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MessageSujet: STONY → i can't pretend.   STONY → i can't pretend. Icon_minitimeDim 10 Avr - 15:57

i can't pretendLove, I have wounds, only you can mend, you can mend. I guess that's love, I can't pretend, I can't pretend. Feel, my skin is rough, but it can be cleansed, it can be cleansed. And my arms are tough, but they can be bent, they can be bent. And I wanna fight, but I can't contend. I guess that's love, I can't pretend, I can't pretend.

Une fois que le Hulk laissa place à un Bruce tremblant et pâle, les Avengers montèrent à bord du quinjet sans un bruit. La tête basse, couverts de poussière et de sang pour certains d’entre eux, ils s’installèrent et Clint les fit décoller. Du coin de l’œil, Steve regarda Natasha déposer une épaisse couverture sur les épaules de Bruce, puis se diriger vers l’archer pour échanger quelques paroles avec lui. Ils murmuraient, mais il était parfaitement capable de les entendre se demander qui avait orchestré cette attaque. Natasha supposa qu’il s’agissait de Magneto, mais Clint secoua la tête et affirma qu’il avait vu le mutant au centre commercial et que ce dernier avait semblé aussi surpris qu’eux. Mais aussi, qu’il les avait aidés à faire sortir les survivants des décombres. Un léger soulagement s’empara du blond en entendant cela. Alors Erik n’était peut-être pas complètement perdu, finalement. Mais ça ne répondait pas à la question. Les mutants avaient attaqué au même moment, à des endroits complètement différents, ce n’était pas une coïncidence, ce qui signifiait que quelqu’un avait organisé cela.
Mais qui ? Les mutants étaient tous morts, ils n’avaient personne à interroger. Même celui qui avait été arrêté au commissariat avait trouvé un moyen de se suicider avant qu’ils ne puissent lui demander quoi que ce soit. Cette manière de faire lui rappelait beaucoup trop l’HYDRA, mais ils avaient pour habitude de bien faire savoir quand ils faisaient quelque chose et personne n’avait encore revendiqué ces attentats. Alors qui avait causé ces milliers de morts et de blessés ? Le bilan n’était pas encore fait, mais les chiffres que Steve avait entendus lui donnaient la nausée.

Il n’était pas le seul à se sentir terriblement mal et inutile. Les Avengers n’osaient pas se regarder et un silence pesant régnait dans le quinjet. Hank et Janet étaient pressés l’un contre l’autre, le scientifique avait un bras passé autour de son épouse dont les yeux étaient rouges. Sam était assis à côté de lui, les yeux rivés dans le vide. Thor fixait l’horizon, les sourcils froncés, la mine basse et Bruce essayait tant bien que mal de retrouver son calme. Il n’y avait que Tony qui s’activait. La mâchoire crispée, encore dans son armure, il pianotait sur une tablette, l’air concentré. Une vidéo diffusait encore des images des différents lieux attaqués, mais il ne les regardait même pas. De temps en temps, Steve pouvait voir ses lèvres remuer, comme souvent lorsqu’il travaillait sur quelque chose.
Il se sentait complètement vide. Cap se pencha en avant, appuya ses coudes sur ses genoux et se prit la tête entre les mains. Ce n’était pas la première fois qu’il voyait des gens mourir, loin de là. Il avait livré plus d’une bataille, entre les nazis et les chitauris. Sans compter sur toutes ces missions qu’il avait menées. Mais c’était la première fois qu’il voyait des civils s’en prendre à d’autres civils. La première fois qu’il était témoin d’attentats d’une telle envergure. Il avait entendu parler du 11 septembre, il avait observé les vidéos de ces avions s’écrasant sur les tours jumelles avec la gorge nouée, horrifié. Et dire que ces nouvelles attaques avaient probablement causé plus de victimes encore que ce jour terrible.

Steven pressa ses paumes contre ses yeux, espérant chasser les images de tous ces cadavres de son esprit, sans succès. Ils avaient attaqué un hôpital. Un lieu rempli de malades, de blessés. De femmes et d’enfants. Un centre commercial, un endroit où des familles, des amis allaient passer du bon temps, se détendre. Des gamins en sortie scolaire, à Hell’s Kitchen. Et une église, où des agents du SHIELD s’étaient recueillis pour dire adieu à un vieil ami. Qui faisait ça ? Qui commettait des actes aussi affreux ? Les Avengers avaient sauvé des vies. Ils avaient fait de leur mieux. Mais ce n’était pas suffisant. Encore une fois, Steve avait le sentiment de ne pas avoir fait assez. Ils auraient dû empêcher qu’une telle chose se produise, c’était leur rôle, leur mission. S’ils ne servaient qu’à limiter les dégâts, à quoi bon ?
Tout ce qu’il avait réussi à faire, c’était laisser ce type s’enfuir et manquer de faire tuer Bucky. Encore. Il avait aboyé un ordre, un stupide ordre, et son meilleur ami avait encore failli perdre la vie, parce qu’il n’était pas fichu de prendre les bonnes décisions. Alors oui, il avait cessé de courir. Il n’avait pas tenté de s’enfuir quand le sol s’était dérobé sous ses pieds, car pendant une fraction de seconde, Steve s’était senti plus inutile, plus impuissant que jamais. Parce qu’il s’était dit à quoi bon ? Un frisson parcourut son échine. Heureusement, personne ne l’avait vu hésiter. Il ne doutait pas que Natasha lui aurait déjà lancé un de ces regards dont elle avait le secret, autrement. La gorge du blond se noua en réalisant qu’il avait été à deux doigts de les laisser tomber, comme un lâche. Si Tony n’était pas intervenu… Il releva la tête et posa son regard sur lui, paniquant à l’idée que l’ingénieur ait pu voir son hésitation, comprendre. Mais il était toujours concentré sur sa tâche et il n’avait rien dit, rien laissé paraître.

Le quinjet se posa enfin sur l’aire de la tour Avengers et ils se levèrent tous pour en sortir. Steve ne bougea pas et Sam lui lança un regard inquiet. « Cap ? » fit-il, les sourcils froncés. Le blond leva la tête vers lui et força un sourire sur son visage, ne parvenant qu’à esquisser une grimace pathétique. « Ouais, j’arrive, » dit-il simplement. Sam sembla hésiter, mais il finit par hocher la tête et suivre les autres. Il ne restait plus que Tony, toujours concentré sur sa tablette. Après chaque sortie, ils s’accordaient le temps de se laver, panser leurs plaies et se changer avant de se retrouver pour un debriefing. Pour une fois, Steve n’avait aucune envie de s’y rendre. Mais il était le leader des Avengers, il ne pouvait pas se le permettre. Alors le jeune homme se leva enfin et se prépara à sortir du quinjet pour se rendre dans ses appartements.
Il n’osa pas regarder Tony et passa à côté de lui sans un mot. Mais il sentit une main se refermer autour de son bras et se figea, la gorge nouée. Steve ferma les yeux et laissa échapper un souffle tremblant. Il attendit que le brun le relâche, mais il n’en fit rien, alors il se tourna enfin pour lui faire face. Lorsqu’il croisa son regard, Steve cilla, comme si on venait de le frapper. Le génie avait l’air… furieux. Il déglutit avec difficultés. « Tony ? » fit-il d’une voix rauque, mal assurée. D’accord, il l’avait peut-être vu, alors. Merde, il n’était vraiment pas en état de confronter Tony sur ce sujet, pour l’instant. A vrai dire, il ne le serait probablement jamais. Steve baissa les yeux, il tremblait presque d’anticipation, et le brun n’avait toujours pas relâché son bras.
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C’était silencieux qu’ils regagnèrent le quinjet après s’être assurés que les blessés de l’hôpital étaient pris en charge. C’était toujours silencieux quand Tony enclencha le mécanisme de décollage et qu’il retira le casque de l’Iron Man. Il fronçait les sourcils et il se concentrait sur les événements qui venaient tout juste de se passer. Il ouvrit l’écran qui se trouvait au niveau du bras de l’armure et marmonna quelques mots à l’attention de JARVIS pour qu’il lui affiche les différentes attaques. Différents lieux avaient été touchés pour un choix de victimes plus vastes avec un message clair : aucune distinction. Les enfants. Les femmes. Les personnes âgées. Les hommes. Tous. Tous avaient été touchés avec cette violence improbable et incompréhensible. Tony avait envie d’hurler face à cette injustice. Il avait envie d’attraper les commanditaires de cette terrible attaque et les massacrer de ses mains. Il avait envie de dire adieu au superhéros pour montrer que lui aussi pouvait agir sous le coup de la colère. Il avait envie de les faire payer, d’arrêter cette menace. Non. De l’éradiquer, même. Il ferma les yeux quelques secondes pour se reprendre et chasser cette pensée. Il n’était pas comme ça. Il ne pouvait pas devenir un meurtrier pour laisser parler sa colère. Il savait où ça menait généralement et ça n’était pas bon. Il prit une profonde inspiration avant de faire l’état des autres membres de l’équipe. Ils étaient tous dans un sale état, tous plongés dans le même silence terrible après ces attentats atroces. Il pouvait lire sur leur visage l’incompréhension, la peur et la colère également. Tony finit par se tourner vers le Captain et il sentit sa mâchoire se crisper. Il n’échapperait pas à une discussion c’était certain. Tony serra le poing en se rappelant cette folie que d’avoir accouru vers le Winter Soldier et cette hésitation en voyant le sol se dérober sous ses pieds. Steve aurait pu mourir et cette pensée rendait le milliardaire complètement dingue et hors de lui. Qu’avait-il voulu faire ? Pourquoi avait-il essayé de le sauver ? Peut-être parce que c’est son ami, lui souffla sa conscience. Ami ou pas, il s’était mis inutilement en danger et avait laissé s’échapper un suspect potentiel. A quoi jouait-il ? Il retourna à ses écrans et détourna rapidement les yeux. Il y avait trop de morts, trop de blessés. New-York avait été durement touchée et il ne supportait pas ça. Déjà sur tout internet, les hommages commençaient à fleurir, les chaînes d’information avaient relayé les événements et cela continuerait encore un bon moment. La fatigue s’abattit sur ses épaules et il laissa la faiblesse l’envahir un court instant. Juste le temps qu’il presse ses paupières l’une contre l’autre pour reprendre ses esprits et arrêter l’angoisse qui commençait à monter.

Ils arrivèrent finalement sur l’aire d’atterrissage de la tour Avengers. Ils descendirent tous du quinjet sauf Steve et lui. Tony sentit que c’était le moment de lui parler. Ils n’allaient pas pouvoir être seuls avant un moment et il ne pouvait pas garder ça pour lui sans exploser alors avant que le blond ne descende du vaisseau, il lui attrapa le bras. Peut-être un peu trop violemment d’ailleurs. Il s’excuserait plus tard (ou pas). Il fixait le profil de Steve, il était tellement en colère. Tellement. Steve tourna son visage dans sa direction et sa mâchoire se contracta. « Tony ? » Il le vit baisser la tête peu après et ça le mit encore plus en rage. « Comment oses-tu baisser la tête ? » Sa voix claqua, plus dure qu’il ne voulait, plus vacillante de rage qu’elle ne devrait. « Je peux savoir ce qu’il t’a pris. Là-bas. Avec le Winter Soldier ? » Tony voulait comprendre. Il avait besoin de comprendre ce qui avait pris à Steve Rogers de se laisser tomber comme ça. Il était le leader des Avengers, celui qui motivait les troupes. Il n’avait pas le droit d’avoir ce désir de tout laisser tomber. Pas. Le. Droit. Il sentit qu’il serrait un peu trop fort le bras du Captain et décida de se calmer tout en refusant de le lâcher. « Ami ou pas. Innocent ou pas. Ce n’était pas un acte digne de toi. Si ça n’avait pas été ton ami, mais un citoyen de New-York, là aussi t’aurais laissé tomber ? Là aussi, tu aurais choisi le mort pour te soulager ? » La colère faisait trembler sa voix. Il y avait cédé. Outre le fait qu’il était parfaitement agacé par le comportement de Steve, il ne pouvait s’empêcher de ressentir la peur. Peur qu’il avait eu de s’imaginer enterrer son ami. Peur d’être abandonné. Peur de le perdre. Lui. Steven Rogers. Le Captain America. Il soupira et finit par le lâcher. Il se sentait tellement las et fatigué. L’horreur d’aujourd’hui lui causerait probablement une semaine d’insomnie, si ce n’était plus si on rajoutait le fait que Steve avait dépassé les bornes.
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Steve avait vraiment espéré que Tony n’ait rien vu de ce qu’il s’était passé devant l’hôpital. Ou tout du moins, qu’il ne s’en préoccupe pas plus que cela. Mais rien ne se passait jamais comme il le souhaitait, n’est-ce pas ? Mais lorsque l’ingénieur saisit son bras, dans une poigne qui parvenait à être douloureuse grâce à l’armure qu’il portait encore, il comprit que non seulement il avait tout vu, mais en plus, il était bon pour une discussion qu’il n’était pas prêt à avoir. Alors oui, il baissa la tête, tout plutôt que de croiser le regard de Tony et y lire… quoi ? De la colère. Non, ce n’était pas ce qu’il craignait. Il pouvait supporter la colère. La déception, plutôt. Oui, c’était cela qui le terrifiait plus que tout au monde. Décevoir les gens autour de lui, ceux qui comptaient sur lui. Ou bien décevoir Tony, plus particulièrement ? Ce n’étais pas le moment de penser à ça. Ce n’est jamais le moment, pour toi, répliqua une voix dans sa tête qu’il ignora. « Comment oses-tu baisser la tête ? » claqua la voix dure du brun et bien malgré lui, Steve tressaillit. La mâchoire crispée, il se força à lever la tête et à enfin croiser le regard de Tony. Il avait l’air furieux. Comme jamais encore il ne l’avait vu et c’en était presque effrayant. « Je peux savoir ce qu’il t’a pris. Là-bas. Avec le Winter Soldier ? » Les traits de Steven se durcirent brusquement à cela et son regard s’assombrit.
« Bucky, » grinça-t-il entre ses dents. « Il s’appelle Bucky, pas— » « Ami ou pas. Innocent ou pas. Ce n’était pas un acte digne de toi. Si ça n’avait pas été ton ami, mais un citoyen de New-York, là aussi t’aurais laissé tomber ? Là aussi, tu aurais choisi la mort pour te soulager ? » l’interrompit Tony, la voix tremblante de rage et Steve pâlit brusquement. D’un mouvement rageur, il le força à libérer son bras, incapable de supporter leur soudaine proximité. La mâchoire presque douloureuse à force de serrer les dents, il hésita à tout simplement partir, sans même prendre la peine de lui répondre. Mais il n’abandonnait jamais, n’est-ce pas ? C’était ce qu’on attendait de lui. Toujours. Et il commençait à en avoir marre. Et puis, depuis quand reculait-il face à Tony ? Pourquoi laissait-il passer tous ses petits caprices, alors que Stark n’était même pas fichu de voir plus loin que le bout de son nez ?

« Digne de moi ? » Il émit un rire rauque, qui résonna froidement dans le quinjet. « Digne de qui, Stark ? Cap, ou Steve ? » fit-il d’un ton mordant. « Qu’est-ce qui est digne de moi, hein ? Qu’est-ce que tu en sais ? » demanda-t-il en écartant les bras, la voix tremblante sous la colère, mais peut-être le désespoir, aussi. Il pensait que Tony plus que quiconque saurait faire la différence. Entre celui qu’il était pour les autres, celui qu’il pouvait être quand on avait besoin de lui et celui qu’il était réellement. Entre Captain America et Steve Rogers. Mais il s’était trompé, de toute évidence. Il pouvait désormais ranger Tony dans la catégorie de ceux qui en avaient trop attendu de lui et qui se retrouvaient déçus en découvrant qui il était réellement. Il ne s’était pas imaginé que ça arriverait un jour.
Il se sentait pris au dépourvu, acculé. Mais surtout, il se sentait blessé. « Ne me fais pas la morale sur ma manière de soulager ma conscience, » poursuivit-il d’une voix rauque. « Pas quand tu fais exactement la même chose ! » s’exclama-t-il durement. Il devrait probablement se taire. Ne pas aller plus loin pour éviter de saboter ce qu’ils avaient mis des mois à construire, petit à petit. Ne pas continuer, ne pas lui dire ce que tout le monde pensait sans oser le formuler à voix haute pour ne pas risquer de fermer à jamais la porte que Tony avait à peine entrebâillée pour eux. Pour lui. Mais il n’en était plus capable.

Il ne pouvait pas se taire et encaisser ce que l’ingénieur venait de lui dire, alors qu’il se retenait lui-même de lui reprocher cela, juste pour préserver… Préserver quoi, au juste ? Qu’y avait-il à préserver ? Une amitié ? Steve n’en était pas certain. Que savait-il réellement de Tony ? Qu’est-ce que Tony savait, sur lui ? Rien, de toute évidence. Des mois à vivre sous le même toit et ils étaient toujours des étrangers. Alors Steve s’avança d’un pas et appuya fermement sur le panneau de contrôle qui releva le pont du quinjet, les enfermant à l’intérieur de l’appareil, pour s’assurer que personne ne les entende. « Tu ne dors plus, tu manges à peine et tu ne bois que du café ou de l’alcool. Tu passes tes nuits et tes journées enfermé dans ton labo. T’appelles ça gérer en étant productif, j’appelle ça un suicide ! » s’écria-t-il brusquement. Les poings fermement serrés, il resta appuyé contre le panneau qui grinça douloureusement sous la pression. Il s’était ainsi rapproché de Tony et son visage n’était plus qu’à quelques centimètres du sien, son regard plongé dans celui de l’ingénieur. « Tu ne peux pas me reprocher de laisser tomber, pas quand tu l’as déjà fait depuis des mois, » siffla-t-il entre ses dents.  
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Se mettre en rage alors qu’il avait appelé le Winter Soldier, Bucky avec ce ton trop affectif n’était pas une bonne solution. « Digne de moi ? Digne de qui, Stark ? Cap, ou Steve ? » Il sentit son cœur se serrer lorsqu’il l’appela par son nom de famille. Était-il de retour à l’époque où ils n’étaient pas amis ? À cette époque où Tony avait rêvé de lui en coller une, où il avait failli s’énerver contre lui alors qu’il lui offrait ses condoléances lorsqu’il avait cru Coulson mort et où l’amitié entre eux deux n’était tout simplement pas possible. Tony serra les dents et les poings, refusant de détourner le regard des yeux bleus du Captain. « Qu’est-ce qui est digne de moi, hein ? Qu’est-ce que tu en sais ? » Il ne supportait pas son ton, sa colère, cette pointe de désespoir dans la voix. Il était le pilier des Avengers (son pilier). Il n’avait pas le droit de les abandonner (de l’abandonner). Il devait se battre et prouver qu’il y croyait toujours (à quoi ? à la paix ?). « Ne me fais pas la morale sur ma manière de soulager ma conscience. Pas quand tu fais exactement la même chose ! » « Comment oses-tu ? » Gronda-t-il en fronçant les sourcils. Comment osait-il. Steve les enferma dans le quinjet avant de poursuivre. « Tu ne dors plus, tu manges à peine et tu ne bois que du café ou de l’alcool. Tu passes tes nuits et tes journées enfermé dans ton labo. T’appelles ça gérer en étant productif, j’appelle ça un suicide ! Tu ne peux pas me reprocher de laisser tomber, pas quand tu l’as déjà fait depuis des mois, » Ils étaient proches l’un de l’autre. Très proches. Tony pouvait sentir la respiration de Steve se heurter contre lui. Il garda le silence suffisamment longtemps pour encaisser tout ce qu’il venait de dire, réfléchir à la meilleure manière de lui répondre sans lui envoyer son poing dans la figure. C’était ce qu’il avait terriblement envie de faire depuis qu’il avait commencé à parler de lui et de ce qu’il ne faisait pas. Alors c’était ça que Captain America pensait de lui ? Qu’il avait laissé tomber ? Qu’il souhaitait simplement en finir et que c’était pour ça qu’il passait plus de temps à se détruire la santé plutôt qu’à la préserver. Lui aussi Tony le décevait ? Une lueur perdue vint faire briller ses yeux avant qu’il ne détourne la tête, soudainement, il ne pouvait plus supporter cette proximité soudaine et ce regard bleu qui le brûlait de l’intérieur. « Je n’ai pas lâché. Je n’ai rien lâché. » Il fit un tour du quinjet (tour rapide, mais il avait besoin de marcher pour ne pas s’effondrer). « Jamais, Steven. » Son ton était toujours aussi sec. Froid.

Il finit par se tourner pour faire face au Captain. Sa voix mourut dans sa gorge en voyant cet air qu’il n’avait jamais vu sur le visage du grand blond. Cet abattement. Il serra les dents une fois encore. « Je t’interdis de parler de chose que toi non plus tu ne comprends pas visiblement. Je n’ai jamais rien lâché, j’ai essayé de réparer mes erreurs ok ? C’est ma manière de combattre mes démons. » Racheter une conscience pour mieux dormir la nuit (tu ne dors plus, Tony). Arrêter de voir des galaxies lointaines et menaçantes à chaque fois qu’il fermait les yeux (tu ne peux pas). Les raisons pour lesquelles il faisait ça n’avaient rien d’égoïste. Il le savait, il se l’était avoué il y a quelques temps : les Avengers sont ses véritables amis, les perdre serait un désastre pour lui. « Je réagis différemment de vous aux événements. » Il finit par se secouer. « Mais on n’est pas là pour parler de moi, Steven. A quoi pensais-tu aujourd’hui franchement ? » Tony se passa une main dans les cheveux avant de se rappeler qu’il portait toujours l’armure. Il finit par s’approcher de Steve. « Qu’est-ce que ça aurait apporté que tu tombes dans ce trou ? Qu’est-ce qu’on aurait fait sans toi ? » (qu’est-ce que tu aurais fait sans lui ?) Il repensait à la trouille qu’il avait eu, à ce pincement au cœur, à cette colère sourde qu’il avait senti monter en lui au moment où il fonçait pour le rattraper. Les milliers de morts d’aujourd’hui avaient suffi à meurtrir un peu plus le cœur de Tony, inutile que Steve en rajoute une couche (et sans savoir pourquoi, il avait l’impression que s’il l’avait perdu, lui, aujourd’hui, il n’aurait pas pu survivre). Ils étaient tous les deux au bord de l’explosion. Tony sentait son cœur qui battait fort contre sa poitrine menaçant de rompre ses côtes et il commençait à sentir un mal de tête se pointer. Il se massa un instant l’arête du nez avant de reprendre. « Explique-moi, Steve. » Voyant qu’il ne bronchait toujours pas, Tony referma son poing et l’abattit violemment contre une console, brisant l’écran. « Explique-moi ! » Fit-il un peu plus fort. S’il continuait ainsi, il allait vraiment lui en coller une et Tony n’en avait aucune envie.
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Il était allé trop loin. Il le sut au moment même où il croisa le regard de Tony. Quand il vit la lueur perdue dans ses yeux avant qu’il ne détourne la tête. Pourquoi fallait-il qu’il gâche toujours tout ? Pourquoi fallait-il qu’il laisse sa colère prendre le dessus ? Il n’était pas ce genre de personne, pourtant. Il réfléchissait, il analysait la situation, il faisait tout pour ne pas blesser les autres, parce qu’il détestait cela. Mais il était incapable de se contenir, quand il s’agissait de Tony. C’était comme s’il cessait complètement de réfléchir, comme si tous ses nerfs étaient exposés, à vifs. A la merci de l’ingénieur. Ce qui ne l’atteignait pas d’ordinaire lui faisait terriblement mal, dans la bouche de Tony. Tout ce qu’il n’aurait jamais pensé dire franchissait la barrière de ses lèvres. Pourquoi ? Comment lui faisait-il ainsi perdre tout le contrôle qu’il luttait chaque jour pour garder ? « Je n’ai pas lâché. Je n’ai rien lâché. » Il s’éloigna de lui et ce n’était pas plus mal, car leur proximité donnait des idées étranges à Steve. Des idées stupides. « Jamais, Steven. » Un frisson parcourut l’échine du blond au ton froid de Tony. « Je t’interdis de parler de chose que toi non plus tu ne comprends pas visiblement. Je n’ai jamais rien lâché, j’ai essayé de réparer mes erreurs ok ? C’est ma manière de combattre mes démons. » Et il le savait, bon dieu il le savait que Tony faisait de son mieux. Qu’il luttait lui aussi chaque jour, à sa manière. Mais était-ce de sa faute si les moyens qu’employaient le brun ne lui plaisaient pas ? Était-ce de sa faute s’il ne supportait pas de le voir souffrir ainsi dans son coin, alors qu’il souhaitait tant aider ?
Il ne comprenait pas d’où ça venait, ce qui le poussait à faire ça. Il ne pouvait même pas prétexter que Tony lui rappelait une personne chère qu’il tenait à protéger. Tony ne lui rappelait personne, parce qu’il n’avait jamais rencontré quelqu’un semblable à l’ingénieur. Parce qu’il était unique, d’une manière à la fois terriblement agaçante et absolument parfaite. Parce qu’il était cet être incroyable, qui lui donnait envie de se débattre et de mordre, d’hurler. Mais aussi de donner le meilleur de lui-même, de tout faire pour l’empêcher de souffrir plus qu’il ne le faisait déjà. De le protéger. De lui montrer qu’il méritait tout et plus encore.

Depuis quand éprouvait-il cela ? Steve n’en avait aucune idée. Il ne voulait pas savoir, il avait peur de trop y penser. Parce que c’était ridicule. Tony se débrouillait très bien sans lui, il continuera de le faire. Tony n’avait pas besoin de lui.

Oui mais justement, parfois, il souhaitait que ce soit le cas. Il souhaitait que Tony se repose sur eux. Non, sur lui. Qu’il le laisse être plus qu’un coéquipier, un squatteur, un ersatz d’ami. « Je réagis différemment de vous aux événements. Mais on n’est pas là pour parler de moi, Steven. A quoi pensais-tu aujourd’hui franchement ? » Cap serra les dents. Il avait l’impression d’être un gamin, quand Tony l’appelait ainsi. « Qu’est-ce que ça aurait apporté que tu tombes dans ce trou ? Qu’est-ce qu’on aurait fait sans toi ? » L’ingénieur s’était rapproché de lui et Steve lui lança un regard perdu. Ce qu’ils auraient fait sans lui ? Ils auraient continué, comme les autres. Tony aurait pris la relève et ils auraient continué à vivre (c’était injuste de sa part de juger Peggy et les autres pour ça, il le savait, se détestait pour cela, mais parfois, il ne pouvait pas s’en empêcher, parfois, ça faisait trop mal d’être encore coincé dans le passé alors que tout le monde avait avancé sans lui). « Explique-moi, Steve. » Mais il resta silencieux et le poing de l’Iron man s’abattit sur une console, fissurant l’écran et tirant un sursaut au Cap qui releva enfin les yeux vers lui. « Explique-moi ! » s’écria-t-il brusquement.
« J’en sais rien ! » répliqua-t-il en écartant les bras dans un geste impuissant. « J’en sais rien, d’accord ? Comme tout le monde, vous seriez passés à autre chose ! » s’exclama-t-il avant qu’il ne soit trop tard pour se taire. Steve pâlit en réalisant ce qu’il venait de dire et détourna vivement le regard. « Laisse tomber, d’accord ? Ça ne se reproduira plus. » Il ne voulait pas en parler, il voulait encore moins révéler à Tony ce à quoi il avait réellement pensé. Il ne mentait même pas, après tout. Il ne savait même pas pourquoi il s’était arrêté de courir.

(Il sait pourquoi, parce que perdre à nouveau quelqu’un est au-dessus de ses forces, parce qu’être à nouveau responsable de la disparition de Bucky n’est pas envisageable, parce qu’il ne veut plus se réveiller seul dans un monde inconnu, différent.)

Il devrait s’excuser pour ce qu’il avait dit un peu plus tôt, mais il n’en avait pas la force. Ni même l’envie, d’ailleurs. Parce qu’au fond, il le pensait. Parce qu’il s’inquiétait plus qu’il ne le devrait et ça le bouffait depuis un moment maintenant. Mais à quoi bon en parler ? Ils n’étaient pas bons, à ça. Ils ne l’avaient jamais été, ne le seraient probablement jamais. Ils ne savaient que partager un silence agréable ou se hurler dessus. Il n’y avait pas de juste milieu, entre eux. Il n’y en aurait jamais.
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Tony ne s’était jamais senti aussi en colère, aussi emporté par le comportement de quelqu’un qu’aujourd’hui. Habituellement, le sarcasme et l’ironie auraient été de mise parce que c’était ainsi que l’héritier Stark fonctionnait, mais là… il n’y arrivait pas. Il n’avait pas envie de faire des blagues, d’être incisif dans ses paroles parce qu’il avait eu franchement peur de perdre Steve Rogers. C’était presque ridicule, il avait l’impression d’être un père engueulant son gosse. « J’en sais rien ! J’en sais rien, d’accord ? Comme tout le monde, vous seriez passés à autre chose ! » Au même titre que Steve, Tony pâlit et écarquilla les yeux en entendant les dernières paroles du Captain. Comme tout le monde, vous seriez passés à autre chose ! La rage se fit plus intense, il serra le poing encore une fois, sentant le moment critique où il allait lui envoyer en plein dans la figure. Comme tout le monde. Les Avengers n’étaient pas tout le monde. Ils étaient une équipe, une famille alors non, ils ne seraient pas passés à autre chose. Jamais. Le Stark coula un regard profondément mauvais en direction du blond, serrant les dents à s’en faire mal. Il n’était pas tout le monde. « Laisse tomber, d’accord ? Ça ne se reproduira plus. » Tony lâcha un ricanement sinistre. Laisser tomber ? Il rêvait. Steven Rogers rêvait totalement. « Non. » Lâcha-t-il simplement. Il haussa les épaules en voyant l’expression surprise sur le visage de Steve. « Non, je laisse pas tomber. Et non, on ne serait pas passé à autre chose si jamais tu… » Les mots moururent dans sa bouche. « On signifie si peu pour toi pour que tu lâches tout lorsque ta chère princesse au bras en fer est en détresse ? » La colère dominait en cet instant bien plus qu’auparavant. Il avait craché le princesse, il sentait ses mains se mettre à trembler et son corps entier qui n’était que pulsion souhaitant plus que tout amocher la belle gueule de Steve Rogers. Tony sentait cette jalousie qui lui avait secoué le corps un peu plus tôt revenir à l’assaut de ses pensées, de ses paroles. Un éclair de colère traversa de nouveau ses yeux. « Tu n’as pas le droit de me laisser tomber. » Me ? Où était passé le nous ? Celui qui représentait les Avengers et pas seulement Anthony Edward Stark ? Ça lui faisait mal de reconnaître qu’il avait eu peur pour Steve aujourd’hui parce qu’il ne voulait plus se retrouver seul dans cet atelier. Peur de ne plus sentir une présence réconfortante alors qu’il bossait sur des nouveaux prototypes, de nouvelles idées. Ne plus avoir la vision du blond non loin le terrifiait. Il se tut, referma la bouche et commença à faire les cents pas devant le Captain. « Nous. » Rectifia-t-il sans oser regarder Steve. Il l’avait marmonné parce qu’il ne savait pas s’il devait le dire plus fort ou non. Il hésita un instant à sortir du quinjet tant l’atmosphère était devenue pesante et que les derniers mots qu’il avait prononcés le mettaient ouvertement mal à l’aise. Il ne savait pas pourquoi tout ça lui avait échappé.

(ouvre les yeux, arrête de nier l’évidence)

Il avait ramené tout au nous des Avengers pour cacher les raisons égoïstes de son énervement soudain masquant l’angoisse et la panique qu’il avait ressenties en voyant Steve se laisser tomber aussi facilement dans le trou. Il pinça les lèvres et passa à côté du Captain. « Et tu sais quoi ? C’est bon, on laisse tomber comme tu dis. Je suis fatigué de cette journée. » Lâcha-t-il agressif, amer. Il se passa une main sur le visage avant de s’apercevoir qu’il portait toujours l’armure. Il soupira. Se rendre compte qu’il n’avait pas envie de voir le Captain mourir pour des raisons si égoïstes le perturbait plus qu’il ne voulait le croire. Il avait besoin de s’enfermer dans son labo, de boire quelques verres (bouteilles) et de se noyer dans le travail comme il savait si bien le faire. Il donnerait l’ordre à JARVIS de ne pas laisser entrer Steve. Pas ce soir. Pas les prochains soirs aussi probablement. Il avait besoin de se retrouver entièrement seul.
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« Non. » Le mot claqua durement dans l’espace confiné devenu subitement silencieux. Steve leva un regard surpris en constatant que celui de Tony s’était assombri au point d’en devenir presque terrifiant. Au point de lui faire regretter terriblement ce qu’il venait de dire. Non, quoi ? Non il ne voulait pas laisser tomber cette conversation ? Le blond ouvrit la bouche, prêt à le supplier s’il le fallait de remettre ça à plus tard, à un autre jour. N’importe quand (jamais) mais pas tout de suite. Pas alors qu’ils étaient encore couverts de la poussière de l’hôpital qui s’était effondré, du sang de ceux qui n’avaient pas survécu. Pas alors qu’il n’avait qu’une seule envie, s’enfermer dans ses appartements et espérer oublier cette journée affreuse. Tous ces morts, toute cette souffrance… Steven voulait juste que tout s’arrête un temps, ne plus penser à rien. Mais Tony le coupa dans son élan, reprit la parole, sèchement, durement. « Non, je laisse pas tomber. Et non, on ne serait pas passé à autre chose si jamais tu… » La voix de l’ingénieur se brisa et Cap se sentit affreusement coupable d’avoir dit une chose pareille. « On signifie si peu pour toi pour que tu lâches tout lorsque ta chère princesse au bras en fer est en détresse ? » Il écarquilla les yeux aux premières paroles de Tony, mais la suite lui serra la gorge et lui démangea les poings. Le brun avait parfaitement le droit d’être en colère, mais il n’était pas obligé d’insulter Bucky au passage. Ce n’était pas ça, ce n’était pas ce que Steve pensait. Les Avengers (Tony) comptaient pour lui. Plus qu’ils ne le réalisaient, probablement.
Ils ne parlaient pas de ce genre de choses, mais Steven avait conscience que sans eux, sans ce groupe étrange qu’ils formaient à présent, il n’aurait probablement tenu, dans ce siècle. Il avait pensé au début qu’un objectif était suffisant. Il était un soldat, après tout, il obéissait aux ordres, il luttait pour protéger ceux qui ne pouvaient pas le faire seuls. Mais ce n’était pas assez. Cette manière de faire, c’était juste de la survie. Mais avec les Avengers (Tony), la vie devenait plus que de la survie. Ils lui avaient donné plus qu’un but. A leurs côtés, Steve avait l’impression d’appartenir à ce siècle, à ce monde qui lui avait semblé si étranger. C’était encore le cas, parfois. Mais avec eux, c’était moins douloureux.

Quand il ne comprenait pas quelque chose, Natasha, Clint et Peter s’assuraient toujours pour l’aider sans qu’il se sente stupide. Thor lui permettait de relativiser, quand il le voyait tout aussi perdu que lui par certaines choses midgardiennes. Janet, Hank et Bruce lui permettaient de se calmer, quand il pensait à tant de choses qu’il avait l’impression de suffoquer. Sam, Carol et Rhodey étaient ce lien avec son ancienne vie dans l’armée, ils pouvaient comprendre et partager certaines anecdotes avec lui et parfois, ça faisait un bien fou de ressasser le passé. Et Tony…
Tony était celui qui lui rappelait sans cesse que le monde avait changé. Qu’il était dans une autre époque, un autre temps. Tony était celui qui lui rappelait qu’il avait une place dans ce monde, même s’il avait parfois du mal de la voir. Tony était celui qui le rappelait à l’ordre sans même s’en rendre compte, quand son regard se perdait, quand sa gorge se nouait et quand le passé l’étouffait. Tony était celui qui l’écoutait quand il se décidait enfin à parler. Tony était celui qui le poussait à ne jamais s’arrêter, celui qui le défiait constamment, que ce soit dans le bon comme dans le mauvais sens. Tony était la donnée imprévue, imprévisible. L’élément sur lequel il n’avait absolument aucun contrôle, mais contrairement à tout le reste, il aimait cela. Tony était devenu cette constante qu’il craignait de perdre chaque jour, parce qu’il avait pris une place que Steve n’aurait jamais pensé lui accorder un jour.

(Le pire, c’est qu’il ne lui a rien accordé du tout. L’ingénieur s’est fait cette place tout seul, à coups de sarcasme, de répliques cinglantes et même parfois, de cruauté. Puis il s’est logé là avec son sens du sacrifice, son désir de toujours faire plus pour les autres, toujours pour les autres, jamais pour lui-même. Avec cette fragilité que Steve ne pensait pas voir chez lui. Avec ces sourires qu’il adresse à Dum-E quand le bot réussit quelque chose du premier coup, ou à Peter, quand le jeune homme fait une très mauvaise blague qui l’amuse tout de même. Avec son rire qui résonne peu dans les murs de la tour ces derniers temps et qui manque à Steve. Avec ses cheveux en bataille et ses yeux brillants de fatigue d’avoir passé des heures à travailler dans son atelier, branché à sa cafetière. Avec son regard furieux, quand le monde lui prouve qu’il peut être encore plus affreux et terrifiant. Avec ses larmes, quand les autres autour de lui souffrent et qu’il ne peut rien faire. Avec son air satisfait, quand les Avengers font de grandes et belles choses. Avec ce regard qu’il pose parfois sur Steve et qu’il ne parvient pas à déchiffrer. Avec cette manière qu’il a de lui sourire, à lui et lui seul, et qui donne au blond le sentiment d’avoir finalement trouvé sa place. Tony a fait ça tout seul et Steve n’a rien vu venir, rien su contrôler.)

« Tu n’as pas le droit de me laisser tomber. » Le me ne passa pas inaperçu. Impossible, impossible pour Steve de ne pas le percevoir. Il releva les yeux vers Tony, pour le trouver probablement aussi surpris que lui d’avoir prononcé ces mots. Le cœur du blond manqua un battement dans sa poitrine tandis que l’ingénieur se remettait à faire les cents pas devant lui. « Nous. » corrigea-t-il dans un souffle et Steven l’entendit mais c’était trop tard. C’était même pire. Si Tony ressentait ce besoin de corriger ce mot, c’était parce qu’il n’aimait pas ce qu’il sous-entendait. Ce qu’il avait dévoilé, un court instant, et qui provoquait un torrent d’émotions contradictoires en Cap. Il y avait cette part en lui qui rugissait de joie que l’ingénieur ait enfin admis avoir besoin de lui. Qui jubilait de réaliser qu’il n’était peut-être pas le seul à se retrouver étrangement dépendant de ce lien insensé qu’ils avaient noué sans même s’en rendre compte. Et puis il y avait celle qui lui hurlait de mettre un terme à cette conversation. De ne pas fouiner, ne pas chercher à en savoir plus, car ça ne pourrait jamais rien lui apporter de bon. Cette partie incroyablement pessimiste et terrifiée de lui, qui pensait qu’il voyait des choses là où il n’y avait rien.

Là où il n’y aurait jamais rien, parce que ce n’était pas normal de seulement considérer que ça puisse être autrement.

Pourquoi devrait-il y avoir quelque chose, après tout ? C’était ridicule. Si Tony voulait être son ami, c’était une bonne chose (mensonge). Il appréciait Tony (mensonge). Mais ce n’était pas comme Bucky, ni même Natasha ou Sam. Ces personnes étaient différentes et par conséquent, il éprouvait des sentiments différents pour elles. Mais pour Tony, c’était encore plus étrange. Parce que s’il avait éprouvé le besoin de réconforter Natasha lorsque Bruce était parti, il n’avait jamais désiré le faire comme c’était le cas dès que Tony semblait abattu. S’il donnerait tout pour Bucky parce que son meilleur ami méritait tous les sacrifices pour ce qu’il avait fait pour lui, ce n’était pas comme pour Tony. Il donnerait tout pour Tony pour des raisons terriblement plus égoïstes, des raisons qui lui faisaient presque honte. S’il se sentait à l’aise, capable de vider son sac en compagnie de Sam, il y avait toujours ces zones d’ombres, ces parties de lui qu’il ne pouvait pas lui dévoiler. Mais que l’ingénieur mettait à nues d’un seul regard.
Tony était différent. Il l’avait toujours été. Dès le premier regard, les premières paroles échangées. Tony était devenu ce point d’ancrage qu’il ne pouvait pas perdre. Et avec quelques mots, une erreur aux yeux de l’ingénieur, il venait d’apprendre qu’il était devenu la même chose pour lui. Même quand il n’avait rien, il avait Bucky. Cette phrase s’appliquait toujours, Steve refusait d’y renoncer. Mais il n’avait pas que Buck. Plus maintenant. Pourquoi n’avait-il pas été fichu de s’en rendre compte plus tôt ?

Oh Steve savait pourquoi. Parce qu’il était terrifié. Parce qu’il n’avait jamais éprouvé cela et parce qu’il ne savait pas quoi en faire. Parce qu’il avait peur de se tromper, comme il ne cessait de le faire dernièrement, sur trop de choses trop importantes. Tony était trop important pour qu’il se trompe. Pour qu’il ruine tout. Alors lui, le Captain America que tous disaient courageux, dont tout le monde affirmait qu’il n’avait peur de rien, était terrifié à l’idée d’agir. « Et tu sais quoi ? C’est bon, on laisse tomber comme tu dis. Je suis fatigué de cette journée. » Tony passa devant lui et sans même s’en rendre compte, Steve leva la main pour attraper son bras et l’empêcher d’aller plus loin, de partir, de le quitter sur ces mots, cette colère. L’ingénieur se figea et le blond sembla prendre conscience de son geste. Pourtant, il ne libéra pas son bras, ses doigts fermement repliés autour du métal froid de son armure. Steve déglutit avec difficultés, le cœur cognant si fort dans sa poitrine que c’en était douloureux.
Il inspira profondément, incapable de soutenir le regard de Tony. « Je suis désolé, » murmura-t-il d’une voix rauque. « Je ne pensais pas-- » Il se tut et secoua la tête. « Je ne sais pas à quoi je pensais, j’ai juste-- » Il se mordit la lèvre inférieure et osa enfin lever les yeux vers l’ingénieur. « Je ne pouvais pas encore le perdre, » admit-il d’une voix misérable, la gorge nouée. « Il y a des fois-- » Sa voix se brisa et il resserra sa prise autour du bras de Tony. « Il est tout ce qu’il me reste de— d’avant. Me réveiller ici… en n’ayant plus rien, plus personne-- » Steve prit une profonde inspiration. « C’est une chose que je ne veux plus jamais faire, Tony, » admit-il avec une grimace. C'était une chose qu'il avait gardée pour lui, qu'il n'avait révélée à personne. Mais il ne pouvait vraiment rien cacher à Tony, finalement, n'est-ce pas ?

« Et je sais— je sais que vous êtes là, que tu es là, mais il y a des choses auxquelles je ne peux pas renoncer, pas encore, pas-- » Jamais, à vrai dire. Il ne pourrait jamais renoncer à Bucky, pas lorsque son meilleur ami avait toujours été là pour lui. Pas quand durant des années, il avait été sa seule famille. Ce n’était pas parce que les Avengers étaient devenus sa nouvelle famille que Steve était capable de tirer un trait sur l’ancienne. Il se décala légèrement, de manière à lui faire face. Son cœur cognait si fort dans sa poitrine qu’il avait l’impression qu’il allait percer sa cage thoracique, mais il ne pouvait plus faire machine arrière. S’il le faisait à présent, il ne se le pardonnerait jamais.
Alors Steve desserra sa prise et glissa sa main derrière le bras de Tony, juste au-dessus de son coude, pour qu’il ne bouge pas. Son regard se plongea dans le sien et il ignora cette part de lui qui hurlait toujours qu’il n’avait pas à faire ça. Qu’il ne devait surtout pas le faire. « Je ne voulais pas— » Les mots moururent dans sa gorge et il inspira profondément pour chasser les tremblements de sa voix.  « Je n’ai jamais eu l’intention de te laisser tomber, » murmura-t-il faiblement. Mais il était sincère. Plus sincère que jamais, car la dernière chose qu’il souhaitait, c’était bien cela. Il approcha son visage du sien, jusqu’à appuyer son front contre celui de Tony et il ferma les yeux. « Excuse-moi, » souffla-t-il avec ce qui semblait être un sanglot, dans la voix. « Je ne pensais pas— » que je comptais autant, demeura silencieux. Parce qu’il était peut-être encore plus lâche qu’il ne le croyait. « Excuse-moi, » répéta-t-il et ça sonnait presque comme une supplique. Peut-être parce que c’était la seule chose qu’il pouvait dire sans trop en dévoiler. Sans trop en dire.
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La poigne du Captain le stoppa net. Il resta droit, le regard fixé sur la porte et les muscles de sa mâchoire contractés. Il attendait la suite, qu’il lui foute un coup de poing dans la figure pour avoir osé lancer une pique sur son cher meilleur ami ou une dernière réplique cinglante qui lui donnerait une fois de plus envie de lui en mettre une. « Je suis désolé. Je ne pensais pas-- Je ne sais pas à quoi je pensais, j’ai juste-- Je ne pouvais pas encore le perdre, » Tony eut un imperceptible mouvement de tête. Le ton de sa voix lui fit mal, bien plus mal qu’il ne pensait. « Il y a des fois-- Il est tout ce qu’il me reste de— d’avant. Me réveiller ici… en n’ayant plus rien, plus personne-- C’est une chose que je ne veux plus jamais faire, Tony. » Il serra son autre main, sentant la colère toujours bien présente, bouillante sur une couche de jalousie amère (ndlr : la bonne recette). Il pensait qu’ils avaient dépassé ça. Il pensait – bêtement – que lui avoir dit qu’il ne retournerait jamais plus dans la glace, dans ce froid, dans le sommeil aurait suffi. Non, Bucky devait vivre pour qu’il évite de sombrer. « Et je sais— je sais que vous êtes là, que tu es là, mais il y a des choses auxquelles je ne peux pas renoncer, pas encore, pas-- » « Tu as fini ? » Gronda-t-il du bout des lèvres. Il n’avait plus envie d’entendre le moindre mot à propos de Barnes. Il le mettait hors de lui ce type sans qu’il sache s’expliquer pourquoi. Le brun crut pendant un instant que Steve accédait à sa demande et il n’osait pas tourner la tête dans sa direction pour voir l’expression de son visage. Il allait amorcer son départ, lorsqu’il sentit la main du Captain glisser derrière son bras. Le milliardaire baissa la tête et la redressa pour rencontrer le regard si bleu (si mal – oh son cœur manqua un battement) de Steve. « Je ne voulais pas—Je n’ai jamais eu l’intention de te laisser tomber, » Tony avait l’impression de suffoquer. Le blond l’avait entendu et il ne savait pas ce que ça lui faisait d’entendre des mots pareils dans la bouche de Steve Rogers en retour. Il le vit s’approcher encore et toujours de lui, Tony écarquillait les yeux sous la surprise avant de sentir son front se poser contre le sien. Et si Steve ferma les siens, Tony ne fit pas de même, ainsi il pouvait voir toute la fatigue et la détresse de Steve. « Excuse-moi, je ne pensais pas— Excuse-moi. » La voix du Captain qui se brisait était insupportable aux oreilles du brun. Il poussa un soupir et ferma les yeux à son tour.

(Rythme effréné de son cœur. Fragrance du parfum de Steve à ses narines. Rythme qui ne se calme toujours pas. Souffle chaud de Steve qui heurte sa peau. Il repasse les dernières paroles du blond dans sa tête. Se rappelle de la détresse, de la tristesse dans sa voix. Son cœur se brise. Lui fait mal. Il ne veut plus entendre ce ton. Cette douleur. Tony, réveille-toi.)

« Je… » Commença-t-il d’une toute petite voix avant de se reprendre et de se racler la gorge. « Cap… Steve… » Il ne savait pas quoi dire, ni comment réagir. Il avait envie de le prendre dans ses bras dans un geste résolument réconfortant, mais il n’arrivait pas à franchir le pas de peur d’être rejeté, qu’il s’éloigne parce qu’il n’était pas habitué à ce genre de contact d’homme à homme. Steve venait d’une autre époque et s’il était bien installé dans la leur, il y avait forcément des notions qui devaient être encore vagues pour lui voire totalement aberrante.

(Son cœur se serre à cette pensée et son estomac se noue.)

Allez, Tony. Depuis quand tes rêves la nuit ne prennent plus la forme d’une jolie femme ? Open your eyes. Sa gorge se noua sous la divagation de ses pensées. « C’est ton ami, je le comprends. » Finit-il par dire après autant de temps à réfléchir. « Mais tu… » Cela faisait deux fois que Tony n’arrivait pas à trouver ses mots. Deux fois qu’il cherchait quoi dire sans trop se mouiller. « Il n’allait pas mourir. J’étais là. » Deux fois d’ailleurs. Sa gorge se noua une nouvelle fois face à l’expression toujours aussi douloureuse sur le visage de Steve. Tony ne pouvait pas imaginer ce que c’était que de se réveiller à une différente époque, il ne pouvait pas comprendre ce concept et cette solitude. Il comprenait qu’il voyait en Bucky un compagnon d’infortune, mais ça lui faisait mal d’admettre qu’il aurait préféré mourir plutôt que se battre pour sa survie. « Ou quelqu’un d’autre aurait été là. On est une équipe, Steve, on est là pour toi. » Tout ramener à l’équipe pour ne pas lui avouer qu’il pouvait compter sur lui. Toujours. Tout le temps. Modifier les je par des on ou des nous pour noyer le poisson. Tony voulait conservait cette amitié plus que tout au monde. L’avis de Steve avait toujours plus compté, son jugement aussi. Pendant Ultron, il avait été un soutien, mais le brun avait toujours du mal à se remettre de la déception qu’il avait lu dans ses prunelles en comprenant qu’Ultron était de son fait. Et la vision de Wanda. Ce ne sont pas les autres qui t’ont parlé, mais lui, Tony. Steve Rogers est celui qui t’a parlé dans cette vision, c’est celui qui t’a foutu le plus à terre quand tu as réalisé que, lui aussi, tu pouvais le perdre. Il serra les dents une nouvelle fois. Plus cette discussion avançait, plus il commençait dénouer une situation qui durait depuis des mois et moins il appréciait le résultat. Tony se sentait terrifié de voir l’état dans lequel il se mettait en constatant qu’il avait failli perdre Steve. Et si la prochaine fois c’était pire ?

Le brun soupira une nouvelle fois et décolla son front à contre-cœur. « Si tu me promets que j’ai pas à te mettre sur surveillance H24 pour éviter que tu ne fasses une grosse connerie, on peut passer l’éponge sur ce qu’il s’est passé. » Sa voix était moins dure, plus fatiguée. Il ne voulait plus se battre ou entendre encore une fois le nom de Barnes. Il avait besoin de s’éloigner du quinjet et de Steve parce qu’il avait peur de ce qu’il commençait à comprendre sur son attitude envers lui.
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Tony était proche, si proche à présent. Steve percevait parfaitement cette odeur d’huile et de métal qui suivait toujours l’ingénieur, même lorsqu’il était hors de l’armure. Cette odeur qui représentait qui était réellement Tony Stark. Pas le milliardaire aux multiples conquêtes, pas la coqueluche des médias, le vrai Tony. Celui qui avait été enlevé par les Ten Rings et qui avait miniaturisé le réacteur ARC et construit sa première armure, plutôt que de céder aux menaces et à la torture. Celui qui perdait la notion du temps une fois dans son atelier et qui se fichait pas mal de son apparence et de son état, quand il se lançait dans un projet. Celui qui n’hésitait pas une seule seconde à enfiler son armure et à se jeter en première ligne pour sauver des vies. Celui qui s’oubliait tant il pensait aux autres. Les gens qui ne connaissaient pas Tony Stark l’associaient aux costumes plus chers qu’un loyer à Manhattan, aux voitures de sport, à l’égocentrisme et à la mort. Tony était cela, du moins, il l’avait été. Mais Steve l’associait à bien d’autres choses. A cette manie, qu’il avait de parler tout seul quand il était concentré sur quelque chose. A ces mains couvertes de petites cicatrices, de les avoir tant brulées et coupées par inadvertance en travaillant dans son atelier. A ces nuits qu’ils finissaient tous les deux sur le canapé du salon, parce qu’ils ne parvenaient à fermer l’œil qu’hypnotisés par un film (lorsque l’autre était là, surtout). Steve associait Tony au courage et à l’impression délicieuse d’être enfin à la maison.
Steve avait envie de glisser son visage jusqu’au creux de son épaule et de se loger là pour ne plus en bouger. De s’enivrer de cette odeur qui lui faisait se sentir entier, quand il avait l’impression qu’on lui avait tout arraché. De s’approprier sa chaleur. Mais Tony portait toujours l’armure et le blond avait les entrailles nouées, rien qu’en prenant conscience de ces désirs qui l’étreignaient si fortement. Que lui arrivait-il, au juste ? Steve ne se reconnaissait plus, depuis des mois. Quand, exactement, la présence de l’ingénieur était-elle devenue aussi essentielle ? A la fois apaisante et terriblement enivrante ? Autant délicieuse qu’insoutenable ? Il n’en savait rien, il ne comprenait rien. Il n’avait jamais éprouvé cela, pas même… oh, pas même pour Peggy.

Pas même pour Peggy.

Cette pensée lui fit l’effet d’un coup de poing et pendant quelques secondes, Steve cessa presque de respirer. C’était impossible. Il avait aimé Peggy. Il aimait Peggy. Même si c’était désormais impossible, même s’il avait manqué sa chance, même s’il savait qu’il l’avait perdue le jour où il avait décidé de plonger cet avion dans l’océan, il n’avait pas été capable d’éprouver autre chose qu’un amour féroce et douloureux pour elle. Peggy et son courage, son sourire, sa répartie cinglante. Même en la voyant étendue dans son lit, si vieille et si fragile, il s’était dit qu’il ne cesserait jamais de l’aimer.
Et il n’avait pas cessé, non, Peggy Carter était la femme qui avait su voir sa valeur lorsque lui-même ne la percevait pas. Il ne pourrait jamais cesser d’aimer celle qui lui avait rappelé qu’il pouvait faire mieux, quand on l’avait réduit à n’être qu’un comédien, une ridicule propagande.

Et bon sang, Tony n’avait rien à voir avec Peggy. Ils étaient si différents que la comparaison était tout bonnement impossible. Alors pourquoi ? Comment ? Tony qu’il avait détesté au premier regard, aux premières paroles échangées. Tony qui le poussait toujours dans ses derniers retranchements et le rendait fou alors qu’il faisait toujours tout pour conserver son calme. Tony qui parvenait à lui faire plus de mal que n’importe qui, avec quelques mots seulement.
Oui, mais Tony qui le rejoignait dans la cuisine, quand il savait que Steve s’y trouvait parce qu’il ne dormait pas. Probablement parce que JARVIS le prévenait. Tony qui lui avait offert un toit où vivre alors qu’ils ne se connaissaient pas. Tony qui avait toujours veillé sur ses arrières, alors qu’ils n’étaient encore que deux abrutis seulement capables de se crier dessus, plutôt que de communiquer. Tony qui n’abaissait jamais sa garde, ne montrait jamais sa vulnérabilité. Mais qui le faisait, pourtant, avec lui.

Tony, pour qui il éprouvait des émotions qu’il était terrifié de comprendre. Pourtant, il réalisait, peu à peu, ce dont il s’agissait réellement. Comment était-ce arrivé ? Il n’avait même jamais été attiré par un homme. Steve était un artiste, il savait apprécier la beauté, mais ça ne signifiait pas pour autant que celle d’un homme l’avait déjà attiré comme c’était le cas en cet instant (depuis des mois, à vrai dire). A son époque, la question ne se serait même pas posée. Steve aurait ignoré, repoussé tout ça loin, très loin dans un coin de sa tête, pour ne plus jamais y repenser, parce que les conséquences auraient tout simplement été terribles. Parce que c’était impossible, absolument inenvisageable.
Mais aujourd’hui, c’était possible. Oh, toujours compliqué, toujours étrange, mais possible. Et Steve ne pouvait pas l’ignorer. Steve ne pouvait pas repousser tout ça quelque part. Il était obligé d’y penser, de retourner le problème dans sa tête, d’imaginer.

D’imaginer ce que ça pourrait être. Que d’avoir Tony. Pas comme ami, de l’avoir, réellement. Dans toutes ses meilleures qualités et tous ses pires défauts, dans tout ce qui faisait qu’il était cet être autour duquel Steve gravitait depuis des mois.

« Je…  Cap… Steve… » La voix faible, éraillée de l’ingénieur le tira de ses pensées et lui pinça le cœur. « C’est ton ami, je le comprends. Mais tu… Il n’allait pas mourir. J’étais là. » Le blond se sentait stupide, si stupide. Pas d’avoir pensé que Bucky allait mourir et qu’il ne supporterait pas que cela arrive à nouveau. Non, il ne se sentait pas stupide pour cela, car c’était arrivé une fois. C’était déjà arrivé et personne n’avait été là pour sauver Bucky quand il avait échoué. Il se sentait stupide d’avoir fait cela à Tony. De lui avoir donné le sentiment qu’il l’abandonnait, alors que ça n’avait jamais été son intention. « Ou quelqu’un d’autre aurait été là. On est une équipe, Steve, on est là pour toi. » Cette phrase sonnait comme le nous précipité et désespéré que l’ingénieur avait prononcé un peu plus tôt. Ou bien se faisait-il des idées, encore ?
On est là pour toi. Il le savait, cela. Mais ce qu’il aurait voulu entendre, ce qu’il souhaitait désespérément que Tony dise, c’était Je suis là pour toi. Car sans ça, comment être certain qu’il ne voyait pas des choses là où il n’y avait rien du tout ? Déchiffrer l’attitude que Natasha et Bruce adoptaient lorsqu’ils étaient ensemble avait été incroyablement facile, pour Steve. Il était observateur, après tout. Et si Natasha était une femme terriblement difficile à comprendre, elle s’était montrée incroyablement facile à percer à jour, aux côtés du scientifique. Alors le blond n’avait pas pu passer à côté de ça.

Mais pour Tony, c’était différent. Non, c’était surtout parce que ça le concernait lui, que c’était différent. Ne plaçait-il pas trop de choses, trop d’espoirs, là où il ne devrait voir qu’une attitude parfaitement normale de la part de l’ingénieur ? Ne risquait-il pas de tout gâcher, s’il continuait sur cette voie ?

Le brun décolla son front du sien et Steve ouvrit les yeux, enfin, osant croiser son regard. « Si tu me promets que j’ai pas à te mettre sur surveillance H24 pour éviter que tu ne fasses une grosse connerie, on peut passer l’éponge sur ce qu’il s’est passé. » Un rire rauque, fragile, échappa à Cap. « Je te le promets, » murmura-t-il dans un souffle, sans même une hésitation. Il libéra le coude de Tony et remonta sa main, visant l’arrière de sa nuque. « Tony, je-- »

Non. C’était bien, ainsi. Il ne pouvait pas risquer de tout perdre, pas sur une impulsion, pas tant qu’il n’en savait pas plus.

Sa main s’immobilisa et se posa sur l’épaule de l’Iron Man. « Je te le promets, » répéta-t-il faiblement.

« Merci, » ajouta-t-il finalement, avant de baisser la tête. « De me remettre les idées en place, quand je m’égare. » Steve esquissa un petit sourire, presque timide. « D’être là, » ajouta-t-il enfin, la gorge serrée.

Oui, voilà. Ça, c’était bien (Non). Pas besoin d’en dire plus (Ce qu’il pouvait être con).
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Qu’il sorte vite du quinjet, il sentait que l’atmosphère était tendue entre eux et ses pensées tourbillonnaient dans sa tête. Il avait besoin de calme, d’une douche et de son atelier. Se perdre dans ses inventions lui permettait de mettre ses idées en ordre, de faire un tri pour éliminer le peu important et il savait que là, il en aurait pour des heures voire des jours pour démêler tout ça. Poser les mots justes sur ce qu’il ressentait pour Steve Rogers. Il sentait bien que c’était au-delà de la profonde amitié, qu’il y avait plus, quelque chose qu’il n’avait que rarement ressenti pour une femme (une seule, à vrai dire, Pepper était la seule qu’il pouvait se prétendre avoir aimé un jour, mais ça n’était pas aussi fort que…). Il manqua de rire nerveusement en se disant qu’en quarante-six ans de vie, il s’était toujours targué d’être le plus hétéro de tous les hommes et la vie lui prouvait encore qu’il avait tort. Il croyait encore moins au fait que ses hormones avaient jeté son dévolu sur le Captain America. Pour sûr son père serait mort d’une crise cardiaque s’il avait soupçonné une chose pareille (et il aurait probablement déshérité Tony). Finalement il se l’avouait. Cette attirance. Cette sensation de vertige quand il le voyait sourire ou qu’il l’entendait rire. Ce n’était pas juste passager ou une réaction selon l’atmosphère du moment, non c’était purement psychique. C’était ce qu’il ressentait à proximité de Steve Rogers. Et c’était peine perdue que ce soit réciproque aussi. Tony baissa la tête. Oui, c’était peine perdue. Jamais il ne pourrait y avoir une quelconque réciprocité. Steve était trop pur, trop droit (trop dans son époque). Il ne savait pas s’il trouvait ça normal que deux personnes du même sexe s’aimant n’aient pas à se cacher maintenant. Oh il ne serait pas de ceux qui critiquent, non, Tony ne le voyait pas comme ça, mais Steve serait surpris. Le milliardaire chassa ses pensées parce qu’il ne devait pas trop s’y enfoncer sous peine de se faire plus de mal et d’y découvrir encore plus de choses. Il ne pourrait pas non plus le fuir, lui interdire l’accès à son atelier comme il le voudrait (pas l’envie). Il garda la tête haute, attendant une quelconque réaction de la part du Captain. Steve se mit à rire, faisant esquisser un simple sourire à Tony. « Je te le promets, » Le brun retrouva la mobilité de son bras. « Tony, je-- » La main du Captain vint se poser sur son épaule avant de poursuivre. « Je te le promets, merci de me remettre les idées en place, quand je m’égare. D’être là. » Il fallait qu’il sorte. Rapidement. Vite. Les mots de Steve lui serraient l’estomac comme toujours, mais c’était encore plus pénible parce qu’il avait arrêté de se voiler la face. « Il faut bien qu’on inverse les rôles parfois. » Lâcha-t-il la gorge nouée avec un sourire made in Tony Stark. « Sinon à quoi je servirai ? » Il vint poser une main sur son épaule sur laquelle il resta un peu trop longtemps avant de la tapoter amicalement. Il décida de s’écarter de Steve sentant que son cœur allait vraiment finir par sortir de sa poitrine s’il continuait sur ce chemin. Il avisa un moment la console centrale qu’il avait fissurée et grogna contre lui-même. Il se dirigea vers le bouton d’urgence qu’il activa au bout de cinq secondes. Cinq secondes pendant lesquelles il avait hésité à prolonger ce moment avec lui avant de rejoindre les autres. Mais ils devaient tous se demander où ils étaient passés. Il pressa le bouton faisant ouvrant le quinjet. « Allons-y, sinon les autres vont se demander ce qu’il se passe. » Tony ignora ce que sa conscience lui soufflait à propos de ce que les membres de l’équipe pouvaient penser à l’heure actuelle et invita Steve à sortir de l’engin avec lui. Qu’ils aillent à cette réunion et que Tony puisse se retrouver un moment seul dans ses appartements ou son atelier juste après. Sur la route, il crut bon d’ajouter. « Évidemment, ta présence est toujours souhaitée dans l’atelier. » Fit-il en regardant droit devant lui et d’un ton assuré. Ou se voulant être un ton assuré. Oui, c’était pour le mieux si rien ne changeait entre eux. Pour le mieux.
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