Nom et Prénom : Willow Pond. Alias : Elle n'en a aucun pour le moment, encore faudrait-il qu'elle admette ne plus être une humaine ordinaire... Âge : Elle est âgée de trente-trois ans, et bien qu'elle ne soit plus adolescente de puis longtemps, elle a encore des difficultés à se considérer comme adulte à part entière. Lieu de naissance & nationalité : Elle est venue au monde à Sacramento le 28 février 1983. Elle est donc Américaine, mais a diverses origines Européennes. Métier : Elle est l'assistante d'un journaliste. Ce qui peut sembler être un travail de rêve est en vérité un poste de larbin, où elle se trouve à travailler près de soixante heures par semaine au gré des moindres caprices de son supérieur. Tout ceci en attendant une promotion qui ne viendra probablement jamais. Statut civil : Célibataire, sans enfant. Depuis que son fiancé l'a quittée pour une autre un an auparavant, sa vie sentimentale est restée au point mort. Orientation sexuelle : Hétérosexuelle, particulièrement sensible à la présence de beaux mâles devant lesquels elle a tendance à perdre ses moyens. Particularités : Depuis un contact malheureux avec un artefact alien, elle se trouve dotée d'une force surhumaine. Capable de soulever une centaine de kilos sans le moindre effort, elle peut aussi s'élever de plusieurs mètres lorsqu'elle saute et faire trembler les murs en tapant simplement du pied. Un pouvoir qu'elle ne contrôle absolument pas et qui en fait un danger aussi bien pour les autres que pour elle-même. Autre effet secondaire, sa condition physique s'est considérablement améliorée, si bien qu'elle a pu voir son asthme et sa myopie disparaître comme par enchantement.
Elle possède d'autres particularités, notamment une incroyable maladresse, mais aussi des qualités plutôt avérées en informatique.  Affiliation : Neutre, du moins pour le moment.

Avez-vous peur des Mutants ?  Oh que oui, ou plutôt de ce qu’ils sont capables de faire. En vérité, elle en a peur autant qu’ils la fascinent: elle n’aimerait pas se retrouver face à l’un d’entre eux par peur qu’il soit mal intentionné, et pourtant elle rêverait d’assister à une démonstration de leurs pouvoirs. Bien évidemment les choses ont quelque peu changé depuis qu’elle a elle-même développé des pouvoirs et elle se rend compte que le manque de contrôle peut être terrifiant...
Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ? Bien sûr que oui ! Face aux menaces qu'elle a pu entrapercevoir, la présence des super héros est extrêmement rassurante. Si un jour elle se trouve en danger, elle sait qu'elle sera plus que ravie de leur présence, bien que parfois, elle ne peut s'empêcher de se poser des questions : sont-ils aussi bons qu'on le dit ? Néanmoins, cela ne compte pas vraiment dans la balance. D'autant plus qu'ils ne sont pour la plupart pas désagréables à regarder...
Qu'est-ce qui vous a poussé à combattre le crime/faire le mal ? (si votre personnage a choisi un camp) Elle ne fait ni l'un ni l'autre pour le moment. Elle vient à peine de découvrir son pouvoir et se contente de le contenir et le cacher au reste du monde. Du moins tant que ce sera possible...
Quand vous avez découvert que vous étiez un mutant, comment avez-vous réagi ? Et vos proches, sont-ils au courant ? (si votre personnage est un mutant) Le seul sentiment qui l’habite depuis qu’elle l’a découvert est une profonde et viscérale panique. Elle prie pour que ce ne soit qu’un malentendu, un mauvais rêve ou quelque chose d’éphémère et que bientôt tout revienne à la normale. Malheureusement tout ceci ne semble pas vouloir se produire, si bien qu’actuellement c’est à peine si elle ose sortir de chez elle de peur de briser tout ce qu’elle touche, mais surtout d’attirer l’attention sur elle. Car à présent, l’avenir lui fait peur: elle n’est pas certaine de ce qui lui est arrivé et craint les conséquences. Que se passera-t-il le jour où son pouvoir sera découvert ? Arrivera-t-il un moment où elle fera du mal à quelqu’un ?
Dans quelles circonstances avez-vous obtenu vos pouvoirs ? (pour les deus ex machina) Comment son patron s’était procuré ce mystérieux objet, elle ne le saurait jamais. C’était un petit objet fait de ce qui semblait être une sorte de métal, gravé de lignes droites. Impossible de savoir de quoi il s’agissait, ni même s’il avait une quelconque utilité. Elle avait pu comprendre à quel point il était rare et précieux en le voyant le ranger soigneusement dans son coffre. Il ignorait qu’elle en connaissait la combinaison. Il ne soupçonnait probablement pas que son insignifiante assistante puisse mettre le nez là où elle n’aurait pas dû. Elle n’avait pu résister, un soir où elle était seule au bureau. Lorsqu’elle l’avait pris entre ses mains, il s’en était dégagé une curieuse impression de chaleur. En le tâtant, elle avait découvert que l’une des parties semblait amovible. Lorsqu’elle la tourna, une substance s’en échappa et entra en contact avec son épiderme avant même qu’elle ait eu le temps de réaliser ce qui lui arrivait. La suite ne fut qu’un épais brouillard. La seule chose dont elle est certaine, c’est qu’elle se réveilla le lendemain dans son propre lit, aussi assommée que si elle avait subi une bonne cuite, et avec un nouveau pouvoir...
Qui connait votre véritable identité ? Comment faites-vous pour la cacher ? (si votre personnage a une identité secrète) Elle n’a aucune identité secrète. Pour le moment, elle n’a parlé à personne de sa nouvelle capacité, et elle espère bien que cela restera un secret le plus longtemps possible...
Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? Bien sûr qu’elle en est satisfaite ! Ou du moins, c’est ce qu’elle tente de faire croire à tout prix à son entourage, qu’elle aime son travail, qu’il la comble totalement. S’il y a bien une chose pour laquelle Willow est douée, c’est pour se bercer d’illusion. Tout comme elle se persuade que son patron à ses raisons pour la traiter comme une esclave. Il veut la tester, bien évidemment, afin de voir si elle fiable pour le job de rêve qu’il ne tardera pas à lui proposer, elle en est certaine. Le résultat est qu’elle cumule les heures en osant à peine prendre un seul congé. Jusqu’à la mésaventure ayant mené à l’apparition de son pouvoir, et suite à laquelle elle a prétexté une maladie carabinée. Reste à trouver un plan de secours lorsque cette excuse sera épuisée...

Si un mot avait pu caractériser l’existence de Willow Pond, c’eût été normalité. Son existence toute entière semblait l’avoir prédestinée à demeurer dans l’ombre, chose qui lui convenait parfaitement. Elle était venue au monde dans un foyer imprégné de bons principes religieux, mais surtout moraux. Avant même son entrée à la petite école, le tout premier conseil de sa mère dont elle peut aujourd’hui se souvenir fut « Surtout, ne te fais par remarquer ». Etant une enfant sage qui écoutait ses parents et obéissait aux figures d’autorité, elle fit de son mieux pour se comporter selon ce mantra. Elle pensait ainsi traverser ses années futures en toute sérénité. Malheureusement pour elle, les choses furent bien loin d’être aussi simples.

Dès les premières semaines d’école, il devint évident que le credo de sa mère serait difficile à appliquer. Il se trouve que dans leur désir de lui insuffler une bonne éducation, ses chers géniteurs lui avaient rabâché à maintes et maintes reprises que pour être dans les bonnes grâces des adultes, elle devrait toujours dire la simple et stricte vérité. Pourtant lorsqu’elle dit à Verna Hornby de but en blanc que sa robe avait une couleur de crotte de nez n’avait pas été aussi bien pris qu’elle l’aurait cru. La gamine avait éclaté en sanglots et Willow vertement réprimandée, bien qu’elle ait expliqué à maintes reprises qu’on lui avait demandé son avis et qu’elle n’avait fait que le donner. Cet incident ne fut que le premier d’une longue série, qui divisa ses petits camarades en deux clans: ceux qui la pensaient foncièrement mauvaise et ceux qui estimaient simplement qu’elle était stupide. Car qui aurait pu admettre qu’elle était tout simplement incapable de réfléchir avant d’ouvrir la bouche et qu’elle avait tout simplement du mal à se défaire d’une très mauvaise habitude ? Pourtant, avec les années, elle dut bien apprendre. Elle espérait ainsi se fondre dans la masse, et durant un temps, les choses semblèrent aller en s’arrangeant. Du moins, jusqu’à ce que l’adolescence pointe le bout de son nez.

L’âge ingrat est rarement celui où l’on est à son avantage, et pour Willow ce ne fut que trop vrai. En un an, elle subit une véritable poussée de croissance et dépassa alors d’une tête l’ensemble des élèves de son année, y compris les garçons. Les choses empirèrent lorsque son dentiste annonça qu’elle devrait porter un appareil dentaire. Inutile de dire qu’avec ses lunettes de grande myope, ce fut du plus bel effet. Par chance, l’acné avait décidé de plus ou moins l’épargner. Sa couleur de cheveux, qui lui avait toujours plu jusqu’alors, devint également motif de moqueries et prétexte à des surnoms divers et souvent peu originaux. Ces années furent donc particulièrement difficiles et elle passa un nombre incalculable d’heures enfermée dans son propre casier, seule face à ses pensées. Seule était d’ailleurs bien souvent la position dans laquelle elle se trouvait, puisqu’à l’exception d’une ou deux personnes, il lui était difficile de lier connaissance à cet âge où elle éprouvait un malaise permanent. Ses résultats scolaires n’était ni assez bons, ni assez mauvais pour la distinguer et elle se contenta de traverser ses années mouvementées en limitant la casse le plus possible.

Jamais elle n’aurait pu imaginer à quel point ces années passeraient vite, à son plus grand bonheur d’ailleurs. Le temps de l’université finit par arriver, et en l’absence de bourse dut s’accompagner d’un prêt qu’elle passerait très certainement le reste de son existence à rembourser. Après le calvaire de l’adolescence, ces quatre années furent une véritable parenthèse dorée. Parmi toute la population des étudiants, elle eut l’occasion d’en trouver certains avec lesquels se lier. Si elle n’avait aucune réelle idée de ce qu’elle ferait de sa vie, elle avait au moins acquis la conviction que celle-ci ne serait peut-être pas la longue et douloureuse torture qu’elle avait imaginée.

La suite ne différa guère de ce qui attendait la plupart des gens. Elle dut se confronter à la vie, la vraie et trouver son premier emploi. Toujours incertaine et ayant besoin de trouver de l’argent rapidement, elle commença par du secrétariat, un poste auquel elle resta durant plusieurs années, avant de trouver une opportunité de rédactrice à New York. Au départ noyée dans la Grosse Pomme, elle finit par y trouver une petite place tant bien que mal et s’y reconstitua un univers. Peu avant ses trente ans, elle eut la chance de décrocher son poste actuel. Une chance qui n’en était pas vraiment une, puisqu’en fait de poste il s’agissait d’un travail de forçat, où elle courait après une promotion qu’elle n’obtiendrait très probablement qu’à la mort de son supérieur. Sa vie personnelle en prit un coup et commença à se désagréger, sans même qu’elle s’en aperçoive.

Elle l’avait rencontré peu après son arrivée à New York. Il était beau, sans doute trop pour elle, avait-elle pensé. Insécure, elle se mit en quatre pour être ce qu’elle estimait digne de lui, à raison ou à tort. Cette stratégie sembla fonctionner puisque deux ans plus tard, elle était fiancée, à la plus grande surprise de ses parents qui l’imaginaient déjà vieille fille, entourée de chats. Leurs premières impressions furent cependant confirmées lorsque leur progéniture se trouva abandonnée quelques semaines à peine avant le mariage, suite à un coup de peur soudaine du fiancé. Willow en resta dévastée, le coeur brisé, et bien décidée à ne plus jamais s’y laisser prendre. Elle se concentrerait désormais sur sa carrière, et rien d’autre !

Parallèlement, le monde avait changé. Elle n’avait été qu’une observatrice extérieure. Tout d’abord la révélation de l’existence des Mutants, puis ce qu’il s’était passé à New York en 2012. Comme tant d’autres, elle avait suivi ces événements avec un mélange de terreur et de fascination. Ces êtres exceptionnels étaient présents parmi eux. Ils pouvaient être n’importe qui. Comment aurait-elle pu imaginer, l’espace d’un instant, qu’elle serait un jour l’une des leurs ? Rien ne l’avait prédisposée à un tel destin, et elle n’avait rien fait pour le mériter. Tout ceci n’avait été que le fruit du hasard. Chance ou malchance, seul l’avenir saurait le dire. Une trop grande curiosité en tout cas, c’était certain. Elle n’avait pu s’empêcher de toucher l’étrange objet que son supérieur conservait précieusement. Elle n’aurait su dire de quoi il s’agissait, mais elle avait eu très envie de le tenir entre ses mains. Quel mal cela pouvait-il bien faire ? Oui, quel mal ?

Si elle avait su... Oui, si elle avait su... Elle serait restée à sa place, comme une gentille petite assistante. Elle s’était réveillée le lendemain dans son propre lit, sans parvenir à se rappeler comment elle était rentrée chez elle. Lorsqu’elle avait écrasé son réveil d’un geste de la main, elle avait compris que quelque chose n’allait pas.

Tout avait changé.

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