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 Some ghosts are too cruel to question. | Peter

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Some ghosts are too cruel to question.

Gwen était allongée sur le modeste clic clac qui occupait ce qui lui servait de salon / salle à manger et chambre dans le misérable studio ou elle vivait, un magazine entre les mains, occupée à écouter une radio de la police posée sur une table de chevet réglée sur le canal des urgences. Elle attendait avec une impatience de plus en plus grande que la radio ne se décide enfin à grésiller, et qu'un des types du standard de la police ne balance une urgence à l’unité en patrouille la plus proche. Au premier coup d’œil, on aurait pu croire qu'elle était particulièrement intéressée par la magazine qu'elle lisait, mais elle n'avait pas tourné la moindre page depuis cinq bonnes minutes, se contentant de fixer plus ou moins bêtement l'article sur lequel elle s'était arrêtée. Article qui commençait par deux belles photos, chacune montrant un des Spider-Mens de New-York, avec plus ou moins de clarté. Depuis sa rencontre fortuite avec Mary-Jane quelques jours plus tôt, Gwen ne cessait de se dire qu'il lui faudrait tôt ou tard rentrer dans la vie de Peter. La blonde ne voulait pas que MJ cache trop longtemps son secret à Peter, mais elle ne faisait rien pour précipiter les choses. Si revoir sa meilleure amie avait été difficile pour l'une comme pour l'autre, Gwen savait que revoir Peter autrement qu'en photo ou en vidéo allait être une toute autre paire de manches. Il y avait bien trop de souvenirs douloureux dans la balance. Mais maintenant que la machine était lancée, elle n'avait plus d'autres solutions que de continuer sur cette route.
Soudain, la radio se mit à grésiller, et une voix féminine lança avec un certain empressement « À toutes les unités, on nous signale un braquage à mains armées sur Steinway Street. » Le temps qu'une patrouille de police n'ait le temps de répondre à l'appel, Gwen avait déjà enfilé son masque, ouvert la fenêtre et sauté dans le vide. Elle avait beau vivre dans un studio miteux, avoir un mal de chien à payer ses factures tous les mois et être obligée de se connecter en douce sur l'internet du voisin, elle avait la chance de vivre au dixième étage dans un studio qui offrait une vue splendide sur un immeuble abandonné et un parking qui n'avait pas vu une voiture se garer depuis longtemps. Du coup, absolument personne ne voyait Spider-Woman sortir en trombe d'un studio habité par une jeune blonde qui avait l'air de se cacher de l'univers tout entier. Rejoignant l'une des nombreuses avenues de Manhattan, elle se balançait au-dessus des voitures pour rejoindre au plus vite le Queensboro Bridge, pour se diriger vers la banque qui était en train de se faire braquer. Braquage qui allait très certainement virer à la prise d'otages une fois que des dizaines de voitures de la polices se seraient agglutinées autour des différentes sorties de la banque. Son père lui avait expliqué plus d'une fois le bordel monstrueux qu'était ce genre de situation. Neuf fois sur dix, ça se terminait bien pour les otages et mal pour les braqueurs, mais il y avait toujours un risque que ça se termine en bain de sang. Evidemment, elle ferait tout pour éviter qu'une telle tragédie n'arrive, mais elle savait qu'on ne pouvait jamais tout prévoir, et qu'il y avait toujours un risque de voir des innocents souffrir. C'était une leçon qu'on lui avait enseigné bien trop brutalement. Janet avait voulu l'y préparer, mais elle n'avait vraiment prit conscience de la chose que lorsque Peter était mort dans ses bras.
Au moment ou Gwen arriva à la banque, le NYPD finissait d'établir le périmètre autour du bâtiment. Elle atterrit en souplesse sur le toit d'une des voitures, avant de s'approcher de celui qui semblait donner les ordres « Salut la compagnie! Je suis les renforts surprise. » « Spider-Girl. » « Woman. C'est Spider-Woman, pas Spider-Girl. Vous pouvez me dire quoi? » Loin de se laisser perturber par le fait qu'il venait juste de se faire corriger par une jeune femme qui devait sûrement avoir l'âge de sa fille, l'officier de police tourna son regard vers l'entrée de la banque, avant de se passer une main sur le visage « Six braqueurs et treize otages. Pour le moment on connaît pas leurs revendications, le négociateur est pas encore arrivé. » « Dites à vos hommes de se tenir prêts. Donnez-moi... vingt minutes. Avec de la chance,  vous aurez même pas besoin de lancer l'assaut. » « Vous avez un plan? » Mais Gwen s'était déjà élancée vers le toit de la banque, sur lequel elle se hissa sans la moindre difficultés. Et visiblement, la chance lui souriait, puisqu'il y avait deux grands puits de lumière qui donnaient sur l'intérieur de la banque. Elle s'en approcha, et mit à peine plus de quelques secondes pour déverrouiller l'un des lanterneaux, et se glissa sans la moindre difficultés à l'intérieur de la banque. Elle se cacha derrière une colonne, et commença à espionner les braqueurs. Il fallait qu'elle trouve rapidement qui était le chef de la bande, qu'elle sache quel genre de matériel ils avaient entre les pattes, et si ils risquaient de péter un câble dès qu'elle descendrait de son petit perchoir pour leur apprendre les règles élémentaires concernant la façon de faire un retrait dans une banque.


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Some ghosts are too cruel to questionWhere did I go wrong, I lost a friend  somewhere along in the bitterness and I would have stayed up with you all night. Had I known how to save a life ?

Peter était dans sa chambre chez sa tante et il était en train de bricoler son bracelet lance-toiles. Lors de sa dernière mission, il y avait eu un disfonctionnement lui ayant un peu brûlé la peau tant il avait chauffé et c’était en rentrant qu’il avait compris que c’était probablement dû à la rencontre de son avant-bras avec un mur en brique pendant le dernier combat. Il souda les dernières parties ensemble et déposa ses outils à côté en poussant un soupir de contentement et étirant son dos trop longtemps resté en avant. Il se leva et fit le tour de sa chambre pour ramasser le bordel qu’il avait laissé traîner et rassembla son costume qu’il glissa dans son sac habituel devenu tellement gris par le temps que Peter ne se souvenait plus de sa couleur d’origine. Il rangea ce dernier sous son lit, attrapa son téléphone et descendit pour aider sa tante à préparer le repas du midi. Elle l’accueillit avec un grand sourire et un baiser sur la joue. Peter lui sourit en retour et se mit aux fourneaux. La télévision était également allumée et ils pouvaient entendre l’émission habituelle de May qui se jouait. Il ne s’attarda pas très longtemps à l’écouter tant elle était abrutissante et que le bruit des applaudissements et des rires sonnaient terriblement faux. Ce fut lorsqu’ils mirent le plat au four que Peter sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Il s’éclipsa dans le salon pour aller lire le sms tranquillement sans avoir sa tante qui lui lançait des regards curieux, voulant savoir à tout prix qui était le destinataire. Braquage à mains armés sur Steinway Street, à toi de jouer, Bambi. Il grimaça à ce stupide surnom. Clint. « J’aime pas quand vous faites ça… » Murmura-t-il pour lui-même. Il ne prit pas la peine de répondre au message et fit une réapparition dans la cuisine. « Je vais devoir t’abandonner un moment, May. Un ami a besoin de mon aide pour… les cours. » Il la vit faire sa moue habituelle lorsqu’il l’abandonnait et par moment, il avait l’impression qu’elle en savait plus qu’elle ne voulait le faire croire sur sa double vie. « Préviens-moi quand tu rentres, s’il te plaît. Est-ce que je mange sans toi ? » Peter fit mine de réfléchir. Il n’en aurait pas pour longtemps en toute logique. « Non, ça devrait aller vite. » Il l’embrassa sur le sommet de la tête et alla dans sa chambre pour récupérer le sac contenant son costume de Spiderman puis il sortit de la maison.

Il avait déjà enfilé ses bracelets avant aussi il tira directement une toile qu’il fixa à un immeuble lorsqu’il fut sûr d’être éloigné de la maison de May et grimpa sur le toit pour se changer. Il cacha son sac et partit en direction du braquage. Il mit cinq minutes pour arriver sur les lieux. Il alla à la rencontre des agents de police. L’un d’eux souleva son chapeau et fronça les sourcils en le voyant. Il le détailla des pieds à la tête avant de lancer. « Pourquoi vous avez changé de costume ? » Peter se stoppa net. De quoi il parlait celui-là ? « Euh… non ? » « Mais vous êtes combien de Spider-chose ? » Peter était pris au dépourvu. Il n’était pas ignorant des multiverses, tout comme il ne pouvait pas ignorer les différentes versions de lui-même en tant que Spiderman qui pouvaient circuler dans New-York. Depuis qu’il savait ça, il n’avait jamais croisé de double. Est-ce que pour la première fois aujourd’hui ça allait être le cas ? « Fantastique ! Je vais pouvoir lui poser plein de questions. » Fit-il. « Quoi ? » Il balança sa main pour signifier que ça n’avait pas d’importance. « On a quoi ? » « Six braqueurs et treize otages… » Et avant d’avoir entendu la suite, Peter s’élança. Il atterrit sur le toit et constata qu’on avait déjà dégagé une entrée. Il remercia silencieusement l’autre version de lui-même qui se trouvait à l’intérieur, lui facilitant bien la tâche. Peter se glissa à l’intérieur et se plaça silencieusement derrière les braqueurs. Ils avaient tous le visage cagoulé empêchant l’identification et des armes à la main. Ce n’était pas de l’artillerie lourde, mais ça pouvait faire suffisamment de dégâts. Des yeux, Peter chercha l’autre Spiderman, sans grand succès. Il aurait bien besoin de son aide pour désarmer les braqueurs sans risquer de déclencher chez eux une sorte de folie meurtrière. Le plus discrètement possible, il fit le tour de la banque pour essayer de trouver sa cachette et le localisa sur une colonne. Il accrocha sa toile au plafond et se suspendit la tête en bas. Peter lui fit un signe de la main et désigna les braqueurs. Il leva quatre doigts et désigna son lance-toile, puis deux doigts et écrasa son poing contre son autre main pour signifier qu’ils pouvaient finir les deux avec un coup suffisamment puissant pour les assommer. Il espérait qu’il avait compris son plan, aussi il lui demande confirmation en langage des signes (enfin langage des signes, c’était un bien grand mot. En langage suffisamment clair pour que l’autre comprenne qu’il lui demandait confirmation).
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