Penchée au-dessus du siège du pilote, Amanda regardait droit devant elle, alors que le véhicule filait direction plein nord depuis maintenant une heure, en direction d'un massif montagneux qu'on distinguait clairement dans la faible clarté de l'aube. Même si le camouflage était actif, le pilote volait largement sous le seuil radar, afin d'éviter d'être repéré. Sur cette mission, ils disposaient d'un créneau extrêmement serré, et n'avaient pas le droit à l'erreur. Pas étonnant vu la région dans laquelle elle et ses hommes se rendaient. La Somalie n'avait pas pour réputation d'être clémente avec les étrangers, en particulier quand ils venaient empiéter par accident sur les affaires de tel ou tel seigneur de guerre. Y aller n'était pas ce qu'on pouvait appeller un casse-tête, mais il fallait avoir une sacrée bonne raison pour se rendre là-bas. Ça n'était donc pas très étonnant qu'HYDRA décide d'y installer une base. Le gouvernement en place était totalement inefficace, et il fallait avouer que les conflits quasi-continuels qui déchiraient le pays n'aidaient pas à l'installation. En résumé, personne n'était assez barge pour s'y aventurer, et c'était ce qui devait tant plaire à HYDRA. Personne sauf Amy. C'était la deuxième fois qu'elle opérait dans le pays, et sa quatrième mission dans la Corne de l'Afrique. La Somalie était l'un des coins du globe qu'elle détestait le plus, et y retourner ne l'enchantait pas. Sauf qu'elle connaissait le coin, et avait une solide expérience de ce genre de missions. Opérant la procédure d'atterrissage d'une main de maître, le pilote fit atterrir son engin dans un ravin, avant de couper le moteur « Et voila m'dame, bienvenue dans la plus grande zone de non-droit de cette partie du globe. J'espère que vous avez prévu la crème solaire et les lunettes de soleil, ça cogne dur dans le coin. » « Vous en faites pas pour ça. Gardez les clés sur le contact, on devra peut-être partir en catastrophe. » Se tournant vers la partie arrière du Quinjet, elle regarda la demi-douzaine d'agents qu'elle avait avec elle, et qui étaient occupés pour la plupart à se détacher de leurs sièges ou à vérifier leurs armes. Elle les regarda tour à tour, et quand elle porta son regard sur la seule autre femme de l'équipe, Amy la gratifia d'un sourire et d'un clin d’œil. Certains avaient émis des réserves quand Amanda avait sélectionné Atalante pour cette mission, vu à quel point les deux femmes étaient proches. Mais l'agent 18 s'en foutait. Elle savait de quoi son amie était capable, et ça n'était pas par favoritisme qu'elle était là. Il lui fallait quelqu'un pour couvrir ses arrières, et la russe était parfaite pour ce rôle. Alors qu'elle attrapait son équipement et qu'elle l'enfilait, elle lança avec force « Bon, vous savez tous pourquoi vous êtes là, mais je vais me permettre de faire une petite piqure de rappel. Il y a environ une semaine, le S.H.I.E.L.D. a découvert la localisation d'une base d'HYDRA en plein cœur des montagnes somaliennes. D'après les scans thermiques et les infos récoltées, le complexe sert de site d'expérimentation pour des armes. » « Quel genre d'armes? » « Classification inconnue. Ce qui veut dire qu'on doit s'attendre à tomber sur de vraies saletés. La bonne nouvelle, c'est qu'HYDRA ignore qu'on est ici. Et plus ils continueront à croire qu'ils sont tranquille dans leur petite montagne, plus on pourra en profiter pour leur pourrir la journée. Notre priorité, c'est de trouver un plan du complexe, et de poser une grosse bombe là ou ça fait mal. » Ce qui était de très loin son domaine de prédilection. Attrapant son arme, elle en vérifia le chargeur, prit soin de fixer un silencieux sur le canon, avant de descendre du Quinjet, le reste de son équipe sur les talons. Ils marchèrent à un rythme soutenu pendant une dizaine de minutes, profitant de la fraîcheur de l'aube pour progresser bien plus vite qu'en pleine journée. Ils finirent par arriver à l'entrée du complexe, et restèrent à une distance raisonnable, observant les alentours à la recherche d'un moyen d'entrer ou de défenses extérieures. Faisant signe à Atalante de la suivre, elle s'approcha un peu plus, avant de sortir une paire de jumelles de son sac à dos « Alors, prête à botter le cul d'HYDRA une fois de plus? » Puis, reprenant un air parfaitement sérieux, elle ajouta « Je compte sur toi pour couvrir mes arrières. » Inutile de lui préciser qu'elle avait la ferme intention de faire de même, Atalante devait s'en douter et elle le ferait sûrement sans hésiter. D'ailleurs, Amanda se demandait pourquoi elle s'était sentie obligée de lui demander ça. Elles étaient comme des sœurs, et c'était tout naturel qu'elle veillent l'une sur l'autre « Une idée sur la façon d'entrer? J'ai pas très envie d'y aller en force, et je pense pas avoir assez de C4 pour faire exploser ces portes. »
Atalante connaissait le continent africain sur le bout des doigts et pour cause, puisque ce dernier avait été son « terrain de jeu » pendant presque vingt ans. Car lorsque la brune était encore une criminelle mondialement connue, elle passait le plus clair de son temps à saboter des raffineries et des mines de diamants aux quatre coins de l'Afrique. Bref, l'orpheline savait très bien que son amie Amanda ne l'avait pas choisi pour rien et que son expérience allait aider le SHIELD a détruire une énième base terroriste. Cependant de penser à sa mission, la combattante assise dans un Quinjet ferma les yeux et repensa à ces paysages magnifiques souillé par le cent de milliers d'innocents… Mais lorsqu'elle ré-ouvrit les yeux, la demoiselle vit sa camarade lui faire un clin d'œil et elle ne put s'empêcher de lui sourire. Bien que risquée, cette mission allait leur permettre de passer un peu de temps ensemble et ça, ce n'était évidemment pas négligeable puisque les deux femmes étaient extrêmement proches. Une fois au sol, les agents marchèrent une dizaine de minutes avant d'arriver aux alentours de la base adverse. Là l'irlandaise du groupe, rappela pourquoi elle était experte en démolition, ce qui fit sourire la belle exilée qui chercha tout de même une façon un peu plus subtile de pénétrer en territoire « nazi ». « Je n'aime pas botter des culs de fachos autant que toi, mais je serais très heureuse de pouvoir t'aider Amanda ! » L'aventurière fouilla dans son sac pour chercher une paire de jumelle, puis elle jeta un coup d'œil aux positions de l'ennemi et remarqua qu'un seul bâtiment se dressait à quelques kilomètres de là, ce dernier était trop petit pour dissimuler de dangereuses armes de guerre, mais pourtant il était protégé par de nombreux miliciens locaux qui devaient sans doute travailler de concert avec HYDRA. Futée, l'espionne en déduit qu'il s'agissait d'une base souterraine et quelques souvenirs lui revinrent à l'esprit.
« En Afrique les grandes infrastructures sont souvent souterraines, cela permet aux employés de travailler au frais. Cependant, ces bases souterraines, sont généralement ventilées par de grands conduits d'aérations eux-mêmes enfouis dans le sol… Si on en trouve un… on pourra sans doute l'utiliser pour descendre sans trop se faire remarquer... »
Alors qu'elle venait à peine de terminer sa phrase – à rallonge – un agent du SHIELD pointa un endroit du doigt. Il n'avait pas perdu de temps et avait déjà trouvé la grille qui bloquée l'entrée du fameux conduit d'aération. Satisfaite, Atalante fit signe à ses amis de rester là ou il étaient et elle se porta volontaire pour nettoyer la zone. Sans attendre, elle enroula son chèche autour de sa tête et plaça ses lunettes spéciales devant ses yeux et commença à s'approcher de « l'entrée » discrètement. Tel un félin, elle se faufila derrière un ennemi et l'égorgea d'un seul coup de poignard avant de le pousser dans un petit ravin ou il allait certainement être dévoré par des animaux sauvages après même pas une heure ou deux… Un autre terroriste l'a prit sur la fait, mais le pauvre n'eut même pas le temps de réagir, puisque le poignard de l'amazone vint se planter entre ses deux yeux…
Après ces actions « héroïques » l'européenne se cacha derrière une broussaille et contacta Amanda pour qu'elle donne l'ordre au petit groupe de s'avancer discrètement. Même s'ils s'étaient déjà débarrassés de deux énergumènes leur mission ne faisait que commencer et au vu du pays dans lequel ils se trouvaient, ils allaient devoir redoubler de prudence pour ne pas se faire capturer… ou pire…
Amanda n'eut pas à attendre longtemps avant que son amie ne lui propose un plan d'action éventuel. L'Afrique avait été son bac à sable pendant près de deux décennies, elle savait donc comment les choses se passaient ici. La surhumaine se porta volontaire pour leur dégager un chemin jusqu'à leur point d'entrée, qui devait se trouver à trois ou quatre cent mètres. Plutôt que de perdre du temps à discuter, l'Agent 18 régla la lunette de son fusil d'assaut, s'allongea et prit une grande inspiration. Tout en surveillant la progression d'Atalante, elle s'assurait que personne aux environs ne surprenne la russe en pleine action. Mais elle n'eut pas à tirer une seule fois, et quand la « jeune » femme lui annonça qu'ils pouvaient venir, Amanda grogna sans décoller l’œil de son viseur « Deux par deux, à mon signal. Go! » Elle couvrit la progression des deux premiers binômes, et quand il ne resta plus qu'elle et un de ses hommes, Amy se releva, regarda autour d'elle, avant de piquer un sprint, tout en se penchant le plus possible, l'autre agent sur les talons. Le temps qu'elle arrive, ses équipiers étaient déjà en train de forcer un cadenas, qui verrouillait une section de la grille permettant d'accéder à une échelle de service. Une fois l'accès dégagé, Amy descendit l'échelle la première, jusqu'à une passerelle qui faisait le tour du conduit de ventilation. Alors qu'elle attendait que les autres descendent, une porte s'ouvrit, et l'irlandaise bondit sur un homme en habits de technicien qui venait d'entrer dans le conduit, avant de lui mettre un coup de crosse. Bien qui sonné, il tenta de porter sa main à sa radio, et elle lui mit un grand coup de talon dans le genou, qui émit un horrible craquement. Le pauvre type n'eut pas le temps de pleurer sur sa blessure, car Amanda lui plaqua la main sur le bouche, avant de siffler entre ses dents « Essaye de crier ou de prévenir tes copains, et tu va faire une sale chute. » L'homme se tût, sans pour autant cesser de sangloter. Une fois les autres descendus, elle retira sa main, mais garda son arme braqué sur lui « L'ordinateur le plus proche, il est ou? » L'homme se mit à parler, mais l'Agent 18 ne comprit pas un traitre mot de ce qu'il racontait. Le type devait être du coin, et son anglais était relativement limité ou même carrément absent. Elle arrivait tout juste à reconnaître un ou deux mots d'arabe. Évidemment, elle parlait quatre langues, et pas une seule n'était d'usage en Somalie « Et merde, cet idiot parle arabe. Vale, demande-lui ou est l'ordi le plus proche. » L'agent et le technicien blessé eurent un échange aussi vif que bref, et Vale finit par se tourner vers Amy « Dans une salle pas loin d'ici. On prends à droite en sortant d'ici, puis premier couloir à gauche, la troisième porte à droite. Agent 18, il... il demande pitié. Il dit qu'il a une femme et deux filles... » Il fallait toujours qu'ils se cachent derrière leur famille. Comme si c'était une excuse pour travailler pour une organisation terroriste. Cet argument, Amy l'avait entendu des dizaines de fois. Et en plus de dix ans de service, elle avait fait un bon paquet de veuves et d'orphelines. Chose qui ne l'empêchait plus de dormir depuis très longtemps. Beaucoup auraient dit que ça faisait d'elle un monstre sans cœur, mais Amy s'en moquait royalement. Elle avait des ordres, et il n'y avait par conséquent pas de place pour du sentimentalisme. Sans un mot, elle brandit son arme, avant de presser la détente. Se tournant vers le reste de son équipe, elle leur jeta un regard qui les incita à garder leurs commentaires pour eux « Risley, Sirocco, vous passez devant. On trouve les plans du complexe, on découvre ce qu'HYDRA trafique ici exactement, et on fait tout sauter. » Entrer avait été facile. C'était maintenant que les choses sérieuses commençaient. Sept agents contre l'ensemble du personnel d'une base d'HYDRA. Une journée ordinaire au boulot en somme...
Malgré son passé controversé, la belle Atalante était une personne plutôt sensible, alors elle ne pu s'empêcher de détourner le regard lorsque sa camarade du SHIELD abattit froidement le terroriste qui se trouvait en face d'elles. Mais même si la brunette n'appréciait pas cette violence et cette cruauté elle ne la condamnait pas pour autant. En effet, laisser ce "pauvre" homme en vie aurait pu menacer l'avenir de cette mission. La grecque dont les sens ultra-développés étaient restés en alerte, sortie rapidement de sa torpeur et tourna la tête vers l'une des portes... Un soldat ennemi était en train de marcher dans leur direction. Réagissant au quart de tour, l'européenne attrapa le bras droit de l'inconnu qui tenait une revolver et le brisa net avec une terrible prise de judo, puis elle l'amena au sol et lui frappa violemment dans la gorge… « Bon à l'avenir il va falloir faire plus attention ! J'ai l'impression que ces couloirs grouillent de gardes ! » Malheureusement elle avait conscience que sa réflexion n'allait servir à rien. Sans doute parce que son équipe allait devoir avancer dans un long corridor et que se cacher dans ce genre d'environnement était extrêmement compliqué ! Cependant le plan de son amie lui sembla plutôt intelligent et elle sortie lentement de la pièce accompagnée de ce bon vieux Risley… Lady Fennec décida de s'avancer en première, même si elle n'était pas immortelle, son pouvoir de régénération la rendait moins vulnérable que son collègue ! La petite escapade se déroula sans trop d'encombre. Risley fut tout de même obligé d'abattre un milicien malchanceux… Soucieuse de ne pas laisser de trace, la demoiselle ouvrit un placard à balais et traîna le macchabée à l'intérieur. La cachette n'était pas très originale, mais au moins grâce à elle, le cadavre n'allait pas rester au milieu du couloir, à la vue d'on ne sait qui… Elle avança et arriva dans un immense hall presque vide. Tout en reculant elle se rapprocha de sa partenaire et chuchota :
« Agent 18… Je crois que la base est plus grande que prévue et même si cela ne me plaît pas beaucoup, je crois que l'on va devoir se séparer pour faire exploser tout cela. Enfin… Excuse moi c'est ta mission et c'est à toi de prendre les décisions… et séparer nos forces ce n'est pas forcement l'idée du siècle !»
Atalante avait l'habitude de travailler en solo et de prendre ses décisions sans demander l'autorisation à personne. Mais cette fois-ci c'était la jolie Irlandaise qui l'avait choisit et c'était à elle de prendre les décisions, alors elle ne voulait pas lui sembler arrogante ou rebelle. Et alors qu'elle était perdue dans ses pensées, son ouïe hors du commun entendit un faible coup de feu retentir. Elle sauta sur Amanda et l'instant suivit l'un de ses camarades s'effondra, le visage en sang… Apparemment un Sniper les avaient repérer ! Pour l'infiltration discrète, elles allaient devoir repasser ! Toute façon ce n'était absolument pas la spécialité de cette très chère Agent 18 qui préférée la destruction à la discrétion !
« Bon qu'est-ce qu'on fait ? On a perdu un des nôtres et je n'arrive pas à trouver ou cet enfoiré est planqué... »
Au fond l'orpheline s'en voulait de ne pas avoir réagit plus tôt et de ne pas avoir sauvé l'un de ses collègues. Cependant, elle secoua rapidement la tête pour remettre ses idées au clair et agir de façon vive et intelligente.
Alors que Sirocco prenait la tête du groupe pour ouvrir la marche, Amy préféra fermer la marche, afin de couvrir les arrières de tout le monde. Ils progressaient vite, même si ils étaient tombés sur trop de gardes au goût de l'irlandaise. Même si deux ou trois péquins, c'était toujours mieux que tout le personnel combattant de la base. Tant qu'ils ne donnaient pas l'alerte, ça devrait pouvoir le faire. Ils finirent par arriver dans ce qui semblait être un hall ou un entrepôt presque vide, et la trentenaire s'approcha de son amie, qui lui proposa que l'équipe se sépare, avant de lui présenter des excuses qui n'avaient pas lieu d'être. Certes, elle était à la tête de l'équipe, mais elle n'allait pas cracher sur les idées proposées par ses hommes. Surtout qu'elle avait raison. Le complexe était visiblement beaucoup plus grand que prévu. Se séparer permettrait de réduire le temps qu'ils passeraient tous ici « Nan, t'as raison. Mais avant ça, fait qu'on trouve ces foutus plans. Qu'on sache au moins ou frapper. » Alors qu'elle avançait dans l'immense pièce, elle se retrouva soudain plaquée au sol avec force, le souffle coupé. Elle mit à peine quelques secondes à se rendre compte qu'Atalante était à califourchon sur elle, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre. Une position qu'elle aurait adoré si elles n'étaient pas dans le camp de tir d'un sniper, qui avait visiblement envie de repeindre le sol avec leur sang à tous. Se relevant, elle piqua un sprint pour se cacher derrière une épaisse colonne. C'est alors qu'elle vit l'un de ses hommes à terre, touché en pleine poitrine. Et merde, il était encore en vie! Cette enflure de sniper avait volontairement évité de le tuer, dans l'espoir qu'un de ses équipiers s'expose, pour qu'il puisse abattre un autre intrus. Crachant un chapelet de jurons qui aurait fait de l'ombre à ceux d'un routier texan, elle sortit la tête, mais manqua de peu de finir avec une balle dans le front. Au moins, elle savait ou était leur tireur « Angle nord-est, à côté du projecteur sur la coursive! À mon signal, vous descendez ce type! » « C'est quoi le signal? » S'écria Vale « Ça! » Amy s'élança hors de sa cachette, faisant exactement ce que le sniper voulait. Elle était certaine que le type avait sa tête dans son viseur, et attendait simplement qu'elle s'arrête pour la descendre. Mais alors qu'elle attrapait son équipier par le gilet pare-balles et qu'elle commençait à le tirer vers un abri, la balle qu'elle s'attendait à recevoir ne vint pas. Contrairement au hurlement strident d'une alarme. À présent, la ruche était éveillée. Une fois son équipier à l'abri, elle plaqua ses mains sur sa blessure, mais il était déjà mort. Poussant un nouveau juron, elle s'essuya le front avec le dos de la main, sans se rendre compte qu'elle se contentait de l'ensanglanter. Se relevant, elle fit signe à ses hommes de la suivre, avant de traverser l'endroit ou ils se trouvaient au pas de course. Ils pénétrèrent dans une salle aux dimensions beaucoup plus réduite, et une fois tous ses équipiers rentrés, elle verrouilla la porte, avant de casser la poignée d'un coup de crosse. Au moins, les types d'HYDRA ne pourraient pas les suivre par ici « Patronne, on a un accès au réseau ici! » Elle s'approcha d'un de ses hommes, penché sur un ordinateur et occupé à craquer les codes de sécurité d'HYDRA comme si il s'agissait d'un vulgaire mot de passe personnel. Il ne mit guère plus longtemps à trouver les plans du site, et Amy les étudia aussi vite qu'elle pouvait, afin de trouver les meilleurs endroits ou frapper. De ce qu'elle voyait, il y avait trois endroits importants dans le complexe. Ils allaient devoir se séparer en duos, si ils voulaient avoir une chance de réussir leur mission « Bon ok... vous deux, vous vous occupez des générateurs. Profitez-en pour bousiller leur réseau électrique, ça va les priver d'yeux dans la base. Toi et Vale, les serveurs. Essayez de récupérer un max de données, et arrangez-vous pour qu'eux ne puissent plus y avoir accès. » Ce qui la laissait avec Atalante, avec pour objectif les labos du complexe, deux étages sous leurs pieds. Elle avait volontairement décidé de garder l'objectif le plus éloigné pour elle, consciente qu'elle rencontrerait la plus grande résistance. Elle se foutait d'y passer, tant que les autres s'en sortaient. À ses yeux, un coéquipier mort, c'était beaucoup trop « On règle les minuteurs sur... trente minutes. Le dernier qui sort paye une tournée aux autres. » Elle se dirigea vers la seule autre sortie de la pièce, et remonta un couloir pour le moment désert. Soit les types d'HYDRA ne savaient pas ou chercher, soit ils attendaient tous au croisement qui venait. Finalement non, il n'y avait personne au croisement. Chaque groupe prit une direction différente, Amy et son équipière prenant le chemin de gauche. Deux moutons en plein cœur d'un repaire de loups. Mais des moutons surentrainés et armés jusqu'aux dents, capable de botter le cul de tous les types qu'HYDRA allait leur envoyer pour les arrêter.
Persuadée d'être tombée dans un piège, la belle européenne commença à s'inquiéter pour ses collègues et notamment pour la belle Amanda. Cependant cette dernière lui rappela rapidement qu'elle était une femme hors du commun et qu'elle n'avait besoin de personne pour se défendre. L'irlandaise reprit rapidement les choses en main elle tenta de sauver leur ami blessé et se mit volontairement en danger pour que les autres soldats puissent abattre le sniper embusqué et cette stratégie bien qu'extrêmement risquée fut payante puisque la vaillante Atalante sortie son revolver et utilisa ses yeux d'aigle pour exploser le crâne de celui qui avait tenté d'assassiner ses amis. Après avoir éliminé la première menace elle suivit ses camarades jusqu'à une petite cachette et écouta attentivement le plan de l'Agent 18. Et bien qu'inquiète pour les autres membres du SHIELD elle accepta le plan de sa partenaire et s'engouffra dans un couloir apparemment désert. Après plusieurs minutes, la grecque assez surprise de n'avoir encore croisé aucun nouvel ennemi se tourna vers la celte tout en se frottant le haut du crâne :
« Au départ je pensais qu'il ne s'agissait que d'une petite base perdue au milieu de l'Afrique, mais je pense sincèrement que cet endroit cache quelque chose d'extrêmement important pour ces connards de nazis… On va peut-être faire exploser une future arme secrète… Enfin bref j'ai hâte de faire exploser ce trou paumé… »
Elle esquissa ensuite un sourire taquin en regardant mademoiselle Walden. Elle savait très bien que sa sœur de cœur était une spécialiste des explosions et qu'elle allait sans doute être heureuse de faire sauter cet endroit remplit de criminels et de nazis. Et alors qu'elle s'apprêtait à sortir une blague, son ouïe surhumaine entendit des bruits de pas… Sur le qui-vive, Atalante plaqua violemment Amanda contre le mur, au même moment un drôle d’hurluberlu vêtu d'une étrange combinaison noire enflamma le corridor à l'aide d'un puissant lance flamme. Par chance le feu ne brûla pas le duo et l'orpheline se dépêcha d'attraper son poignard et de le lancer dans le visage de l'homme masqué qui tomba en arrière. Mais contre toute l'inconnu se releva lentement comme un mort vivant… D'abord surprise la guerrière inspira un grand coup et bondit tel un félin sur le revenant pour le poignarder à plusieurs reprises. Trop « occupée » elle ne fit pas attention au deuxième terroriste qui arriva en face d'elle et la mit en joue… Par chance, Amanda prouva tout son talent en descendant le nouvel arrivant ! La brunette releva alors la tête et sourit à sa collègue.
« Je t'en dois une, mais ces mecs ont l'air drogués.. Dépêchons nous je n'ai pas forcement envie de croiser d'autres types chelous ! »
Atalante avait confiance en elle et en sa partenaire, mais au fond elle sentit que quelque chose n'allait pas et elle avait peur de croiser quelque chose d'extrêmement dangereux et de perdre ses collègues, ses amis une nouvelle fois ! Alors elle décida de faire encore plus attention qu'auparavant afin d'anticiper les fourberies des terroristes, car ces derniers avaient sans doute fait exprès de les attaquer au lance-flamme dans un endroit aussi étroit que le corridor dans lequel ils se trouvaient. Elle était bien décidée à en finir avec ces chiens de criminels…
C'était trop calme. Beaucoup trop calme. HYDRA savait qu'ils étaient ici, et pourtant, les deux femmes n'avaient encore croisé personne. Soit elles se dirigeaient vers un énorme piège, soit... soit HYDRA avait de sérieux problèmes en matière d'effectifs. Concentrée sur ce qu'elle faisait, se retournant régulièrement pour vérifier que personne ne les prenait à revers, elle se contenta de hocher la tête lorsque la grecque lui fit part de son désir de faire exploser cet endroit au plus vite. Après tout, Amy était là pour ça. C'était de loin sa spécialité. L'irlandaise avait toujours eu un faible pour la pyrotechnie, et ce dès son plus jeune âge. Au grand dam de ses parents. Elle aurait sans problème pu rentrer dans le génie militaire, mais elle avait finit par préférer l'infanterie. Au final, elle avait finit par concilier les deux. Elle montait au front, pour faire exploser des trucs. Et vu le matériel qu'elle transportait pour cette mission... mieux valait que son paquetage ne se prenne pas une balle perdue, ou il n'y aurait pas grand-chose à ramener au pays. Alors qu'elles continuaient de progresser, Atalante la plaqua soudain contre le mur, au moment ou un type armé d'un lance-flamme déboulait, avec la ferme intention de les faire cramer toutes les deux. La langue de feu ne les toucha pas, mais elle passa assez près pour qu'Amy sente la chaleur des flammes lui lécher le visage. Est-ce que ça type était taré? Le principe du retour de flamme, il ne connaissait pas? Utiliser ce genre d'armes dans un tunnel, c'était le meilleur moyen pour se cramer soi-même. Atalante lui régla son compte en lui lançant son couteau en pleine tête, mais à la surprise de l'irlandaise, le type commença à se relever. Son équipière bondissant sur l'ennemi pour lui régler son compte, elle ne vit pas l'autre sbire d'HYDRA qui déboulait à son tour dans le couloir et s'arrêtait pour la viser. Prenant à peine le temps de régler son arme sur le mode semi-automatique, l'Agent 18 visa, avant de tirer à six reprises. Au final, avec deux balles dans la tête et les autres dans la poitrine, Amy s'était assurée qu'il n'essayerait pas de la jouer façon Walking Dead « Hey, pour le moment, c'est encore moi qui t'en doit une. À croire que ton grand âge t'empêche de compter correctement. » Cette petite taquinerie l'aidait à faire face à son appréhension. Visiblement, HYDRA s'amusait à essayer de se prendre pour Dieu dans ce complexe, en essayant de rendre ses soldats... immortels? C'était en tout cas l'explication la plus logique. Et ça ne présageait vraiment rien de bon. Merde, ce type s'était prit un couteau en pleine tête, et il s'était relevé comme si de rien n'était. Elle savait que Strucker s'était acharnée à créer des surhumains totalement dévoués à HYDRA, peut-être que le complexe était tenu par un membre de son fan-club. Si HYDRA parvenait à se doter de soldats totalement insensibles à la douleur... mieux valait ne pas y penser. Prenant à nouveau la tête, Amy suivait le plan qu'elle avait gravé dans sa mémoire, jusqu'à ce qu'elles arrivent à une porte protégée par un code. Loin de se laisser faire, la trentenaire sortit d'une de ses poches de poitrine une de ces petites charges explosives qu'affectionnait tant Coulson, la fixa au niveau de la poignée, avant de l'activer. Quand elle explosa, Amy ouvrit la porte à la volée, pénétrant dans ce qui ressemblait à s'y méprendre avec le labo d'un savant fou particulièrement siphonné du bocal. Tables d'opérations, appareils médicaux en tous genre, il y avait la totale. Amy abattit un garde d'une balle en pleine tête, mais elle se sentit projetée à terre quand une balle l'atteignit en pleine poitrine, expulsant tout l'air de ses poumons. Totalement sonnée, peinant à retrouver son souffle, elle parvint malgré tout à se traîner jusqu'à un bureau, laissant à son équipière le bon soin de régler leur compte aux sbires d'HYDRA. Visiblement, son gilet pare-balles avait fait le boulot qu'on attendait de lui, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir l'impression d'avoir prit un sac de briques de plein fouet. Une fois remise d'aplomb, elle se releva, juste à temps pour voir un sbire d'HYDRA lui foncer dessus. Plutôt que de le tuer, elle se porta à sa rencontre, esquiva son coup de poing, avant de lui porter un violent coup de genou à l'entrejambe. Insensible à la douleur ou pas, il allait forcément le sentir passer. Et en effet, il le sentit passer, vu qu'il se retrouva plié en deux. Profitant de ça, Amy lui plaqua la tête contre une table sans la moindre sympathie, avant de lui coller son arme de poing sur la tempe « Pour ton bien, t'as intérêt à être très bavard. Qu'est-ce que vous foutez ici? » « Hail HYDRA. » Se contenta de grogner l'homme. Résistant à une furieuse envie de lui faire sauter le caisson, elle consulta rapidement sa montre, et constata qu'il leur restait moins de vingt minutes. Se tournant vers sa sœur de cœur, elle désigna leur prisonnier, avant de rengainer son arme « Essaye de lui faire cracher ce qu'il sait, faut que je mérite ma paye. » S'éloignant, elle retira son paquetage, avant de le poser sur une table. L'ouvrant d'un geste sec, elle poussa un léger soupir, repassa une mèche de cheveux rebelles derrière son oreille, avant de commencer à dynamiter le labo.
En cinquante ans la belle Atalante avait déjà vu un grand nombre de choses étranges et pourtant lorsqu'elle entra dans l'espèce de laboratoire secret d'HYDRA elle ne pu s'empêcher de rester bouche bée. Tout d'abord parce que ce décors lui rappelait un peu la pièce ou on l'avait transformé en bête de foire, mais surtout parce que cela ne présager rien de bon. De nombreuses machines se trouvaient d'elle et à cause du bruit de ces dernières la grecque n'entendit pas l'ennemi. Elle fit donc un bon en arrière en entendant une détonation et en voyant son amie Amanda être projeté en arrière. Folle de rage la belle brune bondit sur le « coupable » avant de lui planter un poignard en plein cœur. Couteau qu'elle reprit quelques secondes plus tard pour le lancer dans la gorge d'un nouvel assaillant. Puis un troisième inconscient tenta d'attaquer la bougresse à l'arme blanche, cependant cette dernière le mit au sol avec un genre de Jujigatame et lui brisa le bras droit d'un coup sec avant de lui tordre le coup… Évidemment tout cela ne fut pas très beau à voir, mais elle n'était pas revenue en Afrique pour s'amuser. Cependant elle se sentie rassurer en voyant que le gilet par-balles de l'irlandaise l'avait bel et bien protégé et que cette dernière n'avait pas perdu son éternel sens de l'humour.
Bref après s'être défoulée, l'orpheline se rapprocha lentement de son « prisonnier » encore à genoux et lui donna un grand coup de genou en plein dans le nez. Le visage recouvert de sang le nazi releva la tête et cracha une dent sur le sol. Pas vraiment impressionné par cette résilience l'européenne posa son couteau sur la gorge du criminel qui perdit un petit peu de son aplomb…
« Bon mon coco… Tu ferais mieux de me parler sinon je vais prendre tout mon temps pour te tuer et te faire souffrir. Alors que préparez vous ici ? »
Alors que l'Agent Numéro 18 était en train d'installer ses explosifs aux quatre coins de la salle, le néo-nazi releva la tête et esquissa un très grand sourire avant de s'exclamer : « Indoloris... » Au même moment un des terroristes qu'Atalante pensait avoir tué se releva plus ou moins difficilement et sortie une petite seringue qu'il se planta dans la tempe… Pendant presque dix secondes le bougre se mit à trembler avant de finalement foncer sur la brunette, de la plaquer contre un mur et de la marteler de coups de poings. D'abord surprise, l'hellène repoussa son assaillant, dégaina son revolver et lui tira quatre balles dans le torse le « malheureux » s'effondra... Remise de ses émotions, Sirocco se retourna pour prendre des nouvelles de son amie, mais au même moment le soldat qui n'était toujours pas mort (!!) attrapa une arme et tira une balle dans l'omoplate de l'ancienne fugitive qui hurla de douleur avant de se retourner et de voir que son ennemi était de nouveau debout. Choquée, mais pas terrifiée pour autant, elle tira encore deux balles dans le torse de son opposant et une dernière en plein dans sa bouche. Apparemment Amanda tenta également de le mettre à terre en tirant, mais tel un zombi il continua à s'approcher de la belle qui attrapa son couteau et se jeta à ses pieds avec la force du désespoir. Là elle lui trancha net les tendons d'Achille afin de l'immobiliser et elle fit la même en le coupant au niveau des poignets. Tel un animal blessé, le terroriste continua à gigoter en hurlant… Mais Atalante l'ignora, elle posa une main sur son épaule blessée et se tourna en direction de sa collègue :
« Putain de merde… C'était quoi ça ? Dépêches toi de faire sauter cet endroit avant que d'autres ne viennent à la rescousse… »
Malheureusement le « prisonnier » avait profité de la bagarre pour s'échapper et une alarme résonna à nouveau dans la salle comme pour signaler leur présence à tous les combattants de la base. Elles étaient désormais dans une situation assez compliquée et elles allaient devoir redoubler d'efforts pour quitter l'endroit avant l'explosion.
Amanda se glissa sous une console, une lampe torche de poche coincée entre les dents, un pack d'explosifs dans une main et un détonateur à minuterie dans l'autre. D'un geste expert, elle fixa les explosifs sous la console, avant de connecter le détonateur, qu'elle régla sur le temps qu'affichait son chrono. Il fallait qu'elle se dépêche si elle voulait qu'Atalante et elle puissent sortir d'ici en un seul morceau, mais elle ne pouvait pas non plus aller trop vite, sans quoi elle risquait de faire exploser l'endroit plus tôt que prévu. Sortant de sous la console, elle se releva, avant d'attraper à la volée d'autre explosifs. Mais alors qu'elle se dirigeait vers un autre endroit qu'elle avait jugé propice à la pose d'explosifs, elle entendit quatre coups de feu, et instinctivement, elle se laissa tomber au sol, lâchant au passage tout ce qu'elle avait dans les mains. Dégainant son arme de poing, la seule qui était à portée de main, elle constata que son amie venait d'abattre un sbire d'HYDRA. Mais l'irlandaise réalisa à peine que le type se relevait, jusqu'à ce qu'elle entende un nouveau coup de feu. Et le hurlement de douleur que poussa l'hellène ramena brutalement la trentenaire à la réalité. Arme en main, elle se força à rester calme, et à ne pas vider son chargeur dans la tête de cet espèce d'enflure, se contentant de lui tirer une balle dans l'épaule pour qu'il lâche son arme. Alors qu'Atalante s'occupait de mettre l'homme sur le banc de touche, Amy vit leur prisonnier quitter la salle. Lui tirant dessus, elle ne fut cependant pas en mesure de le toucher, et il finit par disparaître du champ de vision de la jeune femme. Et comme pour souligner le fait qu'elle devaient se dépêcher, une alarme se mit à hurler dans la pièce, signe que le fuyard avait trouvé ses copains. Dans peu de temps, une foule de types armés jusqu'aux dents allait débarquer ici, et ils ne feraient qu'une bouchée des deux femmes « Donne moi juste... deux minutes. » Renonçant à faire dans la finesse, Amy se campa devant les explosifs qui restaient dans son paquetage, et se mit en tête de confectionner une bombe que les types d'HYDRA mettraient longtemps à désamorcer. Trop longtemps pour qu'ils puissent le faire avant la fin du minuteur. Quand elle eut terminé, il ne restait que treize minutes au chronomètre d'Amy, et donc au minuteur de la bombe. Ce qui aurait été plus que suffisant pour sortir, si la base n'avait pas été en état d'alerte maximal. Enfonçant un chargeur plein dans son fusil d'assaut, Amy le laissa pendre en bandoulière, et attrapa le fusil à pompe d'un des gardes qu'elles avaient abattus plus tôt. S'arrêtant devant la porte du labo, Amy prit le temps de voir si sa sœur de cœur était en état de se battre, avant de lancer « On a treize minutes. Alors on ne s'arrête ni pour un café, ni pour aller au petit coin. » Après avoir ajouté à sa remarque un clin d’œil complice, elle quitta le labo au pas de course, son équipière sur les talons. Au détour d'un couloir, ils tombèrent sur un groupe de quatre hommes, et Amy profita de leur surprise pour en abattre un d'un tir en pleine poitrine. Alors que deux d'entre eux se détournait vers la russe d'adoption, le quatrième homme tenta un baroud d'honneur en lui fonçant dessus, une machette à la main « Hail... » Commença-t-il à hurler, mais son cri de ralliement s'éteignit quand il tomba à terre, tué comme son collègue « Oh par pitié, la ferme. » Grogna Amy en rechargeant. Une fois certaine que les quatre hommes avaient eu leur compte, elle reprit sa course effrénée vers la sortie. Et accessoirement vers leur survie à toutes les deux.
Atalante était à la traîne, blessée, elle n'arrivait pas à suivre le rythme de sa coéquipière qui était plutôt remontée et qui se débarrassa plutôt facilement des soldats ennemis qui se mirent sur leur chemin. Ces derniers ne semblaient pas « drogués » comme les étranges bonhommes qu'elles avaient croisés un étage plus bas. Mais alors que la grecque et l'irlandaise étaient sur le point de rejoindre leur camarades du SHIELD elles se retrouvèrent en face d'un immense golgoth taillé comme une armoire à glace… Évidemment Amanda ne le laissa pas réagir puisqu'elle le cribla de balles en moins d'une demi-secondes. Mais cette fois-ci l'inconnu se releva tel un zombi… Blasée l'ancienne terroriste lança une petite lame qui alla se planter dans la gorge du géant. Ce dernier hurla de douleur pendant un instant avant de foncer sur le duo choc ; au même moment une détonation résonna dans le couloir. Vale, leur équipier, venait de faire exploser le crâne de l'ennemi. « Hey les filles dépêchez vous on est vraiment dans la merde ! » En entendant cela la russe d'adoption ne pu qu’acquiescer. La « jeune » femme détestait perdre des collègues et ici elle en avait semble-t-il perdu au moins deux…
Bref l'européenne inspira un grand coup et serra les dents avant de se taper un sprint mémorable pour rattraper ses collègues et surtout arriver jusqu'à la sortie. Une fois à l'extérieur, le trio couru encore sur au moins cinq cent-mètre et ce n'est qu'après cette course mémorable que la base secrète de l'HYDRA explosa. En entendant ce vacarme assourdissant – qui devait sans doute faire plaisir à la belle Amanda – Atalante se laissa tomber en arrière et restée allongée sur le sol.
« Je crois bien que le SHIELD va être ravie de savoir que nos ennemis sont capables de créer des espèces de zombies vous ne croyez pas !? »
Après cela l'amazone pria très fort pour que tous ces drogués morts vivants aient disparus en même temps que la base qu'elles venaient de détruire. Après cela un drôle de silence s'installa, mais par chance il ne dura pas très longtemps. Car c'est l'hellène elle-même qui le brisa en s'adressant à ses amis et collègues de travail : « Il ne reste plus que nous… p'tain… » Car plutôt que de faire le deuil de ses camarades, Atalante avait préféré s'imaginer qu'ils les attendaient déjà à l'extérieur. Qu'ils avaient pu quitter la base avant eux… Mais ce n'était hélas pas le cas. Au bout d'une ou deux minutes elle se releva lentement et posa une main sur sa blessure. Elle était déjà en train de se régénérer, mais la douleur était encore bien présente.
Par chance elle aperçue le Quinjet s'approcha d'eux… Ce dernier avait sans doute dû entendre – et peut-être même voir – l'explosion causée par les petits jouets d'Amanda. Là Atalante souffla un grand « ouf » de soulagement elle n'avait même plus la force de marcher jusqu'au vaisseau. Enfin bref la mission était enfin terminée et la brunette allait enfin pouvoir se reposer un peu.
Amy continuait de mener la marche, prête à tirer sur le premier tocard assez stupide pour essayer de s'interposer. Jetant un rapide coup d’œil à sa montre, elle grogna, avant d'accélérer la cadence autant que pouvait le supporter Atalante. Si il n'y avait eu qu'elle, l'irlandaise se serait contentée de piquer un sprint en arrosant tout ce qui bougeait, mais la grecque n'était dans une forme olympique. Or, dans cette partie, le temps jouait contre eux, et si il gagnait, elles allaient finir dispersées sur quelques kilomètres carrés. Sauf qu'Amy refusait de perdre. Elle était bien trop têtue pour s'avouer vaincue aussi vite. Au détour d'un couloir, les deux femmes eurent la mauvaise surprise de tomber sur un autre sbire d'HYDRA, qui avait clairement été enrôlé pour ses capacités physiques plutôt que pour ses capacités intellectuelles. Avant même qu'il ait eu le temps de faire trois pas, l'Agent 18 leva son fusil à pompe, et tira jusqu'à ce que le magasin soit vide. Mais au moment ou elle jetait son arme inutile à terre, le type décida de se la jour comme tous ses copains des niveaux inférieurs, et se releva, indifférent aux plombs qui lui avaient lacéré l'abdomen et le visage. Le couteau que lui lança Atalante ne suffit qu'à lui faire pousser un cri qui tenait autant de la douleur que de la rage, et il fonça sur les deux jeunes femmes comme un taureau dans une corrida. Réprimant volontairement son instinct de survie qui lui hurlait de s'écarter, elle se dressa entre l'enragé et son équipière, avant de brandir son arme de poing. Mais avant qu'elle ait eu le temps de tirer, une détonation se fit entendre dans le couloir, et le type s'effondra, alors que l'avant de son visage explosait sous l'effet d'une balle qu'il venait de se prendre à la base de la nuque. Vale, un de leurs équipiers, se tenait là, son arme en joue, le canon encore fumant. Il était dans un état aussi déplorable qu'elles, et il était visiblement tout seul. La trentenaire serra les dents en constatant qu'elle venait de perdre plus de la moitié de son équipe. Voila pourquoi elle détestait prendre le commandement. Elle ne supportait pas de perdre des équipiers, et encore moins de savoir que c'était elle qui les avait envoyés à la mort. Amy aurait volontiers laissé exploser sa frustration en criblant de balles le cadavre du type qui gisait à ses pieds, mais elle n'avait pas le temps pour ça, et les munitions commençaient à manquer pour elle, alors ça n'était pas vraiment le moment d'en gaspiller. Le trio reprit sa course vers la sortie, et cette fois, ils sortirent par la grande porte, sans se préoccuper plus que cela des soldats d'HYDRA qui étaient occupés à les canarder depuis tous les côtés. L'essentiel n'était plus de s'en débarrasser, mais plutôt de mettre le plus de distance entre eux et la base, qui allait exploser d'une seconde à l'autre. Ils eurent à peine le temps de parcourir cinq cent mètres que le paquet cadeau laissé par Amanda fit son œuvre, réduisant la base d'HYDRA à néant. C'était à présent officiel, Amy venait de faire exploser toute une montagne. La jeune femme s'assit sur un rocher proche d'elle, avant d'ouvrir son gilet pare-balles. Elle avait mal aux côtes, le simple fait de respirer la faisait souffrir, et elle devait avoir une collection impressionnante de bleus, bosses et autres écorchures. Sans oublier qu'elle puait le sang, la sueur et la fumée. Mais au moins, elle était vivante. Et Atalante aussi. Sans oublier Vale, mais il fallait bien avouer que des deux, c'était de la russe dont elle se souciait le plus « Putain, la prochaine fois, je demande à Hill de nous envoyer aux Bahamas. Ou à Hawaï. Une mission tranquille, genre... siroter des cocktails en lézardant au soleil. » « J'approuve m'dame. » Souffla Vale en se laissant tomber au sol « Rah, et arrête avec tes « m'dame ». Je suis pas une madame. Tu trouve que j'ai l'air d'une madame? » « Non m'dame. J'arrête tout de suite m'dame. » Amy fit claquer sa langue pour exprimer son agacement, mais elle ne s'en formalisa pas plus que ça. Vale était un bon gars. Il était plein de ressources, et avait visiblement ce petit grain de folie nécessaire quand on voulait survivre dans un boulot aussi dur que celui d'agent de terrain du S.H.I.E.L.D. L'irlandaise se leva quand elle vit le Quinjet se poser à côté d'eux, alors que la rampe s'abaissait. Aidant Atalante à grimper dans l'appareil, elle inspecta ses blessures et s'en occupa du mieux qu'elle pouvait. Puis elle ordonna au pilote de mettre les voiles, et alors que le Quinjet décollait, elle retira son équipement , le jeta sur un siège, avant de s'allonger tant bien que mal sur les pièges à l'arrière de l'appareil. Encore une journée en Enfer de terminée. Mais ça n'allait pas être la dernière qu'elle allait vivre.