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| †_I AM NO STRANGER TO GRIEF. (DANNYWOLVIE) | |
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it's a revolution, i suppose Prisoners + trapped & forgotten | | | i am no stranger to griefstrange how we decorate pain.Parfois, tout était insupportable. Je pouvais rester des heures à la X-Mansion sans rien dire mais au bout d'un moment, il fallait que je sorte pour m'en éloigner. Même avec les ans, il était pour moi impossible de complètement repousser ce que ressentait autrui autour de moi: hormones et émotions, sentiments et ressentiments s'imposaient à moi, teintaient l'air de relents acides et désagréables qui me démangeaient et rapidement, plutôt que de laisser ma colère exploser au visage des pauvres pensionnaires qui n'ont rien demandé, je m'éloignais du manoir. Pas très loin, jamais, surtout en ces temps troublés: j'avais peur. Voilà, le mot était jeté: Wolverine avait peur que si je m'éloigne trop, l'Institut se fasse attaquer par des anti-mutants ou pire... Magneto. Même sans lui avoir adressé la parole, je savais que Roulettes mourrait d'envie de lui parler — mais plutôt mourir que de laisser ce monstre entrer à la X-Mansion. Alors je n'osais pas sortir de la résidence, et restais un peu dans les environs, loin de tous, désireux de me mélanger à personne. À la bordure du jardin se trouvait un petit bois, qui auarit apparemment tenu de terrain de chasse à l'époque des ancêtres de Roulettes; c'est là que j'ai trouvé Danny Cavannagh. Enfin, plutôt, il m'a trouvé en me tombant presque dessus. J'étais en train de... fumer. J'avais pris l'habitude de fumer des cigares avec le temps et tout le monde y était habitué, aujourd'hui — certains élèves venaient même m'offrir des cigares en même temps qu'ils me demandaient des conseils, en pensant que ça m'adoucirait (ça fonctionnait, généralement). Sauf que cette fois... bon, c'était pas un cigare. C'était quelque chose de plus fort, de plus illégal aussi, qui me permettait de rêver quelques temps. Malgré moi, mon super-organisme évacuait rapidement les drogues et il me fallait en prendre en grandes quantités pour même en profiter une dizaine de minutes... mais ça valait le coup. Bref. Toujours était-il que je n'avais pas entendu Cavannagh arriver et que je le regardais un peu avec des yeux ronds, l'air franchement coupable, avant de me reprendre sans pour autant lâcher le joint que je tenais entre deux gros doigts velus. La plupart des élèves s'aventuraient dans les environs même si c'était hors-limite et qu'ils étaient sensés ne pas aller au-delà du rebord des jardins mais la plupart du temps, les professeurs fermaient les yeux. Danny, même si il n'était pas là depuis longtemps, le savait. Je ne pouvais pas décemment le laisser se promener ici, surtout pas avec les temps actuels, alors j'ouvrais la bouche: “ Cavannagh, qu'est-ce que tu- - ” Et puis soudainement, ça me frappe. Son énervement. Sa colère. Sa rage. C'est comme un mur aveugle, un mur aveuglant, qui me frappe si brutalement que je fais un pas en arrière, ma phrase en suspens, les yeux arrondis d'incompréhension. Il a les mâchoires serrées, les épaules nouées, les sourcils froncés et je sens toute sa rage, toute son incompréhension, sa douleur aussi en demi-teinte. Quelque chose d'incompréhensible et de terrible. Je sais que Danny est un mutant plutôt puissant, Roulettes me l'a dit. Mais là, avec une émotion si violente, si violente que je vois ses poings fermés se mettre à trembler... Et puis, autre chose me frappe. Émane de lui autre chose que de la colère. Émanent de lui des couleurs étranges, non, des images comme des mirages qui flottent dans l'air, dansent autour de lui et s'approchent de moi. Ces images... je me vois, si jeune et innocent, et je vois mon père et je vois- - les images changent- - je me vois... vieux? je me vois vieux, prêt à mourir, à accueillir la mort comme une vieille amie et puis- - je me vois à cet âge mais je vois l'Institut détruit, un tas de cendres- - je vois Roulettes en train de marcher vers moi- - je vois Jean- - je vois Scott- - je vois Malicia me tendant la main- - je vois- - “ DANNY ARRÊTE! ” Sans m'en rendre compte, je me suis jeté sur lui et l'ai attrapé par les épaules, le plaquant au tronc d'arbre dans son dos. Peut-être pas la meilleure manière de calmer un gamin en train de s'énerver, mais la seule manière que je connais. Je l'immobilise, le secoue un peu, plonge mes yeux dans les siens. Et toujours, ces images qui flottent autour de nous, incertaines, impossibles à attraper- - la forêt détruite- - mon visage raviné de plaies et de rides- - Danny, aussi, au regard si dur- - l'autre professeur Doe, Aneesh, la lèvre mordue- - et cette colère, cette colère qui m'entoure et attise la mienne. Mes mains passent de ses épaules à ses joues et je prends son visage entre mes mains, l'immobilisant et l'empêchant de s'échapper, pour le forcer à me regarder; même en utilisant son pouvoir, il ne pourra pas éviter mon emprise de fer et s'échapper. “ Danny, Danny, calme-toi bordel de merde, CALME-TOI! ” |
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it's a revolution, i suppose | | | i am no stranger to griefstrange how we decorate pain. Danny titube, comme dans un brouillard. Il a l'impression d'avoir la tête qui tourne. Il peut sentir le sang battre à ses tempes alors que sa respiration devient laborieuse. Abandonné. Ce mot tourne en boucle dans sa tête quand il repense à la discussion qu'il a eu avec Aneesh. C'est lui qui l'a abandonné, lui qui a connu ses parents, lui qui l'a condamné à cette putain de vie. Il peut sentir ses poings se serrer alors qu'il calme sa course arrivant à l'extérieur du manoir. Un fois arrivé dans un la forêt qui borde les limites du territoire des x-men, un cri lui arrache la gorge - un cri de rage pur. Ses parents sont morts. Il ne pourra jamais les rencontrer, les connaître, savoir comment ils étaient. Était-il satisfait de savoir que ses parents ne l'avaient pas abandonnés - de savoir qu'il était désiré - ou tout simplement était-il triste de savoir qu'il ne pourrait jamais savoir ? Ou bien en colère contre Aneesh qui n'a pas hésité un seul instant à l'abandonner aux mains du premier venu ? De savoir que ce putain d'immortel n'a pas levé le petit doigt pour sauver sa famille ? Alors qu'il aurait pu. Danny le sait. Il sait très bien qu'il aurait pu le faire mais non. Il s'est contenté de les laisser tomber. À nouveau, il sent ses jambes qui s'élancent, fuyant le plus loin possible de cet homme - ce monstre. Mais à peine recommence-t-il à courir qu'il se cogne lamentablement sur quelqu'un. Il ne remarque pas qui c'est. Il sent juste cette rage au fond de lui qui le rend aveugle. Un mal de crâne le prend et il attrape sa tête à deux mains et il n'entend pas l'autre lui parler. “ Cavannagh, qu'est-ce que tu- - ” Sa respiration est hachurée, difficile. IL peut sentir une force dans ses veines, comme une pulsation. Bam, bam, bam. Il ne sait pas si c'est son cœur qui lui envoie des signaux d'alertes. Il veut juste se défouler. Il veut juste extérioriser tout ce qu'il ressent, cette putain de rage qui ne le lâche pas. Ses mains retombent le long de son corps, se formant en poing. Il a envie de frapper quelqu'un - et si ce quelqu'un est Aneesh, c'est encore mieux. Il veut retourner là-bas, le retrouver et lui faire subir la souffrance qu'il vient de lui infliger - celle qu'il a infligé à ses parents. Mais les pulsations le bloquent sur place, implacables. Qu'est-ce que c'est que ça ? Puis il ouvre les yeux et ne voit rien. Enfin, il voit trouble. Il repère le visage de Logan à travers se brouillard composé d'images : l'institut détruit, un tas de cendres, Xavier qui marche, une rouquine. Mais il n'en supporte pas plus et ferme à nouveau les yeux. Qu'est-ce qui lui arrive ? Il a envie de hurler. “ DANNY ARRÊTE! ” La voix de Wolverine lui arrive comme un mirage, comme un appel à travers les pulsations qui ne cessent pas mais qui s'intensifient face au cri de l'homme. Sa respiration se fait de plus en plus difficile tandis que les battements bloquent son ouïe. Puis la douleur dans son dos lui fait échapper un gémissement. Putain... Il a envie de se débattre contre cette force qui le maintien. Il ne veut pas qu'on le contienne. Il a envie de se défouler. On le secoue et il ouvre les yeux, plongeant son regard dans celui flou de son professeur. Va-t-il continuer à voir comme ça ? Pour toujours ? De nouvelles images se mettent entre lui et Logan. Le jeune homme se voit le regard dur, si dur. Est-ce ce à quoi il ressemble maintenant ? Peut-être. Sûrement. Puis, le professeur Doe, la lèvre mordue, un regard presque gêné sur le visage. NON ! La rage revient quand il voit cet homme. Il sent à peine les mains de son professeur qui passent de ses épaules à ses joues pour le forcer à le regarder. Il a envie de s'en aller de cette étreinte mais il ne peut pas. Il est trop fort pour lui. Sa vue se stabilise sur le regard de Wolverine qui le fixe d'un regard dur. “ Danny, Danny, calme-toi bordel de merde, CALME-TOI! ” Ces images le rendent fou. Encore son pouvoir ? Va-t-il un jour trouver la paix avec ce pouvoir de malheur ? Il a besoin de se ramener dans la réalité mais il ne veut pas perdre cette colère qu'il a lui. Il a peur que s'il laisse partir cette rage, c'est comme abandonner ses parents, comme pardonner à Aneesh et il se le refuse. Alors ses mains forment des poings et commencent à marteler l'écorce derrière, espérant que la douleur l'ancre un peu plus dans la réalité. Mais il a envie de se détacher de cette poigne de fer. Alors, les mains en sang, il relève les bras et commence à marteler le torse de Wolverine, il le sait, en vain mais il continue. Il a besoin d'évacuer et le professeur est là. “ LÂCHEZ-MOI !”, grogne-t-il avec colère. Il se donne l'impression d'être un bête sauvage. C'est sûrement ce qu'il est à l'instant précis. Une créature, craintive, qui vient d'être trahi, encore une fois, par une personne qu'il venait voir pour lui demander de l'aide. Ne pourra-t-il jamais faire vraiment confiance à quelqu'un ? La douleur de frapper contre ce torse qu'il ne pourra jamais blesser lui ramène doucement la vue mais il sent encore les pulsations autour de lui, comme des vagues qui se déversent hors de son corps. Il ne sait pas comment, mais il arrive à s'échapper de la poigne du professeur qui l'a sûrement lâché en voyant que le jeune homme se blessait plus qu'autre chose entre ses mains. Danny court à nouveau pendant quelques instants, oubliant cette foutue entorse du genou, avant de finir par s'écrouler sur les genoux face au lac. Il ne sait pas combien de temps il a couru mais il peut voir de l'autre côté lac la X-mansion. Se penchant en avant, il écrase ses poings contre la terre, la peignant de sang, avant de pousser un hurlement de douleur au point de s'en casser la voix. Il ne connaîtra jamais ses parents. Et Aneesh est le seul responsable de tout ça. |
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it's a revolution, i suppose Prisoners + trapped & forgotten | | | i am no stranger to griefstrange how we decorate pain.Je comprends le désespoir. La vie des pensionnaires de la X-Mansion est rarement joyeuse, pour les étudiants ou les professeurs. C'est un havre de paix pour les âmes perdues, un endroit pour les gamins dont les parents les ont mis à la porte, une école pour ceux qui ont été rejetés, détestés de tous. Bien entendu, certains mutants ont des vies presque normales, ou sont enfants de mutants qui sont allés à l'Institut avant eux. Mais ce sont des exceptions. Danny Cavannagh n'en fait pas partie. Comme toujours, Chuck a été très mystérieux à son arrivée, ne se permettant même pas de révéler aux professeurs son histoire: il parlera quand il voudra, comme il pourra de ce qu'il voudra parler, a-t-il dit. Il est trop soft, avec les étudiants. Parce que là, tout de suite, j'ai peur de ce gamin Cavannagh. Ça vous apprend ça, être mutant, vivre parmi des mutants. La peur, parce qu'un gamin tout petit et nerveux comme Danny, il peut me tuer d'un regard... je crois qu'il maîtrise le temps, ou quelque chose comme ça. Ça n'explique pas les images qui flottent entre nous... peut-être une évolution de son pouvoir? Elles sont souvent provoquées par des émotions fortes, et le garçon a l'air de voir rouge et d'en expérimenter une ou deux, d'émotions fortes. Ou certaines mutations ont des particularités qui n'arrivent qu'une seule et unique fois. Je mettrais plutôt mon argent sur ça. Le gamin commence à me frapper. Ça fait mal, il est plus fort qu'il en a l'air mais j'ai rencontré des gens plus forts encore, et j'ai déjà subi pire douleur. Je le laisse faire, je le maintiens contre l'arbre. Autant qu'il expie toute cette mauvaise énergie sur moi, je suis sans doute la seule personne dans les environs qui peut le subir sans trop souffrir. Je ne dis rien, je le maintiens aussi immobile que je peux alors qu'il se débat comme un beau diable, comme un animal enragé, me frappant et se tortillant et me frappant, encore et encore, vociférant un “ LÂCHEZ-MOI ! ” haineux qui me fait hésiter pendant quelques secondes, quelques coups, avant qu'effectivement je le relâche. Aussitôt il se met à courir et, après avoir écrasé mon joint qui est tombé parterre du talon, je m'élance à sa poursuite. Je n'ai aucun mal à le retrouver, même dans l'étrange labyrinthe que forment les arbres autour de nous, et je suis nettement plus rapide que lui. Je ne le rattrape pas, pourtant. Je le laisse courir, restant dans son ombre et dans ses traces. Quand finalement il s'arrête, je le laisse hurler. C'est un hurlement à faire se tordre le sang dans mes veines, un hurlement qui donne envie d'hurler, de frapper, de pleurer. C'est plein de désespoir, de douleur. Il venait de la X-Mansion, quand je l'ai trouvé. Quelle sorte de douleur a-t-il bien pu trouver là-bas? Je m'approche lentement de lui, me faisant entendre en shootant dans des branches, dans la terre et dans des pierres, pour qu'il ne soit pas surpris quand je m'assieds à côté de lui, à quelques mètres de distance. Je regarde la X-Mansion de l'autre côté du lac. Il a couru un petit bout de temps, quand même, et il est à bout de souffle. Moi je pourrais faire ça toute la journée. “ Hey, son, ” je dis pour attirer son attention. J'appelle tout le monde son, c'est plus fort que moi, surtout dans les moments comme ça. C'est con mais c'est un peu tous mes gamins, les élèves de la X-Mansion. C'est nos gamins à nous tous, et c'est à nous de les former et de les protéger du monde extérieur. Le voir souffrir m'est insupportable, même si je ne lui offre aucune compassion, aucun sourire: juste mes yeux sombres dans les siens, juste ma détermination inflexible et ma colère furieuse. J'ai rien d'autre à offrir à tous ces gamins mais parfois, c'est ce dont ils ont besoin. Si ils veulent des promesses et des faux rêves, ils ont qu'à aller voir Ororo, moi je suis pas là pour ça. “ Tu veux en parler? ” je demande d'un ton bourru et direct. |
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