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| Sterling - Pas totalement seul dans sa tête | |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | Sterling Alexander AdamsJe ne suis pas fou, c'est le monde qui l'estIdentitéNom et Prénom : Sterling Adams. On peut l'appeler Ster, mais il ne répond pas toujours à son nom de toutes façons Alias : Jérémiah, son voisin, l'appelle parfois l’illusionniste, il aime assez. Âge : 17 ans. Lieu de naissance & nationalité : Né et a vécu une bonne partie de sa vie à Londres, c'est un cupcake de sa Majesté. Métier : Il est inscrit à des cours par correspondance auxquels il ne pige rien.Statut civil : Célibataire. Orientation sexuelle : En terme d'attirance, Sterling serait bisexuel parce qu'il peut se sentir attiré par un homme comme par une femme, mais il n'a aucune expérience sexuelle et il a beaucoup de mal avec l'intimité. Considérant en plus qu'il n'aime dormir que seul et que les contacts physiques engagés par autrui le gênent... pas pratique pour entamer une relation de couple Particularités : Sterling souffre de troubles autistiques et d'un retard cognitif. Bien que des traitements aient été "essayés" sur lui, il a toujours beaucoup de mal à communiquer avec les autres, aussi il ne parvient pas à lire les différentes expressions sur les visages des gens et ne déchiffrent pas leurs émotions. Il a une grande confiance dans les autres, même ceux qu'il ne connaît pas. Il a du mal à concevoir le mensonge ou la manipulation. Affiliation : Mutants.
Pouvoir : L'illusion dans le réel Niveau 1. Création d'ombres, de petits objets uniquement visibles par lui-même ou une personne. Illusions visuelles uniquement. Niveau 2. Création de petits objets visibles par plusieurs personnes simultanément. Création de personnes entières ou de gros objets visibles par une personne. Illusions visuelles et auditives. Niveau 3. Création de personnes entières visibles par un petit groupe d'individus. Les lieux peuvent être altérés également (ex: disparition d'une porte, création d'un pont au-dessus d'un gouffre, apparition d'un faux vaisseau, etc.) et Sterling peut altérer la perception de sa propre silhouette (création d'un décor imaginaire devant lui ou un objet pour se dissimuler, illusion d'un troisième bras, etc.). Illusions visuelles, auditives, olfactives. Niveau 4. Création de décors pour un individu (ex: une personne pourrait avoir l'impression d'être dans une prison alors qu'elle se trouve dans sa chambre. Même si le décor est manipulé par la personne, l'illusion persiste). Illusions visuelles, auditives, olfactives, tactiles. Niveau 5 Altération de la réalité pour un groupe d'individus. Possibilité d'enfermer une personne dans un décor totalement fictif sans qu'elle puisse en sortir. Illusions visuelles, auditives, olfactives, tactiles, gustatives.
Pouvoir : L'individu dans l'illusion Niveau 1. Création du monde chimérique, composé d'un seul labyrinthe et d'un escalier qui mène à une porte sortie. Sterling doit plonger dans l'inconscience l'autre personne et lui-même pour l'emmener là-bas. Elle ne se souviendra de rien. Niveau 2. Création du monde chimérique, composé du labyrinthe et de lieux connus de Sterling. Il peut y emmener une personne et sortir en l'y laissant sur un laps de temps limité (un maximum d'une demi-heure). Elle sera alors endormie. À son réveil, elle se souviendra de ce qu'il s'est passé et des sensations ressenties. Niveau 3. Création du monde chimérique, lieux réels et fictifs. Il peut y enfermer une personne sans s'y rendre forcément, elle peut y rester plusieurs jours à moins de trouver la sortie par elle-même. Physiquement, elle sera dans le coma. Il peut y entraîner plusieurs personnes successivement. À leur réveil, elles se souviendront de ce qu'il s'est passé et des sensations ressenties. fp>Niveau 4. Création du monde chimérique, qui peut se construire autour des souvenirs de Sterling, ou ceux de « l'invité ». La sortie peut disparaître sans possibilité pour l'invité d'en ressortir sans l'aide de Sterling si la personne est seule. Le monde sera plus fragile s'il y a plusieurs individus. À leur réveil, elles se souviendront de ce qu'il s'est passé et des sensations ressenties. Niveau 5 Création du monde chimérique, qui peut se construire autour des souvenirs de Sterling, ou ceux de « l'invité ». La sortie peut disparaître sans possibilité pour l'invité d'en ressortir sans l'aide de Sterling. Possibilité de piéger plusieurs personnes simultanément.
Dernière édition par Sterling A. Adams le Mar 26 Juil - 1:30, édité 4 fois |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | who are you really?En bref : Mère ancienne ambassadrice du Royaume-Uni aux USA, disparue en 2006. Père ancien membre d'Hydra tué dans l'explosion de sa voiture en mars 2016. Possède sa MRA Card, prouvant qu'il est recensé comme mutant. Souffle de troubles autistiques qui l'handicapent dans ses rapports sociaux (communication, compréhension des sous-entendus, pas de perception du mensonge, etc.). Porte une chaîne avec son nom gravé dessus.
Aime : le chocolat, regarder les étoiles, les fraises, les fleurs, les habitudes, les rituels, toucher les gens, avoir les cheveux détachés, la musique classique, la pluie, répéter certains mots pendant de longs moments, arracher les tapisseries ou des papiers, Ironman, se mordre le bout de l'index...
N'aime pas : qu'on lui coupe la parole (même s'il met deux heures à faire une phrase, na) qu'on le touche, l'alcool fort, les odeurs trop prononcées (parfums, essence, brûlé, pets de Wolverine, toussa), se laver, porter des chaussures trop serrées, les animaux en général, qu'on fume trop près de lui, qu'on lui donne des surnoms (qu'il ne comprend pas surtout), les sous-entendus...
RPS PRÉVUS (0)◙ Name ›› à déterminer ◙ Name ›› à déterminer RPS TERMINÉS (0)◙ ROBERT DRAKE ›› L'HOMME EST DE GLACE AUX VÉRITÉS, - IL EST DE FEU POUR LES MENSONGES. ◙ ALOYSIUS O'SULLIVAN ›› Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : Souviens-toi
RPS ABANDONNÉS (0)◙ Prénom Nom ›› titre ◙ Prénom Nom ›› titre
Dernière édition par Sterling A. Adams le Lun 25 Juil - 22:57, édité 9 fois |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | wild girls nice womennicki on dem titties when i sign it Elizabeth St JohnElizabeth a une chaîne youtube, et c'est par ce biais que je suis rentré en contact avec elle. Forcément, c'est plus facile pour moi de communiquer via un clavier que verbalement. On échange régulièrement, je lui confie parfois mon incompréhension du monde. Quoiqu'elle me demande, je ne lui mens jamais. Et je pars du principe qu'ele non-plus... | SnowSnow est comme moi, elle ne parle pas beaucoup et pourtant, elle est merveilleuse. Son pouvoir est superbe et elle est d'une grande tendresse envers les autres, d'une douceur et d'une patience que j'admire et que j'apprécie, forcément. J'aimerais en apprendre plus à son sujet... |
Piper ArlingtonL'une des premières... enfin la première élève de l'Institut que j'ai rencontrée seul. J'ai passé des heures à errer dans cette grande école puis je l'ai aperçue. Je me suis dit que je devais aller lui parler. Mon voisin de chambre - un garçon sympathique du nom de Jamie, qui se plaît à finir mes phrases - m'a dit d'utiliser un prétexte. Il m'a conseillé de la bousculer "accidentellement", ce que j'ai exclus. Ou de lui voler un objet pour aller le lui rendre comme si je l'avais trouvé, ou de dire que je me suis perdu. La troisième option m'a semblé la moins périlleuse. Je lui ai donc demandé un lieu, au hasard, et nous avons échangé quelques mots. J'aimerais pouvoir la connaître davantage | Lydia SilverburghPosté derrière la fenêtre, je regardais papa partir chaque jour. Et là, avant qu'il ne rejoigne sa voiture, il y avait un homme qui m'a fait signe de me taire, et une femme qui était sous la voiture. J'ignore s'ils étaient réels ou pas, je n'en ai pas parlé justement parce que je ne savais pas s'ils existent vraiment. Et pourtant, je pourrais les reconnaître, je reste persuadé que je pourrais... si... un jour... |
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prénom et le nomLIEN 01 ICI | prénom et le nomLIEN 02. |
prénom et le nomLIEN 03 | prénom et le nomLIEN 4 |
Dernière édition par Sterling A. Adams le Lun 25 Juil - 23:39, édité 6 fois |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | bad boys bad boysboys always spending all their money on love HENRY ADAMS * PNJ *Henry, je ne l'ai pas vu depuis longtemps, si longtemps... Il me raconte parfois des choses sans queue ni tête, de "petites histoires" de seconde guerre mondiale, des contes terrifiants. Il lui arrive de penser que parce que je regarde ailleurs, je ne comprends rien. Il dit que je n'ai pas la lumière à tous les étages mais je ne lui en veux pas... Il doit avoir ses problèmes, j'imagine... | ROBERT L. DRAKEAlors que nous nous perdions dans la routine hebdomadaire des visites à l'hôpital de NY, mon psychiatre s'est absenté un moment et j'ai pu faire la connaissance de M. Drake. Il est d'une patience infinie et nous avons beaucoup pu échanger sur de nombreux sujets : mes hallucinations que je ne différencie pas des illusions qu'il m'arrive de créer. Il sait que ma mère a disparu du jour au lendemain quand j'avais sept ans, que je ne le regarderai jamais dans les yeux mais que j'éprouve une grande confiance en son jugement. Nous nous sommes croisés après le "départ" de papa et mon internement de force mais j'étais sous contention et barbituriques donc mes souvenirs n'en sont pas clairs. Il m'ouvre maintenant les portes d'un nouveau monde... duquel je voudrais faire partie. |
Victor E. WagnerIl est le visiteur, une étrange vision en bichromie qui a ouvert la fenêtre de l'hôpital avec une réelle facilité. Il s'est introduit dans la nuit comme on pénètre une chambre, à moins que ce ne soit l'inverse. Je me sens bien avec lui, il ne parle pas beaucoup, il se dégage de lui une sorte de grande sérénité fragile, un mystère indéchiffrable. | ALOYSIUS O'SULLIVAN
Il est le maître du temps. Je ne reconnais pas les expressions sur les visages, mais elles ont toutes traversé le sien. De la paix à la tempête, de la compréhension à la rage... Je ne sais pas vraiment quoi penser de lui sinon que sa façon de m'imiter et de me saisir les mains m'a dérangée, m'a... Et pourtant, je lui ai promis que je reviendrai à un moment donné. Il faudra bien réparer le temps un jour... |
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Cletus KasadyCette créature, c'est le Diable ! Au début, quand je l'ai vu, vraiment vu, j'ai cru qu'il n'était pas réel. Il ne pouvait pas l'être ! Mais le temps passant, j'ai réalisé qu'il était le diable, et que j'étais bloqué avec lui... Que s'est-il passé là-bas ? Je ne sais pas. Je vois ça comme un épisode d'une vie, celle de quelqu'un d'autre, et je ne veux pas être cette personne. C'est trop douloureux. D'ailleurs depuis notre rencontre, je n'arrive plus à articuler deux mots donc je préfère m'en passer. Si je me replonge dans ces quelques jours, je deviendrai fou... | Gabriel TorresIl est l'homme que j'ai croisé en ville quand le vaisseau a émergé des eaux ! Quand il y a eu de l'agitation, il a été présent et prévenant, avant de s'effondrer à son tour. J'ignore pourquoi. J'ai un bon ressenti vis-à-vis de lui, je le sens bienveillant... |
prénom et le nomLIEN 03 | prénom et le nomLIEN 4 |
Dernière édition par Sterling A. Adams le Mar 26 Juil - 0:03, édité 5 fois |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | Journal de Bord I/IITout cela est derrière nous... Ça ira mieux demain (Scènes passées, souvenirs, rêves...)2015. - Spoiler:
Je suis assis à la fenêtre. Jérémiah joue de la guitare. Je regarde le mouvement de ses doigts délicats sur les cordes et j'ai parfois peur qu'il ne se les coupe, comme si chacune de ces cordes allait le blesser, lui sectionner une partie de la main à chaque note. À l'extérieur, je ne comprends pas tout ce bruit, parfois j'ai du mal à supporter ce flot de bruits. Aujourd'hui je suis dans un mauvais jour. Alors je le regarde pendant qu'il est censé faire mon baby-sitting. Papa rentrera tard et Madame Utterson qui passe tous les jours n'est pas disponible après six heures. Je ferme les yeux et je m'allonge, me laissant bercer par ses notes. « Tu n'as toujours pas faim ? » me demande-t-il entre deux morceaux. Je porte un doigt à mon ventre, je ne sais pas vraiment si j'ai faim. J'aime assez être dans le noir parce que j'y suis seul, je perds le fil du temps et je le laisse passer sans trop me soucier de ce qu'il peut lui arriver. Jérémiah sait qu'il faut me laisser tranquille quand je reste comme ça mais cette fois, cette fois... Cette fois, je sens soudain sa main froide entrer en contact avec mon bras. Je sursaute et bondis sur mes jambes. Il me répète d'arrêter, que je dormais et je ne l'écoute pas. J'essaie de le lui dire, le lui faire comprendre mais ce sont des paroles incompréhensibles qui quittent mes lèvres. Il entend quelque chose comme « J.. J... Tu peux ! To ! Non ! Comm tu peux ? Tu ti no ! » Mon regard rué vers le sol, mes lèvres entament un long combat pour s'accorder avec tout ce qui se passe dans ma tête. J'avance vers lui et je lui lance des oeillades furtives, je le vois qui ouvre de grands yeux ronds en regardant derrière moi. La créature derrière moi est couverte d'une substance visqueuse bleue qui coule sur le sol. Plus j'essaie d'articuler et plus elle grandit pour se plier sous le plafond. Jérémiah me crie que ce n'est pas réel et la créature s'abat sur lui avant de disparaître dans une fumée bleue. Je m'éloigne pour rejoindre ma chambre.
Je tourne comme un lion en cage, je n'arrive pas à me calmer. Il m'a touché, il m'a touché ! Je lui ai dit, il le sait ! Je pose la main sur ma bouche avec une brutale envie de vomir. Sur mes murs dénudés, des fragments verts ici et là montrent qu'il y a eu de la peinture sur chaque pan. Alors pour essayer de ne pas m'arracher la peau du bras, je me mets à genoux. Je cale mon front sur le mur froid et je balade mes ongles dessus. Mon souffle ralentit petit à petit. Il entre dans ma chambre mais reste hors de mon champ de vision, heureusement. Il s'assied près de moi puis me demande de le toucher. Mais il ne comprendra donc jamais ? Je regarde les mains qu'il me tend puis y cale soudain les miennes. J'ai l'impression d'avoir lâché le bord d'un précipice pour ses mains, ses mains abîmées et imparfaites, et s'il me lâche maintenant je tomberais. Je le serre trop fort comme il m'arrive de le faire parfois puis je lève les yeux vers lui, croise brièvement son regard. Il me dit que c'est bien mais son visage affiche une expression que je n'arrive pas à définir vraiment... ▬ Vrment ? ▬ Oui vraiment.
Il lâche mes mains lentement, continuant de me chuchoter que tout va bien. Je reste bête, assis par terre et alors que j'entreprends de recommencer à gratter ma peinture, il parle. Je n'entends pas, je n'écoute plus. Puis l'air frais contre ma joue... La fenêtre ouverte. Son visage vient se mettre devant le mien. Il sait que c'est interdit. Il dit que c'est interdit. Mon cœur claque dans ma cage thoracique. Pourquoi faudrait-il le braver ? Il chuchote de ne rien dire. Je ne sais pas garder les secrets. Je regarde le plafond. Toutes ces pensées m'assaillent. Il approche. Je le vois du coin de l'oeil. Il m'appelle, je l'ignore. Il glisse ses lèvres contre ma mâchoire. Je pourrais me jeter par cette fenêtre, fuir mon corps et sauter simplement. Je ferme les yeux. Que ce contact. Il porte une main contre mon genou. Mon cœur bat si fort. Jérémiah est beau, c'est vrai. Mais que dois-je faire des sentiments ? Puis-je tous ceux que je trouve beaux ? Ils sont des tableaux accrochés dans le musée de l'impossible. Le musée fermé de l'impossible. J'admire les toiles d'un œil vide, saurais-je un jour y porter les doigts ? Je sais ce que me dit mon corps, je sais ce que dit mon esprit, je sais qu'un trou noir dévore ma raison, chaque fois plus. Une démangeaison. Je pourrais sauter par cette fenêtre, c'est ce me dicte ma raison. Saute, fuis ! Saute, tu te consumes, tu ne vois pas que tu as mal ? Je grimace. J'ai mal, tellement mal. Je souffre, je dois faire que ça s'arrête. Je dois exploser. Jérémiah a quoi, un an de plus que moi ? Deux ans ? J'attrape son visage entre mes mains. Je pourrais lui mordre le nez aussi fort que j'ai jamais mordu. Je pourrais faire ce que je veux. Le lâcher et sauter. Alors je vais sauter, maintenant. Je regarde son front, les plis d'expression. Je regarde ses cernes, sa fatigue. Je regarde sa glotte quand il avale sa salive. Je caresse sa lèvre inférieure d'un mouvement distrait, un peu brutal du doigt. Je pose mes lèvres contre les siennes. Il m'insuffle sa vie, il m'insuffle l'oubli, il m'insuffle l'espoir. Alors le contact dure, manquerait de s'éterniser. J'enfonce mes doigts dans la forêt de ses cheveux, je ferme les yeux, mon cœur manque un battement. Une porte claque, il veut rompre le contact. Je le garde contre moi, prolonge le baiser.
La porte de la chambre s'ouvre à la volée. Papa est là, il hurle. Je perds Jérémiah, sa langue sur la mienne, la sécurité de son contact, mon cœur se remet à battre douloureusement. Il se met à crier à son tour, se levant. Ils s'empoignent. Je reste interdit, face à la rapidité des événements. L'interdit devrait-il rester secret, éternellement ? Je passe ma lèvre sur ma lèvre supérieure, je récupère un peu de Jérémiah. Papa le frappe. Arrête ! ▬ Arr... Arr- ête ! crie-je à mon tour en frappant mon crâne de mon poing fermé.
Fais-le revenir ! Il le frappe. Je sens une sensation inhabituelle sur ma joue. C'est chaud, c'est mouillé. Ne le fais pas partir, je t'en supplie ! Papa, arrête ! Ne le frappe pas ! Ne hurle pas ! « Sale pédé ! Avec un gosse qui ne comprend rien ! » Je comprends, regarde-moi ! Laisse-le tranquille. Je pourrais me jeter sur lui, l'empêcher de faire mal à Jérémiah. Je m'approche d'eux. Je pourrais faire ce que je veux. J'ai regardé la télévision, souvent. Je n'écoute pas, je me contente de regarder. Dans ma main, l'illusion d'une arme à feu. Dans ce film, il donne des ordres avec cette arme. Je la prends dans ma main. Elle est pour toi, papa. Toi, tu la verras. Je cligne plusieurs fois des yeux : ▬ Arr... Arr- ête de... ! J'ai... ! Je... Je... érémiah !
Quand il pivote vers moi, il s'arrête soudain. Il fixe l'illusion, il la croit. Moi aussi, je ne sais pas si elles sont réelles ou factices. Tes poings ne sont pas factices. Jérémiah le sait, il se lève douloureusement et s'en va dans la précipitation. Tu la fais partir ! C'est ta faute. Je me mets à genoux. Je mets le canon dans ma bouche. J'appuie. L'illusion disparaît déjà. Alors tu l'as aimé ce tour de magie ? Je baisse la tête sur le sol. Je frotte ma joue, j'essaie de me rappeler la langue de Jérémiah, il me manque déjà... 1er Mars 2016.- Spoiler:
Je suis dehors. Je marche vers l'inconnu, une des rares fois. Jérémiah a déménagé. Une sorte de détresse incompréhensible s'est emparée de moi sans que je puisse la repousser. Sans que je veuille le faire. La porte est restée ouverte derrière moi. Je marche à l'aveuglette et me laisse emmener par une chanson au piano. Je joue les notes dans le vide, me rappelant les gestes souples et rigoureux qu'on m'a inculqués dans ma jeunesse. Je ferme les yeux et continue de frapper sur les notes blanches et noirs.
Je suis dehors. Autour de moi, le monde continue de tourner. Pas d'Aliens dans le ciel, juste un grand soleil qui me brûle la peau. Mais je commence à accélérer le pas, ouvrant les yeux sur le trottoir qui s'ouvre à moi. Les passants s'écartent sous mes frêles coups d'épaules et je me mets à rire, d'un rire étrange qui résonne bizzarement. À ma gauche, un homme avec son chien en laisse. À ma droite, la route et ses monstres mécaniques. Je me laisse guider par mes pas malades, m'arrête un petit moment pour manger un gâteau dans ma poche. Je suis des groupes.
À l'heure où les créatures de rêve, les créatures de douleur, les créatures de désespoir deviennent reines. C'est sur cette heure-là que je danse. Je l'ignore mais mon père me cherche en ce moment mais il n'a pas appelé la police. Il imagine ce qu'ils peuvent faire, quand ils verront apparaître un monstre en face de moi. Il sait ce qu'ils peuvent faire, quand ils se sentent menacés. Je ne suis pas une menace, mais il me cherche seul. Brooklyn, tous ses visages. Je les regarde, tant qu'ils ne croisent pas mon regard. À la sortie d'un établissement... un bar, beaucoup échangent autour d'une cigarette. Mes cheveux pendent lâchement sur mes épaules, ma main droite joue quelques notes suivant celles que j'entends dès que la porte s'ouvre brièvement. Il y a une règle, être le chasseur ou bien la proie.
▬ On ne t'a pas appris à répondre quand on te parle ?
C'est le coup contre mon épaule qui me fait réagir. Il y a plusieurs personnes autour de moi, j'ignore laquelle s'est adressée à moi. Je bouge délicatement les doigts, je ne les entends plus, et une voix perce parmi les autres.
▬ Hé petit, tu m'attendais ?
J'esquisse un sourire en apercevant l'armure de Stark. Je hoche de la tête. La main s'ôte de mon épaule, le gars écarquille les yeux, barfouille comme il peut « C'est... Ironman ? » Des rires, des rires moqueurs autour de lui. Il est le seul à le voir, et il lui parle. Il parle dans le vent, se confondant en excuses. Je pourrais, je pourrais oui. Avancer vers lui jusqu'à ce qu'il recule et tombe. Je pourrais lui dire ce que je veux. Je pourrais... avec ce Tony chimérique. Mais Tony n'apprécierait peut-être pas. Je pourrais... Il explique sa passion pour les Avengers, il parle très vite. Les autres lui retirent son verre des mains. Je pourrais, je m'éloigne en caressant le vent. Ma chimère me suit silencieusement. Je pourrais mais je ne le ferai pas. À quoi bon, l'idée me viendrait-elle vraiment à l'esprit comme une solution possible ? La police passe non-loin d'ici. Je plonge la main dans ma poche, j'y ai ma carte.
Rendez-vous en prison, ne passez pas par la case départ. Ne touchez pas vos rêves du bout des doigts. La voiture de mon père se gare n'importe comment au milieu de la route. Qu'est-ce que tu fais là, tu es fou ? Il sait que je déteste cette expression. Il aurait pu t'arriver n'importe quoi ! C'est peut-être ce que je souhaitais. Tu aurais pu mourir ! Le spectre de la liberté assassine, avec une clef dans une main et le poignard dans l'autre.
« Je ! Je ne s... suis pas ! F... fou ! » lui crié-je en fermant les yeux. Je les ferme fort, si fort. Pour qu'il disparaisse totalement. Il est imprévisible, incompréhensible. Il m'inscrit à des cours qui parlent de gravité, de MRU, de fonctions et il croit que je suis incapable de lire les papiers qu'il laisse traîner dans l'appartement. Il croit quoi ? Je serre nerveusement les lèvres. Quoi ? Quoi ? Mes mains se mettent à trembler. Les mots se bousculent dans ma bouche. Il s'approche de moi et me saisit par les épaules. Je pousse un hurlement sans lettres, suivi d'un gémissement sans larmes. J'ouvre les yeux, mon regard vide s'enfonce dans le sien. Comme si je pouvais lui faire mal à mon tour. Il me dit que je suis fou, que mon destin se trouve derrière la fenêtre, à contempler la vie comme s'il s'agissait d'un film ? J'en ai assez des films ! Je veux la bouche de Jérémiah. Alors les lettres s'organisent dans ma tête. Je me répète ce mot un millier de fois dans ma bouche. Je le prépare longuement pour lui faire mal avec.
« H... h... » Ma respiration s'accélère. « Hydra ! Hydra ! Hydra ! Hydra ! » Ses yeux s'écarquillent, il me lâche. Puis il a cette technique que je déteste pour me coller au sol. Il me fait tomber, me prend un bras qu'il plie sur mon torse. Il le bloque de l'un de ses genoux. Les mots convulsent, forment un rarambolage dans ma bouche et n'en sortent pas. Il allonge mon second bras sur le sol et de sa main libre, il ouvre un pan de son élégante veste noire. Il cède à la facilité. Il enfonce l'objet de la facilité dans ma veine. Je lâche prise. J'aperçois le ciel puis la ceinture de sécurité. Quand j'ouvre les yeux, je suis allongé dans mon lit. Mes cheveux sont mouillés sur l'oreiller. Papa, l'air songeur, s'est endormi sur mon lit, près de moi. Je profite qu'il dorme pour poser ma main sur la sienne. Je t'en veux, quelque part. Mais on sait tous les deux que ça ne va pas durer. Je t'aime trop pour ça. Pourquoi tu ne resterais pas avec moi, un peu plus longtemps ? Je t'en veux mais tu comptes quand même pour moi. Reste là, toujours. 18 Avril 2016- Spoiler:
Tu es parti. À mon tour, je t'ai cherché dans toute la ville. Ou mes jambes me portaient du moins. Si j'avais pu, je me serais construit un château chimérique pour m'y enfermer à jamais, attendant que tu viennes me chercher. Un matin, maman m'a caressé les cheveux amoureusement, m'a embrassé sur la tempe et m'a dit qu'elle sortait chercher les médicaments. Elle n'est pas rentrée. Aujourd'hui, c'est toi que je ne trouve plus. Et pourtant, tu n'es pas là-bas, quelque part, à refaire ta vie. Quand je rêve de toi, tu montes dans ta voiture pour la dernière fois. La voiture, elle t'a tuée ? Je n'ai pas arrêté de chercher, peu importe ce qu'on dit. Pourquoi ? Pourquoi diraient-ils cela si ce n'était pas vrai ? Mort, maintenant ? Mais si c'est impossible ? Tu les as aussi vus, les monstres quitter les cauchemars pour errer dans le ciel. Quand Loki rendait les ténèbres maîtres et les larmes souveraines. Il me terrifie. Ils disaient impossible, ils se trompaient. Ils se trompent, tu le vois aussi, n'est-ce pas ?
Tu es parti. À mon tour, je t'ai cherché dans toute la ville. Ou mes jambes me portaient du moins. Je ne suis pas retourné à la maison, j'ai attendu, j'ai demandé à quelques personnes où tu étais. Tu imagines à quel point ça a été dur pour moi, de demander ça ? Je marchais, je balançais ma tête dans un sens, dans l'autre, comme un pantin désarticulé qui attend son marionnettiste. Tu imagines ? Pourquoi tu me confrontes à ça ? Je saisis une goutte de pluie au creux de ma main et je retourne dans ma tête toutes les réponses. J'écarte Va te faire foutre et J'en sais rien. Il reste quelques lieux, comme des évidences maintenant. Comme une seule évidence.
Tu es parti. À mon tour, je t'ai cherché dans toute la ville. Ou mes jambes me portaient du moins. Et je me suis retrouvé face à une stèle de marbre. Cimetierre, quel mot macabre. Tu n'es pas là, il n'y a personne ici. Tu vois bien que tu n'es pas là. Mais je suis où alors, demanderais-tu. ▬ Pas... pas... pas là ! Pas là ! Pas là !
C'est du marbre. Tu es quoi ? Une hallucination de 17 ans qui m'a poursuivi partout, même aux toilettes ? Tu es un fantôme enchaîné à sa tombe froide et cachée sous quelques roses ? Tu es un esprit égaré dans le couloir qui mène au purgatoire ? Tu es quoi, bordel ? Tu es du marbre ? C'est ça que tu voudrais être. Aucun parfum autour de nous, sinon l'odeur délicate et délicieuse d'une averse passée. Je m'assieds sur le marbre, sans avoir vraiment l'impression de m'asseoir sur toi. Parce que les objets et les possessions n'ont aucune importance à mes yeux. Je m'allonge sur le marbre. Est-ce que c'est mal. Une main invisible m'arrache le cœur, c'est souffrir je pense. Pas le sang qui coule, pas un bleu sur les côtes, pas la peau qui craque. Alors... Chaque bleu sera une pensée pour toi, chaque goutte de sang sera une promesse que je t'offrirai, chaque larme ravalée sera un présent pour ta longue marche vers nul part. Je me redresse, serre le poing, l'abat violemment à l'emplacement de ton nom.
Je parle, je te parle avec le langage des adultes. Je te parle avec le langage de ceux qui ne sont pas fous. Un nouveau coup, je te parle comme Steve Rogers ou Tony Stark. Je te parle comme tu as parlé à Jeremiah. Un nouveau coup. C'est ça que tu comprends alors je t'ordonne de venir à moi. Mon visage se ferme, tous mes traits se tirent, mes nerfs se serrent, mes doigts craquent.
Près de moi, c'est moi. Tu n'aimes pas les mutants, je t'ai déjà entendu le dire. Alors dis-lui à lui, ce moi chimérique, que j'ai fait que pour toi. Il est debout quand je reste abbatu sur ta tombe. Il se tient droit quand je me recroqueville en position foetale. Il n'a pas peur quand je suis terrifié. Il a le regard immobile, rivé sur toi, quand moi je ne sais pas où regarder. Les décors se succèdent, me filent mal au crâne. La sensation du marbre dur, le parfum de la pluie qui s'est éloigné, le bruit lointain des voitures. Et mon autre moi debout. C'est la première fois que j'en fais un. Il est imparfait, il est humain coté pile, ombre côté face. Laisse-le prendre ta place. Je le laisse s'exprimer pour moi, d'une voix sans hésitation, sans fausse note. ▬ Le rideau est tombé. Terminé maintenant. Dis-moi, dis-lui... ce que nous devons faire. Tu dominais chaque aspect de notre vie alors maintenant la parole te revient une dernière fois.
Je redresse la tête, aperçois quelqu'un. J'ignore ce qu'il a pu voir, entendre, déviné alors je me redresse légèrement sur ma tombe. Je colle mon dos à la stèle puis attend qu'il soit plus visible. Fuir ? Pourquoi je fuierais ? Je n'ai rien fait de mal. ▬ Inconsciemment, je sais que je dois m'en aller. Je vais mourir, mourir sur un lit d'hôpital, mourir seul, mourir fou. Allez, pars maintenant...
Il ne reste d'une fine fumée bleue. Je ne sais pas quoi faire. Alors finalement, je suis mon instinct et je m'éloigne.
Dernière édition par Sterling A. Adams le Lun 18 Avr - 14:17, édité 1 fois |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | Journal de Bord II/II2016. Et tout a changé subitement... (Journal de bord, événements marquants, changements, etc.) Mars 2016. - Spoiler:
Décès de Sébastian Adams, ancien membre d'Hydra Placement en famille d'accueil puis en service psychiatrique à l'hôpital de New York. Sortie du service psy avec l'aide de Victor Wagner Rencontre d'Aloysius O'Sullivan dans le magasin de ce dernier Avril 2016.
- Spoiler:
Assiste à l'arrivée du vaisseau de Namor, et du bordel engendré par cette dernière
Dernière édition par Sterling A. Adams le Lun 18 Avr - 21:21, édité 1 fois |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | Ça y est, j'ai enfin fini de poster tout mon petit bordel Donc si un lien vous intéresse, c'est à vous =)
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it's a revolution, i suppose Invité | | | Le suspense n'aura pas duré longtemps sur sa manière de l'appeler |
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it's a revolution, i suppose not affiliated • leave me alone | | | J'ai eu peur que tu en perdes le sommeil... ma grande sensibilité m'a poussé à abréger ton tourment... |
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it's a revolution, i suppose Invité | | | T'es adorable |
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it's a revolution, i suppose | | | | | Sterling - Pas totalement seul dans sa tête | |
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