-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal


Partagez
 

 Who is the psy? | Johanna

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 


Invité
Anonymous
it's a revolution, i suppose
Invité
Who is the psy? | Johanna Empty
MessageSujet: Who is the psy? | Johanna   Who is the psy? | Johanna Icon_minitimeDim 20 Mar - 11:29
who is the psy?


Passer des années à aider les autres. Oublier de se soucier de ses propres problèmes. S’intéresser uniquement aux autres. Se battre pour les aider à être heureux et à s’accepter. Il a passé ces dernières années à se consacrer aux autres. Encore aujourd’hui, alors qu’il a le sentiment d’être plus bas que terre, il tient son rôle. Il est debout. Patient. Attentif. A l’écoute. Il est debout, il tient par la main, il accompagne, il conseille. S’accrocher au malheur des autres lui permet d’oublier son malheur. Pousser les autres vers le bonheur lui permet d’oublier le bonheur qu’il a perdu. Il se concentre sur son métier, essayant d’être un meilleur psychologue. Essayant de ne pas laisser ses problèmes surgir. Mais les faits sont là. Les gens ne sont pas aveugles. Ils ont vu. Ils ont entendu. Ils ont raconté. Les regards le suivent. Lui, l’homme assez fou pour aimer une femme qu’il ne peut pas toucher. Lui, l’homme qui a fini avec le deuxième glaçon de l’Institut. Lui, l’homme qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Il n’entend pas ce qu’ils racontent. Il n’entend pas ce qui se dit dans son dos. Il s’en fiche. Il reste enfermé dans son bureau, n’en sortant que pour migrer dans sa chambre. Il ne conçoit à ouvrir la bouche que lorsqu’un pensionnaire se trouve dans son bureau. Sinon, il garde le silence, à étudier les dossiers, à relire ses notes, à lire des livres. Sa presque mort lors de l’explosion du centre commercial aurait dû être un élément déclencheur. Une motivation pour se reprendre. Un électrochoc pour le pousser à avancer. Sauf que ça n’a pas marché. Il s’est retrouvé avec une barre dans l’abdomen, il s’est guéri, mais il n’a rien appris. Il n’a rien retiré de cet accident. Il est seulement reparti à l’Institut avec le sentiment que les gens sont de plus en plus fous. De plus en plus instables. De plus en plus désespérés. L’ambiance de la X-Mansion est explosive. Les jeunes s’interrogent, s’inquiètent. Les insomnies sont nombreuses. Les peurs sont encore plus présentes. Ils ont peur et comment leur en vouloir ? Même Bobby se pose des questions. Il se demande comment arrêter des gens si désemparés qu’ils acceptent de se tuer et de tuer des milliers de personnes. Il ne sait pas. Depuis longtemps, les mots lui manquent pour réconforter et rassurer. Le flot s’est tari. Il ne peut qu’écouter et trouver des arguments. Il ne peut que rappeler qu’ils sont en sécurité au manoir. Il ne peut qu’assurer que tant que les X-Men seront là, ils ne risqueront rien. Il aimerait avoir plus. Il aimerait avoir des preuves. Il aimerait avoir des faits. Sauf qu’il n’a rien. Absolument rien. Juste des mots. Juste des pensées positives. Juste des espoirs. Mais parfois, l’espoir peut créer des miracles. L’espoir peut être un moteur suffisant. Alors, il distille l’espoir et le réconfort. Il se fait plus présent que jamais. Plus attentif.

Tant pis pour la douleur qui vrille dans son ventre. Tant pis pour le pincement de son coeur. Il y a plus important. Plus important que sa souffrance. Plus important que des chagrins d’amour. Plus important que son mal-être. Il se concentre sur toutes ces personnes qui ont besoin de lui. Ils sont venus à l’Institut en pensant prendre un nouveau départ, en pensant être entourés. Il ne peut pas faillir. Il doit leur apporter ce qu’ils sont venus chercher. Le soutien, la sécurité, l’aide. Comme le jeune homme qui est face à lui, à ce moment précis. Un gamin de douze ans. Il a tout quitté. Famille, amis, habitudes. Il a tout laissé de côté pour rejoindre des inconnus, des gens “comme lui”. Il est venu ici, mais il a encore des difficultés à s’adapter. Il souffre de nuits mouvementées. Des cauchemars le hantent. Des peurs le poursuivent. Il a failli être attrapé par les Watchers, mais les X-Men sont arrivés avant. Maintenant, il est là. Effrayé, inquiet, traumatisé. Les derniers événements ont réveillé de mauvais souvenirs. Les Watchers de plus en plus nombreux et agressifs. Les manifestations contre les mutants et les super-héros. Pour un adolescent qui se cherche et qui veut seulement être aimé de tout le monde, cette haine gratuite est source de souffrance. Bobby laisse de côté son carnet et son stylo. Dans ce genre de situations, rien ne sert de se cacher derrière des notes. Rien ne sert de transcrire les peurs les plus profondes. Il faut simplement être là et donner toute l’assurance possible. Il faut simplement taire ses propres doutes pour insuffler la force et la courage à l’autre. Il se penche en avant. Il cherche à réduire la distance entre eux. Il cherche à instaurer une certaine intimité. Il ne fuit pas le regard du jeune mutant. Il ne fuit pas la conversation. Au contraire. Il plante ses yeux clairs dans les prunelles brunes. Il joue sa douce mélodie. Des mots. Encore des mots. Des syllabes martelées avec conviction. Des phrases ponctuées de détermination. Des promesses de sécurité et d’un avenir meilleur. Une volonté d’éteindre cette lueur apeurée dans son regard. Il a souvent le rôle de grand frère à l’Institut. En tout cas, c’était le cas lorsqu’il n’était encore qu’un étudiant. A l’époque, il pouvait prendre une personne dans ses bras et lui dire que tout irait bien. Maintenant, sa fonction l’en empêche. Il ne peut pas se lancer dans des effusions affectives. Il ne peut pas franchir cette barrière. Même si il l’a fait précédemment. Il repousse cette pensée. Il repousse l’image de Prudence. Il se concentre sur celui du mutant. Il aimerait se lever et le serrer contre lui. Les accolades sont souvent plus fortes et impactantes que des paroles. Les accolades sont souvent plus pertinentes et efficaces. Pourtant, il reste assis. Il essaye de lui montrer qu’il sera là pour le protéger contre les problèmes extérieurs. Il essaye de lui prouver qu’il peut avoir confiance en ses copains, en Xavier, en tous les X-Men. Il essaye. Il ne sait pas si il y parvient. Il ignore si il a atteint son objectif. En tout cas, lorsque la séance est terminée, la lueur dans son regard est moins présente. Moins intense. La porte s’ouvre, le mutant retourne dans le couloir. Retourne à son quotidien.

Bobby s’apprête à la fermer lorsqu’il voit le visage de Johanna apparaître. Aurait-il oublier sa séance ? Probablement. Il esquisse un sourire. Sourire flâné sur un visage qui ne désire que de s’effondrer. Mais il garde le masque. Il conserve les apparences. Il s’éloigne de la porte pour la laisser entrer dans son antre. Un endroit où il se sent bien. Il y a installé une bibliothèque de livres sur tout un pan de mur. Un grand bureau pour y travailler. Un canapé confortable où il est parfois tenté de dormir. Un fauteuil pour ses séances. C’est un peu son chez lui, ici. “Hey ! J’ai oublié de faire le plein de Reese’s, je suis désolé.” Pas de Reese’s pour aujourd’hui. Il n’aurait pas eu faim ou l’envie pour ces futilités. Il n’aurait pas eu le courage d’avaler quoi que ce soit. Il retourne sur son fauteuil. Il sait que la séance qui arrive sera moins formelle et plus agréable que les autres. Il sait qu’il n’aura pas besoin de maintenir de distance. C’est Jo. La gamine effrayée qui a mis du temps à accepter sa mutation. La gamine épouvantée par les mutations des autres. La gamine qui ne sait pas résister à quelques confiseries. Ils se connaissent depuis des années. Bien avant qu’il devienne psychologue. Bien avant que sa vie se transforme en un vrai chantier. Il s’en rappelle encore. Il avait dix-neuf ans quand cette nouvelle tête est arrivée. Les grands yeux apeurés. Ils sont peut-être amis. Il porte peut-être un regard fraternel pour elle. Pour autant, il n’est pas décidé à baisser sa garde devant elle. Il ne veut pas montrer ses faiblesses, sa douleur. Il ne veut rien montrer. La barbe de plusieurs jours et le poids perdu le trahissent assez. Mais ici, il n’y a qu’une seule personne qui compte : Johanna. “Comment tu vas aujourd’hui ? Pas de crises de panique ?” Il la sait encore victime de panique à l’idée de mourir. Tuée par des les Watchers et par la Confrérie. Sa peur est légitime et commune à des millions de personnes. Mais elle la dépasse à chaque fois qu’elle part en mission avec les X-Men. Elle sait en faire abstraction pour ne pas lâcher l’équipe. Il a bon espoir qu’un jour, elle vaincra complètement sa peur de la mort pour simplement profiter de la vie.

© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Anonymous
it's a revolution, i suppose
Invité
Who is the psy? | Johanna Empty
MessageSujet: Re: Who is the psy? | Johanna   Who is the psy? | Johanna Icon_minitimeDim 20 Mar - 19:56
who's the psy ?
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”
C
'est un jour sans, aujoud'hui. Johanna a un mal fou à se concentrer sur ce qu'elle fait. La migraine qui lui broie les tempes n'aide pas, et l'antalgique qu'elle prend ne fait effet qu'une petite heure avant que la douleur ne reprenne, assez violente pour lui provoquer une nausée aussi foudroyante qu'improductive. Quand elle se penche au-dessus des WC, ce n'est que de la bile qui lui brûle la gorge. Elle est tellement perdue dans ses pensées qu'elle en a oublié de manger depuis la veille au soir. Elle n'a qu'une seule envie, retourner dans sa chambre pour s'écrouler sur son lit et ronfler jusqu'à ce que le mal de tête passe, mais il y a du monde, cet après-midi, dont un groupe d'élèves du cours de philosophie – le rayon est dévalisé, et elle soupire déjà à l'idée de devoir tout ranger dans une heure ou deux. Les autres élèves sont plutôt calmes, la plupart on la tête plongée dans un roman quelconque. Il faut dire que la pluie battante, à l'extérieur, ne donne pas vraiment envie de sortir. En soupirant, elle se replonge dans sa tasse de thé et sa liste de livres à acheter la prochaine fois qu'elle sera en ville. Elle est épuisée. Les cauchemars ne la quittent jamais, et elle a très peu dormi la nuit dernière. Les cernes sous ses yeux verts, plus prononcés que jamais, en sont la preuve.

L
'après-midi traîne en longueur. Elle jette un coup d'oeil à la grosse pendule au-dessus de la porte toutes les cinq minutes, mais elle a l'impression que l'aiguille bouge à la vitesse d'un escargot arthritique. Elle a juste envie de foutre tout le monde à la porte et de fermer, mais elle doit attendre encore un peu. Ce qui ne l'empêche pas de commencer à ranger. Comme prévu, le groupe de pseudo-philosophes a tout laissé en plan sur les tables, et la petite blonde se surprend à soupirer bruyamment après eux, les sourcils froncés et tout un tas d'insultes bien choisies en tête. Elle se contente de les penser très fort, et ce même si ce n'est pas plus sûr que les dire à haute voix – on ne sait jamais qui est télépathe dans ce manoir. Elle range ses livres diligemment, cependant, malgré la migraine qui continue de lui marteler le cerveau. Elle appuie le front contre une des hautes étagères en bois pendant une seconde, ferme les yeux, lâche un long soupir. Il faudra qu'elle passe à la bibliothèque de St John, aussi. Traîner là-bas lui donne toujours des idées de livres plus scolaires à acheter pour remplir les belles têtes blondes des résidents du manoir. Peut-être plus tard dans la semaine... La pendule annonce finalement six heures du soir. Les élèves ont déserté la bibliothèque, elle peut donc finir de ranger les retours et les livres éparpillés sur les tables tranquillement. Son mal de tête est toujours là quand elle boucle les portes de la bibliothèque, quoique moins violent, mais elle en vient presque à oublier son rendez-vous avec Bobby. C'est seulement en jetant un coup d'oeil à son portable qu'elle lâche un juron sonore et se presse dans les couloirs jusqu'au rez-de-chaussée.

A
pparemment, elle arrive juste à temps. Elle voit un jeune, douze ou treize ans, s'éloigner dans le couloir pendant que la porte de Bobby commence à se fermer. Elle se pointe juste avant qu'il ne la ferme complètement. Il a mauvaise mine, avec une barbe de plus en plus drue, des cernes presque aussi foncés que les siens et il a visiblement perdu du poids. Le front de Johanna se plisse sous l'inquiétude. Leur amitié remonte à longtemps maintenant. Elle se souvient de lui, peu après son arrivée à l'institut, de la main qu'il a tendue vers elle. Elle se souvient aussi avoir été assez odieuse avec lui au début. Effrayée, surtout, terrorisée par les perspectives d'avenir qui se réduisaient pour elle. Elle a toujours voulu devenir infirmière ou sage-femme, mais maintenant qu'elle est mutante... peu d'hôpitaux acceptent des non-humains maintenant. Mais Bobby a su l'apprivoiser et la rassurer au fil des mois, et elle est contente qu'il ait persévéré. Elle sait qu'elle peut compter sur lui peu importe ce qui arrive, et inversement. Elle lui offre un petit sourire. « C'est pas grave. J'ai pas très faim en ce moment, de toute façon. » Même pour ses Reese's et ses Dragibus. Avec un soupir, elle se laisse tomber dans le fauteuil en face du sien et se penche en avant, la tête entre les bras. Heureusement que la lumière dans son bureau est tamisée. « Ca peut aller. Pas de crise de panique dernièrement... Juste des chauchemars. Et une sale migraine qui me lâche pas depuis ce matin. » Ses grands yeux verts l'observent au bout d'un petit moment, et elle fronce encore les sourcils. Il a beau avoir son masque de parfait psychologue à l'écoute, elle n'est pas encore complètement aveugle. Bobby est un de ses meilleurs amis, et elle sait repérer les signes qui indiquent qu'il ne va pas bien. « 'Fin... Toi, par contre... » La voix de Johanna est toute douce, comme si elle avait peur de le braquer, de l'effrayer. « T'as une sale tête. Ca va pas, hein ? » C'est plus une affirmation qu'une question. Elle est tentée d'aller le serrer dans ses bras, mais ils n'ont jamais vraiment été tactiles l'un envers l'autre. Honnêtement, elle ne sait pas quoi faire. C'est lui, le psy. Elle n'est que son amie.
© Starseed
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Anonymous
it's a revolution, i suppose
Invité
Who is the psy? | Johanna Empty
MessageSujet: Re: Who is the psy? | Johanna   Who is the psy? | Johanna Icon_minitimeMar 22 Mar - 16:38
who is the psy?


Personne ne l’a prévenu que la rupture pouvait être aussi douloureuse, aussi violente, aussi atroce. Personne ne lui a dit qu’il en souffrirait physiquement et mentalement. Il est passé de relations insignifiantes d'adolescents à une relation de dix ans. Une relation où le plus important était les paroles et les sentiments. Sans contacts pour se rapprocher, il n’y avait que les regards, les mots et les attentions. Il en est devenu romantique. Il en est devenu sentimental. Malicia a été à ses côtés pendant dix ans. Elle s’est transformée en une extension de sa personnalité. Elle s’est transformée en une ancre solidement enfoncée dans la terre. Et elle a disparu, du jour au lendemain. Sans crier garde. Sans signe annonciateur. Sans préavis. Juste une rupture brutale. Juste une rupture inattendue. Et puis, il y a eu Snow. Sa bouée de sauvetage. Son espoir. Lui qui avait promis de ne pas s’accrocher, de ne pas succomber, il s’est laissé avoir. Il s’est laissé emporter. Si seulement il avait su, peut-être qu’il se serait accroché au célibat. Peut-être qu’il aurait refusé l’amour pour la solitude. Peut-être qu’il aurait fait d’autres choix. Mais la vie étant ainsi faite, ressasser ne sert à rien. Ressasser est inutile. Il préfère prendre du temps, à stagner sur place, pour réparer les blessures. Il préfère prendre du temps pour tomber au plus bas et mieux remonter. Une technique comme une autre qu’il expérimente, dans l’espoir que ce soit la bonne. Il n’y a que les jeunes mutants qui se succèdent dans son bureau qui lui apportent la stabilité et l’occupation nécessaires. Chaque séance est comme une bouée jetée pour le sauver. Chaque séance est un moyen de retrouver un quotidien normal. Même si on l’a jugé incompétent, incapable, mal placé. Il continue. Parce qu’il veut prouver que malgré ses propres problèmes, il peut résoudre ceux des autres. C’est probablement ce qu’est venue chercher Johanna aujourd’hui. “[color:75ba=”darkkhaki”]C'est pas grave. J'ai pas très faim en ce moment, de toute façon.” Il lève les yeux vers elle. Johanna qui refuse des confiseries est le premier signe qu’elle ne va pas bien. Il se redresse dans le fauteuil. Il n’a pas besoin de plus pour éveiller son attention. Les bonbons, c’est leur truc à eux. Leur moment de complicité où chacun révèle des talents de goinfre professionnel. Elle ne va pas bien, le constat est clair. Il joint ses mains devant lui et il attend. Il attend qu’elle se décide à parler. Il attend qu’elle lui explique. Il attend qu’elle lui réponde. Elle aurait pu être sa petite soeur, bien plus que Kitty. Ils n’ont que quelques années d’écart. Une différence insignifiante. Une différence digne d’un frère et d’une soeur. Raison pour laquelle il veille tant sur son bien-être. Raison pour laquelle il s’inquiète tant pour elle.

“[color:75ba=”darkkhaki”]Ca peut aller. Pas de crise de panique dernièrement... Juste des chauchemars. Et une sale migraine qui me lâche pas depuis ce matin.” L’anxiété et la peur peuvent parfois parasiter le sommeil, au point de générer des migraines le lendemain. Des migraines tenaces qui ne cèdent pas malgré les médicaments et les heures passées. Il comprend mieux pourquoi elle n’a pas faim. Il sent son regard sur lui et il connaît déjà la phrase qui va suivre. Elle n’est pas la première à faire le constat. Elle n’est pas la première à remarquer son état. Il s'appuie contre le dossier dans un soupir. Il patiente le temps qu’elle termine son inventaire de sa face ravagée par la fatigue et le chagrin. Il est prêt à entendre ses remarques. Il est prêt à entendre ses recommandations, ses conseils et son discours moralisateur. Il a conscience que se laisser aller dans cet état est ridicule. Dérisoire. Il y a des choses plus importantes dans la vie. Il y a des choses plus horribles dans le monde. Il le sait. C’est pour cela qu’il ne se plaint pas. C’est pour cela qu’il garde sous silence ce qu’il ressent. Son physique le trahit parce qu’il est incapable de le contrôler. “[color:75ba=”darkkhaki”]'Fin... Toi, par contre…” C’est parti. Les reproches peuvent commencer. L’analyse peut débuter. Son regard se perd quelque part dans le dos de Johanna. Quelque part entre deux livres sur la psychologie. Il n’aime pas quand les rôles sont inversés. Il n’aime pas quand il devient le cadet ou le patient. Il a trop l’habitude d’être l’observateur et le moralisateur. Il a trop l’habitude de conseiller et de guider. Il n’apprécie pas de délaisser ce rôle, de le laisser à quelqu’un d’autre. Mais cette étape est nécessaire. Il en a conscience. Après tout, il ne peut pas espérer s’aider tout seul. Il a besoin d’un regard extérieur. Il a besoin d’une aide externe. Johanna est la mieux placée. Celle qui n’a pas été mêlée à ces histoires. Celle qui conserve un minimum d’objectivité. “[color:75ba=”darkkhaki”]T'as une sale tête. Ca va pas, hein ?” L’ombre d’un sourire se dessine sur ses lèvres. Il reconnaît bien la franchise de la jeune femme. Pourquoi tourner autour du pot, alors qu’il est tellement plus simple de dire la vérité ? Il ne sait pas si il a une sale tête, mais il fait assez confiance en Johanna pour la croire. Il ne prend plus la peine de se regarder dans un miroir pour réfléchir à si il doit se raser ou pas. Les rapides passages dans la salle de bains consiste en une douche, un brossage de dents et l’habillage. Le tout en un temps record. Il a décidé de ne faire le strict minimum tant qu’il n’aurait pas le courage de faire plus. Ne pas se brusquer. Ne pas s’obliger. Se laisser vivre. Tout simplement. “Il y a des hauts et des bas, mais ça va. Faut dire que je n’ai pas beaucoup d’expériences en matière de rupture.” Il préfère jouer le détachement. Il préfère jouer l’humour. C’est tellement plus agréable que de s’apitoyer sur soi-même. Il refuse d’être le centre de la conversation, alors que Johanna a aussi besoin d’être entendue. Faire passer les autres en premier est ce qu’il fait de mieux. Encore plus lorsqu’il s’agit de ses proches. Il est bien décidé à ne pas déroger à la règle.

Surtout qu'il n’a pas envie d’aller plus loin dans l’explication. Il n’a pas envie d’être plaint. Il n’a pas envie d’être choyé. Il a juste envie de se concentrer sur les autres. Sur Johanna. Un jour viendra où il voudra qu’on le console, qu’on le plaigne, qu’on le chouchoute. Ce jour n’est pas venu. Et de toute manière, il a mérité cette situation. Il n’a pas su retenir Malicia. Il a brisé le coeur de Prudence. Il a mérité de souffrir un peu. “Si j’étais toi, je m’inquiéterais plutôt de mes cauchemars plutôt que du chagrin des autres.” Il attrape le carnet qu’il avait posé sur une table d’appoint. Il l’ouvre à une page vierge. A la vieille école. Il pourrait noter toutes ses observations et ses analyses sur un ordinateur. Cependant, il adore le bruit du crayon sur le papier. Il adore prendre le temps de choisir chaque mot. Il adore mémoriser au fur et à mesure que l’encre tache la feuille. Il note le prénom de son amie en haut de la page. Il trace un trait en-dessous. Il relève seulement la tête. “Tu veux bien me raconter un de tes mauvais rêves ?” Comprendre le cauchemar est nécessaire pour déceler ses causes. Comprendre le cauchemar permet de trouver les motifs d’anxiété. Inciter le patient à parler de son rêve est le pousser à l’analyser tout seul, à y trouver des réponses, à mieux apprivoiser le mécanisme de ses pensées. Il est bien décidé à mener jusqu’au bout cette séance. Peut-être qu’après, il se laisserait tenter par l’idée de se confier. Un peu. Un tout petit. Peut-être… Ou peut-être qu’elle ne lui laissera pas le temps de terminer sa séance et qu’elle insistera pour qu’il parle. Mais parler, ce n’est pas son truc. Il est meilleur dans l’écoute. Il est meilleur dans l’observation.

© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Anonymous
it's a revolution, i suppose
Invité
Who is the psy? | Johanna Empty
MessageSujet: Re: Who is the psy? | Johanna   Who is the psy? | Johanna Icon_minitimeDim 17 Avr - 18:53
who's the psy ?
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”
E
lle sait qu'elle vient de se trahir en décidant que les bonbons n'étaient finalement pas nécessaires. Les bonbons, c'est leur truc à eux, leur petite habitude, leur petit secret aussi. Elle peut déjà sentir le poids du regard curieux et inquiet de Bobby sur elle, ce qui lui arrache un soupir vaguement agacé. « J'ai trop mal au crâne pour voir faim, c'est tout. Me regarde pas comme ça. » Ce n'est qu'une part de la vérité. S'il est vrai que sa migraine lui coupe toute envie de manger, elle sait également qu'elle a maigri. Il lui arrive de sauter certains repas, sous prétexte de trop de travail à la bibliothèque, mais pour tout avouer, elle n'a juste pas envie de manger. Elle sait qu'elle devrait s'alimenter, pourtant. Elle est déjà mince de nature, avec très peu de graisse sous la peau, et elle se doute qu'une visite chez le médecin de l'institut se finirait avec quelques remontrances quant à son poids. Mais elle se contente de passer à autre chose très vite, et préfère lui demander ce qui ne va pas chez lui à la place. Elle n'est pas aveugle, et lui non plus n'a pas l'air bien.

L
'explication qu'il lui donne ne la convainc pas, cependant. Elle a entendu parler de sa rupture avec Malicia, comme nombre d'autres. Elle se doute que ça doit être dur pour lui, mais elle n'arrive pas à croire qu'il est aussi désinvolte à longueur de temps. Ses mots lui font froncer les sourcils, et Johanna se retrouve à soupirer. Il l'énerve, à toujours faire passer les autres avant lui-même. « Tu sais, t'as le droit d'être un peu égoïste de temps en temps. Personne t'en voudra si tu prends quelques jours de congé. » Il donne beaucoup à l'institut et aux élèves. Johanna n'a pas souvenir de l'avoir vu prendre des vacances une seule fois, et elle a peur qu'il finisse par faire un burnout. Elle continue de l'observer sans rien dire, la tête penchée sur la gauche, mais elle ne dit rien d'autre. Elle se contente de soupirer, encore une fois, quand il décide d'abandonner le sujet. Apparemment, il ne veut pas en parler. Elle laisse tomber à son tour en s'installant plus confortablement dans son canapé, jambes croisées, les mains sur son gilet de laine grise. Il veut qu'elle lui parle de ses cauchemars. En toute honnêteté, elle ne sait même pas par où commencer. Trop de scènes différentes, trop de carnage, trop de choses. Elle pince les lèvres un instant, lâche un soupir et s'agite sur son siège, le regard fixé sur la fenêtre qui donne sur le parc.

I
l lui faut un petit moment avant qu'elle ne se mette à parler, et même là, elle hésite, fuit son regard, tripote un fil qui dépasse de son gilet. « Je sais pas... C'est... flippant. Vraiment flippant, en fait. » Elle passe sa langue sur sa lèvre inférieure et lâche un nouveau soupir, plus profond. Elle est fatiguée. « Celui qui revient le plus souvent... Je sais pas où j'étais, mais quand je reviens à l'institut, il fait nuit et... tout est éteint. C'est bizarre, parce que jamais rien est éteint avant un bon minuit ici, et... bref, c'est juste... franchement glauque, et y'a pas un bruit. Pas un seul. » Elle s'offre une pause, sans jamais le regarder, et se met à jouer avec une des breloques qui pendent de son bracelet en or, offert par ses parents pour ses vingt-et-un ans. « Et quand je rentre dans le hall... Tout le monde est mort. Y'a du sang et des corps partout, et c'est juste... c'est abominable. » Elle secoue la tête avec un frisson, et ramène ses genoux contre sa poitrine. Elle a pris l'habitude d'enlever ses chaussures quand elle arrive dans le bureau de Bobby, et ses orteils nus s'agitent un instant. Son vernis rouge vif brille sous la lumière des lampes tamisées alors qu'elle appuie son menton contre ses genoux. « Le pire c'est que j'arrive pas à m'enlever de la tête l'idée que ça arrivera un jour. J'arrive pas à être optimiste quant à notre avenir. Je sais que c'est idiot... que le Prof, Storm et Logan laisseront rien arriver, mais c'est comme cette impression d'avour oublié quelque chose, tu sais ? J'arrive pas à la faire passer. » Un énième soupir. « J'arrive jamais à me rendormir après. J'me sens obligée de faire le tour du manoir histoire d'être sûre que tout le monde va bien... »
© Starseed
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Anonymous
it's a revolution, i suppose
Invité
Who is the psy? | Johanna Empty
MessageSujet: Re: Who is the psy? | Johanna   Who is the psy? | Johanna Icon_minitimeMer 20 Avr - 17:33
who is the psy?


J'ai trop mal au crâne pour avoir faim, c'est tout. Me regarde pas comme ça.” Il lève les yeux au ciel. La faim et le mal de crâne semblent venir à bout de sa bonne humeur. Il capitule. Il n’est pas le mieux placé pour lui dire qu’elle devrait prendre soin d'elle. A eux deux, ils ont dû perdre une dizaine de kilos. Au final, ils sont dans le même état, affamés, amaigris, mais pas pour les mêmes raisons. Il n’y en a pas un plus raisonnable que l’autre. Elle oriente la conversation sur ses problèmes. Il n’a pas envie d’en parler. Il ne sait même pas quoi dire. Il a passé tellement d’années à entendre les problèmes de coeur des adolescents qu’il a le sentiment que sa souffrance est ridicule. Semblable à tellement d’autres. Tout le monde sait ce qu’il traverse. Tout le monde l’a déjà expérimenté. A quoi bon les embêter avec ça ? Il les replongerait dans des souvenirs douloureux. Il les embêterait avec les détails. Il préfère garder ses sentiments pour lui. Et lorsqu’il aura besoin de parler, il saura vers qui se tourner. Ororo. Johanna. Peu importe. Les deux jeunes femmes seront présentes, il le sait. Pour le moment, il n’a juste pas le courage de mettre des mots sur ses sentiments. Il n’a pas envie d’avancer. S’occuper des autres est tellement plus gratifiant et valorisant que de s’apitoyer sur son propre sort. Alors, il préfère minimiser. Il préfère satisfaire la curiosité de son amie avec une phrase bateau. Phrase qu’il a répété plusieurs fois ces derniers jours. Johanna a le même regard que les autres. Elle ne le croit pas. Elle le juge, peut-être même. Voilà une autre raison pour laquelle il ne veut pas en parler. A cause du jugement. A cause de l’apitoiement. Il n’a pas besoin qu’on lui dise quoi faire. Il n’a besoin d’entendre des mots de réconfort. Il a juste besoin de temps. “Tu sais, t'as le droit d'être un peu égoïste de temps en temps. Personne t'en voudra si tu prends quelques jours de congé.” Il esquisse un sourire. Bien sûr que personne ne lui en voudra de s’accorder quelques heures, quelques jours. Il en a conscience. Sauf qu’il n’en a pas envie. Il a suivi des cours pour devenir psychologue pour donner un sens à sa vie. Si on lui retire ce job, il n’a plus aucune raison de se lever le matin. Il y a toujours les X-Men, mais l’équipe ne part pas en intervention tous les jours. Il ne se sent pas assez fort encore pour se passer de son travail et affronter pleinement ses problèmes. Pas encore. “Je le sais… merci de t’inquiéter pour moi.” Il est sincère. Il passe ses journées à se soucier des autres. Il en oublie quel réconfort et plaisir cela fait. En particulier venant de Johanna. Elle a ses propres démons. Elle a ses propres préoccupations, mais elle trouve le temps d’être bienveillante et de le rappeler à l’ordre.

Il tente de détourner la conversation. De repousser le moment où elle reviendra à la charge. Pour ça, il n’y a rien de mieux que de l’interroger sur ses cauchemars. Elle en fait beaucoup. Elle est hantée par des images que son esprit lui impose. Elle est hantée par des angoisses qui la poursuivent jusque dans son sommeil. Elle doit faire attention. La fatigue et la faim cumulées pourraient la pousser à bout. Pousser son corps dans ses retranchements. Il y a un moment où l’organisme ne pourra plus la suivre, où il la laissera tomber. Alors, si elle ne parvient pas à manger, elle doit au moins réussir à dormir, à prendre de l’énergie. Le silence s’installe. Comme toujours quand le patient rassemble ses pensées, ses mots. Comme toujours avant de se lancer. “Je sais pas... C'est... flippant. Vraiment flippant, en fait.” Il voit à son expression qu’elle est perturbée par ses visions cauchemardesques. Ses rêves qui tournent à la catastrophe. Leur réalisme est tel qu’il la touche. Cela se sent à la tension qui émane d’elle. A sa manière de se tenir. A sa manière de parler. Il se penche en avant. Il tend l’oreille. Prêt à écouter l’histoire d’horreur qu’elle va lui servir. Prêt à imaginer la scène. “Celui qui revient le plus souvent... Je sais pas où j'étais, mais quand je reviens à l'institut, il fait nuit et... tout est éteint. C'est bizarre, parce que jamais rien est éteint avant un bon minuit ici, et... bref, c'est juste... franchement glauque, et y'a pas un bruit. Pas un seul.” La peur de la mort. La peur de l’abandon. Son cauchemar la projette dans un décor angoissant, mais familier. Il lui laisse le temps de parler, de s’exprimer, d’évacuer les images. Il imagine combien cela doit être éprouvant de revivre le cauchemar. Un songe qui reste ancré dans sa mémoire, comme si il s’était réellement passé. Il est rare de se souvenirs de ses rêves. Il est rare de s’en souvenir dans les moindres détails. “Et quand je rentre dans le hall... Tout le monde est mort. Y'a du sang et des corps partout, et c'est juste... c'est abominable.” Son cauchemar a tout d’un film d’horreur. D’une histoire pour faire peur. Il comprend mieux ses angoisses. Son mal-être. En même temps qu’elle ramène ses genoux contre elle, il se redresse et s'appuie contre le dossier. Ces derniers temps, les mutants sont nombreux à être hantés durant leur sommeil. Certains pensionnaires viennent en parler. Ils décrivent des scènes aussi horribles que celle de Johanna. Un sentiment d’insécurité règne sur l’Institut. Comment leur en vouloir ? Les manifestations contre les mutants se multiplient. Les gestes haineux deviennent courant. La société régresse, lentement, sûrement. “Le pire c'est que j'arrive pas à m'enlever de la tête l'idée que ça arrivera un jour. J'arrive pas à être optimiste quant à notre avenir. Je sais que c'est idiot... que le Prof, Storm et Logan laisseront rien arriver, mais c'est comme cette impression d'avoir oublié quelque chose, tu sais ? J'arrive pas à la faire passer.” Il hoche la tête. Il imagine sans mal ce qu’elle doit ressentir dans ces moments. Comme lorsque l’on se persuade que la porte n’est pas fermée à clé. Comme lorsque l’on n’est plus sûr d’avoir fermé la fenêtre. Des certitudes qui se révèlent fausses.

Une impression de ne pas contrôler la situation. Un sentiment d’être inutile. Un besoin de faire quelque chose. C’est souvent la raison de l’angoisse. Il note quelque chose dans son carnet. Quelques mots. Quelques pensées. Il abandonne rapidement pour se concentrer uniquement sur Johanna. “J'arrive jamais à me rendormir après. J'me sens obligée de faire le tour du manoir histoire d'être sûre que tout le monde va bien...” Cauchemar collant. Cauchemar insistant. Il la poursuit jusque dans son état éveillé. Dans un contexte où tout irait parfaitement, où ils ne seraient pas à l’abri de finir brûlés, telles des sorcières, ses angoisses n’auraient pas lieu d’être. Mais au vu des récents événements et des inquiétudes toujours plus importantes des homo sapiens, Johanna a raison de se soucier. Même si l’institut est un endroit sûr, dont très peu connaissent l’emplacement, ils ne sont pas à l’abri. Une sortie pourrait mal tourner. Un mutant pourrait tout détruire ici. Même avec toutes les précautions possibles, ils ne sont pas totalement en sécurité. Mais comme tout le monde. “Tu n’es pas la seule à avoir ce genre d’angoisses.” Elle le sait probablement déjà. Elle doit forcément s’en douter. Néanmoins, ses inquiétudes ont une forme plus violente, plus persistante. Son cerveau essaye peut-être de lui dire quelque chose. Quoi ? Tel est le grand mystère. “La position géographique de la X-Mansion est méconnue de tous. Les X-Men et le Professeur veillent à notre protection.” Il lui rappelle ce que tout le monde sait déjà. Il y a peu de probabilités pour qu’une attaque survienne ici. Pour qu’ils meurent tous et qu’elle soit la seule survivante. Et quoi qu’il arrive, ils seront prévenus assez à l’avance et seront suffisamment organisés pour s’enfuir par les tunnels cachés sous le domaine. “Peut-être que si tu prenais des cours de défense avec Aneesh et Logan, tu trouverais une certaine sérénité à pouvoir faire quelque chose, en cas de besoin ?” La solution ne se trouvera peut-être pas dans une séance de psychologie, mais sur le terrain. A se battre. A apprendre. A se rassurer en contrôlant un peu mieux les choses.

© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé
it's a revolution, i suppose
Who is the psy? | Johanna Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

Who is the psy? | Johanna

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» johanna » run on gasoline
» i'm such a fool for sacrifice (johanna)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THE NEW AGE :: PARTY HARD :: ALL THINGS COME TO AN END :: archives :: les rps abandonnés-