusqu’à ce que l’on frappe contre la carrosserie de la camionnette. L’autre agent ouvre la porte et laisse entrer leur infiltré. “Ok c'était chaud.” Chaud ? Seulement chaud ? C’est tout ce qu’il trouve à dire ? Sharon prend une profonde inspiration. Elle a des choses à dire. Des reproches à faire. Des critiques à émettre. Elle est restée silencieuse pendant tout son échange avec Alexeï. Elle a gardé son agacement et son inquiétude. Pour ne pas le déconcentrer. Pour ne pas le déranger. Mais maintenant, elle peut se permettre de parler et d’exprimer son mécontentement. “Prendre des initiatives, c’est bien, mais si tu pouvais nous en parler avant d’agir. Ça nous éviterait quelques crises cardiaques, d’accord ?” Kayden n’est pas un agent. Il n’est pas passé par l’Académie. Il n’a pas suivi d’entraînement. Il a appris sur le tas aux côtés de la mafia et d’HYDRA. Il est peut-être doué pour l’improvisation et l’action. Il est peut-être un bon stratège. Il n’en reste pas moins un être humain qui met sa vie en danger. Il aurait pu lui arriver n’importe quoi. Il aurait pu être capturé ou être tué. Sans que les agents du S.H.I.E.L.D. n’en sachent rien.

Surtout, elle s’en serait voulue. De l’avoir conduit à la mort. De l’avoir mis en danger. De l’avoir poussé vers sa fin. Elle abandonne l’idée de lui faire une leçon de moral lorsque les premières photos apparaissent à l’écran. Son collègue a déjà branché le téléphone portable de Kayden pour récupérer tous les visuels du dossier. En cyrillique, forcément. Ils ont prévu le coup en choisissant minutieusement l’agent qui accompagne Sharon. Un Russe expatrié. Il est déjà en train de traduire les éléments trouvés dans le dossier Maintenant, il reste à cuisiner ce cher gentil homme pour qu’il leur file les informations qui les intéressent. Bien sûr, il le fera gentiment et sans problème. Bien sûr. “La première phase est terminée. On peut passer à la suite du plan.” Elle se glisse derrière le volant de la camionnette. Il est temps de rendre une petite visite en toute amitié à celui qui devrait les aider à faire avancer leur enquête. Les informations recueillies pourraient aider aussi bien Kayden et son père que le S.H.I.E.L.D. La suite est donc importante. La suite doit donc être gérée à la perfection. Elle met le contact et lance la camionnette dans les rues de New-York. Elle se tourne vers la pièce-maîtresse de toute cette mission. La personne sans qui tout ceci ne serait pas arrivé. La personne sans qui ils ne pourraient pas avancer. Kayden. Tous les espoirs reposent sur lui. “Tu es prêt ?” Elle ne parle pas de ses compétences. Elle ne parle pas de sa préparation. Elle parle de son état d’esprit. Elle parle des risques qu’il continue de prendre. Ils sont sur le poids de brutaliser, voire de torturer, le comptable. Homme qui pourrait balancer Kayden. Homme qui pourrait se plaindre. Les risques sont de plus en plus importants. Les dangers sont de plus en plus gros. Elle comprendrait qu’il ne veuille pas poursuivre. Elle comprendrait qu’il veuille tout arrêter. D’un autre côté, la motivation est suffisante : retrouver son père.

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J'accusais les réprimandes, je les avais mérité. J'aurais dû attendre, me montrer plus patient et réfléchir avec eux à une meilleure solution d'extraction. Je pense que j'avais simplement eu peur de rester coincé là-bas. J'ai agis en hâte et même si ça avait payé, ça aurait pu rater. Ça pouvait encore compromettre leur mission si Alexeï rapportait tout à ça à Ivan. J'avais fais en sorte de m'assurer une couverture: j'étais là pour contrôler le travail d'Alexeï et du club, une simple vérification de routine. C'était pas mon boulot habituel mais ça pouvait très bien être un mensonge pour passer du temps avec l'une des filles. Alexeï ne me connaissait pas, il pouvait très bien me prendre pour ce genre d'homme. Ivan ne serait pas si naïf. Il savait très bien que venir de moi-même dans ce genre de d'établissement dans le but précis de recevoir ce genre de traitement n'était pas du tout mon genre. Il serait bien plus suspicieux. J'avais créé une faille, j'espérais seulement qu'elle se colmaterait d'elle-même. Les photos que j'avais prise avec mon téléphone apparaissaient sur les écrans et je me tournais pour les observer par dessus l'épaule de l'autre agent, un russe d'origine.

Je relisais en bougeant les lèvres les lignes que j'avais déjà pu observer rapidement un peu plus tôt. - « La première phase est terminée. On peut passer à la suite du plan. » -  Sharon filait prendre le volant et je m'installais à côté de l'agent. Mon russe était impeccable, je l'aiderais pour la traduction. Trouvant l'adresse dans ce bordel en cyrillique, je posais ma main sur l'épaule de l'agent tout en me levant et allait jusqu'à la cabine, me penchant légèrement en avant. - On va à Greenwich... Dans le Connecticut. - Ça faisait une bonne demi-heure de route avec le trafic de nuit. - « Tu es prêt ? » - ... Je sais ce qu'on va faire. J'aimerais pouvoir te dire en être incapable mais je l'ai trop souvent fait pour pouvoir mentir sur ça. - J'avais tout juste vingt-cinq ans.  Seulement un quart de siècles, promis à un avenir de linguiste, et j'avais déjà tué et torturé des dizaines d'hommes, et de femmes. Je n'étais pas un artiste dans ce domaine, je n'étais pas doué non plus. Je n'appréciais vraiment pas de le faire qui plus est. Pourtant je l'avais fais, je le faisais encore. Assassin, bourreau, tortionnaire. Je me dégouttais lorsque je repensais à ce que j’avais fais en Russie à l'époque. Ces deux dernières années j'avais été forcé, j'étais coincé, mais en Russie? Après la Sokovie? Dégoût.

Je retournais avec l'agent à la traduction des pages du dossier. Cette tâche nous prenais tout le trajet et une fois arrivé il nous fallait encore quelques minutes pour terminer, le temps de faire une rapide observation des lieux depuis la camionnette. Nous nous trouvions en plein milieu de Greenwich, ayant délaissé le port et la côte. L'adresse nous indiquait une petite maison  dans un petit terrain, voisine quasi immédiate de deux autres maisons aux lumières allumées. C'était malin. On aurait pu se dire que mettre ce genre de personne dans un endroit isolé serait plus sur, mais il n'était pas un fugitif, il n'avait pas à cacher son identité, lui. Pour ce genre de personne au contraire, la proximité était un bien. Ses voisins, ses bons et gentils voisins, surveillaient probablement la zone comme tout bon américain et entendraient s'il y avait des bruits bizarres venant de chez lui. Je regardais les écrans montrant les alentours et parlait moins fort, comme si on pouvait vraiment m'entendre. - Comment on procède? S'il y a une cave ça peut être mieux en terme de discrétion mais encore faut-il réussir à entrer sans être vu. - C'était douteux. Cette simple conversation était presque irréelle, même pour moi, et je me demandais si on avait bien parlé de la même chose depuis le départ.
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La camionnette file à travers les rues de New-York. Destination inconnue. Pour l’instant, il s’agit de s’éloigner d’ici. Le temps de trouver une adresse. Le temps de savoir quoi faire. Ils ont déjà une idée : trouver le comptable afin de le cuisiner. C’est le seul moyen qu’ils ont trouvé pour avancer dans l’enquête. C’est la seule façon d’obtenir les informations dont le S.H.I.E.L.D. a besoin. Alors, la soirée promet d’être longue. Ils le savent tous. Ils n’ont fait que la moitié de la mission. Le plus dur arrive. Ce n’est jamais une partie de plaisir d’interroger une personne. En particulier lorsqu’il s’agit d’un membre de la mafia. En particulier lorsqu’il est question d’informations sensibles. Les comptables ne sont pas aussi peureux que les films veulent le faire croire. Ils ne sont pas aussi peu fiables. Ils ne sont pas aussi faciles à torturer. Oui, parce qu’ils vont peut-être devoir passer par l’étape de la torture. Ils vont peut-être prendre une décision difficile. Ils vont peut-être devoir faire souffrir une personne. Ce n’est pas la partie la plus plaisante du métier d’agent. Ce n’est pas la partie la plus passionnante non plus. Lorsque l’on a des tendances sadiques, on peut y trouver un certain plaisir. On peut y trouver une certaine sérénité. Sinon, il s’agit d’une vraie corvée qu’il faut effectuer avec autant de détachement et d’insensibilité que possible. Elle espère réellement que l’homme sera raisonnable. Qu’il sera conscient des dangers et des risques. L’homme saura aussi qu’il peut subir les représailles de la mafia russe. Des représailles qui ne seront rien comparées à la séance de mauvais traitements qu’il aura ce soir. Il se peut qu’il choisisse de se taire. Il se peut qu’il refuse de communiquer les données recherchées. Il se peut aussi qu’il ait davantage peur de Kayden et qu’il se décide à parler. Ce dernier scénario est le plus positif et le plus préférable. Mais cela n’est pas de leur ressort. “On va à Greenwich... Dans le Connecticut.” Une petite sortie en dehors de la ville. Merveilleux. Elle a connu des destinations plus exotiques. Elle a connu des destinations plus attrayantes. On ne choisit pas toujours où l’on souhaite aller. D’un autre côté, s’ils avaient dû prendre un avion pour traverser la moitié de la planète et mettre la main sur le comptable, elle aurait trouvé le voyage un peu long. Finalement plutôt satisfaite de ne pas s’éloigner de New-York, elle met le cap sur Greenwich. Il ne reste plus qu’à espérer que leur homme soit chez lui. Il ne reste plus qu’à espérer qu’il ne soit pas avec sa maîtresse ou qu’il n’accompagne pas ses gamins à un match de baseball tardif.

... Je sais ce qu'on va faire. J'aimerais pouvoir te dire en être incapable mais je l'ai trop souvent fait pour pouvoir mentir sur ça.” Elle fait une moue. Elle connaît ce sentiment. L’être humain est capable des pires atrocités. Il est capable des pires méchancetés. Certains ne cillent pas devant la douleur des victimes. D’autres ne peuvent rester impassibles. Quelque part, en acceptant de torturer des gens, eux aussi se montrent cruels et sans coeur. Eux aussi osent avoir un droit de mort ou de vie sur une personne. Eux aussi se lancent dans la création de la douleur et dans l’insensibilité. Ils ne sont pas mieux que les autres. Même s’ils ont encore une part d’humanité. Sharon n’apprécie pas particulièrement cette étape. L’interrogatoire, oui. Pas la torture. Pour l’instant, ils partent du principe qu’ils vont être civilisés et poser leurs questions calmement. Pour l’instant. Seul le comptable décidera de la suite. Seul le comptable choisira s’il veut être maltraité ou pas. Dans tous les cas, ils feront le nécessaire pour obtenir les informations dont ils ont besoin. Pas jusqu’à la mort du comptable. Ce n’est pas dans les habitudes de la maison. Ce n’est pas dans les plans de Sharon. Si tout peut bien se passer dès les premières secondes, elle en serait ravie. La camionnette finit par être garée à quelques mètres de la maison du comptable. Un quartier résidentiel. Un coin tranquille. On pourrait presque imaginer les parents se promener avec leurs enfants. On pourrait presque deviner la vie tranquille et insouciante de ses habitants. Le comptable a eu raison de s’entourer de voisins proches. Il a eu raison de s’assurer que ses faits et gestes seraient surveillés par l’entourage. Ici, il est courant de regarder à travers les rideaux. Pour dénoncer le moindre comportement suspect. Pour créer la moindre rumeur. Pour rendre son quotidien plus palpitant. Sharon abandonne le volant pour retourner à l’arrière de la camionnette. L’activité du quartier est diffusée sur les écrans de surveillance. Rien de particulier. Sauf un homme qui promène son chien. Une personne qui ne présente pas de réels dangers au premier abord. “Comment on procède? S'il y a une cave ça peut être mieux en terme de discrétion mais encore faut-il réussir à entrer sans être vu.” Elle étudie la maison. Les maisons américaines sont souvent dotées d’une cave. Ce serait effectivement un bon point pour eux. Une manière d’arracher quelques confessions sans que les hurlements ne soient entendus par tout le voisinage. Mais s’il n’y en a pas, ils vont devoir trouver une autre solution. Ils pourraient enlever le comptable pour l’emmener dans un endroit isolé. Hypothèse qui supposerait de devoir le transporter de la maison à la camionnette, sans éveiller les soupçons.

La discrétion de l’arrivée n’est pas ce qui préoccupe le plus Sharon. L’avantage d’infiltrer des organisations un peu partout dans le monde, c’est de bénéficier d’une multitude d’appareils et de matériels qui permettent de passer inaperçus. Du moins, de ne pas trop attirer l’attention. Elle ouvre une malle disposée sur le côté, à la recherche d’un outil indispensable pour ne pas être reconnu. Un voile photostatique. Avec lui, il est possible de prendre n’importe quelle apparence. Kayden ne mettra pas sa couverture en danger. Il ne risquera pas non plus d’être dénoncé par le comptable. Elle trouve la mallette qui l’intéresse et l’ouvre devant lui. “On va essayer de préserver ton identité et ton rôle au sein de la mafia, avec ce qu’on appelle un voile photostatique. Tu le mets sur ton visage et tu deviens monsieur Tout-le-monde.” Pour les voisins comme pour le comptable, son identité sera protégée avec ce dispositif. Il pourra le retirer à tout moment, s’il ressent le besoin de se faire reconnaître par l’homme. Il reste à régler le problème de la tenue. Il ne peut pas se faire passer pour un livreur, ce ne sont pas les horaires pratiqués pour des livraisons. Emprunter la tenue d’un policier ou d’un pompier éveillerait les inquiétudes et les curiosités. En particulier si ledit pompier sort d’une camionnette. La seule solution est d’y aller au culot. De se faire passer pour un ami. Pour une connaissance qui vient lui rendre visite. Il n’y a pas d’autres scénarios possibles. Kayden pourrait s’introduire par le jardin. Si jardin, il y a. Sauf que les voisins y verraient un cambrioleur. “Il va falloir passer par la grande porte.” C’est prendre un risque. Mais ils seront là pour vérifier les appels passés par les voisins. Ils seront là pour intercepter les appels passés à la police. Ils sauront intervenir en cas de besoin. La seule inconnue reste la présence ou pas d’une cave. Il faudra improviser. En cas de besoin, ils rapprocheront la camionnette du garage et feront passer le comptable par-là. Comptable qui, selon les vidéos, semble seul. Probablement en train de dormir. C’est le moment d’agir. Elle jette un regard à Kayden. “On ne veut pas le faire souffrir. S’il peut parler sans passer par l’étape de la torture, on en profite. Sinon, il ne nous laisse pas le choix. A moins que tu parviennes à découvrir s’il range des documents confidentiels chez lui.” Toutes les possibilités existent. L’homme a peut-être un bureau depuis lequel il travaille. Il a peut-être un ordinateur où toutes les informations bancaires sont enregistrées. Il a peut-être des documents papiers qu’ils pourraient utiliser. Alors, un simple coup sur la tête suffirait. Ce qui est mille fois mieux que de la torture.

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Sympa. - Avais-je dit lorsque Sharon avait décris le voile photostatique. Je l'avais placé sur mon visage sans trop de soucis pendant qu'elle continuait de réfléchir à haute voix jusqu'à entendre un "tu" dans sa dernière phrase. - Ah mais tu viens avec moi hein. - Je la jaugeais du regard. Peur de faire ça tout seul? Non, c'était pas la première fois. Quoi que cette fois je jouais bien plus mais peu importe. - Quelque soit le visage que je porte, je serais toujours suspect, tout seul en pleine rue comme ça. - Je me penchais et attrapais un gros sac noir qui pouvait aisément passer pour un sac de voyage. - Alors qu'un couple qui arrive tard et qui a passé la journée sur la route, ça inquiète bien moins. - Elle savait que j'avais raison et je m'étonnais un peu d'être le seul à y avoir pensé d'ailleurs. Ou peut être pas? Peu importe. Nous revenions dans la cabine de conduite et reprenions nos places respective: je conduisais, elle gérait la musique. Nous attendions quelques secondes et puis finalement j'ouvrais la porte et me laissais glisser dehors.

La nuit était fraîche et étoilée. En dehors de New York on pouvait réellement voir le ciel et ça me changeait. Foutu nuage de pollution. J'étirais mes muscles en tendant les bras en l'air comme si j'avais passé des heures dans cette camionnette et me retournais pour me pencher à l'intérieur et attraper le sac noir, que l'agent me tendait. Dedans? Je sais pas ce qu'il y avait, et en soit c'était pas bien important. Je revenais à la rue et claquais la portière. - C'est bon? - Avais-je demandé sur un ton naturel, comme pour savoir si elle avait récupéré ses affaires et si on pouvait enfin aller dormir. Mon visage se révélait à la lumière d'un lampadaire et... ce n'était pas mon visage. Ses yeux étaient bruns, ses traits bien différents des miens. Ses lèvres plus fines et allongées aussi et son nez un poil arqué. Un grain de beauté plat et visible se tenait sur sa pommette droite. Au moins j'étais certain que si quelqu'un faisait un portrait robot ou une photo, on ne me reconnaîtrait pas. Je passais la anse du sac sur mon épaule et tendait ma main vers la blonde qui la saisissait. Mon regard était fatigué, ça en revanche ça ne venait pas du masque ou de moi jouant la comédie, c'était réel. Le manque de sommeil mes amis.

Nous marchions jusqu'à la maison en traversant le petit espace vert devant et je tapais trois fois à la porte. - Oncle Lenny? - Je tapais à nouveau et une lumière au rez-de-chausser s'allumait. Ma voix n'avait pas été très forte mais sait-on jamais. La lumière de l'entrée s'allumait mais pas celle du porche, non, celle-là je l'avais dévissé par la pensée en arrivant. Dans mon oreillette, la voix de l'agent s'élevait. - « On voit personne à l'horizon. » - La porte se déverrouillait et s'ouvrait pour laisser apparaître un homme dans la cinquantaine, le regard vif mais au visage couvert du voile du sommeil, grand et bien bâti, sèchement musclé sous son débardeur blanc. Loin de l'archétype du matheux aux lunettes et à la tonsure qui nécessite d'être protégé. Dans sa main reposait un colt et son accent le trahissait. - Qu'est-ce que vous voulez? - Bonsoir Lenny! - Et je faisais un pas en avant comme pour l'enlacer mais à l'ombre du porche j'élançais mon bras en avant pour frapper sa gorge avant qu'il ne lève le sien pour viser. Il ne tirait pas, il ne pouvait pas parce que je bloquais le chien de son colt avec mon esprit. Il lâchait tout pour porter ses mains à sa gorge et nous entrions immédiatement. Il était temps d'entrer dans le vif du sujet.
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Ah mais tu viens avec moi hein.” Elle arque un sourcil interrogateur. Elle est censée rester dans la camionnette. Elle est censée être son agent de liaison. Pas l’accompagner sur le terrain. Pas l’aider à soutirer des informations. Et cela suppose de laisser l’autre agent seul, pendant plusieurs minutes ou plusieurs heures. Le protocole de sécurité ne va pas dans ce sens. Elle lance un coup d’oeil dans la direction de son collègue. Il hausse les épaules. Il a son arme. Il a les caméras. Il a un téléphone. Il a tout l’équipement nécessaire pour anticiper et prévenir les dangers. Qui plus est, il ne risque pas grand chose dans ce quartier, entouré par les maisons. Elle hésite. Se rendre sur le terrain. Aider à interroger une personne. Ce n’est pas ce que l’on attend d’elle. Ce n’est pas les ordres qu’on lui a transmis. Elle outrepasserait les consignes, si elle décidait d’accompagner Kayden. D’un autre côté, elle n’a pas de raison de rester ici. Et si cela peut les aider à trouver plus facilement les informations, pourquoi pas ? Elle n’irait pas avec son visage habituel. Elle n’aurait pas l’identité de Sharon Carter. Ils ont suffisamment de voiles photostatiques pour qu'elle en prenne un, elle aussi. “Quelque soit le visage que je porte, je serais toujours suspect, tout seul en pleine rue comme ça. Alors qu'un couple qui arrive tard et qui a passé la journée sur la route, ça inquiète bien moins.” Elle croise les bras. C’est qu’il apprend vite. Il commence à raisonner comme un agent du S.H.I.E.L.D. Plutôt une bonne nouvelle. Il rattraperait presque son comportement impulsif dans la boite de strip-tease. Presque. Finalement, elle met de côté ses réticences. Il faut parfois savoir contourner les ordres et faire ce qui semble le mieux, sur le moment. Elle choisit deux visages. L’un pour Kayden. L’autre pour elle. Ainsi équipés, ils sont prêts à se promener dans la rue et à rejoindre la maison du comptable. Mais avant de sortir, ils reprennent leur place à l’avant de la camionnette. Tels deux voyageurs. Tel un couple venu rendre visite à un proche. Les apparences sont importantes. Elles resteront gravées dans la mémoire des observateurs. Ils ne doivent pas se rater. Tandis que Kayden sort de la camionnette, Sharon se tourne vers l’arrière. Officiellement pour récupérer le sac de voyage. Officieusement pour demander à l’autre agent de vérifier la position des voisins. Si possible, loin des fenêtres et des portes. Ni dans la rue. Vérifier que les environs sont déserts de tout risque est une manière de s’assurer qu’ils ne seront pas dérangés pendant leur visite nocturne. “C'est bon?” Elle quitte le véhicule, avant de claquer sa portière. Elle fait mine d’étouffer un bâillement. Visiblement, la route a été longue. Le voyage a été laborieux. Mais les voilà arrivés à bon port. “Je ne rêve que d’une chose : un bon lit et dix heures de sommeil.” Ce qui n’est pas éloigné de la réalité. La journée a commencé tôt. Elle se terminera tard. Être agent, c’est dire adieu aux horaires. Il n’y a pas d’heures, pas de jours. On peut être sollicité n’importe quand, n’importe où. Mais c’est ça qui est bien. Ils n’ont pas deux journées similaires.

Kayden et Sharon s’avancent jusqu’à la porte d’entrée. L’illusion d'un couple fonctionne sûrement pour les voisins. Elle laisse faire le jeune homme, tandis qu’elle jette un coup d’oeil à son téléphone. Elle n’a pas fait de mission d’infiltration depuis une éternité. Elle se sent rouillée. Mais c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. De toute manière, il n’est pas question d’infiltration. Seulement d’interrogatoire. Elle est capable de gérer cette partie. “Oncle Lenny?” Pas de réponse. Évidemment. Selon les images thermiques qui s’affichent sur son téléphone, l’homme est dans son lit. Il finit par se lever. Il se déplace pour arriver jusqu’à l’entrée. Une lumière s’allume dans la maison. Elle remballe le téléphone. C’est le grand saut ! “On voit personne à l'horizon.” Parfait. Par acquis de conscience, elle jette tout de même un regard en arrière, au moment où la porte s’ouvre sur le fameux oncle Lenny. Plutôt que de les accueillir à force d’embrassades et d’effusions affectives, l’homme les accueille avec une arme. Sympa comme accueil. D’un seul coup d’oeil, elle comprend qu’il sera difficile de le faire parler. Physiquement, il n’est pas de ceux qui s’effraient en voyant quelques outils de torture. Ils vont devoir être imaginatifs. Ils vont devoir être persuasifs. Mais ils vont y parvenir. Ils n’ont pas le choix. “Qu'est-ce que vous voulez?” Sûrement pas une balle dans le ventre, merci. Même si c’est gentiment proposé. Surtout à cette distance. Une balle pourrait faire des dégâts. Ils sont trop proches pour qu’elle ralentisse sa course. Ils sont trop proches pour être ratés, aussi. “Bonsoir Lenny!” Kayden s’avance déjà dans sa direction, sans craindre pour le Colt. Sans craindre de se prendre une balle. Cet homme est fou, mais cet homme a des pouvoirs. C’est quand même bien utile. Pendant qu’il lui écrase la trachée, Sharon leur emboîte le pas. Elle referme la porte derrière eux. Elle prend bien soin de fermer à clé et de ramasser l’arme tombée. Ils sont entrés. Elle vérifie le nombre de balles chargées. Une seule. A croire qu’il est confiant sur la qualité de ses tirs. Malheureusement pour lui, elle a amené sa propre arme. Au cas où. Ils auront donc plus qu’une seule chance pour lui tirer dessus, si cela s’avérait utile. “Je suppose que vous avez un endroit tranquille où nous pouvons discuter ?” Ils ne peuvent pas compter sur l’homme pour leur indiquer l’endroit en question. Il ne va sûrement pas leur faciliter le travail. C’est donc à eux de fouiner pour trouver une porte qui mène au sous-sol. Sinon, il faudrait faire en sorte d’insonoriser une pièce ou de camoufler les appels à l’aide de l’homme. En attendant, elle lui fait signe d’avancer jusqu’à la pièce adjacente. Il s’agit de la cuisine. Elle l’encourage à s’asseoir sur une des chaises.

Consigne qu’il décide de ne pas respecter. Au lieu de s’installer, il se rue sur l’un des tiroirs. Probablement à la recherche d’un couteau à planter dans un de ses visiteurs. Il est vraiment mal poli. Sharon le stoppe dans sa course, en l’attrapant par le bras et en lui assénant un coup à l’arrière du genou. Il est coupé dans son élan et se retrouve à terre. Il laisse s’échapper un léger couinement. Bon, au moins, il ne sera plus tenté de se sauver. Pour le moment. Elle ne lâche pas pour autant l’arme. Elle attend que l’homme se décide à se relever par ses propres moyens. En attendant, elle s’adresse à Kayden. “Dans le sac, il y a de quoi lui attacher les mains et le bâillonner.” Un bon moyen de s’assurer que monsieur ne décidera pas de hurler ou d’appeler au secours. Un bon moyen de l’attacher à sa chaise et d’entraver toute fuite possible. La seconde étape est de trouver le sous-sol, de s’assurer qu’il n’y a pas d’objets dangereux qu’il pourrait utiliser contre eux. Ils ont beau être deux, ils ne sont pas sur un terrain connu. Pas comme le comptable. Lui, il sait où ses armes sont cachées. Il sait où les sorties mènent. Il sait comment est organisée sa maison. Il a un avantage indéniable. Alors, Sharon ne veut pas lui donner une seule chance de profiter d’un manque de concentration. Tout est dans le détail. Une fois qu’il est relevé et attaché à la chaise, elle confie une arme à Kayden. “Tu peux commencer sans moi, je vais essayer de nous trouver une pièce plus tranquille.” Elle va faire vite. Elle va faire le tour de la maison. S’assurer qu’ils ne sont que les trois. Vérifier qu’il n’y a pas d’alarme ou de caméra enclenchée. Trouver un sous-sol ou une solution alternative. Elle a confiance en Kayden. Il lui a prouvée qu’il était capable de gérer le comptable grâce à ses pouvoirs. Entre les balles et ses capacités, il devrait s’en sortir sans gros problème. Elle les abandonne donc dans la cuisine. Elle commence par l’étage. Vide. Le lit défait laisse à penser qu’une seule personne dormait. La salle de bains est tout aussi vide. Une seule brosse à dents recensée. Elle pousse une porte fermée. Celle d’un bureau plongé dans l’obscurité. Il y a un ordinateur. Des dossiers. Il faut espérer qu’il s’agit de la caverne d’Ali Baba qu’ils cherchent. Elle prend quelques dossiers avec elle. Ils sont en russe. Elle ne peut pas les traduire, mais peut-être que Kayden y trouvera une utilité. Elle passe ensuite au rez-de-chaussée où là encore, rien n’attire son attention. Il y a bien des caméras, mais elles sont toutes tournées vers l’extérieur. Probablement pour s’assurer une certaine tranquillité. C’est raté. Derrière les escaliers, elle trouve une porte. Fermée, de nouveau. Elle tente de l’ouvrir. Impossible. Le verrou est enclenché. Leur homme aurait-il quelque chose à cacher ?

Elle ne peut pas tenter de défoncer la porte à coups de pied ou en tirant dans la serrure. Ce serait trop bruyant. Par contre, elle connaît quelqu’un qui pourrait se débrouiller pour l'ouvrir. Elle retourne dans la cuisine. “Rien à signaler, mais j’ai trouvé quelques dossiers là-haut. Il y a aussi une porte à côté de l’escalier qui est fermée à clé. J’aurais besoin d’aide pour l’ouvrir.” Elle lui tend les dossiers en question. Elle s’adosse contre le meuble de la cuisine et darde son regard sur le comptable. Il est impressionnant comme ça. Il doit passer des heures à la salle de musculation. Pour bâtir son corps plein de muscles et se donner des grands airs de dur à cuire. “Comment ça se passe ici ? Notre ami est bavard ?” S’il ne l’est pas pour le moment, il faut espérer que ce soit à cause de sa timidité soudaine. Sinon, il risque de perdre quelques litres de sang dans la conversation. Personne ne voudrait en arriver là. Même pas Kayden et Sharon. Alors, il serait donc sympathique de parler. Maintenant.


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A peine entré je conservais mon avantage et poussais l'homme vers l'intérieur pendant qu'il se tenait la gorge entre ses mains. Sharon fermait derrière nous et nous voilà dans la place, discrets et sans avoir attiré l'attention. Enfin autre que celle de notre hôte qui de toute façon aurait bien su à un moment que nous étions là. L'endroit tranquille pour discuter serait temporairement la cuisine et c'est vers là qu'on se dirigeait, là aussi que Lenotov tenta quelque chose... et là encore que Sharon lui rappela qu'il n'était pas le mieux équipé dans cette maison. J’acquiesçais à ses instructions et ramenais le sac noir avant de le poser sur la table, loin du comptable. J'en sortais des lanières en plastique et serrait ses mains entre elles, devant, et ses jambes aux pieds de la chaise. Je voulais pouvoir voir ses mains, on ne sait pas ce qu'il se passe dans le dos de quelqu'un, et surtout vous avez déjà essayé de vous déplacer en chaise sans y être fixement assit? C'est bien ce que je pensais. - Oui, la cuisine c'est pas idéal pour cette conversation. Il nous faudrait quelque chose d'un peu plus... intime. - Sharon était déjà partie mais de toute façon c'était à Lenotov que je m'adressais. Il gardait le silence pourtant, me fixant sans ciller. Je ne l'avais pas bâillonné, pas encore, mais j'avais posé de quoi faire sur la table.

Donc. Bonsoir? - Je lui lançais un sourire chaleureux et entre le ton de ma voix et ce sourire, tout ce que je disais semblait vraiment étrange. - On est là pour discuter un peu avec vous. Nous avons quelques questions qui appellent à des réponses et je pense que vous pouvez nous aider. - C'était comme si je lui demandais son avis, comme si c'était une conversation quotidienne. Je posais mes coudes sur la table, face à lui, et joignais mes doigts entre eux. - M'voyez, on recherche des renseignements concernant la mafia russe qui travaille à New York. - Une discussion classique, normale, naturelle. - Le concept est simple. Vous nous fournissez les informations que l'on recherche et en contre partie on ne vous fait pas trop mal. - Toujours ce ton naturel... et ce malaise qu'il générait. - Autr... - « Vous faites erreur, je ne sais pas de quoi vous parlez. » - Si je n'étais pas moi, j'y aurais presque cru. De loin. - Pardon, j'ai oublié un détail. Je détesterais vous faire perdre votre temps, j'ai conscience qu'il est déjà tard, mais on a un dossier prouvant vos connexions avec la mafia et surtout votre collaboration avec l'un de leurs leaders les plus influant: Ivan Pavlov. - Un silence se faisait durant lequel je l'observais se noyer dans ses pensées. - « Vous faites une énorme erreur... » - Son ton se voulait menaçant. Vu sa carrure et sa forme physique n'importe qui aurait été impressionné et effrayé. Pas moi. Je restais naturel, indifférent, comme si je n'y faisais pas attention.

Plutôt que d'avoir peur je me levais et contournais la table tranquillement et une fois derrière lui, je posais ma main sur son épaule. - Vous savez monsieur Lenotov... Tout ça n'est pas vraiment constructif. - Et je tirais en arrière, faisant basculer la chaise en la retenant dans une position tout juste équilibrée avec mon bras. J'utilisais mes pouvoirs pour l’empêcher de tomber, certes, mais tout semblait tout à fait normal. Cette position inconfortable de vide attirait son attention. Je penchais ma tête au dessus de la sienne. - Ne soyez pas ridicule, je détesterais tâcher ce carrelage. - Au moment où Sharon revenait je levais mon regard vers elle et laissais retomber Lenotov sur ses quatre pieds, sans hâte ni honte ni surprise. Je saisissais les dossiers qu'elle me tendait et les parcourais. - « Comment ça se passe ici ? Notre ami est bavard ? » - Pas encore, mais ça viendra. - Les dossiers étaient en russe et je les lisais aussi vite que je pouvais être capable de lire ma langue maternelle. Ça parlait de nouveaux aménagements dans certains lieux, comprenant le club dans lequel je me trouvais un peu plus tôt dans la soirée. - Hmm... - Je faisais le tour de la table à nouveau avant de me diriger vers le couloirs d'où venait Sharon. - Ce sont des papiers pour des travaux dans plusieurs endroits, y compris le club. - Je posais les dossiers sur le meuble à côté de la sortie tout en lui donnant à l'oral la liste des lieux en question. - Je vais... voir cette porte.

La porte en question n'était difficile à trouver et en un tour de main cosmique la serrure se déverrouillait d'elle-même pour me laisser ouvrir la porte donnant sur un petit escalier éclairé par une ampoule à nue. L'escalier descendait. Je passais par mon oreillette pour alerter l'agent dans le camion et Sharon dans la cuisine. - Y'a une cave. - Je descendais les marches pour découvrir une petite cave haute de plafond, presque carrée, les murs tapissés de bouteilles et autres vieilleries que l'on garde à vie sans sa voir pourquoi. Dans un coin il y avait même un évier. - Tu devrais inviter notre nouvel ami à descendre. - Avais-je à nouveau dis dans l'oreillette. S'il ne voulait pas parler, et bien il faudrait le forcer. Il y avait trop en jeu pour que j'en reste là.
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Ne soyez pas ridicule, je détesterais tâcher ce carrelage.” C’est qu’il fait dans la politesse. Elle les interrompt dans leur conversation unilatérale, sans aucune gêne, sans aucune annonce. De toute manière, ils sont là pour discuter tous les trois. Ce serait bête qu’elle loupe quelque chose. Mais peut-être que Kayden a réussi à soutirer quelque chose à l’homme. Un ou deux mots. Un ou deux noms. Une ou deux informations. N’importe quoi qui pourrait les aider. Il semblerait que non. A la tête du comptable, il n’a clairement pas envie de parler. Il n’a pas peur, non plus. En fait, il s’en fout. Il semble même habitué à ce genre de traitement. Normal. On ne recrute pas un membre aussi important de la mafia sans lui faire passer quelques tests. C’est comme les agents du S.H.I.E.L.D. Ils passent tous par un entraînement plus ou moins intensif, plus ou moins poussé. En fonction du métier. En fonction des spécialités. Ce ne sont pas les meilleurs moments, mais ça peut se révéler utile quand deux inconnus toquent à la porte et te balancent un coup à la gorge, par exemple. Et leur cher ami comptable semble avoir bien retenu les leçons. Malheureusement pour lui. “Pas encore, mais ça viendra.” Elle laisse le temps à Kayden de lire les dossiers. Pendant ce temps, elle fouille dans le sac. Tout un attirail pour cajoler et prendre soin d’un prisonnier. Évidemment. Du matériel aussi pour récupérer les données d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un téléphone. Elle délaisse le contenu du sac pour se rapprocher de leur hôte. Elle esquisse un sourire contrit.  “Je suis désolée pour tout à l’heure. Je ne vous ai pas fait trop mal, j’espère ?” Si déjà, il souffre d’un simple coup au genou, il n’est pas au bout de ses peines. La soirée va être longue. Terriblement longue. Ils doivent en passer par-là. Ils ont fouillé partout. Ils ont remué ciel et terre. Ils ont cherché dans tous les sens. Ils n’ont pas trouvé d’autre piste. Tout les ramène au comptable. Ce n’est pas de gaieté de coeur qu’ils le font. Chaque geste qu’ils vont faire ce soir restera gravé. Le visage du comptable va être marqué dans leur esprit. Ils auront du mal à oublier ce qu’ils s’apprêtent à faire. Une partie sale du métier dont elle se passerait bien. L’avantage de travailler aux côtés des super-héros, c’est qu’elle n’a plus à subir cette étape. “Est-ce que mon collègue nous a présentés ? Nous sommes juste des amis qui cherchent des réponses. On ne vous fera aucun mal, bien sûr. Ce n’est pas dans nos attentions.” Jouer les gentils, c’est toujours bien. Même si avec ce genre d’individu, il est rare que ça fonctionne. Ils sont bien trop durs, insensibles et prêts à mourir. Ils se foutent des belles paroles et des belles intentions. Ils n’opposent que le silence.

Les choses ne peuvent jamais être simples. Sinon, il faut croire que ce ne serait pas drôle. Elle reprend de la distance avec le comptable. De son côté, Kayden a terminé de survoler les documents. Ils demanderont une étude plus poussée au S.H.I.E.L.D., mais si déjà il parvient à en retirer des informations utiles, ce serait un avantage pour eux. “Ce sont des papiers pour des travaux dans plusieurs endroits, y compris le club.” Elle récupère son téléphone. Prête à noter les lieux qu’elle indique. Elle sait aussi que l’agent dans la camionnette est sur le point de les écrire, lui aussi. Il va s’en doute commencer des recherches dès maintenant. Voir à quoi correspondent ces établissements. Comprendre ce qu’ils ont d’utile pour la mafia. Peut-être trouver des locaux éloignés qui pourraient correspondre au lieu de détention de son père. Qui sait ? Ils pourraient trouver tout et n’importe quoi. Le moindre petit indice pourrait leur permettre de faire tomber la mafia russe. Ce n’est pas négligeable. D’autant plus quand on connaît ses liens avec HYDRA. “Je vais... voir cette porte.” Elle hoche la tête. Elle dépose son téléphone sur la table. Bien loin du comptable. A eux deux, maintenant. Elle s’est toujours demandée ce que ces personnes ont dans la tête, à ce moment précis. Une détermination de fer. Une motivation incroyable. Pourquoi sont-ils plus forts mentalement que la plupart des autres êtres humains ? Peut-être est-ce leur enfance qui a été marquée par des tragédies, des violences, des pertes. Sauf que tout le monde ne finit pas comme eux. Alors, quoi ? Qu’est-ce qu’ils ont de si différent ? “On ne va pas attendre mon collègue pour discuter. On lui répétera tout, d’accord ? Alors voilà, nous savons que vous rendez des petits services à la mafia russe et que cela prend la forme d’argent. Beaucoup d’argent. Et évidemment, on aimerait avoir des informations sur ces sommes. Pas pour notre plaisir personnel, non ! Plutôt pour trouver quelque chose. Est-ce que vous voulez nous aider ?” Non, évidemment que non. Il serait idiot de les aider. Il perdrait son job qui est si bien payé. Elle pousse un soupir. Dans son oreille, elle entend la voix de Kayden l’informer de la présence d’une cave. Merveilleux ! Ils vont pouvoir passer aux choses sérieuses. Elle retourne vers le sac. Ils ne vont pas rester très longtemps dans la cuisine. Juste le temps pour Kayden de s’assurer que l’endroit ne craint pas. Ensuite, ils pourront descendre. “Vous savez, je vous trouve terriblement courageux et peut-être même fou. Vous gardez le silence pour protéger des gens qui vous tueraient à la première occasion.” Elle parle. Pour ne rien dire. Pour l’agacer. Pour arriver au bout de sa patience. Ils n’en sont qu’au début, mais si elle peut déjà le fatiguer un tout petit peu avec des blablas stériles, elle ne compte pas sans priver.

Il n’y a pas de petite torture. Toutes sont nécessaires pour détruire les barrières de l’esprit. Certains ne supportent pas les gens bavards. D’autres se replient sur eux même pour faire abstraction de tout. Le plus difficile est de les faire réagir. De créer de la colère, de la peur, de la tristesse. Toute émotion qui les rend vulnérables. Toute émotion qui les touche. “Tu devrais inviter notre nouvel ami à descendre.” La partie délicate arrive. Elle prend son arme et retire le cran de sûreté. Pour être prête à réagir si jamais monsieur décide de jouer les gros durs. Elle s’attend à de la résistance. Elle s’attend à une rébellion. Alors, elle se prépare. Elle désigne l’arme. “Si tu fais un mouvement, je n’hésiterais pas à tirer.” Juste une petite mise au point pour que les règles du jeu soient claires pour tout le monde. Il bouge, elle tire. Il l’assomme, elle tire quand même. Il tente de la tuer, elle tire. Il obéit, elle l’épargne. C’est simple. Il est quand même nécessaire de le lui rappeler. Elle s’agenouille pour lui retirer les liens qui l’attachent à la chaise. Elle se relève, arme à la main. C’est parti pour une petite balade. Elle l’encourage d’un mouvement du canon. “On va faire un tour en bas. Vous connaissez le chemin, je crois ?” Il y a un moment de latence où tous les deux se regardent, cherchent la faille chez l’autre. Un moment où le comptable se demande s’il va obéir, s’il a ses chances. Finalement, il se lève lentement. Elle ne crie pas encore victoire. Il pourrait essayer de l’assommer par tous les moyens. Elle attrape le sac. Élément très important pour la suite des événements. Et il se met en marche, tranquillement. Telle une promenade de santé. Elle reste sur ses gardes tout au long. Encore plus quand ils sortent de la pièce, se demandant quel objet il pourrait attraper et transformer en arme. Ils finissent par descendre. Elle découvre l’endroit. Rien de bien dangereux. Sauf peut-être les bouteilles qui pourrait être tranchantes et dangereuses si elles étaient cassées. L’aménagement de la pièce est plutôt spartiate. Mais il y a quand même une chaise où leur homme finit de nouveau, attaché. Sharon dépose le sac dans un coin de la pièce. Elle note la présence de l’évier. Il pourrait s’avérer utile. Elle jette un coup d’oeil à Kayden. Qui commence ? Mais hésiter devant leur hôte n’est pas la meilleure des manières pour lui faire peur. Alors, elle se rapproche de lui. Elle se penche pour se mettre à son niveau. “Vous ne voulez vraiment pas parler ? Vous savez, vous auriez pu tomber sur bien pire que nous. On a trouvé votre adresse en fouillant simplement dans des papiers. Qui sait entre quelles mains elle pourrait tomber ?” Elle ne doute pas qu’il a une vie dangereuse. Une vie faite de revanches, de meurtres, de trahisons. Il pourrait avoir des ennuis si l’adresse était communiquée sur internet ou même ailleurs. Ce serait dommage. Vraiment.


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A peine avais-je déplacé la fête en bas que je me dirigeais vers l’évier et ouvrait le robinet, laissant couler l'eau froide à l'intérieur. Il me suffisait de boucher l'évacuation pour qu'il commence à se remplir. Je déplaçais les meubles et ne laissait au centre de la pièce qu'une chaise, seule, pas accueillante. Notre hôte serait là. Et lorsque Sharon l'escorta jusque là, elle l'installa sur cette chaise, elle l'y attacha, et lorsqu'elle eut fini elle me regarda l'espace d'une seconde avant de prendre l'initiative de commencer. - « Vous ne voulez vraiment pas parler ? Vous savez, vous auriez pu tomber sur bien pire que nous. On a trouvé votre adresse en fouillant simplement dans des papiers. Qui sait entre quelles mains elle pourrait tomber ? » - Ce type était muet comme une tombe et s'il ne nous avait pas parlé sous le porche, j'aurais peut être même pensé que c'était le cas. Non, il pouvait, mais il ne voulait pas. A nous de le motiver. C'est ça que je ne voulais pas, devoir le motiver à parler. Un jour l'un des russes m'avait dit que ça devenait plus facile avec le temps, qu'on s'habituait, qu'on y prenait goût. Comme tuer. Jamais moi. A chaque fois c'était toujours aussi difficile. Savoir quand s'arrêter, savoir où commencer. J'avais beau être doué pour lire les gens, à chaque fois j'en torturais c'était comme une page blanche, comme si je ne voyais plus rien, plus rien du tout. A chaque fois... c'était comme si je m'éteignais, comme si je me l'infligeais à moi-même et qu'est-ce que je pouvais haïr ça.

Dés le départ j'avais joué le rôle du gars poli mais un peu flippant, Sharon quand à elle avait choisi le rôle de la gentille, je l'avais entendu lui parler. Pourquoi changer cette configuration? Après tout la situation entière était déjà bien déroutante. Lenotov ne répondait pas, il ne bougeait pas. J'avais beau observer son visage, je n'y voyais que de l'indifférence. Il tentait de faire abstraction. Je me rapprochais vivement de lui, sans prévenir, et lui décrochait un coup de poing dans la mâchoire, de quoi fendre sa lèvre inférieur et lui laisser une jolie marque violette à l'avenir. J'avais mal, bien sur, mais je restais dans son dos le temps de reprendre contenance, sans y rester trop longtemps pour lui laisser comprendre pourquoi j'y restais. - Restez donc un peu avec nous, ce serait dommage de rater tout ça. - J'allais jusqu'à l'évier et fermais le robinet d'eau alors qu'il s’apprêtait à déborder. Dés le départ je m'étais placé en position douteuse. Pas bancale. Douteuse. Imprévisible. C'était mon histoire, mon avenir, mon père, c'était à moi de faire le sale boulot et je l'acceptais. Je le subissais, mais je savais pourquoi et j'en faisais une force. Enfin j'essayais. Je l'ai dis, c'est difficile.

Lenotov crachait un mélange de salive et de sang sur le ciment à nu et je souriais. - C'est pas grave, le carrelage est sauf. - Je passais à côté de lui et attrapais le dossier de la chaise. Manipuler sa masse était un jeu d'enfant mais je n'en retirais que très peu: je voulais qu'il sente le frottement des pieds de fer sur le ciment. Je le tirais jusqu'à l'évier et le plaçais juste devant. Bien en face. - Nous voulons des informations au sujet de la mafia russe. On sait déjà que tu en sais beaucoup, il est temps de partager tout ça. Réfléchis-y un instant. - Avais-je dit avant de le faire basculer la tête dans l'eau. Non je n'avais pas posé de question, non je n'avais formulé aucune demande précise: je le foutais dans l'eau uniquement pour l'exemple. Un exemple de ma fausse cruauté. Fausse? Je ne sentais déjà plus cette fausseté. De longues secondes passaient et je le sortais de l'eau. Il aurait pu happer l'air, il aurait pu agoniser mais non, rien de tout ça. Il riait. Il s'étouffait, oui, mais il riait.

Crachant l'eau qu'il avait encore dans la bouche il levait son regard vers Sharon avant de le tourner vers moi. - « Amateurs... Vous n'obtiendrez rien de moi! Vous savez des choses mais vous ne savez rien. » - Il se penchait un peu et reprenait sa respiration. - « Vous venez ici, vous venez chez moi mais vous n'avez aucun pouvoir sur moi. » - Il relevait à nouveau son regard vers moi, un regard plein de provocation. - « Allez-y, amusez vous. Utilisez donc tout ces jouets que vous avez dans votre sac, lacérez-moi, noyez-moi, faite moi hurler. Je mourrais avant de vous dire quoi que ce soit! » - Ses derniers mots raisonnaient dans la pièce et je soupirais. Je n'étais pas lassé ni fatigué, seulement décontenancé. Je m'attendais à de la résistance, mais pas à ça. Pas à cette loyauté. Existait-il réellement des gens aussi indéfectiblement fidèle à Ivan? Était-ce comme ça qu'il était parvenu à rester hors des radars durant toutes ces années? Mon âme brisée, éteinte depuis quelques minutes se ranimait en une vague de désespoir, momentané, avant de se muer en frustration. J'avais vécu la frustration, dans cette cellule, devant ses observateurs. Je la vivais encore avec mon père. Plus jamais.

Je tournais la chaise et me penchais face à lui, m'appuyant sur ses bras. Je lui parlais bas, calmement. - De par tes liens avec la mafia tu sais beaucoup de chose, Lenotov. - Une pause, je me redressais. - Tu protèges leur argent, tu connais les lieux, certains membres. Tu sais des choses avant même que eux ne le sache parce que tu suis le fil de leur fric. - Je le fixais, sans ciller. - Alors tu dois certainement me connaitre. - Je passais ma main sur mon visage et retirais le voile, doucement, comme une surface translucide rattachée à ma peau qui s'écoulait dans ma main et tombait au sol. Je faisais un pas dans la lumière et mon visage se révélait au comptable. Son visage... se tordait d'une expression particulière. Une expression de peur. - « ... A... Adrian. » - Bonsoir. - Mon nom d'emprunt en Russie. Il le connaissait parce que Ivan lui en avait parlé. Aujourd'hui j'étais Dayle, mais lorsqu'Ivan m'avait offert cette nouvelle vie mon prénom était devenu Adrian. Et Adrian... venait avec une réputation. Une dont j'étais loin d'être fier. - Il est temps de passer aux aveux. - Mon ton était froid, je détestais inspirer la peur, je détestais Adrian et les choses que j'avais faite. Avoir recours à ce passé me dégouttais et Lenotov se redressait sur sa chaise en inspirant. - « Je connais ton histoire tu sais. Je sais pourquoi tu es parti. Tu te souviens de Marishka? Ivan l'a retrouvé ensuite. Il l'a trouvé, et il l'a fait crier.»

Mon sang ne faisait qu'un tour. Il avait voulu me pousser à bout et il y était parvenu. Éliminant cette fois totalement la masse du comptable, j'attrapais la chaise et la tirais avec moi dans les escaliers. Il flottait derrière moi et malgré son inconfort je poursuivais mon chemin sans un mot. Mon visage était fermé, rouge, mon regard fixe et inébranlable. A peine dans le couloir du rez-de-chausser que je poussais Lenotov vers la porte d'entrée et il y allait en flottant et en tournant pendant que je le suivais, le pas lourd, une lèvre prise entre mes dents. Je serrais pour ne pas hurler. - Tu n'aurais jamais dû.. - La porte volait en éclat à l'extérieur au moment où Lenotov allait la passer et je sortais à mon tour. A peine dehors c'est une force invisible qui nous poussait dans l'air, dans le ciel, dans le vide et c'est au dessus de la maison, à plus de 30 mètres du sol que l'on se stabilisait. Moi j'étais habitué, Lenotov lui regardait le vide avec appréhension. J'en avais rien à faire. - Tu vas partager ce que tu sais sur la mafia! Tu vas tout nous balancer! - J'avais crié et finalement c'est sur un ton plus sec mais moins sonore que je finissais. - Tu vas obéir ou je te laisse tomber. Tu as cinq secondes. - Mon regard était sûr, décidé, froid. Le sien se tournait dans tous les sens, comme s'il pouvait trouver quelque chose à quoi s'accrocher, ici, dans une petite ville, aussi haut au dessus des maison. Mon oreillette était toujours activée et en bas, dans le jardin, dans le camion, tous pouvaient entendre.

Le temps était écoulé. - Crève. - Et la chaise perdait prise. Lenotov chutait immédiatement, son cri déchirant le silence. Un cri de capitulation. Je manipulais le métal de sa chaise pour stopper sa chute et descendait à son niveau: il avait chuté de presque 15 mètres. - « Je coopérerais! Je coopérerais! Pitié! » - Je te ferais tenir tes engagements, ne l'oublie pas! - Mais Lenotov était encore trop sonné pour répondre quoi que ce soit. Je le faisais redescendre et les pieds de la chaise se posaient dans l'herbe. Ils avaient tous entendu. A peine avais-je posé les pieds au sol que je partais en trombe vers le camion pendant que Lenotov, toujours en état de choc, marmonnait tout seul. La mâchoire tendue, les poings serrés, je frappais dans la carrosserie de métal aussitôt à portée et criais de douleur à l'impact. Mieux valait ça que mes hurlements de rage. Marishka...
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Dans cette situation, il n’y a pas d’autre chose à opposer que le silence. La seule protestation qu’il peut avoir. La seule rébellion qui lui est possible. Sauf qu’en face de lui, il a deux individus qui ont des arguments pour le faire parler. Des arguments qui, il faut l’espérer, seront suffisants. Sharon tente l’approche la plus douce. Elle tente l’intimidation verbale. Réponse du comptable : le silence. Le contraire aurait été étonnant. Il aurait parlé qu’elle se serait inquiétée de la véracité de ses informations. Elle aimerait qu’il soit plus bavard, mais en même temps, elle ne croirait pas ses premières confidences. La méfiance, toujours la méfiance. Il pourrait essayer de protéger la mafia en divulguant de fausses informations. Il pourrait leur tendre un piège. Il pourrait se foutre de leur gueule. Il veut se taire. D’accord. Très bien. Kayden passe aux choses sérieuses avec un crochet. Un bon coup dans la mâchoire. Elle a mal pour les deux. Autant pour le comptable que pour Kayden. Elle connaît la douleur du frappeur et du frappé. Surtout avec un coup pareil. “Restez donc un peu avec nous, ce serait dommage de rater tout ça.” Ils s’amusent tellement. Ce serait idiot qu’il s’évanouisse déjà. Elle s’écarte de sa trajectoire quand il s’approche de l’évier. Rempli d’eau à ras bord. La suite des réjouissances. Il n’y a pas de doute, Lenotov va apprécier ce qui l’attend. Une petite douche. Pour le réveiller et lui remettre les idées au clair. Il a bien besoin de ça, non ? Elle a toujours détesté cette épreuve, en tant que noyée. Il faut supporter l’eau qui vient remplir la bouche et l’oxygène qui manque. Face au manque d’oxygène, le cerveau fonctionne. Les souvenirs ressurgissent. Pousser son corps et son esprit à bout permet de mieux connaître ses limites. Dans ce genre de situation, tout est dans la tête. Tout est dans le sang-froid. Le comptable est maintenant à portée d’eau. Il peut clairement voir ce qui l’attend. Il peut déjà anticiper l’épreuve. “Nous voulons des informations au sujet de la mafia russe. On sait déjà que tu en sais beaucoup, il est temps de partager tout ça. Réfléchis-y un instant.” Sharon se contente d’appuyer son épaule contre un mur. Bras croisés. Elle regarde au lieu. Spectatrice passive de la scène. Le comptable a bientôt la tête plongée dans l’eau. Pendant de longues secondes. Elle imagine le combat intérieur qu’il doit avoir. Ou pas. Il ne semble même pas se débattre. Quand Kayden le libère enfin de la noyade, il rit. Un fou qui trouve du plaisir dans la douleur. Un fou qui se fiche de mourir. Les choses vont être difficiles. Ils vont devoir être particulièrement convaincants, s’ils veulent que l’homme parle.

Amateurs... Vous n'obtiendrez rien de moi! Vous savez des choses mais vous ne savez rien. Vous venez ici, vous venez chez moi mais vous n'avez aucun pouvoir sur moi. Allez-y, amusez vous. Utilisez donc tout ces jouets que vous avez dans votre sac, lacérez-moi, noyez-moi, faite moi hurler. Je mourrais avant de vous dire quoi que ce soit!” Il est bien sûr de lui. Pourtant, le tuer n’est pas leur objectif. S’il ne parle pas, ils se débrouilleront pour que la mafia soit au courant. Ils se débrouilleront pour l’effrayer par tous les moyens possibles. Elle abandonne le mur pour se rapprocher des deux hommes. Le truc qu’il n’a pas compris, c’est que eux aussi sont déterminés. Déterminés à obtenir les informations. Déterminés à à le faire parler. Déterminés à ne lui laisser aucune chance de silence. “De par tes liens avec la mafia tu sais beaucoup de chose, Lenotov. Tu protèges leur argent, tu connais les lieux, certains membres. Tu sais des choses avant même que eux ne le sache parce que tu suis le fil de leur fric. Alors tu dois certainement me connaître.” Elle fronce les sourcils. Qu’est-ce qu’il a encore derrière la tête ? Elle s’attend à ce qui révèle l’identité de Dayle. Elle s’attend à ce qu’il joue avec le rôle qu’il a au sein de la mafia. Pas à ce que la révélation de son vrai visage effraye autant le comptable. Il est passé de l’assurance et de la détermination à la peur. Comment est-ce possible ? “... A... Adrian.” L’homme le reconnaît autrement que sous le prénom de Dayle. Elle tique. Il est censé garder son identité secrète. Peu d’agents connaissent son vrai prénom et même si Adrian n'est pas sa réelle identité, cela pourrait suffire à remonter jusqu’au vrai Kayden. Elle les observe discuter. L’un menacer, l’autre flipper. Ils se débrouillaient très bien, tous les deux. Pas besoin de son intervention. Il est parvenu à le déstabiliser, à insuffler la peur. Il a réussi là où des tortures auraient échoué. “Je connais ton histoire tu sais. Je sais pourquoi tu es parti. Tu te souviens de Marishka? Ivan l'a retrouvé ensuite. Il l'a trouvé, et il l'a fait crier.” Manipulation. Le comptable joue sur les sentiments. Fait appel à un être cher. Le salaud. Instinctivement, Sharon fait un pas en avant. Pour arrêter Kayden, si besoin. La douleur peut faire perdre le contrôle. Des souvenirs tristes peuvent générer une colère froide. Il doit à tout prix garder son sang-froid. Il ne doit pas laisser leur homme avoir de l’emprise sur lui. “Dayle…” Elle préfère le mettre en garde. Lui signifier qu’il doit faire attention. Le rappeler à l’ordre. Mais c’est trop tard. Kayden se saisit déjà de la chaise. Qui vole. Littéralement. Elle flotte par l’opération du saint esprit ou par l'intervention de Kayden. Elle l’observe gravir les escaliers. Juste le temps de s’adresser à l’agent resté dans la camionnette. Qu’il se prépare. Elle va peut-être avoir besoin de lui. “Et vérifie les environs. Les voisins ne doivent pas voir ça.” Elle sent que quelque chose va mal se passer. Elle sent que son acolyte perd pied. Elle ne veut pas de spectateurs. Ils doivent opérer discrètement. Pas aux yeux de tous.

Aussitôt les ordres donnés, elle gravit les marches au pas de course. Pour rejoindre les deux hommes dans le hall. Entre ses mains, Lenotov n’est qu’un vulgaire jouet que Kayden balance à travers la pièce. Ils se retrouvent bientôt dehors. La mission dégénère complètement. Pour Sharon qui aime quand les choses sont bien faites et contrôlées, la mission commence à ressembler à un échec. “DAYLE ! ÇA SUFFIT !” Il doit s’arrêter. Maintenant. Il doit stopper sa haine pour se concentrer uniquement sur son père. Elle a envie de l’appeler par son vrai prénom parce que cela aurait certainement plus d’impact. Elle ne le peut pas. Alors, elle se contente de mettre toute son autorité dans son ton. Pour autant, Kayden l’ignore. Il est déjà dehors, avec son nouveau jouet. Ils sont déjà en train de s’élever dans les airs. Sharon les suit à l’extérieur et les regarde s’éloigner. Bordel. Elle jette un coup d’oeil en direction de la camionnette. Son collègue en sort, arme au poing. Elle recentre son regard sur le duo de voltigeurs. Kayden fait n’importe quoi. Complètement n’importe quoi. Ils n’auraient pas dû confier cette mission à un novice. Un agent aurait été plus efficace, plus concentré, plus préparé. “Tu vas partager ce que tu sais sur la mafia! Tu vas tout nous balancer!” La phrase lui parvient, mais la suite se perd. Elle ne les entend pas discuter. Elle abandonne l’observation pour rejoindre l’agent. Elle ne peut pas croire que les voisins n’ont rien entendu. L’explosion de la porte. Les hurlements de Kayden. Ce n’est pas passé inaperçu, elle en a la certitude. “Comment est la situation ?” “Si on omet les deux qui sont en train de voler en pleine nuit, ça va. Pour l’instant, les fenêtres sont cleans. Mais ça ne devrait pas tarder.” Allez, Kayden. Quoiqu’il fasse, il doit le faire rapidement. Sinon, ils vont totalement perdre le contrôle. Déjà que les optimisés et les mutants sont mal vus, il pourrait s’attirer des problèmes et surtout, attirer l’attention sur eux. Ils ne sont pas à l’abri que d’autres membres de la mafia vivent dans le coin. Mieux vaut être prudent. Lorsqu’elle voit la chaise descendre d’un coup, elle a un sursaut. Elle se précipite en-dessous. Prête à… quoi faire ? Elle ne peut pas stopper une chaise et un corps qui tombent. Elle prend sur elle. Pour ne pas hurler à Kayden qu’il est fou. Pour ne pas s’inquiéter pour l’homme. Parce que tout ce bordel pourrait bien les aider. Parce qu’elle n’est pas censée s’inquiéter pour le comptable de la mafia. Elle ferme les paupières quelques instants pour se concentrer sur les battements de son coeur. La prochaine fois, elle briefera un peu mieux Kayden sur les choses qu'il peut faire et ne pas faire. S’il y a une prochaine fois. Les deux hommes finissent par redescendre. Elle jette un regard inquiet à son binôme. Il bout de colère. Cela se voit à son visage, à son regard, à son comportement. Elle le laisse s’éloigner. Il a besoin de temps pour lui. Il a besoin de souffler et d’évacuer.

Elle rejoint Lenotov. Lui aussi est dans un état lamentable. Elle ne serait pas surprise de le voir pleurer. Il faut dire qu’il vient d’échapper à la pire attraction qui puisse exister. Dans son dos, elle entend Kayden hurler de rage ou de douleur. Peu importe. Qu’il hurle, si ça lui fait du bien. Elle s’agenouille devant le comptable. Elle cherche son regard devenu fou. “Okay, alors voilà le deal, vous répondez à toutes nos questions et on vous promet de ne pas vous balancer à la mafia… ou de ne pas vous faire tomber de trente mètres.” Il marmonne des choses. Des paroles sans sens. Il est complètement sous le choc. Il faut espérer qu’il reprenne ses esprits, sinon ils auront attiré l’attention pour rien. D’ailleurs, l’agent lui fait signe qu’il y a du mouvement. Il est temps de ramener leur hôte à l’intérieur. En retour, elle indique à son collègue de rester près de Kayden. Il ne faut pas le laisser faire n’importe quoi sous le coup de la colère. Elle détache le lien aux jambes et attrape le bras du comptable pour le mener jusqu’à la maison. Cette fois, elle ne le dirige pas vers la cave. Il y a peu de risques qu’il se mette à hurler ou à appeler au secours. Elle l’installe sur la même chaise que tout à l’heure. “On a besoin de trouver l’endroit où un homme est retenu de force. On a beau chercher, on ne trouve pas sa localisation. Mais toi, tu dois forcément savoir. Tu sais où va l’argent de la mafia. Alors, la question est simple : où gardent-ils leurs prisonniers ?” Tout ça pour une seule petite question. Il aurait pu s’épargner quelques frayeurs. Il aurait pu éviter d’être traumatisé à vie du vide. Mais puisqu’il n’a pas voulu jouer le jeu depuis le début, il en paye les conséquences maintenant. Il ne fallait pas se rebeller. Tout simplement. Elle dépose un bloc-notes et un stylo sur la table. Elle plante son regard dans celui de l’homme. “On veut tous les endroits. Pas question de nous en cacher un. Sinon, Adrian se fera un plaisir de revenir te secouer un peu.” Il tressaille en entendant le prénom d’Adrian. Bien, très bien. Il ne va pas jouer au plus malin, maintenant. Il va se contenter de faire le tri dans son cerveau et il va tout noter. Sans rien oublier. Quand il a terminé d’écrire les adresses d’une main tremblante, elle récupère la feuille et ramène leur hôte à l’extérieur. Vers la camionnette, mais loin de Kayden. Il ne faudrait pas que le comptable fasse dans sa culotte. Elle abandonne l’homme à son collègue. Le S.H.I.E.L.D. a encore quelques questions à lui poser concernant la mafia et l’HYDRA. Il pourrait leur être utile. Surtout maintenant qu’ils ont le moyen de lui faire peur.

Elle se dirige vers Dayle, Adrian, Kayden - peu importe son prénom. “Tu es le pire agent infiltré que toute l’organisation a connu, tu te rends compte de ça ? Tu imagines si des gens vous avaient vus ? On avait dit 'discrétion', pas vol stationnaire au milieu du jardin !” Elle ne peut pas vraiment le disputer. Ils ont obtenu ce qu’ils souhaitaient. Avec quelques petits débordements qui n’ont pas eu de conséquences. Pour le moment, du moins. Donc, il n’aura pas le droit à un sermon de l’Agent 13. Pas ce soir. Il y échappe de justesse. Surtout qu’il les accumule, entre le club de strip-tease et le comptable. “Est-ce que tu veux bien me dire ce qu’il s’est passé ? Qui est cette… Marishka ?” Elle doit comprendre. Pour la suite et pour lui, aussi. En parler pourrait lui faire du bien. Vu toute la colère qu’il emmagasine, il ne serait pas étonnant qu’il ait besoin d’extérioriser quelques sentiments enfouis. De toute manière, elle ne compte pas bouger de là tant qu’il n’aura pas dit quelque chose. Il n’a pas le choix.


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L'impact sur la carrosserie était bien plus important que ce qu'il aurait dû, la faute à mon pouvoir, et je tenais mon poing rouge et endolori par le choc de ces deux coups que j'avais donné en moins de dix minutes. Je saignais. Rien d'important en soit mais je saignais. Ma respiration était forte, saccadée, je faisais les cents pas sans m'en rendre compte et en réalité je m'en fichais. J'étais encore dans un état où ce qui pouvait arriver m'indifférer mais au moins la culpabilité de la torture ne serait pas pour moi: ce connard avait eu ce qu'il méritait. Il fallait que je respire. Mon père me l'avait appris. La clé du contrôle c'est la respiration. Apaiser la colère, apaiser les maux et les tourments. Se souvenir que tout ça ne sert à rien, que ça n'aide personne. Que ça ne fait qu'entraver. Je me calmais doucement, mon rythme cardiaque se réduisant seconde après seconde comme un remède miracle et finalement lorsque je me retournais c'était pour tomber nez à nez avec une Sharon à peine sur les nerfs. Elle avait raison sur tout, j'avais fait n'importe quoi. Même si ça avait payé, j'avais fait n'importe quoi. Pour autant je n'étais pas un agent, moi, et elle ne pouvait pas attendre de moi que je sache précisément comment gérer les choses, comment me gérer. Je n'étais pas infaillible. Je ne l'avais jamais été et c'était faute d'avoir essayé dans des moments de perdition.

« Est-ce que tu veux bien me dire ce qu’il s’est passé ? Qui est cette… Marishka ? » - Je soupirais. Pas d'agacement, pas de soulagement, juste... Je ressentais le flot de souvenirs qui remontaient à la surface. Je fermais les yeux. Cette histoire était pourtant simple, courte. Il n'y avait pas d'amour, il n'y avait pas de lien de famille ou de drama à l'américaine. C'était peut être simplement le fait que j'y avais été lié, ou que j'avais échoué. Je rouvrais les yeux et posais mon regard sur elle. - Lorsque j'ai quitté la mafia, ça ne s'est pas exactement passé très simplement. - Si j'avais raconté beaucoup de choses à Sharon, je ne lui avais pas non plus tout révélé. - Ivan m'avait envoyé sur une mission. Je devais éliminer un témoin gênant, quelqu'un qui pouvait relayer plusieurs mafieux hauts placés. J'étais avec une équipe de types armés et on devait débusquer le témoin et la supprimer. - J'inspirais puis soufflais. - Le soucis c'est que cette témoin? C'était une gamine. Une enfant. J'ai pas pu la tuer. - Cette simple affirmation était inutile, qui pourrait tuer une enfant? Ou alors c'était moi. Mais j'en doutais. - C'était elle, c'était Marishka. J'ai pris cette petite et je nous ai fait voler loin. J'ai fais en sorte qu'elle ne soit plus ennuyé par la mafia... - Mon ton changeait pourtant. - ... mais ça a servi à rien.

Je passais ma main sur mon visage, ça me faisait penser au voile probablement toujours par terre dans la cave. Il faudrait le récupérer. - Ecoute... J'ai besoin de me calmer. J'ai besoin d'un peu temps. - J'avais pas sauvé cette fille pour qu'elle se fasse torturer ensuite, à cause de moi. Ça me rendait malade, rien que l'idée que Ivan avait pu la retrouver. - Vous avez plus besoin de moi de toute façon pour ce soir. - Sharon était de mon avis et me laissait partir. Je décollais du sol aussitôt, doucement d'abord puis une fois assez haut j'augmentais ma vitesse pour rejoindre la ville. Je voulais rentrer chez moi, prendre une douche, m'étaler sur mon canapé et me laisser mourir là pour ne plus imaginer Marishka souffrir. Pauvre gamine... Si seulement j'étais resté avec elle, au cas où... Elle serait encore en paix, au moins elle.
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