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Eugene Holmes
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« Où est ton double ? » lui demande Azalea, un sourcil arqué avec un petit sourire en coin. « En train de sauter une pute du lycée, » répond Eugene d’un air morose avant de pénétrer dans l’appartement sans même attendre l’autorisation de sa sœur. Il retire ses rangers mal lacées sans retirer ses mains de ses poches et va s’écrouler sur le canapé du salon, sans se défaire de ses sourcils froncés et de sa moue boudeuse. Son aînée esquisse un petit sourire et se dirige immédiatement vers la cuisine pour lui préparer une tasse de thé, comme elle le fait à chaque fois qu’Eugene vient pour se plaindre de quelque chose – souvent son jumeau, ou les parents. Le jeune homme attrape la télécommande et change l’émission que sa sœur était en train de regarder – un replay de The Voice, urgh – pour mettre une rediffusion de Die Hard, sur une chaîne au hasard. Quand Azalea revient dans le salon, elle lève les yeux au ciel mais elle ne dit rien. Elle dépose une tasse devant son petit frère et garde la sienne, avant de s’installer à côté de lui. « Donc tu sais que… parce que… » commence la blonde avec une grimace et Eugene lui lance un regard dépité. « Je vois. » Elle souffle sur son thé et il s’empare du sien pour faire de même. « Je peux passer la soirée là ? » demande-t-il d’une petite voix et elle l’attire contre elle. « Parce que tu pensais faire autre chose, peut-être ? » réplique-t-elle avant de récupérer la télécommande. Elle vire Die Hard et relance son replay. Eugene ouvre la bouche pour râler, mais Azalea répond : « Mon appart, mon programme de merde. » Il grogne, mais il boit une gorgée de son thé et ensemble, ils critiquent les candidats qui passent, à grands renforts de cris et de gestes grossiers.

Eugene finit par s’assoupir à moitié, probablement un signe qu’Aedan en a terminé et qu’il est également touché par sa fatigue post-coïtale, malgré la distance. Le grand kiff, quoi. Il est réveillé brusquement par la sonnerie d’un téléphone, celui d’Azalea, qui se lève d’un bond en poussant un « Merde ! » sonore. Le jeune homme ouvre les yeux et lui lance un regard hébété, tandis qu’elle court partout dans son appartement pour enfiler des vêtements, une veste, ses chaussures. « Quécessé ? » marmonne-t-il d’une voix rauque et elle ne se tourne même pas vers lui pour lui lancer : « Le restaurant ! » avant de sortir en claquant la porte derrière elle.

Okay, super, merci frangine. Le jeune homme se redresse péniblement, il a mal à la nuque d’être resté dans une position plutôt inconfortable, alors il se la masse en grimaçant. Son regard s’attarde sur la télévision, qui diffuse toujours l’émission à la con de sa sœur. La nana qui chante est plutôt pas mal. Eugene regarde la montre à son poignet et grimace. Il devrait peut-être songer à rentrer. Si ce n’est pas encore douloureux de se tenir aussi loin de son frère, ça ne va pas tarder à le devenir et il préfère être rentré avant que ça n’arrive. Avec un soupir, il se lève et se dirige vers la salle de bain d’un pas traînant. Sa sœur est chiante avec sa manie de lui préparer trois litres de thé, à chaque fois il finit avec une envie de pisser terrible. Bon, d’accord, il apprécie le geste et a juste envie de râler. Il se soulage en sifflant la chanson qui passe à la télévision, puis tire la chasse d’eau avant de se diriger vers le lavabo. Il se sent complètement dans les vapes et il a plutôt intérêt à se remettre les idées en place avant de repartir, s’il veut arriver à destination sans encombre. Alors il fait couler de l’eau froide, se lave les mains avant de s’asperger le visage.
Une fois à peu près réveillé, Eugene coupe l’eau, éteint la lumière et sort de la salle de bain. Il se fige en voyant que la chambre d’Azalea est éclairée. Elle ne l’était pas, juste avant. Alors il s’avance et pousse la porte. « C’était du rapide, fausse al-- » Il se fige en voyant que ce n’est absolument pas sa sœur. D’abord, elle est brune. Ensuite, elle ressemble vachement à Harper. Et enfin, elle est à moitié à poils, en train de se débattre avec un haut, devant le placard d’Azalea. Et il n’exagère pas, par à moitié à poils, puisqu’elle se tient littéralement en sous-vêtements devant lui.

Et c’est bel et bien Harper. « HOLY SHIT ! » s’écrie-t-il avant de se détourner brusquement. D’accord, en vivant avec trois gonzesses depuis sa naissance, ce n’est pas la première fois qu’il voit une femme en sous-vêtements. Mais il y a une différence entre apercevoir ses sœurs et l’ancienne colocataire de Lea ! « Harper, putain ! Qu’est-ce que tu fous à poils chez Lea ?! » qu’il s’écrie d’une voix un peu trop aigue.  « Sérieux, c’est dégueu ! » qu’il couine misérablement. Merde, il va probablement payer ce commentaire. Mais il n’aime vraiment pas qu’on le surprenne comme ça ! « Tu sonnes jamais avant d’entrer chez les gens ? » qu’il marmonne en lui tournant toujours le dos, les yeux rivés sur le couloir.  
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Ce soir-là, c’était la remise des prêts et bourses annuelle à l’université St-John et pour la deuxième fois depuis qu’elle avait commencé son cursus universitaire, Harper était l’une des lauréates. Elle en était très fière. C’était un honneur que son travail acharné soit reconnu par  la classe professorale de l’université. Certes, la brunette possédait un petit atout qui l’aidait à réussir tout ce qui était pratique et chirurgical, mais tout ce qui était technique, elle devait travailler très dur pour tout mémoriser et s’assurer de tout connaître. C’était une chose d’être capable de ressentir les émotions des animaux et de pouvoir leur parler pour cibler leur mal plus rapidement, s’en était une autre de devoir bien les soigner. Elle était loin de prendre tout cela à la légère et de tout prendre pour acquis. Alors, elle ne croyait pas qu’elle avait volé ce prix et elle était très fière d’être parfaitement capable d’allier études, travail et social, même si cette dernière sphère en prenait parfois un coup. Quoi qu’il en soit, Harper était à la fois nerveuse et excitée. Elle avait dû travailler d’urgence à la clinique dans l’avant-midi et elle n’avait pas eu le temps d’aller faire les magasins pour se procurer une jolie petite robe cocktail comme elle l’avait prévu à la base. Ce n’était pas si grave, puisqu’elle avait un plan B. Plan B qui se nommait Azalea Holmes aka la chef la plus en vue du moment aka sa meilleure amie aka sa voisine. La blonde avait une énorme garde-robe remplie de tenues pour toutes les occasions. Comme elle était une figure en vogue en ce moment, les designers lui offraient leurs dernières créations afin qu’elle leur fasse de la publicité. Comme elles faisaient environ la même taille, c’était parfait et fort utile. Il arrivait souvent que Lea en donne à Harper ou à ses sœurs parce que ses tiroirs débordaient. La futur vétérinaire était donc certaine d’y trouver la perle rare et puis c’était toujours amusant d’essayer les vêtements de son amie.

Harper prit une bonne douche. Elle attacha ses cheveux en un chignon encore mouillé et enfila des sous-vêtements en dentelle assortis et de couleur noir. Elle ne crut pas bon de s’habiller puisqu’elle n’avait pas qu’à traverser le couloir. Elle entoura son corps d’une simple serviette de bain. Elle ouvrit sa porte et s’assura qu’il n’y avait personne dans le corridor puis elle parcourut les trois mètres qui séparaient son appartement de celui de son amie. "Az?" Demanda-t-elle une fois à l’intérieur. Elle n’obtint aucune réponse, mais entendit du bruit provenir de la salle de bain. Harper sourit et haussa les épaules en se dirigeant vers la chambre de la maitresse de maison. Elle ouvrit les deux grandes portes de la garde-robe et ses yeux se mirent à briller. Comme si elle avait cinq ans et qu’elle venait de déballer ses cadeaux de noël. Aussitôt, elle passa en revue les multiples fringues qui ornaient l’intérieur en décrochant de leur support ceux qui l’intéressaient et qui conviendraient à une cérémonie. Il y avait des robes, des jupes, des chemisiers, des chandails, des vestons et des tailleurs. Elle étala le tout sur l’énorme lit douillet de la cuisinière. Cette dernière allait hurler en apercevant le fouillis que la brunette avait fait en si peu de temps, mais c’était pour la bonne cause. Harper s’amusait comme une folle à tenter de trouver la combinaison parfaite et elle avait bien hâte que son amie sorte des toilettes pour qu’elle puisse l’aider à faire le bon choix.

Elle attrapa un premier chandail et le passa par-dessus sa tête. Elle se regarda dans le grand miroir sur pied sous tous les angles. Elle se mordit la lèvre inférieure. Nan, il n’allait pas. Elle le repassa par-dessus sa tête. Entre temps, elle entendit la porte de la salle de bain s’ouvrir et des pas se diriger vers elle. "Enfin, t’es là! Faut tu m’ai…." Harper cessa tout mouvement. La tête dans le tissu, elle ne voyait absolument rien. Elle avait parlé en même temps qu’une voix masculine qui n’était évidemment pas celle de sa meilleure amie. Ses yeux s’agrandirent de frayeur. Elle lâcha un Fuck bien ressortissant. Paniquée, au lieu de remettre le gilet, elle continua son mouvement. Si bien qu’elle se retrouvait maintenant à moitié à poil devant elle ne savait pas encore qui. En espérant que ce ne soit pas un coup d’un soir d’Azalea. Ses joues étaient devenues roses instantanément et elle n’avait vraiment pas envie de se retourner pour faire face à la personne qui se trouvait dans son dos. Elle se retourna dès qu’elle entendit son nom. "Oh c’est toi Gene!" Elle avait lancé cela comme si c’était tout à fait normal que le petit frère de sa meilleure amie la voit en sous-vêtements. Elle était tellement soulagée de ne pas être en présence d’un inconnu qu’elle en oublia le ridicule de la situation. "Dégueu? Tu sais parler aux filles toi, dis-donc!" Répondit-elle avec un ton faussement outré et le sourire aux lèvres. Elle lui lança en plein visage le haut qu’elle tenait toujours à la main. "Et très virile ce petit cri. Je le dirai à personne, promis." Elle lui fit un clin d'oeil et s’empara de la serviette qu’elle avait lancé au sol à son arrivée, puis s’enroula à nouveau avec elle. "Tiens, tu feras plus de cauchemars. " Elle aimait bien se foutre de sa gueule. Il y avait longtemps maintenant qu’elle le connaissait puisqu’il était souvent fourré chez sa sœur. Il n’y avait pas de gêne entre eux et ils pouvaient s’agacer sans problème. "Nop, c’est comme chez moi ici, tu sauras! Et toi, tu fais quoi? Ta sœur revient bientôt? "

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Non mais franchement, qui se pointe chez les gens à moitié à poils et sans prévenir ? Comptez sur Harper Halliwell ! Eugene reste résolument tourné vers le couloir, si son jumeau en profiterait probablement pour se rincer l’œil, ce n’est pas son genre à lui. D’abord parce qu’il n’a pas tellement envie de mourir – si Harper ne s’en charge pas, nul doute qu’Azalea le fera si elle vient à le savoir – mais surtout parce qu’il est un minimum respectueux, malgré ce que l’on peut croire. « Oh c’est toi Gene ! » Le jeune homme lève les yeux au ciel. « Nan, c’est l’Père Noël, » qu’il marmonne entre ses dents serrées. « Dégueu ? Tu sais parler aux filles toi, dis-donc ! » s’exclame-t-elle alors et il sent ses joues s’échauffer à nouveau. Bon, d’accord, elle n’est pas dégueu, c’est même tout l’inverse, mais elle l’a surpris, alors ce n’est vraiment pas de sa faute. Il pousse un grognement lorsqu’un haut de Lea lui atterrit sur le crâne et l’attrape dans son poing serré. « Et très virile ce petit cri. Je le dirai à personne, promis. » Un nouveau grognement et il fait un geste de la main impatient, sans pour autant se retourner. « Tu veux pas-- » qu’il commence en gesticulant. Enfiler un truc, bordel de merde. « Tiens, tu feras plus de cauchemars. » Il fronce les sourcils et tourne lentement la tête, un air suspicieux sur les traits qui disparaît en voyant qu’elle s’est au moins couverte avec une serviette.
Alors il lâche un soupir et se retourne pour de bon, l’air toujours particulièrement grognon, quand même. « Nop, c’est comme chez moi ici, tu sauras ! Et toi, tu fais quoi ? Ta sœur revient bientôt ? » Eugene lève les yeux au ciel. Il se dirige vers la chaise de bureau un peu plus loin, la pousse un peu et s’y assoit à califourchon. Les mains posées sur le haut du dossier, il vient y ajouter son menton. « C’était bien la peine d’arrêter la colocation, » qu’il fait avec une moue. Puis il soupire et lève les yeux vers la jeune femme. « J’suis venu attendre qu’Aedan finisse de s’amuser avec sa nouvelle meuf, » fait-il sans arrêter de marmonner. C’est l’avantage d’avoir des sœurs qui n’habitent plus à la maison, il a toujours un refuge quand il a besoin de fuir la demeure familiale.

Il soupire et hausse les épaules. « Et je sais pas quand Lea rentre, elle est partie y a même pas dix minutes, » dit-il en se frottant les yeux. « Une urgence au restaurant, je crois, » précise-t-il, les sourcils froncés. Il espère que ce n’est rien de grave, c’est un peu toute la vie de sa sœur, ce restaurant. Son regard balaye la chambre d’Azalea, notant tous les vêtements éparpillés sur son lit, l’armoire grande ouverte et enfin Harper, qui sort visiblement de la douche et cherche quelque chose à se mettre. Un petit sourire se dessine sur ses lèvres et il reporte son regard sur la jeune femme, un sourcil arqué. « Et toi alors, t’as un rendez-vous galant ce soir ? » qu’il demande d’un air intrigué. Après tout, pourquoi venir piller l’armoire de sa sœur, si ce n’est qu’une simple sortie ? Et puis, elle aurait probablement invité Azalea, si c’était ça. Aucun doute, c’est beaucoup plus sérieux.
Alors Eugene se lève et s’approche du lit pour examiner les tenues que la jeune femme a sorties de la penderie de sa sœur. Les sourcils froncés, l’air concentré, il attrape une robe qu’il met devant lui. « Cette robe veut dire j’ai grave la dalle. Sérieux, Lea a des trucs pareils ? Next ! » s’exclame-t-il en jetant la robe à l’autre bout du lit. Quoi ? Maintenant qu’elle est là, autant lui filer un coup de main ! Il hésite, attrape un chandail et l’expose à Harper avec un air abasourdi. « Et pourquoi pas un col roulé, tant qu’on y est ? » Il lève les yeux au ciel. « Next ! » Et jette le chandail plus loin.

Concrètement, si Azalea rentre et trouve ses fringues comme ça, elle va le tuer. Mais il dira que c’est Harper. Il attrape un autre vêtement. « Mais… c’est une jupe ou une ceinture, ça ? » qu’il fait, les yeux ronds. Il examine le morceau de tissu et le tend à Harper. « Sérieusement, regarde ça ! Elle porte pas ça, rassure-moi ? Urgh, j’y crois pas ! Next ! » fait-il en jetant le vêtement comme s’il venait de l’insulter. « C’est un premier rendez-vous ? Tu peux pas avoir l’air d’une catin à un premier rendez-vous, » affirme-t-il comme s’il était un véritable expert en la matière. « Si c’est le troisième, tu peux montrer les genoux, après tout il verra probablement plus avant la fin de la nuit, » poursuit-il avec un soupir blasé.
Il s’arrête un moment, lève les yeux vers Harper. « Maggie dit toujours qu’il faut choisir entre le décolleté et les jambes, que les deux, ça fait pute, » dit-il comme s’il partageait un grand savoir illustre, enseigné par sa sœur aînée. Il observe Harper du regard. « J’dirais que tu peux t’permettre de choisir. » Bah quoi ? Il l’a vue en sous-vêtements, après tout. Un petit sourire en coin. « Alors, ce sera quoi ? » demande-t-il avec un sourire en coin.


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Les petits grognements et les commentaires mauvais d’Eugène n’avaient aucun effet sur Harper. Au contraire, cela la faisait rire et lui donnait encore plus envie de se moquer de lui. Gentiment, bien sûr. Le jumeau Holmes était un peu comme un petit frère pour elle. Harper savait qu’il avait déjà trois sœurs ainées qui remplissaient leur rôle à merveille et il n’en avait pas besoin d’une de plus. La brunette ne voulait pas les remplacer ou jouer les grandes sœurs avec lui. Mais, leur relation était tout ce qui avait de fraternelle. Ils aimaient se taquiner et rigoler ensembles. Elle savait qu’il ne la détestait pas et qu’il n’était pas réellement dégoûté par elle à moitié nue. Du moins, il n’était pas intéressé. Il avait seulement été surpris. Elle ne pouvait pas lui en vouloir d’avoir crié comme une fillette. Ce n’était pas tous les jours qu’on voyait une fille, qui n’était pas votre sœur, en petite tenue. Son air se renfrognât à la mention du deuxième jumeau qui s’envoyait en l’air avec une fille quelconque. Le genre de truc qu’elle ne voulait pas savoir. Dans sa tête, les plus jeunes Holmes étaient mignons et ne faisaient pas des trucs du genre. Pas encore. Même si elle savait très bien que les garçons étaient habituellement plus précoces. Elle avait seulement hoché la tête comme réponse. C’était une bonne raison. Par contre, elle  avait souri au commentaire de l’adolescent sur le fait que les deux copines auraient dû continuer leur colocation. Si la futur vétérinaire avait su que leurs relations respectives allaient s’effondrées, elle aurait supplié Az de ne pas partir avec sa fiancée. Quand tout était partie en vrille, la blonde avait décidé de se prendre un appartement. Même si la jeune Halliwell aurait été plus qu’heureuse de retrouver sa colocataire, elle comprenait qu’Azalea préférait avoir son propre chez-soi et être dans ses affaires. Harper avait crié de joie lorsqu’elle avait su que l’appartement en diagonal du sien se libérait. Elle en avait immédiatement parlé à la chef cuisinière qui l’avait pris sur le champ. C’était presque comme avant depuis au plus grand plaisir des bonnes amies.

Harper avait fait une moue ennuyée lorsqu’Eugene lui avait dit qu’Azalea était partie d’urgence au restaurant. Elle espérait que ce ne soit pas trop grave et que le problème soit réglé rapidement. Elle avait vraiment besoin de son aide pour cette soirée. Harper savait aussi que dès que sa meilleure amie mettait les pieds dans les cuisines, il était très difficile pour elle d’en sortir. Même si elle était en congé et qu’elle avait besoin de repos. Non seulement parce que ses employés réquisitionnaient son aide, mais aussi parque le Ho(l)me(s) était son petit bébé chéri. Alors Harper ne pouvait pas en vouloir à sa meilleure amie de vouloir s’assurer que tout se passait bien dans son entreprise, même si décrocher pouvait lui être bénéfique. Quoi qu’il en soit, elle allait devoir se débrouiller seule. C’était sans compter sur les talents de styliste de Gene. Il s’était levé de sa chaise et avait examiné attentivement les vêtements étalés sur le lit. Harper n’eut pas le temps de lui dire pour qu’elle occasion qu’elle était là que déjà l’adolescent se lançait. Il attrapa une robe, jolie mais pas tout à fait son genre et un peu trop voyante à son goût et il l’a balança plus loin sans ménagement. La jeune femme avait suivi du regard son envolée en éclatant de rire. Un pauvre col roulé subit le même sort. "Depuis quand tu es styliste de mode, dis-moi?" Ne put-elle s’empêcher de demander sarcastiquement, un large sourire aux lèvres. Elle croisa les bras tandis que le garçon continuait son petit manège. Elle soulevait un sourcil à chaque commentaire du jeune Holmes. "Je ne l’ai jamais vu la porter, si ça peut te rassurer." Lui répond-elle alors qu’il fit voler une mini-jupe à travers la pièce. "Maggie a bien raison! Mais je ne vais pas discuter de ces trucs-là avec toi!" Elle pouffa à nouveau. Il était grognon, mais tellement attachant. "C’est pour un gala. Une remise de bourse. Tu sais…je vais devoir monter sur scène, donner la main à mon directeur et prendre une photo avec mon chèque. Alors, ça doit faire pro!" Elle lui sourit avant de retourner dans la garde-robe où se trouvaient encore énormément de vêtements. "Je pensais à une robe noir bien simple et à un veston. Ça irait vous croyez, monsieur le professionnel? "Tandis qu’elle passait les habits accrochés un à un, elle entendit Eugene marmonner qu’il avait faim, mais ce n’était pas très clair. Il avait dû le chuchoter pour lui-même pour ne pas qu’elle entende. "Tu sais, si tu as faim, Je suis certaine que ta sœur a plein de restants du resto dans son frigo!"


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