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KEEP CALM AND DRINK COFFEE

Harry & Elizabeth

Les cours, c'était fini pour aujourd'hui. A vrai dire, c'était même terminé pour la semaine concernant Elizabeth. Elle avait la chance de pouvoir terminer le vendredi à quatorze heure. Quand certains seraient tellement joyeux de cette nouvelle qu'ils en profiteraient pour passer l'après-midi avec leurs amis, de son côté, la jeune fille avait pris l'habitude de se rendre à son Starbucks favoris dans un seul et unique objectif: faire ses leçons. Si beaucoup penseraient d'elle qu'elle n'est qu'une intello qui n'a pas assez d'amis à tel point de passer sa vie dans les bouquins, ce n'était pas totalement faux mais ce n'était pas véridique non plus. Elle avait cette habitude d'en faire un maximum le vendredi après-midi pour n'avoir rien à faire de son weekend, pour profiter d'autant plus de ses amis à ce moment-là et de ses passions. Elle passait donc pour l'intello mais dans l'unique but d'avoir la paix et de pouvoir faire ce qu'elle voulait par la suite. Autant dire que ceux qui connaissaient sa méthode trouvaient pas ça trop con finalement. Passant la porte vitrée de l'établissement, elle s'installait tranquillement sur une banquette, sortant son MacBook et ses bouquins pour se mettre au travail. Comme à son habitude, elle ne levait les yeux de son écran que lorsqu'un serveur s'approchait pour prendre sa commande, toute sourire. « Je vais prendre un Vanilla Bean Macchiato avec du lait de coco s'il-vous-plait et une salade de fruits. Merci. » Végétarienne à tendance végétalienne oblige, elle ne pouvait pas commander grand chose ici mais l'introduction des laits végétaux dans tous les Starbucks faisait sa joie. Si sa mère savait qu'elle se contentait d'une salade de fruits ou deux pour un repas, elle la tuerait mais ça, c'était une autre histoire.

Se remettant au travail, elle tentait de se concentrer bien qu'elle avait cette sensation d'être observée, presque analysée tant elle sentait qu'on la regardait longuement. Levant les yeux et balayant la salle du regard assez rapidement - l'avantage d'un vendredi après-midi c'est qu'il n'y avait pas beaucoup de monde, la plupart des gens étant au boulot - elle croisait sans difficulté le regard d'un employé un poil plus âgé qu'elle, prétendait-elle. S'éclaircissant la gorge, elle l'observait à son tour pendant quelques instants, cherchant à voir si elle avait eu un faux ressenti ou si elle était amenée à croiser son regard plus que la normale. Quelques minutes suffisaient pour avoir la conclusion, la concernée le prenant sur le fait à plusieurs reprises. Levant ses fesses de sa place où elle laissait ses affaires, elle se rendait au comptoir pour récupérer sa commande, surprenant le serveur en question qui était encore de dos. « Ça serait étonnant que j'ai de la salade coincée entre les dents puisque ça fait un moment que je n'en ai pas mangé. » Une façon de lui demander gentiment ce qu'elle avait de particulier pour qu'il la regarde. Abaissant son regard sur son badge, elle relevait vite les yeux vers son interlocuteur, curieuse. « Ça fait longtemps que vous travaillez ici Harry? Je vous ai jamais vu jusque-là. » Peut-être qu'elle ne venait pas les bons jours ou dans les bons horaires, allez savoir.

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MARS 2016 - MANHATTAN, NY




Keep calm and drink cofee
feat. Elizabeth St. John & Harry Fisher


Ce genre de choses, ça te tombe un peu sur le râble que tu le veuilles ou non. C'est la vie, je vais dire. On a tous un jumeau maléfique dans le monde. Ou angélique. Je plains le bonhomme qui doit être mon sosie quelque part sur la planète. T'imagines ? Des yeux pareils et tout… Vu mon caractère, ça doit être un saint, le mec. Il doit se faire tellement chier dans sa vie !

"Vanilla Bean Macchiato pour…" Je lis le prénom inscrit sur le goblet et parle d'une voix claire pour être entendu. "Elizabeth !"

Je relève les yeux et je tombe sur elle. Elle. Avec un grand E. Heureusement qu'elle m'a pris le goblet des mains, sinon je le lâchais et il s'explosait au sol sous un tonnerre d'applaudissement pour ma maladresse légendaire. Ce n'est pas tous les jours que je travaille ici. C'est exceptionnel. Le café en sous effectif, les autres peuvent éventuellement muter son personnel permanent pour un jour ou deux. C'est plus loin que chez moi, mais ça me fait voyager, on va dire. J'ai juste un pont à prendre, quoi… Mais je n'aime pas ces changements, je n'aime pas cette équipe, je n'aime pas ce quartier, je n'aime rien ! Je ne connais rien ni personne, je n'ai pas mes petites habitudes et quitte à passer pour un pseudo autiste, je m'en fous. Je suis pas chez moi, je n'ai pas mes marques et ça me met le nuage sur la tête !

Elle a les mêmes yeux, le même sourire, ses yeux en amandes que je prenais pour uniques autrefois me rappelle des souvenirs douloureux. Elle me fait penser à Tess, il y a quelques années. Le choc passé, je réalise que j'ai tout de même eu le temps de croire que j'étais face à un fantôme. Une voix dans ma tête a hurlé 'Tu ne me reconnais pas ?! T'étais où, tout ce temps ?!', mais elle est restée perdue dans mes pensées et s'est estompée aussi furtivement qu'elle m'est arrivée. Même son style vestimentaire me rappelle cette fille qui, pendant un temps, était plus importante que ma propre vie. Je sens du rouge me monter aux joues, je sens la colère vibrer dans le bas de mon dos et mes mains se mettent à trembler.

On me réveille d'un coup de coude dans les côtes et je fronce les sourcils en fusillant le trouble-fête du regard. De quoi je me mêle. On m'attend sur la suite des commandes et je soupire en m'y remettant. Je suis tellement con que je me vois passer manager et les mener tous à la baguette. Tous autant qu'ils sont !

De temps en temps, je lève les yeux sur Elizabeth. De là où elle est, sa position, j'ai l'impression de voir l'Autre, quand elle ne me hurlait pas dessus, au moins. C'est un peu comme si je voyais un souvenir, que je revivais une mémoire de quand on était plus jeunes. Les habitudes ont la vie dure pour moi, je n'aime pas qu'on me coupe de mon confort… Notre rupture m'avait déjà passablement perturbé, mais apprendre sa disparition, sans avoir jamais eu le temps de lui dire quoi que ce soit de réel, lui avoir fait croire tout un ramassis de conneries pour que jamais elle ne sache ce que je ressentais réellement, ça m'ouvre le coeur à vif. J'ai presque envie d'aller parler à cette inconnue, comme si elle était un ange… Tu vois ce que je veux dire ? Un peu comme si on m'offrait la… Oublie ce que je viens de dire. Tout de suite. Tu vois ! Je peux pas m'en empêcher. Je suis obligé de raconter que de la merde...

Je vire rouge écarlate - cette fois de honte et de pudeur - lorsque mon regard croise le sien et immédiatement, je plonge le nez dans mes cafetières, mes goblets de lait ou que sais-je encore, et je me remets vivement au travail, l'air de pas y toucher. Je retente ma chance en levant lentement le nez vers la jeune fille, mais elle m'a repéré. Je n'ai plus qu'une solution : fuir. Sauf qu'elle vient vers moi. J'ai le front qui part en arrière, les cheveux avec. Elle s'approche. Je sais pas ce qu'elle me veut, mais elle s'approche. Quelqu'un lui a fait signe. Pourquoi ? Hop, je fais genre autre chose, je me tourne, quel intéressante carafe en Inox ! Je me demande où sont les produits d'entretiens... Je rougis de plus en plus au fur et à mesure qu'elle approche. Je la sens dans mon dos, j'entends ses pas. J'ai l'impression que le sang boue dans mes veines. J'ai le coeur qui bat à des kilomètres heure.

"Tiens, c'est pour la demoiselle."

Encore ce coup de coude dans les côtes, mais ça deviendrait une habitude, ou quoi ? Je fusille le gars du regard et j'en serais bien pour en découdre un peu, mais j'entends sa voix. J'en ai des frissons jusque dans le bas du dos. Mon collègue intérimaire me donne lentement la salade de fruits qu'il vient de préparer pour renfluer les stocks de la vitrine… Je crois que je lui ai fait peur. Et bien sûr, c'est à moi de finir son boulot. Avec Elle. Je déteste déjà sa voix. Elles ont la même. L'idée que je doive lui adresser plus d'un mot me rend muet. Chèvre. Débile. Imbécile. Teubé. Dépressif. Je la déteste. C'est viscéral. Et de près, c'est encore plus vrai. Malgré tout, je suis aussi rouge qu'une tomate et ça, ce n'est pas quelque chose de fréquent ! Pour ainsi dire, ça n'est jamais arrivé. Je vais étriper cette gamine avec son sourire parfait, sa voix parfaite, son corps de rêve, ses cheveux brillants et sa gueule d'ange. Je la hais.

"C'est parce que je ne travaille pas habituellement ici…" Et puisqu'on en est déjà à la phase du prénom... "Elizabeth."

Avec moins de grimace ironique dans la mouille, ça l'aurait peut-être fait, non ? Ouais, je sais ce que tu penses et… Je m'en carre l'oignon avec un concombre sec ! Et je lui plante sa salade de fruits sur le comptoir d'un geste sec.

"Pour info : c'est une salade."

Je désigne les fruits d'un geste cynique de l'index. Je peux pas m'en empêcher. Elle n'a rien demandé à qui que ce soit, mais c'est physique. Je ne sais même pas pourquoi je suis comme ça. Je le suis, c'est tout. Je veux qu'elle sorte de ma vie. Sur le champs.

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Harry & Elizabeth

Son macchiato récupéré, elle était retournée à sa place, le plus naturellement du monde et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de penser à la réaction de la personne qui l'avait servi. Elle ne le connaissait ni d’Ève ni d'Adam mais elle avait immédiatement sentie cette gêne pourtant accompagnée d'un regain d'intérêt. Elle s'était sentie épiée, détaillée et si elle n'avait pas remarqué que le jeune homme en question avait commencé à trembler, elle ne pouvait pas ne pas constater le rouge qui était soudainement monté à son visage comme si la timidité ou, effectivement, la gêne, avait saisi tous les membres de son être. Sur le coup, elle s'était contentée de prendre sa boisson et de retourner à sa place sans chercher à comprendre sa réaction plus que ça. Le nez dans ses bouquins et sur son ordinateur, elle patientait après sa salade de fruits, son estomac commençait sérieusement à crier famine mais Elizabeth n'en tenait pas spécialement compte pour le moment. A vrai dire, elle était plus obnubilée par cette sensation d'être davantage regardée. Automatiquement son regard avait croisé le sien, celui de ce même employé. Si d'ordinaire l'adolescente n'était pas spécialement loquace et avait cette tendance à rester enfermée sur elle-même, elle ne pouvait décidément pas laisser couler la chose, c'était bien trop suspect pour être laissé sans réponse.

De son propre chef, elle s'était donc rendue au comptoir pour aller chercher sa commande mais surtout pour avoir l'occasion d'échanger quelques mots avec le brun. Pour être tout à fait honnête, elle se sentait un peu idiote. Peut-être qu'ils se connaissaient mais qu'elle ne l'avait pas reconnu et que lui-même se sentait bête de cette constatation? C'est ce qu'elle se disait, ça ne pouvait pas en être autrement, pas vrai? Alors bêtement, elle cherchait dans son esprit si elle l'avait déjà croisé quelque part. Elle en doutait fortement, il fallait avouer qu'il avait un physique particulier qui ne s'oubliait pas de lors qu'on avait l'occasion de le regarder assez attentivement pour l'imprimer dans notre esprit. Certes, Elizabeth n'était pas spécialement physionomiste, même pas du tout, mais ses fréquentations étaient assez limitées, elle l'aurait forcément reconnu. Forcément, ce constat sans appel amenait son lot de questions notamment face à cette réaction du jeune homme qu'elle trouvait légitimement exagérée du coup. Pourquoi rougissait-il autant? Ne rougissait-on pas face à une personne qui nous intimide? La jeune fille n'avait pourtant rien d'impressionnant, pas de son propre avis en tout cas.

Le face-à-face arrivait très vite et la lycéenne ne se démontait pas, loin de là et sans détour, ou presque, elle l'abordait de la plus simple des façons. C'est vrai qu'elle avait l'habitude de fréquenter cet établissement mais qu'elle ne l'avait jamais vu. Elle savait que les employés des Starbucks c'était un peu comme des employés du McDonalds, certains étaient à mi-temps, d'autres étaient étudiants, les changements d'équipe étaient fréquents mais les mêmes têtes revenaient tout de même souvent. Lui, c'était bien la première fois qu'elle croisait son regard, elle en était persuadée. Elle l'écoutait parler, elle écoutait son sarcasme se déverser, sans un mot mais sans lâcher son regard pour autant. Le plat de fruits claquait alors contre le comptoir la rendant moins attentive à son visage. Saisissant sa commande, elle profitait que personne ne soit derrière elle en attente d'avoir un café ou à manger pour longer le comptoir et le suivre tout en picorant cette fameuse salade dont il s'était ironiquement moqué. « Ça ne répond pas à ma question. » Elle n'avait pas besoin de la répéter, elle savait très bien qu'il avait sûrement compris qu'elle cherchait à savoir pourquoi il la regardait de cette façon et, à présent, pourquoi il lui parlait sur ce ton fort désagréable, il fallait l'avouer.

Jetant un coup d’œil rapide à ses affaires restées en arrière, elle ne comptait pas retourner à sa place sans avoir de réponse. Sa persévérance était autant une qualité qu'un défaut lorsqu'elle la poussait beaucoup trop loin mais elle s'en fichait royalement. Elle était comme ça, l'avis des autres ne comptait pas et s'il voulait se débarrasser d'elle, il allait devoir répondre moins ironiquement et avec un tantinet de sérieux en plus. « Pendant un moment, je me suis dit qu'on se connaissait peut-être mais ça ne doit pas être ça, je vous aurait sûrement reconnu. » Haussant un peu les épaules, elle continuait son monologue, restant gentiment à sa place alors qu'elle le regardait faire elle ne savait pas trop quoi. « Ensuite je me suis demandé si vous étiez pas une de ces personnes avec qui je m'entends pas parce que je peux vous garantir qu'elles sont nombreuses mais ces personnes là, je retiens probablement leurs visages encore plus que ceux de mes amis... donc, c'est pas ça non plus. » Feintant de soupirer de lassitude de réfléchir seule, elle captait son regard, se penchant un peu sur le comptoir pour le fixer d'autant plus, rendant la distance moindre entre eux et le contact visuel plus appuyé, bien plus curieux et insistant pour avoir une réponse. « Je suis pas spécialement du genre à lâcher l'affaire, c'est le moment ou jamais de me dire pourquoi vous êtes aussi rouge qu'une écrevisse sortie de sa rivière dès l'instant où vous me regardez. »

Enfin ça, c'était sans compter sur le bruit significatif que faisait son ordinateur, ce petit tintement, lorsqu'on fermait son écran. Elle l'avait laissé ouvert, elle le savait. Se retournant vivement, elle constatait de visu qu'un inconnu étant en train de lui piquer ses affaires cet espèce d'enfoiré. « Hé! » Laissant sa salade de fruits sur le comptoir, elle s'approchait de l'homme en question qui devait facilement faire deux à trois têtes de plus qu'elle. Forcément, il s'empressait de prendre l'ordinateur en question et tentait de s'échapper par la porte principale. Sérieusement?! Heureusement pour Elizabeth, depuis que les choses s'envenimaient dans la ville à cause des mutants, sa mère lui avait appris quelques prises de défense de Krav Maga et notamment la façon la plus radicale d'arrêter quelqu'un en fuite. Il suffisait pour ça de placer sa main sous le nez de la personne et de la remonter. La zone nasale étant sensible, la tête du voleur basculait alors en arrière, encaissant un léger choc dans les cervicales, le faisant tomber à terre. Récupérant son ordinateur sans attendre, l'homme se relevait immédiatement et prenait la fuite, les jambes à son cou, poussant la jeune fille contre un pilier de l'établissement, cognant sèchement sa tête contre ce dernier. Bien qu'impressionnante, la prise de Krav Maga était sans danger pour le voleur. En revanche, de son côté, le choc qu'elle venait de se prendre contre le pilier l'avait légèrement sonnée. Eli posait alors ses fesses sur le sol, une prudence de mise si elle était amenée à s'évanouir, elle ne tenait pas spécialement à tomber de toute sa hauteur. Par automatisme, elle glissait alors sa main derrière sa tête, constatant de légères traces de sang sur ses doigts. Probablement rien de grave mais assez pour lui retourner l'estomac et la rendre pâle comme un linge. Décidément, c'était une belle journée de merde.

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Ma première réaction ? L'ignorer totalement. Je continue de m'occuper des clients et ne l'écoute que d'une oreille. Ce flot de paroles et de provocations bien senties, j'essaye du mieux que je peux d'en faire abstraction. Heureusement, sa voix paraît moins mature que celle de Tess et peu à peu, j'arrive à la dissocier de ces souvenirs désagréables. Je daigne lui adresser un regard ou deux, plus désabusé, je meurs. Mais je ne réponds pas. Qu'elle se tape son monologue, ça m'intéresse… Pas. Elle parle, elle parle, et quand elle en arrive à mes rougeurs, je relève enfin les yeux sur elle. Si c'est une blague, elle n'est franchement pas drôle. Pince sans rire que je suis, je la dévisagez pour l'inciter à immédiatement retirer ce qu'elle vient de dire. Pas arrogante, la jeunette, avec ça. Je stope mes gestes dans ce que je fais et je m'apprête à lui répondre quelques mots bien sentis histoire de la foutre dehors, parce que ma patience a des limites… Mais elle se retourne pour jeter un oeil à sa place. Je fronce les sourcils en suivant son regard.

On n'est vraiment plus en sécurité nulle part, ici.

La voilà pas qu'elle se lance à la poursuite de son propre agresseur ! Je m'en serais remis à mes propres poings et ceux de quelques collègues, prêts également à intervenir quand Elizabeth a crié, mais j'étais face à un bout de femme qui savait se défendre. Certains diraient "Mmhhh, sexy !" Moi je suis plutôt "Mmhh… Calimity Jane…" et je protègerais mes bijoux des fois que je sois le suivant. Très peu pour moi. Je les préfère grandes, plantureuses… Avec du caractère, certes, mais… Quoiqu'il en soit, celle-ci est trop jeune pour moi. Je ne peux néanmoins pas lui retirer ses caractéristiques similaires à Tess. Ce qui me met encore plus profondément - si c'est possible - mal à l'aise.

Dans sa fuite, l'homme cogne Elizabeth et je sors de derrière le comptoir avec un autre collègue pour lui venir en aide. Si je reste auprès d'elle, l'autre détale à la poursuite du brigand en hurlant à une patrouille de police. Hey, tu vis aux Etats-Unis, ici, le moindre truc et les gens hurlent ! On aime pas qu'on touche à nos trucs et qui plus est, vu la conjoncture actuelle de la ville, la population est à fleur de peau. Un écart et c'est la guerre civile. Je touche du bois pour que ça n'arrive jamais, j'espère ne pas nous porter la poisse. Machinalement, je porte une main à sa tête, comme pour vérifier la blessure également, accroupi près d'elle.

"Ca va aller ?"

En tout cas, c'est ce que j'espère. Déjà, d'autres clients se lèvent pour se regrouper autour d'Elizabeth et s'assurer qu'elle va bien. Je l'aide à se relever lentement en demandant à toutes ces bonnes gens… De dégager.

"Ca va, ça va, le spectacle est terminé, retournez à vos réseaux sociaux, messieurs dames !"

T'as jamais remarqué à quel point les gens adorent scruter leurs téléphones au lieu de se regarder ? A croire qu'ils peuvent plus se voir en peinture, je te jure ! Une collègue récupère les affaires d'Elizabeth alors que je l'emmène un peu à l'écart pour la faire asseoir, entre le comptoir et le buffet sucre/poubelles/touillettes/couverts/serviettes. A l'abri du passage, mais pas non plus dans nos backstages. Je demande à ma collègue de m'amener un verre d'eau alors que je récupère une serviette en papier.

"Fais voir."

Délicatement, je lui tourne la tête pour éponger la faible blessure et lui laisser la serviette froide pour amoindrir la douleur. Quand je penche la tête pour la voir, je souris doucement.

"Ca va, tu survivras. Ce n'est rien, juste une jolie bosse demain. On va y mettre un peu de glace. Si tu as des vertiges demain, il faudra voir un médecin, ok ?"

"Je l'ai pas eu." Mon collègue revient essoufflé et j'imagine qu'il a tapé un sprint dans son tablier vert et noir à travers le quartier pour choper l'animal. "Ca va ?"

J'acquiesce doucement et je reporte mon regard sur la cliente privilégiée.

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Harry & Elizabeth

Tout s'était finalement déroulé très vite. En soi, le coup n'avait pas été très violent mais tout le monde savait que le crâne était une zone sensible aux impacts et forcément, quand c'est lui qui touche le premier et qui amorti, ça laisse toujours des traces. Elizabeth ne passait pas au travers des mailles du filet, le coup lui retournant l'estomac et lui donnant une envie de vomir sévère. Assisse sur le sol, elle respirait profondément pour éviter d'étaler sur le sol ce qu'elle venait d'avaler, son teint se pâlissant à vue d’œil, encore plus après avoir constaté qu'elle saignait. Hochant doucement la tête, elle savait que ce n'était rien de bien méchant et que ça finirait par passer dans les minutes à venir. « Oui ça va. » se persuadait-elle tandis qu'elle se redressait sur ses jambes avec l'aide du serveur dont le regard s'était naturellement adouci alors qu'il était probablement prêt à la flinguer sur place il y avait une minute de cela. Se souciant peu des gens qui avaient commencé à se regrouper, elle ne pouvait que sourire faiblement à la réflexion d'Harry. Retourner à leurs réseaux sociaux. C'est qu'il avait foutrement raison en plus. Quand il s'agissait d'avoir un potin, de faire le buzz avec une photo ou une vidéo, il y avait du monde mais pour le reste du temps, c'était dingue comme la société d'aujourd'hui était collée aux différents écrans, la coupant du reste du monde. La jeune fille ne prétendait pas être meilleure que les autres, loin de là, elle qui était née avec, dedans et qui passait beaucoup de temps dessus aussi mais elle avait au moins l'esprit de l'admettre, de le comprendre et de, parfois, se reconnecter avec la réalité en se séparant des écrans pour interagir avec le monde extérieur.

Emmenée à l'abris des regards trop indiscrets, elle se trouvait être étrangement plus docile que précédemment, tournant la tête lorsqu'on lui demandait, ne bronchant pas. Seule une légère grimace traversait son visage au contact de la serviette froide avant de ressentir un soulagement certain, la douleur diminuant avec le froid. Ça lui rappelait plutôt un mauvais souvenir à vrai dire, raison probable de son silence soudain. Elle avait l'habitude d'être frappée, agressée, rabaissée, malheureusement. A la seule différence que ça finissait souvent en engueulade avec sa mère - avant que cette dernière ne cède à la détresse de son enfant et ne prenne soin de ses blessures, évidemment. Ici, ça faisait du bien de ne pas être jugée et d'avoir de l'assistance autre que celle de sa génitrice pour une fois. Remerciant la collègue d'Harry pour le verre d'eau qu'elle prenait dans les mains, elle se laissait examiner un instant, le verdict tombant rapidement. « Je ferrais ça. » Aller voir un médecin si vertiges il y avait. Buvant son verre d'eau, elle jetait le gobelet à la poubelle. « Merci. » Quand même, c'était le minimum! Un petit mot qu'elle diffusait à l'ensemble de l'équipe, son regard croisant celui d'Harry sans difficulté ainsi que celui de sa collègue et du sprinter. Prenant la glace enveloppée dans un petit sachet plastique que la collègue en question lui tendait, elle la posait sur sa blessure. Le sang avait arrêté de couler mais si elle pouvait s'éviter une bosse énorme comme Harry l'avait prédit ça serait bien tout de même.

Un instant qu'elle trouvait opportun pour s'adresser au jeune homme plus personnellement tandis que ses collègues reprenaient leur travail. « Désolée d'avoir été idiote juste avant. C'était bête et totalement puéril. » D'avoir incité comme si c'était capital de savoir pourquoi il rougissait en la regardant, on s'en foutait au final. Un sourire désolé étirait ses lèvres alors qu'elle rajoutait quelques mots. « On est jeunes et cons comme on dit. » Enfin... il l'était aussi jeune, pas qu'il faisait vieux, loin de là mais il avait clairement quelques années de plus qu'elle et donc, elle supposait, quelques plombs en plus dans la tête. « Je t'offrirai bien un café ou une connerie dans le genre pour me faire pardonner mais c'est assez paradoxal comme délire là. » Non seulement parce qu'ils étaient justement jeunes et que dans le genre, un café pour se faire pardonner, ça faisait vachement trentenaire quand même mais surtout parce qu'il était serveur lui-même dans un café. Haussant un peu les épaules, elle retirait la glace de sa tête pour poser le sachet sur le comptoir. « J'espère que des excuses orales suffisent. » Récupérant son ordinateur posé non loin de là - et même sa fameuse salade de fruits - par sa collègue, Elizabeth s'apprêtait à rejoindre sa place avant de se retourner vers Harry. « Sauf si tu as une idée. Ça m'arrive de m'arrêter de parler pour écouter aussi. » L'autodérision faisait partie des qualités qu'elle possédait et elle avait conscience que précédemment elle avait été un véritable moulin à paroles, ne laissant pas le brun en placer une. C'était l'occasion ou jamais pour lui.

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Je suis tout de même soulagé de voir qu'elle se sent mieux et qu'il n'y a rien de grave. Pour quelqu'un comme moi qui n'aime pas les imprévus du genre, ça m'a tout de même donné le palpitant. J'aime bien faire le con, mais quand je le décide. Si Elizabeth va mieux, ça me rassure. J'entends, le fait que sa vie ne soit pas en danger. En revanche, ses questions me font hausser un sourcil. Mon père dirait qu'elle perd pas le nord, ma soeur qu'elle a des idées fixes. Je la rassure tout de suite sur ses doutes.

"Non, tu me rappelles juste quelqu'un. J'ai cru voir un fantôme pendant quelques secondes. Mais de toute évidence..." Je la désigne d'un geste des mains avec un léger sourire. "Tu es bel et bien réelle et on ne se connaît pas, non." Le côté énigmatique, c'est pas trop mon genre. Je serais à sa place, d'ailleurs, ça me gonflerait. Je vais pas lui dire que j'ai cru qu'elle était un fantôme pendant quelques secondes. T'imagines lui faire comprendre qu'elle te rappelle une morte ? Ouah, ça doit quand même pas être hyper glorieux, faut l'admettre. Aussi, parce que je suis un gros menteur à mes heures, je lui sors une grande fable. "En fait, tu m'as fait penser à quelqu'un, mais qui est partie super loin, genre en Australie, tu vois, alors du coup, ça me faisait un peu bizarre, je me demandais ce qu'elle foutait là et pourquoi elle m'avait pas prévenu qu'elle était de retour en ville. Tu sais ce que c'est, au moins un coucou, ou un 'Tiens, si on allait se prendre un verre, ça fait longtemps qu'on s'est pas vus, j'ai plein de choses à te raconter ! Au fait, comment vont tes parents, tiens, je t'ai ramené un cadeau souvenir !' Ce genre de trucs."

En revanche, je vais pas m'excuser. C'est pas mon genre. Et y a pas mort d'homme. Qui plus est, je viens de m'occuper d'elle, elle devra se contenter de ça.

"T'en fais pas pour les excuses, c'est pas grave. Par contre, tu peux me payer une bière, si tu veux ! Ou un café, ça me va aussi, mais ailleurs. J'aime bien le café ! Je le fais super bien, d'ailleurs !" Qui ne perd pas le nord, maintenant ? "Tu veux que j'appelle quelqu'un pour venir te chercher ?"

C'est que j'ai un service à continuer, je suis pas en vacances et j'ai peur qu'on le retire de ma paye. Qui n'est déjà pas bien lourde. D'ordinaire, je suis clairement plus causant. En fait, d'habitude, je suis même un bout en train, le genre dont on aimerait trouver le bouton "OFF" pour me la fermer parce qu'on en a tellement marre de m'entendre. Jared, je suis persuadé qu'il sait jamais comment m'arrêter. Il me le rend bien, faut l'avouer.

En tout cas, au moins, plus je la regarde, plus elle me parle, moins elle me rappelle Tess. Ce n'était donc qu'un fantôme de passage et je peux reprendre ma vie où j'ai cru qu'elle s'était arrêtée.

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Harry & Elizabeth

La douleur s'estompait lentement, laissant un petit picotement derrière elle loin d'être agréable mais pas aussi gênant que si elle s'était affreusement ouvert à la tête. Tout revenait dans l'ordre, le saignement s'était arrêté, elle reprenait des couleurs et elle s'était simplement excusée. Ça aurait pu s'arrêter là, elle aurait pu simplement revenir à sa place mais Harry piquait sa curiosité lorsqu'il justifiait son attitude précédente autant qu'elle s'était excusée pour la sienne. Elle lui rappelait quelqu'un. C'était ça, seulement ça. Et ça la rendait d'autant plus idiote d'avoir cru à bien d'autres choses et de s'être fait des films. « Ouais, je vois. Je comprend mieux ta surprise du coup. » Elle ne cherchait pas plus loin, elle n'avait aucune raison de le faire de toute façon. Prête à retourner à sa place, elle proposait néanmoins à Harry de se faire pardonner, autrement que par quelques mots, bien qu'ils se voulaient sincères autant les uns que les autres. La réponse ne se faisait pas attendre et un sourire étirait les lippes d'Elizabeth tandis qu'une idée lui venait à l'esprit. « Va pour une bière alors, ça devrait être possible. » Bon pour elle non mais pour lui certainement et rien n'empêchait de lui payer sans pour autant la consommer. « Si t'es disponible d'ici le weekend dans deux semaines, il y a un festival de musiques de jeux vidéo si ça te tente. » Des musiques de jeux jouées en live sur de véritables scènes de concert en extérieur et qui disait festival disait forcément alcool et plus particulièrement bière. Une idée comme une autre.

Secouant doucement la tête, elle finissait sa salade de fruits en restant debout. Manger, même de simples fruits, ça faisait sacrément du bien quand même. « Non merci, ça va aller. Je crois que ça va me faire du bien de prendre l'air et de marcher un peu. » Pour se remettre des émotions parce que même si c'était la première à avoir attaqué physiquement, elle n'en restait pas moins secouée. De nouveau à sa table, elle rangeait ses affaires, ne gardant qu'un morceau de papier et un crayon avec elle. Rapidement, elle y notait son numéro précédé d'un Elizabeth, the ball-buster, autrement dit, la casse-bonbon, l'emmerdeuse. Pour sûr qu'il se souviendrait d'elle de cette façon. Ses affaires rangées, son sac sur une épaule, elle s'approchait de nouveau du comptoir et tendait le papier à Harry, accompagné de quelques billets verts pour payer ce qu'elle avait consommé. « Tiens. Je te laisse le choix de l'utiliser ou non. » Bah quoi? Si ça se trouve il n'était que poli en proposant une bière ou un café mais il n'avait peut-être qu'une hâte: qu'elle se casse pour ne plus jamais la revoir. Un sourire aux lèvres, elle finissait par quelques mots, attrapant son Vanilla Bean Macchiato qui était resté à sa table. « Merci encore, à bientôt peut-être. » Passant la porte du Starbucks, elle finissait finalement par s'enfoncer dans la fourmilière de la ville, traçant son chemin au milieu des badauds, goutte d'eau au milieu d'une marée humaine.

Spoiler:

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it's a revolution, i suppose
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