it's a revolution, i suppose Invité | | | kendrell gravesmr. sandman brought me a dreamIdentitéNom et Prénom : Louie Cassady, de son vrai nom, est né au fond d'une étable ou presque. Ses parents n'étaient personne, seulement des travailleurs de la terre parmi tant d'autre. Cet homme-là a été enfui avec eux sous le souffle des landes ensablées. Mais des restes de leurs espoirs naquit Kendrell Graves. Alias : Ceux qui l'engagent ont fini par donner le surnom de Spectre à l'apparition de cette silhouette fantomatique, d'ombre et de brume, précédant coups de feu et râles d'agonie. Âge : Difficile à dire, il avait tout juste vingt-et-un ans en 1939. Le torrent du temps ne semble pas l'avoir affecté outre mesure. En plus de soixante-dix ans, il ne semble avoir vieilli que de quatre ou cinq années. Lieu de naissance & nationalité : Black Hills, Kansas. Une ville-fantôme depuis le temps. Métier : Justicier, assassin, contrebandier ou cambrioleur (son péché mignon), tout dépend de la main qui tient la liasse de billets. Cependant, il se réserve le droit de refuser un contrat qui irait contre son code d'honneur. Si tant est qu'il en ait vraiment un. Le jour, il procrastine allègrement, mondain aux sous frivoles. Statut civil : Désintéressé par les relations éphémères, il tire profit de son célibat en jouissant de plaisirs sans lendemain. Orientation sexuelle : Né à une époque où on l'aurait traité "d'inverti", il peut désormais assumer pleinement son attirance pour le genre interdit, même s'il ne se refuse aucun jeu de séduction. Particularités : Au précoce crépuscule de sa vie, il pactisa avec Mammon. Refusant par tous les moyens de mourir, il sacrifia les maigres biens qu'il possédait pour échapper au baiser de la Mort. Mais le démon ne s'en contenta pas. Kendrell s'est mis à commercer avec l'Enfer, troquant son butin contre une existence à l'abri de la maladie et de l'étreinte du temps. Mais les closes ne s'arrêtent pas là. Kendrell a cédé la pureté de son âme contre le pouvoir. Pouvant arborer une forme intangible semblable à un nuage de charbon, il est ainsi à l'épreuve des atteintes physiques qui ne font que le traverser tandis qu'il s'apprête à bondir sur sa proie. Si la transformation tient du réflexe, il lui faut cependant fournir un effort conséquent pour retrouver son état initial, tant et si bien qu'il préfère généralement se métamorphoser partiellement. D'autre part, il a déjà montré la capacité de se téléporter (sous sa forme brumeuse) sur un courte distance, guère plus d'une dizaine de mètres, ce qui lui est notamment utile pour préparer ses entrées en scène ou soigner ses évasions. Enfin, depuis qu'il porte la marque du malin, le métal froid des armes à feu lui paraît familier, les détonations sonnant comme des murmures à ses oreilles. S'il sait user de la plupart des jouets d'armurerie, son talent atteint son apogée avec deux pistolets, de préférence de gros calibre. Au diable la discrétion ! Affiliation : Deus Ex Machina, Neutral. InterviewÊtes-vous pour ou contre la Loi de Recensement des Mutants ? Pourquoi ? Si vous êtes un Mutant, avez-vous décidé de vous recenser ? Il y a d'abord ce mot, "mutant". Il me fait horreur. Il sonne comme un diagnostic pessimiste servi par un médecin mal disposé. D'autant plus que je ne colle pas vraiment à la définition, mais cela est un tout autre objet, n'est-ce pas ? Bon, comme vous en doutez, j’abhorre cette loi. J'adorais cette période où les personnes différentes se cachaient parmi la masse, surgissant parfois tel un miracle ou un fléau divin. Après tout, les surprises ne sont-elles pas, pour la plupart je vous l'accorde, les plus ravissantes nouvelles ? Et puis, il y a autre chose. Vous savez, j'étais là durant ce dernier siècle de guerres. J'ai vu des peuples faire couler leur propre sang en pensant se battre pour leur survie. J'ai assisté, impuissant, à l'émanation du mal fratricide au nom du bien commun. La peur n'a engendré que de plus grandes pertes. Agir par peur, n'est-ce donc pas ce que nous faisons aujourd'hui ? Inscrire des noms sur des feuilles ou des matricules sur la peau, quelle différence ? Si j'avais pu, je n'aurais jamais été recensé. Mais je suis sûr que mon nom figure déjà sur ce fichier. Que voulez-vous, même la renommée a un prix à payer. Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ? (Il sourit, visiblement attendri par la question.) Évidemment. Ces hommes et ces femmes œuvrent pour la paix, avec une dévotion et un altruisme parfois tout relatif. Leurs moyens hors du commun les font sortir du rang commun, et vous, humains lambdas, vous vous sentez vulnérables, inférieurs. Vous voyez ces capacités extraordinaires, parfois redoutables, en tâchant de vous souvenir que malgré ceux-ci, ils n'ont "qu'une" conscience et une morale identique à vous autres. Dès lors, comment pourraient-ils renoncer à leur vision du "bien" pour adopter celle de nos politiciens bien pensants ? Si ces énergumènes en cape et collants se dressent parfois sur mon chemin, ce que je dois l'avouer, pourrait se révéler agaçant, je suis néanmoins satisfait de les voir animés de justes convictions. Ils ne sont pas seulement des armes dépassées par leur puissance et dépossédées de leur libre-arbitre. Ils sont l'expression de ce qu'il y a de plus patriotique, de plus beau se risqueraient certains. Si leurs nobles attentions causent parfois la mort d'innocents, combien de vie ont-ils contribué à sauver ? C'est ça, je vois que vous me comprenez. Dans quelles circonstances avez-vous obtenu vos pouvoirs ? On ne fait pas toujours les bons choix. Les erreurs font partie du long processus qu'est la vie. Mais soyez rassurés. Je ne considère mon pacte avec un prince de l'Hadès comme une erreur. Mon sort était déjà scellé depuis bien longtemps. J'allais être avalé tout entier dans cette infernale tempête de sable, de la même manière que ses sœurs n'avaient cessés de faire déguerpir des familles des Grandes Plaines comme la mienne, quand elles ne les rattrapaient pas dans leur fuite. Pour nous, il s'agissait d'échapper au courroux vengeur de la terre nourricière. L'orage de sable m'avait isolé, s'était infiltré dans mon nez et ma bouche jusqu'à réduire mon souffle à une toux sèche. C'est précisément au moment où je vacillai sans doute pour la dernière fois qu'il m'est apparu. Il se faisait passer pour un opportuniste, l'un des nombreux visages de l'underworld. Deux yeux dorés brillants comme des écus, et un tenace sourire cruel pourfendant l'immaculé de son visage. Mammon proposait de me sauver de la mort en échange de quelques services. J'avoue ne pas avoir hésité longtemps ; peut-être que j'aurais du. Qui connait votre véritable identité ? Comment faites-vous pour la cacher ? Louie étant mort, cette identité a disparu avec lui. En revanche, Kendrell s'est fondu dans les foules du vingtième puis vingt-et-unième siècle avec une aisance particulière. Mon secret ? Voir du pays et traîner sa carcasse vers de nouvelles horizons toujours plus profitables. Un retour n'est possible que quand les habitants vous ont oublié, ou que les traces de votre passage se sont effacées comme des traces de pas sur le sable humide. C'est ainsi que la menace du Spectre a su s'exporter dans les contrées plus reculées. Mais je ne saurai résister à la tentation de quelques festivités de la haute société, tant cette jungle de faux-semblants et de demi-sourires m'est revigorante. A ce jeu, il faut être bien plus habile qu'au vol à la tire, renvoyer les remarques avant qu'elle n'aient pu faire mouche. Finalement, le prix à incarner une ombre est l'extrême solitude, dernier rempart pour l'anonymat. Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? Et comment ! Je me suis essayé à bien d'autres professions. Plus jeune, j'étais tombé amoureux d'Hollywood, de ses décors de papier mâché et des œillades ravageuses de célébrités montantes aujourd'hui tombées dans l'oubli. Mais si la vie d'acteur avait toujours été mon rêve, ma renaissance m'avait également affublé d'un besoin vital de courir après le danger. Passer outre la mort ne suffit plus, il me faut sentir la vulnérabilité relative de mon existence, apprécier la chamade d'un cœur qui ne sait s'il battra toujours l'instant d'après. J'ai longtemps souhaité m'abroger de ce pacte, racheter ma liberté et une conscience. Mais Mammon a fixé les enjeux, à moi de ne pas les perdre de vue malgré la versatilité de mes allégeances. Et j'aime profondément ça. Biographie violente valseBLACK HILLS, KANSAS, 1937. De là où il venait, pas même la ligne d'horizon ne mettait fin aux immenses champs dans lesquels il jouait enfant. Entre blés et maïs, ses parents avaient tant bien que mal essayé de l'élever dans le travail de la terre, afin qu'il puisse, ils l'espéraient, prendre le relais une fois leur temps venu. Oh ils n'étaient pas de grands propriétaires de champs agricoles, tout juste quelques fermiers louant leur parcelle à prix d'or depuis déjà trois générations. Louie n'avait jamais eu la chance d'entrapercevoir son arrière-grand-père, pas même sur une vieille photographie écornée par le temps. Pourtant, il marmonnait souvent que la cabane de bois qu'était leur maison empestait sûrement comme sa dépouille. Né différent, le garçon ne trouvait jamais satisfaction que dans ses moments de flânerie. La nuit, alors qu'il échappait à la surveillance parentale, il gagnait le toit pour observer les étoiles avec le vieux poste de radio. Ainsi, l'adolescent grandit au son du beau monde, rêvant au cinéma parlant, aux salons automobiles, à l'agitation de la ville, la vraie. Et n'allez pas lui parler de Black Hills et de son centre-ville limité à une église, une épicerie, un centre postier et un bar où l'on noie volontiers sa modeste vie dans un fond de bière rance. Le jeune homme n'était peut-être pas comblé par son quotidien mais jamais il n'aurait pu souhaiter ce qui allait advenir. Il entend encore les hurlements dans les rues, le pleur des travailleurs, les paroles douces de sa mère pourtant dévastée. En une nuit, Dieu s'était tourné contre eux et avait envoyé les sables de sa colère déferler sur son petit monde. Fou de rage, il avait déraciné des hectares de labeur, privé des familles de leurs revenus. Ce qu'ils croyaient à tord être un coup de colère céleste n'en était pas un. Les tambours avaient annoncé le début de près d'une décennie de tempêtes. Sans produits de la terre à vendre, les fermiers se mirent à côtoyer la banque, les huissiers qui, eux aussi le couteau sous la gorge, attendaient de leur soutirer leurs derniers pennies. Les Cassady assistèrent, impuissants, aux vagues de départ de leurs voisins, partis chercher la prospérité sur les bords de l'océan pacifique. Ils mirent seize mois avant des les imiter, finissant par renoncer à ce terrain – ou ce qu'il en restait. La famine les avaient rendus maigrelets, et même l'esprit vif de Louie avait fini par s'éroder. Le temps était venu de partir. SOMEWHERE, KANSAS, 1938. Hurlements du vent dans ses oreilles bouchées par le sable. Ses pas s'enfoncent toujours plus dans le sable à mesure qu'il traverse, seul, paysages désertiques du fin fond du Kansas. Il ne s'était pas encore passé deux heures depuis que l'orage infernal avait englouti vivants ses parents. Rattrapés dans leur course-poursuite par les horreurs de la terre en colère, ils avaient du laissé leur pick-up rouillé et porter à bout de bras leurs dernières possessions – désormais éparpillées entre les ruines d'une vieille grange et la ferraille d'un silo déchu. Si d'ordinaire la violence des tempêtes était marquée par sa brièveté, celle-ci s'éternisait à tourmenter Louie, lui arrachant pêle-mêle tout ce dont il semblait encore accorder de l'importance. Le jeune homme se devait d'avancer, remettant ses griefs et ses larmes à plus tard. Le souffle court derrière le vieux chiffon noué sur sa tête, il luttait de toutes ses forces contre l'épuisement, son deuxième ennemi sur ce sol maudit. Respirer était devenu pénible tant sa gorge sèche demeurait irritée, si bien que l'asphyxie guettait la moindre chute maladroite, qui n'allait pas se faire attendre. Son corps allait l'abandonner, ce n'était qu'une question de minute avec qu'il ne morde la poussière. Et alors qu'une bourrasque cingla son visage, il mit un genou à terre. Les Cassady avaient beau être de fervents chrétiens, Louie avait déjà abandonné tout espoir en un sauveur divin qui ne se faisait même plus attendre. Quelles avaient donc été ses fautes pour qu'un tel courroux lui soit destiné ? Tout n'était qu'injustice, révolte et vaine ardeur crachés avec la boule au ventre. Une telle colère l'assaillait et pourtant, il avait si peu d'énergie pour la laisser s'exprimer. Ses yeux peinaient à rester ouverts, il se sentait s'enfoncer. Cette fois, c'en était fini de lui. Les détonations cessèrent alors de bourdonner dans ses oreilles presque assourdies. Ne régnait alors que le silence, en maître absolu du temps et de l'espace. Se risquant à soulever ses paupières pour observer ce destin funèbre. Était-il enfin venu le temps de la paix ? Pour toute réponse, il fut absorbé par deux iris d'or luisants comme un trésor entre quelques nuages de sable (encore!) si statiques qu'ils paraissaient factices. Il – c'était un homme, ou du moins en arborait-il le physique – traversa la brume brunâtre qui les séparait sans que Louie ne puisse faire autre chose que se perdre dans l'observation. Un complet croisé rayé d'un gris anthracite, un borsalino et des chaussures italiennes donnait à l'inconnu une allure certaine de banquier fortuné, ou du moins était-ce ainsi que le jeune homme les imaginait-il. Mais son apparat ne fut pas ce qui attira son attention de prime abord. Il s'agissait de ce sourire cruel, fendant de part en part la pâleur immaculé de son visage sculpté. Il était beau, et par bien des attraits, Louie se sentait graviter vers lui. Seulement, ses traits angéliques ne pouvait abriter un monstre, un constat auquel le jeune homme dut se résoudre. « Tu es dans de sales draps, gamin. » énonça-t-il, visiblement amusé, de sa voix trop familière. Il prit le temps de regarder quelques secondes autour de lui, jouant avec les grains de sable mystérieusement figés en apesanteur. « Qui êtes-vous ?! » laissa finalement échapper Louie, bien malhabile dans sa crasse et ses quelques lambeaux pendant sur son dos. L'homme ne répondit pas tout de suite, souriant à cette question comme à une blague récurrente. « On m'affuble de biens des noms. Le Prince de ce Monde, l'Antique Serpent, le Très-Bas, le Vil, Mammon pour les intimes... , débita-t-il comme une cantique. Pour toi, je suis celui venu sauver ta pauvre carcasse. » Effaré et les yeux ronds comme deux boules de billard, Louie n'arrivait à assimiler ce qui était en train de se passer jusqu'à ce qu'une évidence ne surgisse de sa bouche bée. « Vous êtes le Diable ! » Mammon roula des yeux, visiblement désabusé par le ton accusatif. « Oui, oui si tu veux. Mais aujourd'hui est ton jour de chance. » Le jeune homme venait de perdre ses parents, sa maison et bientôt sa vie dans la poussière du Malin. Imaginer qu'aujourd'hui la vie pourrait lui sourire l'aurait sans doute fait rire jaune s'il n'était toujours pas épuisé par son râle d'agonie. S'il savait. PITIFUL FLAT, LOS ANGELES, CALIFORNIA, 1939. Un hurlement se presse dans sa gorge serrée et l'extirpe de son sommeil agité. Moite et pantelant, l'homme tente de reprendre ses esprits et peut-être son souffle. Les cauchemars, toujours eux. Ils ne lui laissent pas une nuit de répit depuis les cinq derniers mois. A vrai dire, un seul se répète inlassablement, n'arborant que de modestes modifications intégrées dans sa trame identique. Il rêve qu'il se trouve dans le désert, face à cet homme à l'effrayant sourire énigmatique. Il n'a pas su résister, s'est rué dans le piège tendu par Mammon, le démon des fortunes souterraines. Et là, à chaque fois, ce dernier prononce des éloquentes paroles évoquant la renaissance, les ombres de l'avarice et le coût de toute chose. Suite à quoi il se saisit d'un revolver à sept coups et lui assène une pluie de balles. Sous le coup de la dernière détonation, il finit par se réveiller. Inexorablement, ce même schéma s'est reproduit peut-être plus d'une centaine de fois. Sauf que nous savons qu'il ne s'agissait jamais d'un rêve né d'une imagination aux notes controversées de foi mais d'un souvenir tenace. Louis était mort dans la tempête probablement à quelques centaines de mètres de ses parents. Son sang s'était écoulé sur le sable pâteux, à moins que celui-ci ne l'ait englouti tout entier. Tout cela était flou, comme observé au travers d'une vitre embuée... Seul son réveil dans une chambre de motel du Nevada demeurait un fait mémorable. En fermant les yeux, Kendrell – telle était l'identité qu'il revêtait désormais sans trop savoir pourquoi, pouvait percevoir tous les détails de la scène. Il y avait d'abord eu ce réveil au tic-tac étrangement reposant, cette moquette blanche délavée douce sous ses pieds indemnes, la tapisserie jaune dont il ignorait encore si elle était avant-gardiste ou totalement dépassée et surtout, cette arme chromée sur l'acajou d'une table de chevet. Il s'était alors approché d'elle, et sans trop de cérémonie, avait déposé ses doigts encore engourdis sur la crosse. Là, naquit dans le bas de son dos un frisson électrisant qui se déchargea jusque dans ses orteils. Gagné d'une confiance nouvelle, Kendrell s'était alors saisi de l'arme et d'un geste précis, avait tiré sur son reflet fasciné. Finalement, Kendrell avait réussi là où avait lamentablement échoué Louie. En seulement deux jours, le jeune homme avait gagné Los Angeles et ses étoiles mirobolantes. Mais, des espoirs plein le cœur, il n'entraperçut que la misère de la décennie vernie par l'industrie d'Hollywood. Il se rêvait acteur, troquant ses vilaines préoccupations pour des futilités quotidiennes, partageant soupers et inaugurations aux côtés d'idoles de la jeunesse. Rien de tout ça ne lui fut accordé, et malgré ses efforts, il dut se résoudre à la pauvreté urbaine, comme bon nombre de fuyards idéalistes comme lui. Il occupa bon nombre de postes, plus ingrats les uns que les autres, mais qui avaient au moins le mérite de lui permettre de s'alimenter. Usant de ses relations acquises au fil de ses labeurs, il sut dégoter un poste au sein d'un ancien speakeasy. Haut lieu de la clandestinité, ce bar à la réputation sulfureuse, jouit toujours de sa position secrète – sous une usine de construction automobile – pour divertir ces mafieux et faciliter leurs activités. Ce n'était pas de tout repos, Kendrell devait supporter les ego surdimensionnés et les humeurs instables de crapules parfois aussi virulentes que bedonnantes. La fiche de poste de barman du « Barnabee 's» laissait d'ailleurs planer une nappe de mystère sur la liste des tâches relatives à la fonction, mais d'aucun n'aurait osé s'en offusquer tant que l'on reçût salaire à la fin du mois. Grâce à ces sous, il avait quitté les rues pour s'installer dans l'une de ces colocations autrefois réservées aux jeunes adultes en mal de mariage. A l'exception notable que celle-ci abritait quatre personnes hautes en couleur parmi lesquelles : Eugene, formidable danseur de claquettes et collègue du Barnabee's, Vera, employée d'accueil à la banque dont la gestion désastreuse de son argent couplée à de mauvais investissements l'avaient contrainte à la médiocrité et Will, ancien militaire dont les frasques sous psychotropes lui valurent moult reconversions professionnelles. Forcés de cohabiter dans leur pauvreté ou leur malchance, ils finirent néanmoins par se tolérer mutuellement, respectant les secrets de chacun malgré la proximité étouffante. Mais Kendrell ne se serait jamais risqué à avouer qu'il aimait cette famille d'adoption. Ç'aurait été naïf, considérant l'ombre qui planait au-dessus de sa tête. IRL Pseudo/âge/sexe (f ou m) ; Archambault/20/M. Fréquence de connexion ; Variable, surtout les WE. Que pensez-vous du forum? ; J'ai hâte de rejoindre cet univers ! Comment l'avez-vous découvert ? Bazzart. Célébrité choisie ; Adrien Sahores. Credits (avatar, icon etc.) ; tumblr et moi-même. THE NEW AGE
Dernière édition par Kendrell Graves le Dim 29 Mai - 20:30, édité 27 fois |
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