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Angry men.

« Anger is like flowing water; there's nothing wrong with it as long as you let it flow. Hate is like stagnant water; (..) Stagnant water becomes dirty, stinky, disease-ridden, poisonous, deadly; that is your hate. » - C. JoyBell C.
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rudence s’était levée, ce matin là, avec une drôle de sensation. Un pressentiment bizarre qui la dérangeait. Bobby était parti avant son réveil, comme souvent, et elle avait passé plusieurs longues minutes à observer l’extérieur, par la fenêtre. Elle n’avait pas montré de signes de somnambulisme durant cette nuit, tout avait été normal, en dehors de la présence du psychologue avec elle, qu’elle savourait chaque seconde avant de s’endormir. C’aurait pu être une journée normale dans un monde presque normal, si on oubliait le nombre grandissant de Watchers et l’obligation d’être plus discrets depuis l’évasion des Confréristes. C’aurait pu si un détail n’avait pas surpris la jeune femme : la cicatrice sur sa jambe s’était envolée. C’est banal, quand on y pense, qu’une cicatrice finisse par s’effacer, mais celle-ci devait rester là, à vie, à cause de la profondeur de la blessure qui en était la cause. Elle s’était bien rendue compte qu’elle s’était rapidement remise, un mois et des pistaches, pour réapprendre, pour que la douleur ne soit plus qu’un mauvais souvenir, c’était du soin efficace.. et elle s’était persuadée que l’infirmerie de l’Institut avait fait des miracles - ce qui était sans nul doute le cas, d'ailleurs, mais ça.. Est-ce que la liquéfaction avait rendu sa peau plus élastique, plus malléable ? Bobby lui avait dit de signaler tout changement, toute variation suite à sa nouvelle mutation, elle prendrait donc le temps de le faire.. plus tard. Elle avait des dissertations et des questionnaires à renvoyer par mail, concilier les cours de droit en ligne et les cours de la X-Mansion n’était pas si complexe, en fin de compte et sa boîte mail lui permettait de ne pas avoir à renseigner de véritables adresses, ne l’obligeait pas à révéler son lieu de vie et sa mutation. Discrétion était mère de sûreté.

La journée s’est déroulée de façon très classique, en dehors du cours de philosophie où elle n’a pas daigné se rendre, toujours contrariée (vilaine fille=>), au lieu de cela, elle a pris le chemin de l’infirmerie, sans se presser, après avoir rangé ses bouquins et détaché ses cheveux. « Hé, t’as entendu ça ? Icerberg a collé une droite à Wolverine ! » Temps d’arrêt. La discussion dans le groupe d’élèves lui fait faire demi-tour pour tendre l’oreille. Elle a forcément mal entendu, forcément. « Qui l’aurait cru, hein ? Paraît que ça s’est pas bien fini. » Okay. Donc, son petit-ami pacifiste positif se mettait à cogner. Snow serait prête à parier que le nom de Malicia a été prononcé parmi quelques accusations salées.. et si ça s’était mal terminé, ils étaient forcément là où elle comptait se rendre. Bien. Pas de temps à perdre.

La silhouette en robe fluide fond devant la porte et glisse dessous, discrètement, percevant déjà les éclats de voix. Les deux incorrigibles opposés continuent de s’affronter jusque là, comme si rien n’était capable de les stopper - elle ose espérer que ça n’est plus que par la parole et qu’aucune autre droite, griffue ou non, ne finirait dans un nez. Tout le monde savait qu’ils avaient de vieux différents et quelque part, Prudence était contrarié de savoir qu’il se battrait toujours pour les beaux yeux de la mortelle brune. Certes, elle n’avait pas la confirmation qu’ils se frappaient pour cela mais elle n’avait pas énormément de doutes - quoi d’autre pour les tourner l’un contre l’autre ? La flaque qui n’a pas semblé réellement attirer leur attention reprend forme humaine dans leur dos, s’appuyant contre la surface d’un mur, les bras croisés. « Tu fais du zèle, bad boy, ou tu as vraiment prévu de me filer un ulcère avec ce genre de frayeurs ? » Bad boy, une référence à leur week-end, à la manière dont il a fait peur à Faith, sans mal, avec un talent surprenant. Oui, elle lui en veut parce qu’elle a eu peur qu’il soit vraiment blessé. Logan n’était pas réputé pour sa délicatesse quand il s’agissait de cogner, et autant dire qu’avec leur passif, malgré tout le respect qu’elle avait pour lui, pour cette drôle de figure paternelle, elle ne lui faisait pas entièrement confiance - pas pour conserver Bobby en un seul morceau. « Vous êtes tombés sur la tête ? Tout l’institut en parle ! Et après vous nous faites de superbes leçons sur l’unité ! » Bonjour l’unité des X-Men quand les femmes se mettaient au milieu, n’est-ce pas ? Oui elle se sentait toujours fautive pour la rupture et elle estimait que le psychologue méritait moins de reproches qu’elle, parce qu’il n’avait rien fait, rien de plus que l’aider. Elle se sentait donc dans l'obligation de prendre soin d'Iceberg, contre son gré et sa colère s'il le fallait.  
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angry menYou head home If you like, I'll stay here to Check if he's alright, He's got his head screwed on, And he's still going strong As he cracks a smile, And he tries to tell me what went wrong. Silence sweeps us off our feet, The violence, oh, the violence, It takes two To get bruised But looking at that shiner I would say There were a good few And his friends have flew.


J'aimais bien Bobby. C'était un mec plus ou moins réglo, sérieux et avec une tête bien faite. Depuis mon arrivée à la X-Mansion, toutes ces années auparavant, on avait eu une relation basée sur des conflits permanents. Je crois que c'était plus fort que nous: lui était un sale con avec un problème d'insolence, et moi j'étais la figure paternelle dont il avait toujours rêvé (non, Drake, ne nie pas. Je refuse). Donc dès le début, ça avait commencé sur de mauvaises bases. Avec les ans, le fameux Robert était devenu un peu plus sage et j'avais cessé de le considérer comme un gamin mal dégoncé et irresponsable.
La première chose qui m'avait marqué, avec Bobby, c'était l'affection qu'il portait à la petite Malicia quand elle avait perdu son chemin jusqu'à mon truck. Cette affection que j'avais vu se transformer en un amour véritable et sincère, même si toutes leurs effusions de sentiments — que ce soit leurs mains se tenant discrètement, ou leurs sourires mièvres — me dégoûtaient complètement. J'étais content que Bobby ait trouvé quelqu'un auprès de qui s'assagir, et j'étais content que Malicia soit aimée. Juste aimée. Elle méritait bien, surtout par un homme aussi ouvert d'esprit que Bobby, qui ne l'aurait jamais forcée à faire des trucs qu'elle n'aurait pas voulu et tout le bordel. On avait eu deux ou trois conversations comme ça, à l'époque. Parfois sur le ton de la rigolade, souvent avec des menaces en filigrane. Il avait pas intérêt à lui briser le coeur ou je le bouffais. Il m'avait toujours assuré que ça n'arriverait pas.

Sauf que voilà. C'était arrivé.
Après, Malicia était pas du genre à chialer ou à trouver du réconfort dans mes bras, ou même à me demander des conseils. Mais pas la peine qu'elle m'avoue ses états-d'âmes. Je la connaissais mieux que personne à la Mansion, même si je m'étais absenté pendant des années, même si on avait eu du mal à retrouver notre complicité d'antan. Et je savais que Bobby l'avait sincèrement blessée.
Tout ça pour une histoire de bite. Sérieusement. À mes yeux, en tout cas, c'était ça. Comment expliquer, sinon, cette séparation aussi brusque qu'incompréhensible? Aux dernières nouvelles, ils roucoulaient tendrement en se tenant la main et l'instant d'après, monsieur puait le mister Freeze à plein nez. Oh, il n'avait même pas la peine de s'afficher ou de me mentir. Partout sur lui, je sentais une odeur qui n'était pas la sienne ou celle de Malicia. L'odeur d'une étudiante que je n'avais même pas eu de mal à trouver: Prudence Rosebury. J'vous parle d'un choix. J'avais donc espéré échanger avec Robert quelques mots gentils. Mais évidemment, ça avait mal fini — comme toujours. Je revoyais le gamin insupportable et lui devait revoir l'inconnu brutasse que j'avais été. Quand j'avais fait ma première remarque désobligeante à propos de mademoiselle Rosebury, il avait serré les poings. À la seconde, la colère l'animait tout entier. Et à la troisième, il m'avait collé un sacré coup de poing. En fait, son coup de poing était tellement réussi que j'aurais presque pu verser une larme de fierté.
Presque.
À la place, je m'étais battu en retour — et nous voilà, assis sur des lits jumeaux à l'infirmerie, profitant un moment de l'absence de l'infirmier pour continuer à hurler l'un sur l'autre des inepties sans queue ni tête.

J'te jure, Häagen-Dazs, t'as bien de la chance que Malicia apprécierait pas trop que je t'arrache la tête parce que sinon je l'aurais fait, ” je lui dis pour la trentième fois, en tâtant d'un air indécis mon flanc. Drake m'avait plus ou moins lancé à travers la salle d'entraînement et je m'étais récolté ce putain de morceau de métal dans les côtes, ce qui avait un peu jeté un froid — si j'ose dire — sur notre confrontation. J'avais saigné comme un porc, mon poumon avait été touché et il me restait des éclats sous la peau, bref, rien de bien joyeux. Il avait tenu à m'emmener à l'infirmerie même si je continuais de lui hurler mes reproches à la gueule. Et il avait même tenu à rester. Connard. Je m'apprête à dire quelque chose d'autre, bien acide et bien méchant, quand une voix derrière nous me surprend. Je me maudis, intérieurement, de ne pas l'avoir entendue arriver. « Tu fais du zèle, bad boy, ou tu as vraiment prévu de me filer un ulcère avec ce genre de frayeurs ? » Pendant un instant, je pense qu'elle s'adresse à moi — mais rien du tout, c'est à Robert qu'elle parle. Je renifle d'un air méprisant. “ Super, commentais-je à mi-voix. J'étais obligé de me coltiner Ben et maintenant j'ai Jerry! Vous êtes tombés sur la tête ? enchaîna Rosebury. Tout l’institut en parle ! Et après vous nous faites de superbes leçons sur l’unité ! »

Uh-uh. J'étais certainement pas de bonne humeur pour qu'une pétasse dans son genre vienne me faire la leçon, surtout devant Drake. Pour qui se prenait-elle? Je ne pus pas m'empêcher de repenser à Xavier, qui m'avait exhorté à la paix. Au pardon. Hm! Super! Pardonnez aux mutants rénégats! Je respectais beaucoup Charles, mais il avait de ces idées, parfois... “ Écoute princesse, ce n'est ni l'endroit ni le moment pour que j'ai cette conversation avec toi. Alors sauf si tu penses que ton couillon peut pas se débrouiller tout seul, je vais te demander de partir en fermant la porte derrière toi. Ce n'est pas tant à ton propos, je renifle à nouveau. Mais plutôt à propos des responsabilités de mister Freeze. Sortir avec une étudiante, on aura tout vu! ” j'ironise avec un sourire sardonique. “ Dégage et laisse les adultes discuter, pigé?

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Il y a des sujets sur lesquels on ne rigole pas. Il y a des sujets sur lesquels il ne faut pas le chercher. Malicia en fait partie. Sujet encore douloureux. La rupture a fini par être digérée, même si elle reste toujours synonyme d’échec. Il a toujours mal en y pensant. Il est toujours triste en imaginant ce qu’ils auraient pu vivre. Il est toujours mélancolique en se remémorant ce qu’ils ont vécu. Mais il fait face. Il se reconstruit. Il continue à vivre. Enfin, il continuait à vivre jusqu’à ce que Logan décide de se mêler de leur rupture. Jusqu’à ce que Logan vienne critiquer Snow. Bobby peut encaisser beaucoup de choses. Avec le centenaire, ça a toujours été le cas. Le comportement bourru. Les paroles franches et sans détour. Entre eux, soit le calme règne, soit la colère est maîtresse. Ils basculent entre la paix et le conflit. Cette copie ratée de Bagheera est la seule personne avec laquelle il s’énerve. Avec laquelle il est capable de devenir violent. Face à ce genre de spécimens, il n’a pas le choix. Il faut parler un langage qu’il comprend. Le langage verbal est inutile. Par contre, le langage physique fonctionne. Alors, le coup de poing est parti tout seul. Comme si son corps ne répondait plus qu’à la fureur. Comme si son corps réagissait aux provocations. La peau s’est déchirée au niveau de ses articulations. Marquées par le choc. Il sait que frapper ne sert à rien. Son adversaire se régénère aussi vite qu’il est blessé. Tant pis. Ou plutôt, tant mieux. Il ne pourra pas se plaindre auprès de Malicia de ses mauvais traitements. Il ne pourra pas le traiter de gamin malpoli. Il n’aura aucune preuve. Evidemment, il fallait s’y attendre, Logan ne s’est pas laissé faire. Il ne se laisse jamais faire. On n’est pas un sauvage sans raisons. A une époque, Bobby a eu du respect pour lui. Un respect motivé par la force et la sauvagerie qui suintent de Wolverine. Un respect généré par son histoire. Un respect mû par l’amitié protectrice de Malicia et Logan. Mais maintenant, ça en est trop. Le X-Men juge à tort. Il juge, sans remettre en question. Il n’était pas là lorsque Malicia a rompu. Il n’était pas là lorsqu’elle a décidé, seule, de mettre leur couple entre parenthèses. Un break, avait-elle dit. Excuse servie à toutes les sauces. Excuse commune à toutes les ruptures. Il ne sait pas ce qu’il s’est réellement passé. Le calme olympien de Bobby a disparu pour laisser la place à une colère noire. Une colère dont il a peu l’habitude. Une colère qui prend possession de ses muscles. Une colère qui découle dans des gestes brusques, violents.

Ce n’est seulement que lorsque Logan s'est embroché sur un bout de métal que Bobby a repris légèrement ses esprits. Juste le temps de le traîner dans l’infirmerie. Juste le temps de décider que la situation était assez grave pour que Wolverine subisse des soins dans les règles. Juste le temps d’entendre une nouvelle remarque et son animosité est revenue. L’infirmerie est maintenant le décor de leur conflit. Même là, les reproches ne tarissent pas. Les répliques fusent. Les piques sont balancées. C’est à celui qui visera le mieux. C’est à celui qui fera le plus mal. Une dispute qui n’a pas de sens. Une dispute qui est une perte de temps. Au moins ont-ils cessé de se taper dessus. Pour combien de temps ? Bobby ne manque pas de ricaner à chaque mouvement de recul de Logan, au contact de l’infirmier. A croire que le chaton est sensible à la douleur. “J'te jure, Häagen-Dazs, t'as bien de la chance que Malicia apprécierait pas trop que je t'arrache la tête parce que sinon je l'aurais fait” Il déteste ça. Quand Logan utilise des surnoms. Quand il le rabaisse à une marque de glace. Mais c’est pour cela qu’il continue. Parce qu’il sait que Bobby ne le supporte pas. Parce qu’il sait que Bobby s’énerve encore plus. D'ailleurs, celui-ci écarte les bras. Il est prêt à retourner au combat. Il est prêt à lui redonner une droite. “Mais vas-y, approche, je t’en prie ! T’arriverais même pas me l’arracher et de toute manière, t’aurais trop peur que Malicia te botte le cul.” Malicia. Le coeur du problème. Pourquoi elle n’a pas dit ce qu’il s’est réellement passé ? Pourquoi elle ne lui a pas expliqué ses motivations ? Elle aurait pu éviter cette altercation. Elle aurait pu éviter qu’ils en viennent aux mains. Mais non, elle a préféré ne pas éclaircir la situation. Elle a préféré garder secrètes ses raisons. Ce n’est pas à Bobby de le faire. Il ne jettera pas la faute sur elle. Ils sont tous les deux fautifs. Ils sont tous les deux responsables. Si elle ne veut pas en parler à Logan, il respecte. Cependant, elle aurait au moins pu le prévenir que Bobby n’était pas la cause de leur rupture. Ni Snow. Ni une quelconque raison sexuelle. “Tu fais du zèle, bad boy, ou tu as vraiment prévu de me filer un ulcère avec ce genre de frayeurs ?” Il se retourne. Snow. Il fallait s’en douter. Leur 'petit' accrochage n’a pas dû passer inaperçu. Tout l’Institut a dû les entendre hurler des insanités. Bad boy. Dans d’autres circonstances, il trouve cela drôle. Pas là. Pas alors que Logan est à seulement un mètre.

Super. J'étais obligé de me coltiner Ben et maintenant j'ai Jerry!” Son poing se ferme. Il va le frapper. Il va lui enfoncer son poing dans la tronche, le pot de glace. Il va lui faire bouffer sa perruque. Mais il inspire. Il expire. Il inspire. Il expire. La présence de Snow le retient. L’empêche d’agir. Il ne veut pas se rabaisser au même comportement que Logan. En tout cas, pas devant elle. Quand elle n’est pas là, il ne se gêne pas pour user des mêmes coups. “On a eu… un différend.” Les dents serrées. Il fusille le Griffu du regard. Un différend, ou comment minimiser ce qu’il s’est passé. Avec ce genre de personnes, une simple opinion divergente se transforme en une confrontation physique. Pourquoi ce cher Frosties est-il incapable de discuter tranquillement, autour d’une tasse de café ? Enfin si, il en est capable. Seulement, la tasse de café vole rapidement à travers la pièce, en direction d’une cible. “Vous êtes tombés sur la tête ? Tout l’institut en parle ! Et après vous nous faites de superbes leçons sur l’unité !” Et merde. Il est beau le psychologue qui raisonne les colères et les crises. Le psychologue qui incite au dialogue et à la paix. Grâce à Logan, il vient de tout perdre. Il n’a plus aucune légitimité. Il n’a plus aucune crédibilité. “Écoute princesse, ce n'est ni l'endroit ni le moment pour que j'ai cette conversation avec toi. Alors sauf si tu penses que ton couillon peut pas se débrouiller tout seul, je vais te demander de partir en fermant la porte derrière toi. Ce n'est pas tant à ton propos. Mais plutôt à propos des responsabilités de mister Freeze. Sortir avec une étudiante, on aura tout vu! Dégage et laisse les adultes discuter, pigé?” Bobby saute du lit. C’est décidé, il lui fait bouffer son brushing. Logan a visé juste. Il a visé là où ça fait mal. Il a visé ce que l’Iceberg n’assume pas totalement. Ce n’est pas pour autant qu’il va se laisser faire. Il a assez supporté le manque de respect de Tigrou. Il n’a pas besoin de ses jugements. Il n’a pas besoin de sa désapprobation. Il n’a pas besoin de ses remarques. Bobby est assez grand et lucide pour penser la même chose. Pour être mal à l’aise avec l’idée de sortir avec étudiante. Avec une patiente. L’entendre de la bouche de Logan n’est plus gênant, mais énervant. Soudain, il n’a plus de problème avec l’idée d’être en couple avec une étudiante. Soudain, il a qu’une seule envie, envoyer une nouvelle droite pile dans la face ridée.

Ça te tuerait d’avoir un minimum de respect ? Je sais que t’as pas envie d’être là, mais c’est pas une raison pour imposer tes sautes d’humeur hormonales.” Si ce ne sont pas les hormones, peut-être est-ce la douleur qui le rend si désagréable. Lui, le grand et fort Wolverine. Lui qui ne peut être tué. Serait-il douillet ? L’hypothèse est délicieuse. L’hypothèse est amusante. Logan, douillet. Est-ce qu’il dort avec un pyjama en pilou pilou et un doudou ? “Et puis, elle mérite d’être là pour entendre ce que tu penses de notre couple, non ?” Quitte à lui briser le coeur. Snow a tendance à s’attacher aux personnes qui la repoussent. Elle a tendance à donner trop d’importance à des gens qui ne le méritent pas. Axel. Mystique. Et Wolverine. Elle ne pouvait pas choisir une autre figure paternelle ? Il a fallu qu’elle jette son dévolu sur le plus insupportable. Il ne veut pas la prendre à partie, mais il n’a pas le choix. Elle est le sujet de leur dispute, elle mérite d’entendre ce que pense Logan. Apparemment, leur couple est une offense. Apparemment, leur couple est illégitime. A croire qu’une règle précise que deux X-Men ne peuvent pas se côtoyer. Venant de l'homme amoureux de Jean Grey, c'est plutôt mal venu. “Tu fais chier Logan, on va pas te demander l’autorisation de sortir ensemble. Tout ne tourne pas autour de ta petite personne poilue. Mais peut-être que t'es vexé que papy Logan n’ait pas eu son mot à dire ?” Logan est mal placé pour critiquer. Mal placé pour donner son opinion. Depuis son arrivée à l’Institut, aux côtés d'Anna Marie, il y a des années de cela, tout le monde suppose qu’il y a quelque chose entre eux. Pas de l’ordre de l’amitié. Plutôt de l'ordre de l'amour. Alors, Bobby n'a pas besoin de la bénédiction de ce vieux fou. Logan est le dernier à qui il demanderait son avis.


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rincesse. En d’autres circonstances, Snow n’aurait pas mal pris le petit nom. Entre la reine des neiges, Icy, ou Blanche-Neige, elle n’était plus à ça près, mais être congédiée à coup de princesse, non, ça ne passait pas. Ca l’agaçait, ça l’énervait.  « Pardon, Logan, mais l’infirmerie n’est pas votre terrain de jeu et j’ai encore le droit de m’y rendre quand j’en ai besoin. » Un froncement de sourcils. Elle reste là, les bras croisés, calée contre le mur. Le côté bourru de Wolverine n’était pas un problème, elle avait accepté qu’il la pousse toujours plus loin, qu’il la bouscule, parce qu’il était le leader des X-Men, parce qu’au fond il était un repère paternel qu’elle avait perdu trop jeune. Sauf que la situation est différente, elle n’est pas en entrainement, elle n’est pas sous ses ordres, elle a encore le droit d’aller où bon lui semble et de prendre soin de son mec si ça lui chante. Surtout, surtout, elle ne supporte plus d’être infantilisée. « Et l’étudiante t’emmerde, au passage. » Il fallait vraiment la contrarier, pour qu’elle en devienne vulgaire. Ca n’était pas son genre, elle était la miss bourgeoisie aux mots toujours acceptables, piquant avec acidité et sous-entendus, pas en usant d’un vocabulaire que sa mère aurait jugé trivial. Le manque de respect prenait d’autres formes, l’insolence se faisait avec d’autres termes. Les Je t’emmerde et autres politesses du style étaient réservées à ces cas où rien ne fonctionnait ou ne lui venait à l’esprit.

Bobby ne l’entend pas de cette oreille et bondit du lit, prêt à en découdre à nouveau, prêt à lui remettre son poing dans la gueule, n’en déplaise aux mains d’argent. « Et puis, elle mérite d’être là pour entendre ce que tu penses de notre couple, non ? » Elle n’a pas besoin qu’il l’exprime, elle le sait. Il a toujours eu une grande affection pour Malicia, celle à laquelle il ne fallait pas toucher au risque de se faire embrocher. Logan était comme elle, sujet de rumeurs. Il était celui qu’on soupçonnait de porter plus que de l’amitié à la brune quand Snow était l’intruse dans le couple idéal. Drôle de parallèle. Des quatre, cependant, Prudence était la seule à être encore étudiante, à être encore sous le coup de la hiérarchie. « Tu fais chier Logan, on va pas te demander l’autorisation de sortir ensemble. Tout ne tourne pas autour de ta petite personne poilue. Mais peut-être que t'es vexé que papy Logan n’ait pas eu son mot à dire ? » « La ferme ! » C’est trop. Qu’ils se taisent, tous les deux, qu’ils arrêtent de se provoquer, même si les intentions de Bobby sont louables, même s’il la défend, même s’il se défend, il est inutile de s’entretuer pour quelque chose d’aussi stupide. « Qu’est-ce que ça peut te foutre, Wolverine, que Bobby soit seul ou dans mon lit ? C’est ça le problème ? Coucher avec une étudiante, c’est mal, bouh, on va appeler les autorités ?! » Le sol sous les pieds des deux hommes s’est couvert d’une couche glissante de verglas épais, sans qu’elle ne fasse preuve d’aucun contrôle ou du moindre effort pour empêcher la froide progression. Autant qu’ils fassent du patinage, ça les détendra. « Si Malicia n’avait pas rompu, si elle n’avait pas été maladivement jalouse, on en serait pas là ! Mais si tu préfères, je peux faire ma valise, hein ! Ca règlerait votre conflit ? Ou vous vous taperez sur la gueule pour autre chose ? »

Dire qu’elle est en colère est un euphémisme. Iceberg n’a pas la moindre chance de survie face à Wolverine, parce qu’il est indestructible, parce qu’il lui suffit de viser au bon endroit pour achever Ben et laisser Jerry seule, comme il le dit si bien. Elle était déjà privée de missions et d’entrainements, depuis l’incident et le joyeux fiasco avec les Confréristes, elle pouvait aussi bien partir que personne ne verrait la différence. Encaisser l’échec, elle pouvait. Être source de tensions, non. Snow avait la cuisante sensation de ne jamais être à sa place, de ne pas savoir aimer les gens à leur juste valeur et ça compliquait clairement ses relations humaines. Un désert de neige, c’était plus sympa, tranquille et au moins ça ne jugeait pas. « Dites-moi, qu’est-ce qu’on peut faire, mh ? Je vous aime tous les deux et je suis prête à parier que Malicia aussi. Vous trouvez que vous entretuer est une bonne idée ? C’est peut-être moi l’étudiante mais votre maturité actuelle est proche de zéro. » Les émotions intenses ne sont pas bonnes pour sa santé. Elles ne sont pas bonnes pour son métabolisme en pleine évolution, elle a l’impression qu’elle cuit, qu’elle va encore fondre, là, juste sous leurs yeux, sans être certaine de pouvoir se reconstituer derrière. Une main passe dans ses cheveux, qu’elle rejette en arrière, geste d’agacement, geste ayant aussi pour but de se canaliser, de reprendre un peu de contenance. « T’as pas besoin de nous faire culpabiliser. On sait très bien le faire tout seuls, comme des grands. » Touché coulé, victoire pour Logan.  
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C'est connu que j'ai virtuellement aucune patience. Et que je suis du genre... vindicatif et expéditif. Quand on me pose un problème, ma solution est très simple: se débarasser de l'élément de l'équation qui fait tout couiller. Pas le temps de se soucier de la patience, de la réflexion; ce n'est pas tant que je préfère agir que parler, mais plus que je préfère faire ce qui est bien, même si tout le monde s'y refuse. Je n'ai pas d'états-d'âmes, disent certains. Ce n'est pas ça, non plus. C'est juste que c'est des tâches compliquées, et qu'il faut bien que quelqu'un se dévoue pour les faire. Je sais qu'ils ont pas les couilles de le faire, alors je le fais. Me dites pas que je suis pas quelqu'un d'honorable!
Ce que fait Bobby est mal. Je le sais. Tout le monde le sait. Ça me crève les yeux et ça crève le coeur de Malicia. Et il ne semble même pas s'en rendre compte! Ce n'est pas tant qu'il couche avec une étudiante, ça je m'en fous et y'en a même deux-trois que je sauterais bien dans la X-Mansion (bah quoi? Bon, j'avoue, c'est pas mon genre mais c'est pas parce qu'on leur enseigne des trucs qu'on peut pas regarder la marchandise. Suck it Charles!), non, c'est pas ça le problème. Le problème- - “ Mais vas-y, approche, je t’en prie ! T’arriverais même pas me l’arracher et de toute manière, t’aurais trop peur que Malicia te botte le cul. ”  Oh vraiment, tête d'igloo? Si la pétasse en chef n'était pas intervenue, je crois que je lui aurais sauté dessus.

« Pardon, Logan, mais l’infirmerie n’est pas votre terrain de jeu et j’ai encore le droit de m’y rendre quand j’en ai besoin. » Je souris en coin. Elle se fout de ma gueule. C'est pas possible. « Et l’étudiante t’emmerde, au passage. » Je mime un air choqué à son adresse, portant la main à mon coeur comme si elle m'avait blessé au-delà de toutes réparations. Je ne daigne même pas lui répondre, lui indiquant la porte d'un mouvement du chef. “ Ça te tuerait d’avoir un minimum de respect ? Je sais que t’as pas envie d’être là, mais c’est pas une raison pour imposer tes sautes d’humeur hormonales. ” Je ne peux pas m'empêcher d'éclater d'un rire tonitruant et ironique à ses mots. “ Le respect? Tu me parles de respect, Robert, sérieusement? ” Je lève les yeux au ciel, sans rien dire de plus, le laissant finir. Je suis bien curieux de savoir ce qu'il va me sortir comme ânerie, cette fois. Et je suis aussi bien curieux de pourquoi la princesse est toujours là. Elle a une oreille bouchée ou je rêve? “ Et puis, elle mérite d’être là pour entendre ce que tu penses de notre couple, non ?Oh, ya wouldn't want that, Freeze! ” je m'écrie aussitôt, en jetant mes bras vers le ciel comme pour demander une quelconque aide divine qui ne vient pas, qui ne vient jamais.

« Tu fais chier Logan, on va pas te demander l’autorisation de sortir ensemble. Tout ne tourne pas autour de ta petite personne poilue. Mais peut-être que t'es vexé que papy Logan n’ait pas eu son mot à dire ? » « La ferme ! » J'éclate de rire à nouveau. Mon dieu. C'est quoi ce couple? “ Écoute donc Carte d'Or, Drake, et ferme la, ” je dis aussitôt, moins pour appuyer le propos de la princesse plutôt que pour glisser un autre surnom pourri. « Qu’est-ce que ça peut te foutre, Wolverine, que Bobby soit seul ou dans mon lit ? C’est ça le problème ? Coucher avec une étudiante, c’est mal, bouh, on va appeler les autorités ?! » De nouveau je ris. Je ris et je ris et je ris. “ Écoute, princesse- - ” Je m'interromps quand je manque de trébucher sur la glace apparue sous mes pieds, avant de grogner en levant les yeux au ciel. Sérieusement, elle sait toujours pas maîtriser ses coups de sang? « Si Malicia n’avait pas rompu, si elle n’avait pas été maladivement jalouse, on en serait pas là ! Mais si tu préfères, je peux faire ma valise, hein ! Ca règlerait votre conflit ? Ou vous vous taperez sur la gueule pour autre chose ? » Et de nouveau, le rire. Le rire, juste le rire. « Dites-moi, qu’est-ce qu’on peut faire, mh ? Je vous aime tous les deux et je suis prête à parier que Malicia aussi. Vous trouvez que vous entretuer est une bonne idée ? C’est peut-être moi l’étudiante mais votre maturité actuelle est proche de zéro. » Je n'arrive plus à m'arrêter. J'étouffe un peu. « T’as pas besoin de nous faire culpabiliser. On sait très bien le faire tout seuls, comme des grands. Oh, vraiment? ” Plus de rire, maintenant.

Il n'y a plus de rire, maintenant. Juste une colère glaciale, si j'ose dire. Inflexible. J'ignore royalement la princesse pour me tourner vers Drake. “ Tu veux qu'elle entende ce que j'ai à dire? Très bien, bad boy, mais ce sera à toi de ramasser les morceaux. ” Je renifle, ferme les yeux un instant. Je sais que même si ma voix est contrôlée, la colère qui m'agite pourrait m'échapper et je pourrais sauter sur l'un ou sur l'autre pour les étriper. Comment on peut être aussi bête? Ca doit être toute cette glace, elle a dû leur geler le cervelet. “ Regarde, Miko. Tu penses sérieusement que j'en ai quelque chose à foutre que Drake trempe son biscuit avec une étudiante? T'es plutôt jolie, t'as une tête bien faite, vos mutations se ressemblent, bref, j'comprends pourquoi et comment il peut t'apprécier et vouloir tirer un petit coup avec toi. J'comprends, ok? ” Je lève les yeux au ciel. “ Le problème, ouais, c'est la maturité de Robert ici présent. Il a passé dix ans avec Malicia. Dix ans, princesse. T'étais encore en train de chier dans tes couches quand ils ont commencé à sortir ensemble et t'avais des boutons plein la gueule quand c'est devenu sérieux. Dix ans qu'ils sortent ensemble. Malicia t'aimait, Bobby, je dis en me tournant vers lui, abandonnant les surnoms débiles. Malicia t'aime. ” Je balaie tout ça d'un geste de la main.

Dix années qu'elle t'aime. Et encore plus d'années qu'elle passe à composer avec sa putain de mutation. Dix ans qu'elle t'aime, veut te toucher, t'embrasser, te tenir la main, te toucher, putain, Bobby! ” J'explose, cette fois et j'espère qu'il comprend où je vais m'en venir. Sans m'en rendre compte, je me suis approché de lui avec un doigt inquisiteur et accusateur pointé en sa direction. J'ignore complètement l'autre. Elle ne m'intéresse pas.
Ça la f'sait souffrir. Ça la fait souffrir. Et toi aussi apparemment, non, si tu finis dans les draps d'la première salope venue. Et que doit penser Malicia? Malicia qui t'aime depuis dix ans, Malicia qui se déteste depuis plus longtemps encore, qu'est-ce qu'elle doit penser, hein? Je sais qu'un homme a ses besoins mais ça, c'pas ça. Ça fait à peine un mois que vous z'êtes séparés et tu parades d'jà avec une autre fille, que tu peux embrasser, que tu peux tenir par la main, que tu peux baiser pendant que Malicia doit se battre toute seule avec le fait que tu l'as oubliée dès le moment où Miko a posé le doigt sur toi. Tu captes, Drake? Peu me chaut que tu baises avec une étudiante ou qu't'aimes une étudiante. C'qui m'fait chier, c'est que t'en a pas honte, que tu ne t'en caches pas, que tu roucoules à son cou, dans ses bras, sur ses lèvres, alors que Malicia a qu'ses yeux pour pleurer. Ya owe her a goddamn apology.
Mon doigt tendu appuie son torse à chaque mot, puis je me recule et me détourne. J'ai dit ce que j'avais à dire, ce que j'ai vu de la situation. Pour moi, c'est juste une histoire de cul — je n'arrive même pas à imaginer que ça puisse être plus, surtout en si peu de temps. Ou un coup de foudre. Et dans ce cas-là, pourquoi faire comme si Malicia n'avait jamais existé? Je sais qu'elle attend encore Bobby. Que c'est une pause, une mise en parenthèses, un espace intermédiaire. Et je sais qu'elle l'aime encore, et ça me déchire le coeur que Bobby ne pense même pas à elle.
Je glisse mon regard fauve sur mademoiselle Rosebury. “ So princess, did guilt kick in yet?
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La ferme !” Le phrase claque comme une gifle. Cuisante. Surprenante. Venant de Snow, l’expression n’en est que plus choquante. D’autant plus qu’elle lui est adressée. Il cille. Il met un moment à se remettre de son intervention. Il darde un regard dans sa direction. Se demandant s’il a halluciné ou pas. Se demandant s’il a rêvé ou pas. Mais il semblerait que non. Elle a cette lueur dans ce regard. Cette colère dans les yeux. Cette colère qu’il a si souvent expérimenté. Cette colère qu’elle lui a si souvent adressé. “Écoute donc Carte d'Or, Drake, et ferme la.” Chewbacca se la ramène. Encore. Bobby a envie de se jeter à sa gorge. Il a envie de lui enfoncer l’oreiller dans la bouche. Il a envie de l’envoyer valser au travers de la pièce. Il sent la glace chatouiller au bout de ses doigts. Il sent la glace frétiller à l’idée de le glacer sur place. Mais il ferme les poings. Il les serre fermement. Il déteste ce rire. Il déteste quand Logan rit. Ça pue la moquerie. Ça pue le sarcasme. “Qu’est-ce que ça peut te foutre, Wolverine, que Bobby soit seul ou dans mon lit ? C’est ça le problème ? Coucher avec une étudiante, c’est mal, bouh, on va appeler les autorités ?! ” Cette fois, la colère est dirigée contre le vieux sénile qui s’étouffe de rire. Bobby est presque soulagé. Presque. Il sait que son tour va bientôt arriver. Il connaît ce regard par coeur. Il l’a déjà vu à Alcatraz. Il l’a déjà vu lors de leurs affrontement à la X-Mansion. Il craint le pire. Et il a raison de craindre. Le verglas se dessine sous leurs pieds. Dans d’autres circonstances, il trouverait cela drôle de voir Logan se casser la tronche. Pas maintenant. “Si Malicia n’avait pas rompu, si elle n’avait pas été maladivement jalouse, on en serait pas là ! Mais si tu préfères, je peux faire ma valise, hein ! Ca règlerait votre conflit ? Ou vous vous taperez sur la gueule pour autre chose ?” Il ouvre la bouche, mais seul le silence sort. Il est à court de mots. Il est à court d’arguments. Elle ne sait pas comment ils sont entre eux. Toujours en train de se chercher des problèmes. Toujours en train de se provoquer. Ils sont comme cela.

Et il y a toujours ce rire en fond. Le rire gras d’un ours mal léché. Le rire moqueur d’un homme mal avisé. Bobby va le faire taire. Il va lui retirer cette expression de son visage avec un coup bien placé. Et même s’il n’a pas le temps de l’atteindre, Logan aura glissé sur le verglas pour esquiver l’attaque. Dans les deux cas, la glace sera gagnante. “T’as pas besoin de nous faire culpabiliser. On sait très bien le faire tout seuls, comme des grands.” “Oh, vraiment? ” Elle a déclenché un truc chez Logan. Comme une bombe à retardement. Comme un regard noir. Comme une colère dangereuse. Elle a déclenché un truc qui va leur exploser à la gueule d’une seconde à l’autre.  “Tu veux qu'elle entende ce que j'ai à dire? Très bien, bad boy, mais ce sera à toi de ramasser les morceaux.” Ce n’est plus une chamaillerie légèrement violente qui les attend. Ce n’est plus une dispute stérile qui approche. C’est un raz-de-marée qui va tout détruire. C’est une tornade qui va tout arracher. Bobby n’est plus si certain de vouloir que Snow reste. Elle ferait mieux de partir. Elle ferait mieux de retourner dans sa chambre. Il ne désire pas qu’elle soit un dommage collatéral de leur confrontation. Il la désire en sécurité, dans un coin de l’Institut. Loin de ce yéti en colère. “Regarde, Miko. Tu penses sérieusement que j'en ai quelque chose à foutre que Drake trempe son biscuit avec une étudiante? T'es plutôt jolie, t'as une tête bien faite, vos mutations se ressemblent, bref, j'comprends pourquoi et comment il peut t'apprécier et vouloir tirer un petit coup avec toi. J'comprends, ok?” Il ferme les paupières. Il peut presque entendre le coeur de Snow se briser. En mille morceaux. Il peut presque entendre son travail de plusieurs années s’effondrer. Snow, la femme la plus fragile psychologiquement. Celle qui a le plus de mal à s’accepter, à s’apprécier, à s’aimer. Celle qui ne se sent jamais légitime, encore moins dans ses bras. Et Wolverine vient tout détruire, avec son élégance et sa grâce légendaires. Il rouvre les paupières. Furieux. Il n’aura pas fallu beaucoup de temps avant qu’il s’énerve de nouveau. Il ne peut pas le regarder détruire Snow. Logan a le droit de lui en vouloir, mais pas celui de briser une personne qui n’a rien demandé. “Tais-toi..” Son ordre est perdu dans une nouvelle phrase. Une nouvelle attaque. Une nouvelle décharge.

Le problème, ouais, c'est la maturité de Robert ici présent. Il a passé dix ans avec Malicia. Dix ans, princesse. T'étais encore en train de chier dans tes couches quand ils ont commencé à sortir ensemble et t'avais des boutons plein la gueule quand c'est devenu sérieux. Dix ans qu'ils sortent ensemble. Malicia t'aimait, Bobby, Malicia t'aime.” Une douleur se réveille. Une douleur qu’il a tenté d’éteindre vainement. Une douleur qu’il a essayé d’oublier dans les bras de Snow. Malicia l’aime. Mais elle a rompu. Elle a décidé de tout arrêter. Il se raccroche à cette idée. Il s’y raccroche pour ne pas sombrer. Il s’y raccroche pour ne pas être brisé une deuxième fois. Logan va trop loin. Il va trop loin en voulant défendre Malicia. Il va trop loin en voulant exprimer son avis. Paradoxalement, il se rapproche. Plus menaçant. Plus dangereux. Plus en colère que jamais. Bobby ne bouge pas. Il a le regard perdu vers un passé qu’il a essayé de repousser. Il a mal. Il souffre et même la fureur de Wolverine n’y changera rien. “Dix années qu'elle t'aime. Et encore plus d'années qu'elle passe à composer avec sa putain de mutation. Dix ans qu'elle t'aime, veut te toucher, t'embrasser, te tenir la main, te toucher, putain, Bobby!” Il encaisse. Il accepte chaque reproche sous-entendu. Il supporte chaque mot. Parce qu’il le doit. Il l’a mérité, non ? Il ne s’est pas battu pour récupérer Malicia. Il n’est pas défendu pour lui montrer que leur couple tenait encore. Il ne l’a pas reconquise pour reformer leur couple. Il est resté passif. Il s’est enfoncé dans la peine. Il s’est effondré, jusqu’à ce que Snow le relève. Il n’a rien fait. Il mérite ces remarques. Il mérite cette colère. “Ça la f'sait souffrir. Ça la fait souffrir. Et toi aussi apparemment, non, si tu finis dans les draps d'la première salope venue. Et que doit penser Malicia? Malicia qui t'aime depuis dix ans, Malicia qui se déteste depuis plus longtemps encore, qu'est-ce qu'elle doit penser, hein? Je sais qu'un homme a ses besoins mais ça, c'pas ça. Ça fait à peine un mois que vous z'êtes séparés et tu parades d'jà avec une autre fille, que tu peux embrasser, que tu peux tenir par la main, que tu peux baiser pendant que Malicia doit se battre toute seule avec le fait que tu l'as oubliée dès le moment où Miko a posé le doigt sur toi. Tu captes, Drake? Peu me chaut que tu baises avec une étudiante ou qu't'aimes une étudiante. C'qui m'fait chier, c'est que t'en a pashonte, que tu ne t'en caches pas, que tu roucoules à son cou, dans ses bras, sur ses lèvres, alors que Malicia a qu'ses yeux pour pleurer. Ya owe her a goddamn apology.” Le doigt s’enfonce dans son torse, comme autant de tentatives d’enfoncer les reproches en lui. De marquer son corps de la douleur de Malicia. D’imprégner ses fibres de son égoïsme. Est-il possible d’être dans un état de choc après un monologue de réprimandes ? Pendant un instant, il n’y a plus aucune pensée qui parvient à se formuler. A se construire. Il n’y a qu’une explosion d’émotions. Il n’y a qu’un mélange de culpabilité, de tristesse, de ressentiment.

Il prend une inspiration. Il doit lui expliquer. Il doit lui prouver que ce qu’il fait, ce n’est pas entièrement de sa faute. Que c’est Malicia qui l’a voulu. Qu’il a seulement fait ce qu’elle attendait de lui. Qu’il a simplement vécu après dix années d’une vie à attendre. “Elle n’a pas cessé de m'inciter à rompre. Elle n’a jamais cru en notre couple. Merde, j’ai même pas eu le droit de dire non. Elle m’a dit d’aller voir ailleurs… Je devais faire quoi ? La supplier de me reprendre ? Me dis pas que tu l’aurais fait Logan, t’as plus d’égo que ça.” Il reste une pointe de rancune dirigée vers Logan. Vers Malicia. Une pointe de rancune qu’il ne parvient pas à gommer de sa voix. Ce n’est pas faute d’avoir attendu. Ce n’est pas faute de l’avoir soutenue. Ce n’est pas faute de lui avoir prouvé son amour. Il est resté dix ans avec elle. Dix ans. Qui l’aurait fait ? Personne. Sûrement pas Logan, le donneur de leçon. Lui a bien quitté l’Institut, avant de revenir. “J’ai toujours été là pour elle. Je lui ai promis de l’attendre, d’être présent. Et elle, tout ce qu’elle a fait, c’est de me lâcher. Qui des deux doit être le plus blessé ?” Logan préfère prendre la défense d’Anna Marie. Impossible de lui en vouloir. Il défend les intérêts de la personne chère à ses yeux. A son coeur. Mais Bobby n’est pas obligé d’en souffrir en retour. Il n’est pas contraint de supporter cette haine. Il n’est pas forcé d’affronter le Logan. “Je te demande pas de comprendre, t’as pas les couilles pour déclarer ton amour. Je te demande juste de laisser Snow en dehors de ça.” Snow. En parlant de Snow. Son regard se tourne, la traverse. Elle est là. Liquide. Fondue. Il fronce. Il secoue la tête. “T'es qu'un sale con. T'as vu dans quel état elle est ? T'es content, ça y est ?” Il rêve d'en revenir aux mains. Il rêve de lui faire mordre la poussière. Mais au lieu de cela, il s'approche de Snow. De cette forme aqueuse dont il cherche le contact. Une main tendue dans l'espoir qu'elle l'attrape. Qu'elle se réfugie dans ses bras. Qu'elle apaise son coeur qui vient d'exploser. “Je suis désolé...” Désolé pour le coeur qu’il n’est pas parvenu à réparer. Désolé pour les sentiments qu’il nourrit encore pour Malicia. Désolé de ne pas savoir l'aimer à sa juste valeur. Désolé pour ce qu’il vient de se passer. Désolé.


©️ GASMASK


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« Anger is like flowing water; there's nothing wrong with it as long as you let it flow. Hate is like stagnant water; (..) Stagnant water becomes dirty, stinky, disease-ridden, poisonous, deadly; that is your hate. » - C. JoyBell C.
E
lle a fondu, littéralement. Elle s’est liquéfiée sous la brutalité verbale de Logan, comme si les larmes retenues s’étaient transférées dans tout son corps. Snow était capable d’encaisser les coups, on pouvait la cogner sans trop l’entendre geindre et elle avançait la plupart du temps, même blessée, si sa conscience répondait encore.. mais sa confiance en elle, souvent au niveau négatif, venait de s’écrouler. Ca brûle, dans chaque fibre de son enveloppe charnelle qui refuse la matérialité, qui lui refuse d’être de chair et d’os. Silhouette fluide qui disparait, flaque au sol puis petite personne translucide, assise dans un coin. Vérifier que tout est normal et partir de là, fuir ce chaos émotionnel qui secoue tout son être. Logan a raison, elle n’est qu’un remède pour aider Bobby à oublier, un coup en passant qu’il oubliera dés l’instant où Malicia pourra contrôler sa mutation. Elle n’est qu’une passade et c’est le gendre idéal qui avait raison : espérer fait mal, espérer est destructeur, espérer est mortel. Refermer le coeur dans sa boîte de verre et redevenir l’automate, la gamine frêle capable de geler un ennemi sans scrupules pour venir en aide à un camarade de combat. Juste la X-Woman solitaire qui n’a besoin de personne, parce que c’est plus simple, parce que c’est ainsi que ça fonctionne. « J’suis au courant, j’avais pas besoin de l’entendre. Et j’le retiens pas. Qu’il retourne avec celle qui le mérite, si vraiment c'est ce qu'il veut et qu’on me foute la paix. » Qu’on arrête de lui poser des questions, de lui faire des reproches, qu’on cesse de la regarder comme ça, comme une profiteuse ou la coupable d’un crime pire que le meurtre. Parfois, des mots qui glissent venant d’une personne, blessent venant d’une autre. Wolverine était un exemple, à ses yeux, un homme un peu brutal et peu habile avec la délicatesse mais capable de tuer pour ceux qu’il aime, capable de soulever des montagnes pour venir en aide à son équipe. Capable de trancher des gorges. Au début, elle s’était un peu reconnue dans ses méthodes assez radicales et le juger pour son manque de tact alors qu’elle n'en avait pas aurait été mal venu.. alors oui, venant de lui c’était destructeur, et celle qui avait voulu y croire ne se sentait pas mieux qu’une vulgaire poupée gonflable usagée qu’on allait jeter, sans remords, aux ordures.

La première salope venue. Elle croise les bras, comme pour se protéger  du monde, pour se protéger d’elle-même. Prudence voulait changer, elle avait espéré pouvoir être meilleure, pouvoir devenir quelqu’un de bien, mais ça partait mal, elle faisait déjà une erreur, qu’elle n’oubliait jamais mais contre laquelle Bobby savait se battre, la rassurant, l’apaisant dans les instants de doute. On ne change jamais, malgré les années, c’est ainsi. Elle avait comblé un vide dans la vie d’Axel, un peu trop infidèle, et elle ne faisait rien de mieux dans celle d’Iceberg. Pourtant ils se connaissaient depuis longtemps, trois ans de psychanalyse, deux d’affrontements incessants, trois ans de confiance, deux de brutalité assumée. Pourtant, ils s’aimaient, à leur manière depuis cinq ans, haine-amour. Elle était sûre de l’aimer, contre son propre gré, contre toute logique. Et ça lui fait mal. Elle se sent comme une prostituée après sa première transaction. Prudence voudrait ne pas écouter, ne pas entendre, mais elle est là, elle ne peut pas nier l’évidence, la douleur visible dans ses yeux quand il entend le prénom de Malicia, la colère dans les billes sombres de Logan. En trop, elle est en trop.

« Elle m’a dit d’aller voir ailleurs… » C’est comme un coup de poignard dans la poitrine. C’est donc ça. Malcia lui a demandé d’aller voir ailleurs, de goûter à autre chose, sûrement pour qu’il n’ait aucun regret au moment de revenir. « Et elle, tout ce qu’elle a fait, c’est de me lâcher. Qui des deux doit être le plus blessé ? » Elle voudrait panser ses plaies, souffler sur sa souffrance pour la faire disparaître, mais à cela aussi, elle a échoué, elle n’a pas su. Il a sûrement fait semblant d’être bien, faute de mieux. Il s’est sûrement laissé porter, en attendant. Et elle a envie de pleurer, de laisser s’échapper les larmes ; sans succès, l’eau ça ne pleure pas, ça ne saigne pas, c’est juste léger. Il y a une contradiction entre la légèreté si fluide de ce corps aqueux et l’implosion émotionnelle qui fait rage en elle. Un chaos impensable, ingérable. « Je te demande pas de comprendre, t’as pas les couilles pour déclarer ton amour. Je te demande juste de laisser Snow en dehors de ça. » Elle a le visage baissé vers le sol et ses cheveux flottent étrangement autour de ses épaules, elle a l’air tout droit sortie d’une bande dessinée ou d'un film à gros budget. « T'es qu'un sale con. T'as vu dans quel état elle est ? T'es content, ça y est ? » Il se rapproche. Elle ne bouge pas. Prostrée et silencieuse, elle lui refuse son attention, elle lui refuse le geste qu’il cherche. « Je suis désolé… » Ca ne changeait rien, d’être désolé, n’est-ce pas ? Logan ne l’était pas, en plus, et la bombe atomique, c’était lui. « Tu aurais pu me le dire.. que.. que t’étais avec moi juste pour satisfaire la demande de Malicia.. j’aurais compris tu sais. C’aurait été pareil.. enfin non, je serais pas allée chez tes parents.. » Pour le reste, elle aurait joué à la maîtresse, comme avant, dans ce passé avec lequel elle renouait. Elle aurait été un peu moins rêveuse, elle aurait rationalisé ses émotions, ses espoirs. Elle ne se serait pas laissée aller à cet attachement. Mais il aurait goûté au plaisir de la même manière, à ses gâteaux et ses sourires. « Miko va aller éclater deux-trois blocs de glace et ça ira mieux après. » Mensonge. Sa mutation se révolte contre son propre déni de la réalité. Elle le vit mal, elle déteste se retrouver prise entre eux, elle déteste découvrir que, peut-être, une rupture n’était pas envisageable, qu’elle se sentait bien avec Bobby parce que, stupidement, elle y tenait. La forme aqueuse disparaît, Snow retrouve son apparence normale, dans un déchirement physique qui la fait geindre. Elle n’a aucun moyen de gérer ça, de prendre le contrôle de ce truc dégeulasse qui la changeait en bouteille de Contrex sur pattes avant de lui donner l’impression de se faire charcuter de parts en parts à chaque rematérialisation. Super mutation. Vraiment. « Vous avez fini ? On peut dis-discuter calmement ? Pardonne-nous si on t’a blessé au travers de Malicia, Logan. Mais la prochaine fois que tu me traites de salope ou que tu insinues que je suis une poupée qu’on baise par défaut, tu devras m’arrêter à coups de griffes. » Le self-control ? Snow ne le connaissait qu’en mission. Elle n’avait de maîtrise que lorsqu’il fallait cesser de réfléchir et d’exister pour accomplir quelque chose, suivre un ordre. Dés qu’elle revenait dans un cadre où elle ne pouvait plus s’effacer intérieurement, tout foutait le camp. Et la colère dévastatrice pouvait l’enfoncer dans un véritable ouragan de neige, destructeur pour elle et les autres. Tous trois le savaient, ça n'avait rien d'une menace en l'air.  
© Starseed
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angry menYou head home If you like, I'll stay here to Check if he's alright, He's got his head screwed on, And he's still going strong As he cracks a smile, And he tries to tell me what went wrong. Silence sweeps us off our feet, The violence, oh, the violence, It takes two To get bruised But looking at that shiner I would say There were a good few And his friends have flew.


Bon. Ok. Je suis peut-être allé trop loin, je l'admets. Peut-être. Éventuellement. Je vois le choc, sur le visage de Robert. Je vois le choc, la surprise, l'horreur. Et quelque chose comme du regret. Quelque chose comme de la douleur. Parfait. Qu'il souffre, comme Malicia souffre. “ >Elle n’a pas cessé de m'inciter à rompre. Elle n’a jamais cru en notre couple. Merde, j’ai même pas eu le droit de dire non. Elle m’a dit d’aller voir ailleurs… Je devais faire quoi ? La supplier de me reprendre ? Me dis pas que tu l’aurais fait Logan, t’as plus d’égo que ça. ” J'éclate de rire, encore, toujours. “ La supplier? Non, je ne l'aurais jamais fait. Je serai juste resté. C'est tout. Finalement, c'est toi qui y connais rien à l'amour. Qui l'aurait cru? ” Il est encore jeune, j'essaie de me raisonner. Il est encore jeune, il a beaucoup à apprendre, des femmes, de l'amour. Moi, je sais ce que j'aurais fait. Malicia — ou quiconque — aurait pas eu le choix. Je serai juste resté. C'est ça l'amour, à mes yeux, l'amour, c'est rester, garder la promesse, se sacrifier pour la promesse. “ J’ai toujours été là pour elle. Je lui ai promis de l’attendre, d’être présent. Et elle, tout ce qu’elle a fait, c’est de me lâcher. Qui des deux doit être le plus blessé ? ” Je lève les yeux au ciel. Vraiment? Je voudrais partir encore dans un autre long monologue, pour lui faire comprendre qu'il a tort, et que ce n'est pas si grave. Il a juste à s'excuser. Il a juste à admettre que parfois, avoir tort, c'est pas la chose la plus grave du monde; mais je ne le fais pas, et il enchaîne: “ Je te demande pas de comprendre, t’as pas les couilles pour déclarer ton amour. Je te demande juste de laisser Snow en dehors de ça. Je t'ai littéralement proposé de la faire sortir juste avant, Drake. Je t'avais prévenu, et t'as pas voulu m'écouter.

Finalement, je me sens juste las, lassé, ennuyé. Émotionnellement vide. Intérieurement creux. J'ai juste envie de les planter là, les laisser rire, les laisser s'embrasser, rire et discuter. J'ignore simplement Drake, dans un petit grognement, faisant mine de m'intéresser particulièrement au t-shirt gris que je portais qui est maintenant poisseux de sang. L'infirmier m'a retiré l'éclat de métal et ça fait longtemps que la plaie est refermée. Je n'ai plus rien à faire ici.  
« Vous avez fini ? On peut dis-discuter calmement ? Pardonne-nous si on t’a blessé au travers de Malicia, Logan. Mais la prochaine fois que tu me traites de salope ou que tu insinues que je suis une poupée qu’on baise par défaut, tu devras m’arrêter à coups de griffes. » Je lève les yeux vers elle, qui a repris une apparence normale. J'aurais dû lui répondre: allez. Vas-y. Voyons voir de quoi t'es capable. Mais je n'en dis rien. Je la regarde juste, et je suis un peu triste pour elle. Un peu triste pour eux.

Tu n'es pas une salope ou une poupée que l'on baise par défaut, Prudence, je dis d'une voix douce qui ne me ressemble pas trop. Mais c'est l'impression que tu en donnes. Non, laisse moi me corriger. La situation donne cette impression. ” J'hausse les épaules, et me tourne vers Robert. “ Vous m'avez pas blessé. Vous avez blessé Malicia. Tu as blessé Malicia, Bobby. Et tu sais combien je m'en fous, de vos histoires de coeur. Personnellement? Quand je vois comment t'as géré cette situation, je me dis qu'elle est mieux sans toi et que t'es mieux sans elle. ” Je hausse les épaules, un peu fataliste. Je soupire longuement par les narines, ferme les yeux, retrouve mon calme. Je me détourne lentement, avec un haussement d'épaules à nouveau, à croire que je suis juste capable de faire ça maintenant. Cette fois encore, je fuis. C'est plus simple, ainsi.
Je me dirige vers la porte, contourne soigneusement Prudence. “ Et je suis content si ce qui se passe entre vous... qu'importe ce que c'est, eh ben ça vous rend heureux. Mais j'veux juste que tu remettes les points sur les i avec Malicia, Bobby, parce que ce t'as fait c'était pas correct. Vous pouvez penser ce que vous voulez de moi, j'm'en fous. Remettez-vous juste en question, surtout quand tout ce que vous faites touche quelqu'un comme ça. ” Je repense aux cernes de Malicia. Son mal-être évident. Sa rage, aussi, sa colère qui me frappe comme un mur à chaque fois. Je repense à tout ça, et je repense à la complicité de Bobby et Prudence, leur bad boy, leurs regards, leurs sourires. “ M'enfin, ” j'abrège juste en m'apprêtant à ouvrir la porte.
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Il est K.O. Assommé par les reproches de Logan. Assommé par les émotions. Assommé par la culpabilité. Ça fait mal. Une douleur indescriptible dans le torse. Une douleur brûlante. Une douleur qui lui rappelle celle post-rupture. Une douleur qui l’avait cloué à la chaise de son bureau. Une douleur qui l’avait envahi tout entier, l’empêchant de manger, de se mélanger aux autres. Il pensait cette douleur disparue. Il la pensait enterrée. Il la pensait oubliée. Mais elle revient en plein coeur. Elle revient plus agressive. Elle revient plus cruelle. Cette fois, elle ne fera pas de cadeau. Cette fois, elle n’épargnera pas. Et il ne sera pas la seule victime. Snow n’aurait pas dû être là. Elle n’aurait pas dû entendre cette conversation. Elle n’aurait pas dû souffrir. Elle n’aurait pas dû supporter cette scène. “La supplier? Non, je ne l'aurais jamais fait. Je serai juste resté. C'est tout. Finalement, c'est toi qui y connais rien à l'amour. Qui l'aurait cru?” Mais il est resté. Il n’a fait que ça. Rester. Rester. Encore rester. Il n’est pas parti, alors qu’elle le poussait dehors. Il n’est pas parti, alors qu’elle ne comprenait pas ce qu’il fichait encore là. Il n’est pas parti, alors qu’elle ne pouvait pas lui offrir de contact. Il a essayé de s’accrocher. Il a essayé d’être présent. Il a essayé. Cela pendant dix années. Est-ce que Logan croit vraiment qu’il a balayé ces dix années du revers de la main ? Est-ce qu’il croit vraiment qu’il ne ressent plus rien pour Malicia ? Elle est et restera son premier amour. Celui pour lequel il était prêt à se battre. Celui pour lequel il pouvait tout sacrifier. Celui pour lequel il était prêt à tout donner. Mais il n’a jamais été suffisant. Il n’a jamais été l’homme que Malicia cherchait. Il n’y a qu’à voir le regard qu’elle portait sur Logan quand elle est arrivée. Un regard qu'elle porte toujours sur lui. Cette admiration. Cet amour. Bobby a seulement été une diversion. Il a seulement été un moyen de l’occuper, en attendant d’être plus âgée et de contrôler sa mutation. C’est tout. Maintenant qu’elle a entrevu une étincelle d’espoir, elle l’a jeté. Elle l’a repoussé. Elle lui a servi l’idée d’une parenthèse pour se débarrasser de lui et son amour étouffant. C’est tout. Il y a toujours eu Logan pour les séparer. Il y a toujours eu Logan pour semer des problèmes. Encore aujourd’hui. La main tendue en direction de Snow tombe. C’est fini. Elle le repousse, elle aussi. Toujours à cause de Logan. Toujours à cause de lui. Il se met en travers de tous ses couples. “Tu aurais pu me le dire.. que.. que t’étais avec moi juste pour satisfaire la demande de Malicia.. j’aurais compris tu sais. C’aurait été pareil.. enfin non, je serais pas allée chez tes parents..” Il ne voulait pas insinuer cela. Il ne voulait pas sous-entendre qu’elle était juste une passade. Juste un moyen de satisfaire la demande de Malicia. Elle a seulement été là lorsqu’il en a eu besoin. Elle a seulement su le relever et lui donner de l’attention. Elle a seulement été là. Avec sa tendresse. Avec sa passion. Avec son amour sans limites.

Vous avez fini ? On peut dis-discuter calmement ? Pardonne-nous si on t’a blessé au travers de Malicia, Logan. Mais la prochaine fois que tu me traites de salope ou que tu insinues que je suis une poupée qu’on baise par défaut, tu devras m’arrêter à coups de griffes.” Il ignore où elle trouve la force de se relever après ce que Logan vient de dire. Il ignore comment elle parvient à formuler des excuses. Mais c’est Prudence. Il ne devrait plus être étonné. Il ne devrait plus être surpris. Et pourtant. Sa détermination est fascinante. Lui n’a pas le courage d’un nouvel affrontement. Il n’a pas le courage d’attaquer, de s’excuser, d’argumenter. Il a seulement envie de ramasser les bouts de son coeur brisé et de les jeter dans une poubelle. Plus de coeur, plus de douleur, n’est-ce pas ? Malicia l’aime toujours, alors pourquoi rompre ? Elle l’aime toujours, alors pourquoi ne pas lui avoir demandé de rester ? Il aurait pu passer les dix prochaines années à ses côtés. Ils auraient pu continuer à vivre, entre jalousie, frustration et amour. Ils auraient pu. “Vous m'avez pas blessé. Vous avez blessé Malicia. Tu as blessé Malicia, Bobby. Et tu sais combien je m'en fous, de vos histoires de coeur. Personnellement? Quand je vois comment t'as géré cette situation, je me dis qu'elle est mieux sans toi et que t'es mieux sans elle.” Évidemment, tout est de sa faute. C’est lui a accepté sans ciller qu’ils se séparent. C’est lui qui n’a pas le coeur défoncé par cette rupture. Évidemment. Malicia est la seule à souffrir. Elle est la seule à ressentir encore des sentiments. Mais il croit quoi, Frosties ? Que Malicia est la victime ? Que Bobby est le seul fautif ? Quelle ironie. Elle a pris cette décision seule. Une décision qui a mûri jusqu’à attendre le bon moment. Une décision qu’elle lui a imposée. Pour leur bien à tous les deux. Pour qu’ils puissent évoluer chacun de leur côté. Mais ça, Logan préfère l’ignorer. Logan préfère ne pas s’en formaliser. “Et je suis content si ce qui se passe entre vous... qu'importe ce que c'est, eh ben ça vous rend heureux. Mais j'veux juste que tu remettes les points sur les i avec Malicia, Bobby, parce que ce t'as fait c'était pas correct. Vous pouvez penser ce que vous voulez de moi, j'm'en fous. Remettez-vous juste en question, surtout quand tout ce que vous faites touche quelqu'un comme ça.” Il a blessé Malicia. Elle l’aime encore. Il y avait encore une chance de la reconquérir. Et il est passé à côté. Il lui fait du mal. Il la fait souffrir en s’affichant avec une autre femme. Il la blesse en étant heureux auprès de quelqu’un d’autre. Un nouveau coup. Ça ne fait pas plaisir. C’est même dur. Mais après tout, c’est la vérité, non ? C’est ce qu’il a toujours pensé. Qu’il ne devrait pas vivre son nouveau couple aux yeux de tous. Qu’il ne devrait pas trouver l’amour. Qu’il devrait attendre Malicia. Qu’il devrait se noyer dans le travail. Que Malicia finirait bien par revenir. Quand elle le voudrait. Quand elle serait prête. L’idée qu’il puisse la faire souffrir est insoutenable. Il a tenté de lui donner confiance en elle. Il a tenté de ne pas lui donner de raisons d’être jalouse. Il a tenté de lui montrer son affection. Il a tenté de veiller sur elle. Et maintenant, il est celui qui blesse.

Un regard extérieur est toujours l’occasion de se prendre une claque. De changer ce qui ne va pas. D’arrêter les conneries quand certaines sont causées. Même si ce regard extérieur vient de Logan. La vérité est plus crue, plus franche, plus directe, venant de lui. “M'enfin,” Logan brise tout et s’en va. Il agit comme Snow lorsqu’elle a débarqué dans sa chambre et qu’elle a incité Malicia à rompre. Ils balancent ce qu’ils ont à dire et ils s’en vont. Fiers. Satisfaits. Tous les deux, ils se ressemblent. Tous les deux ont cette sauvagerie en eux. Tous les deux ont ce pouvoir de tout détruire et de s’en aller, l’esprit tranquille. Une manière de ne pas assumer. Une façon de faire du mal, sans regarder les conséquences. Il vient de briser leur couple, est-ce que Logan s’en rend compte ? Est-ce qu’il réalise ce qu’il vient de faire ou il ne pense qu’à Malicia ? Le bonheur de Malicia. Le coeur de Malicia. Est-ce qu’il ne pense qu’à elle au point de semer le malheur sur son passage ? C’est possible. C’est ce qu’on fait par amour : oublier tous les autres, se focaliser sur celui ou celle que l’on aime. “Je ne peux pas aller voir Malicia et m’excuser d’avoir essayé de me remettre de notre rupture. C'est de sa faute si tout ceci est arrivé. Elle n'aurait pas flippé en voyant Snow débarquer dans nos vies, elle n'aurait pas pensé à se séparer. Elle ne souffrirait pas.” Quand il a commencé à fréquenter Snow, il connaissait le risque. Celui de la considérer comme un remède. Celui de se raccrocher à elle, alors qu’il était susceptible de ne lui offrir que du désespoir et de l’affection amicale. Celui de ne pas l’apprécier à sa juste valeur. Il s’est laissé porter par cette relation. Par la douceur. Par les marques d’affection. Il a arrêté de réfléchir. Il a repoussé les remords, en se disant qu’après tout, Malicia lui a brisé le coeur, il est normal qu’il le répare. Mais il s’est trompé. Il aurait dû se remettre autrement. “Elle n’est pas la seule à souffrir, dans l’histoire.” Il a aussi son lot de douleurs, son lot de tristesses, son lot de déceptions. Il a aussi le coeur serré quand il la croise dans les couleurs. Il a aussi le regard fuyant lorsqu’ils sont dans la même pièce. Il ne veut pas affronter la femme qu’il juge responsable de son chagrin. Il ne veut pas fléchir de nouveau devant ses yeux noisettes. Il ne veut pas ressentir ce coup de poignard s’enfoncer, en lui parlant. Plus loin elle est de lui, mieux il se porte. Mieux il survit à la rupture. “Ouais, on a peut-être été égoïstes à nous afficher, on est peut-être allés vite, mais merde, on était heureux et tu viens tout foutre en l’air, en voulant jouer les pères protecteurs.” Que Logan se casse. Qu’il les laisse panser leurs plaies. Qu’il leur offre un peu d’intimité pour se remettre de cette rencontre. Bobby ignore encore ce qu’il va advenir de leur couple. Il ne peut pas continuer, en sachant Malicia malheureuse. Ce n’est pas le but. Ce n’est pas correct. Mais blesser Snow est hors de question. Dans l’histoire, chacune sera malheureuse. Chacune souffrira. Et lui avec. Il se rapproche de Snow. Elle doit le haïr. Elle doit le détester. Maintenant, il est détesté par deux personnes. Bientôt, Kitty va s’y mettre et le tableau sera complet. “Prudence… est-ce que tu te sens bien ?” Elle a mal. Il sait qu’elle a mal. Chaque fluctuation de son corps est une source de souffrance. Chaque fluctuation est une brûlure. Encore plus dans ces circonstances. Encore plus avec ce qui vient d’être dit. Il aimerait la prendre dans ses bras comme il l’a si souvent fait. Il aimerait l’embrasser pour apaiser ses émotions. Mais il se contente d’attraper sa main. De la serrer entre ses doigts. Il se contente de ce petit geste parce qu’il sait que le rejet potentiel sera moins dur. Parce qu’il sait qu’il souffrira moins si elle lui échappe. Lâche jusque dans les contacts. Lâche jusque dans la recherche d’affection.


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Dernière édition par Robert L. Drake le Ven 15 Jan - 8:13, édité 1 fois
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«
 Tu n'es pas une salope ou une poupée que l'on baise par défaut, Prudence. Mais c'est l'impression que tu en donnes. Non, laisse moi me corriger. La situation donne cette impression. » Elle déteste qu’on l’appelle Prudence. Elle a horreur de ce prénom qui lui rappelle ce passé détestable, le manoir de San Francisco, la réalité cruelle d’un catholicisme capable de fabriquer des histoires de possession pour justifier la cruauté ou le rejet. Peu de personnes ont le droit de la nommer ainsi.. pourtant elle ne proteste pas, comment le pourrait-elle ? Elle est comme sonnée. Sonnée par la réponse, par la situation, l’affrontement incessant. « mais merde, on était heureux et tu viens tout foutre en l’air, en voulant jouer les pères protecteurs. » Quelque chose éclate dans son coeur. Quelque chose brûle. Elle a l’impression de s’être pris une brique en pleine tête. Il est en train de rompre. Mal. Il est en train de dire que c’est fini. Sur la porte que Logan s’apprête à ouvrir, une épaisse couche de glace se forme, continuité du mur, scellant la pièce. Elle a perdu pieds. Elle n’aurait jamais cru qu’il ose partir pour si peu, pour un jugement, ce même jugement qu’elle lui répète toujours, cette difficulté à laquelle elle pensait déjà, au premier baiser. Bobby s’est associé à des souvenirs manquants, elle n’a plus le premier baiser en mémoire, morceau définitivement abîmé par la chute, à l’invasion des chitauris. Sa première fois n’existe pas non plus, elle n’a aucune consistance, la plupart des émotions ne s’étant pas raccordées aux images stockées. Elle sent la déchirure arriver. La neige tourbillonne déjà, dans le coin, générée spontanément par ce froid qui s’impose. « Prudence… est-ce que tu te sens bien ? »

Snow lui retire sa main. Elle lui refuse le contact et tente de se relever, maladroitement, d’abord sans succès puis en s’appuyant contre la surface solide du mur. L’infirmerie va se changer en véritable décor désertique si elle ne parvient pas à prendre rapidement la fuite, elle le sait. Son regard se promène, cherche une issue. Elle pense à la fenêtre mais se refuse d’office à la briser, parce que ce serait incorrect, elle faisait assez de dégâts comme ça, depuis son arrivée. « Tu crois que tu vas pouvoir me laisser, comme ça, sans que je me batte, Bobby ? C’est ça que tu espères ? Que j’acquiesce et que je me taise ? » Elle tremble de froid. Son enveloppe charnelle ne la protégeait de la morsure ambiante que lorsqu’elle ne tentait pas inconsciemment de se blesser. L’immunité n’était pas permanente, elle dépendait toujours de son état général, et il était actuellement plutôt mauvais. « Tu crois que je vais accepter sans broncher, parce que tu ne m’as pas écoutée ? Je t’ai proposé d’être une aventure, je t’ai proposé de ne pas avoir d’attaches. J’aurais pu être le jouet parfait. Et j’ai cédé à ma propre bêtise parce que je te savais homme fidèle, compréhensif et doux ! Je pensais que tu étais différent d'Axel.. » Si il avait eu une autre réputation, peut-être n’aurait-elle pas osé espérer plus qu’un coup d’un soir, qu’un jeu entre adultes consentants qui ne se promettent rien. « Alors peut-être que je n’étais qu’une enfant quand tu as commencé à sortir avec Malicia, mais le coeur que je donne, tu sais que c’est jusqu’à ce que mort s’en suive. » Les yeux trop bleus dans les siens sont humides et pourtant terriblement emplis de colère. Il va l’abandonner. Il va la laisser sur le bord de la route en attendant sagement que la fille qui mérite vraiment le bonheur le récupère. Axel était mort, les os éclatés sous le choc de la glace parce qu’elle avait voulu le sauver. Karma. Ou connerie cosmique. Elle ne pouvait pas garder un homme sans lui faire du mal. Plus jamais on ne l'y reprendrait avec un autre.

La déflagration glacée l’a projetée de l’autre côté de la pièce, heurtant la glace couvrant la porte. Le craquement sec de son épaule, au choc, n’a pas eu d’écho dans sa bouche, aucun son n’est sorti. La mutation était, pour beaucoup de mutants, influencée par les émotions, et c’était d’autant plus vrai que Snow s’était forcée des années durant à ne rien ressentir d’autre que cette haine profonde pour l’homo sapiens. Contrôler dans la colère ou la haine lui était facile. Contrôler dans la peine lui était impossible. Et l’intériorisation n’avait eu pour effet qu’une violente extériorisation, contre elle-même, par peur de blesser les deux autres présents. Un peu assommée, à côté de Logan, elle n’est pas parvenue à articuler, à bouger non plus. La neige a cessé de s’accumuler, la glace a cessé de s’étendre et elle a mis plusieurs longues secondes à comprendre où elle avait mal. « Wolverine.. Piroulis a besoin d’aide.. s'il te plaît.. » Demander l’aide de quelqu’un était quelque chose qu’elle détestait faire, se qualifier de piroulis, des glaces qui n’existaient peut-être même plus, était une manière comme une autre de dédramatiser. Bobby allait encore s’inquiéter et elle ne voulait pas de sa pitié. Elle n’avait pas terminé de lui dire que quoiqu’il fasse, quoiqu’il décide, il devrait faire avec sa présence, avec sa tendresse ou sa violence - elle n’était pas tout à fait sûre, là, c’était trop brumeux -, que s’il ne se remettait pas sur le champ avec la belle brune, il devrait affronter deux âmes en peine. De toute façon, Bobby n’était pas sien, et si elle refusait de le laisser partir si facilement, elle finirait par le faire. Il devait juste voir l’étendue de ses sentiments à son égard, avant. Il devait mesurer l’étendue de ce qu’elle lui aurait offert, et l’étendue de ce qu’il allait briser. 
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angry menYou head home If you like, I'll stay here to Check if he's alright, He's got his head screwed on, And he's still going strong As he cracks a smile, And he tries to tell me what went wrong. Silence sweeps us off our feet, The violence, oh, the violence, It takes two To get bruised But looking at that shiner I would say There were a good few And his friends have flew.


Foutre la merde, c'est un peu ma spécialité mais pour la première fois, je dois avouer que je n'avais pas calculé tous les risques, toutes les conséquences de mes actes. Je vois bien que Bobby aime Prudence et que Prudence aime Bobby. Mon objectif n'est pas tant de l'écarter complètement de Malicia, tout comme je n'ai aucun désir de corrompre cette idylle basée sur des fondations étranges et branlantes. Mais il a insisté pour que Prudence reste. Très bien. Et maintenant? Maintenant il me le reproche, avec son regard lourd et son coeur brisé, et je n'ai qu'une envie: lui dire que si il avait été un tant soit peu moins un connard, on en serait pas là.
Et qu'il ne se trompe pas! Je sens le ressentiment qui émane de lui, ainsi qu'une accusation coupable sourde. Pense-t-il que je fais cela pour me rapprocher de Malicia? Je pourrais parier que oui; mais ce n'est pas un combat que je suis dans l'optique de mener maintenant. “ Je ne peux pas aller voir Malicia et m’excuser d’avoir essayé de me remettre de notre rupture. C'est de sa faute si tout ceci est arrivé. Elle n'aurait pas flippé en voyant Snow débarquer dans nos vies, elle n'aurait pas pensé à se séparer. Elle ne souffrirait pas. ” J'ai l'impression que j'ai beau parler, j'aurais beau lui frapper dessus, j'aurais beau lui faire passer par toutes les tortures possibles et imaginables et il ne comprendrait pas. Toujours agacé, je me détourne de la porte pour le regarder, les sourcils froncés et une acidité insupportable explosant dans la bouche, alors qu'une couche de glace se forme sur la battant de la porte et la scelle. Parfait. “ Elle n’est pas la seule à souffrir, dans l’histoire. ” Une nouvelle fois, je laisse un soupir exaspéré m'échapper et lève les yeux au ciel: je suis vraiment confronté au fait que rien ne sert de lui faire expliquer et mieux vaut complètement abandonner. Je suis prêt à m'échapper par la fenêtre s'il le faut pour sortir de cette pièce où la température est en train de chuter drastiquement.

Sous mes yeux blasés, ils commencent à se disputer à mi-mot sur je ne sais quoi et mon regard sur Prudence se fait de plus en plus lourd, parce que je ne peux pas sortir et je me sens vaguement mal à l'aise de me retrouver dans leur vie de couple. Mais bon, comme l'a dit Bobby, c'est apparemment moi qui suis à l'origine de ce malheur, ils étaient heureux... et bien, il m'en voit ravi sauf que je m'en fous. Je m'en fous carrément.

Bon, je m'en fous pas tout à fait.
Prudence reste Prudence. Malgré ses torts, c'est un membre de la X-Mansion et des X-Men. Bobby, quant à lui... on remonte à loin, il était déjà à la X-Mansion quand j'ai rencontré Charles. Et ça, c'est qu'un accident sur la route, n'est-ce pas? « Alors peut-être que je n’étais qu’une enfant quand tu as commencé à sortir avec Malicia, mais le coeur que je donne, tu sais que c’est jusqu’à ce que mort s’en suive. » ... ok, peut-être pas. À ces mots, je hausse un sourcil à l'adresse de la gamine mais elle n'observe que Bobby, que Bobby.
Finalement, elle atterit à côté de moi dans un crac qui me fait vaguement grimacer, avant de lâcher un pathétique: « Wolverine.. Piroulis a besoin d’aide.. s'il te plaît.. » qui me fait légèrement soupirer. Après une hésitation, et un dernier regard furibond en direction de Bobby, je me penche vers elle et glisse mon épaule sous la sienne pour la soulever sans autre forme de procès, ignorant le froid mordant qui glisse sur ma peau et m'envoie des frissons douloureux dans l'échine. Je me tourne vers la porte et y envoie un coup de pied pour briser la glace, un second pour la faire tomber et un troisième pour faire un gros trou dans la porte. Au quatrième, celle-ci s'arrache de ses gonds sans autre forme de respect. “ Je vais te ramener à ta chambre ou tu vas pouvoir te calmer tranquillement, ok? ” je lui dis entre des dents serrées, avant de jeter un regard par-dessus mon épaule pour vriller une dernière fois Bobby de mes yeux fauves: “ et toi... man up et fais ce que tu as à faire pour l'amour de Dieu.
Et sans aucun autre mot, je serre un peu plus Prudence contre moi en me dirigeant vers la porte désormais béant, ne pouvant pas m'empêcher de penser que l'on perd véritablement qui on est quand le monde autour de nous s'effondre petit à petit.
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Elle le repousse. Encore. Son contact la dégoûte déjà. Son contact la révulse déjà. Malicia a mis dix ans avant de lui demander de s’éloigner. Snow n’aura pas tenu plus d’un mois. Il se redresse. Blessé. Meurtri. Il recule. Parce qu’il est la cause de ce déchaînement. De cette tempête. Il est la cause des tourments de Snow. Il recule et lui laisse de l’espace pour respirer. Il recule et lui permet de reprendre possession de son environnement. Il espère que ça suffira. Il espère qu’elle se calmera. Wolverine peut se régénérer. Bobby ne craint pas le froid. Mais l’infirmier va en souffrir. Snow aussi, d’une certaine manière. Elle va se fatiguer. Elle va puiser dans son énergie. Il se rappelle de l’état dans lequel elle était lorsqu’ils l’ont trouvée près de l’Institut. Il se rappelle de la pâle copie d’elle-même. Il se rappelle comme elle avait été détruite, en repoussant ses limites. Il craint que l’accident se reproduise. Il craint qu’elle perde de nouveau la mémoire. “Tu crois que tu vas pouvoir me laisser, comme ça, sans que je me batte, Bobby ? C’est ça que tu espères ? Que j’acquiesce et que je me taise ?” Il fronce les sourcils. Se battre. Il n’en attend pas moins d’elle. Il sait qu’elle se battra. Il sait qu’elle n’abandonnera pas. Il lui a fait des promesses. Il lui a donné des espoirs. Elle va s’accrocher pour obtenir ce qui lui revient de droit. Mais il serait le pire des salauds de vivre heureux, tandis que Malicia se morfond dans un coin de l’Institut. Il serait le pire des salauds d’afficher son bonheur sous ses yeux. Il ne peut pas le faire. Il s’inquiète encore pour Anna Marie. Il s’inquiète encore pour son bien-être. On n'efface pas une décennie. Ça laisse des traces. Ça laisse des inquiétudes. Dix années ont le temps de forger des liens profonds. Des liens qui se défont lentement. Il n’est pas encore détaché d’elle. Il n’est pas encore insensible à ses états d’âme. Quitte à faire souffrir Snow. Quitte à la délaisser. “Tu crois que je vais accepter sans broncher, parce que tu ne m’as pas écoutée ? Je t’ai proposé d’être une aventure, je t’ai proposé de ne pas avoir d’attaches. J’aurais pu être le jouet parfait. Et j’ai cédé à ma propre bêtise parce que je te savais homme fidèle, compréhensif et doux ! Je pensais que tu étais différent d'Axel..” Il détourne le regard. Elle ne le pense pas. Elle a seulement mal. Elle a seulement le coeur brisé. Il ne peut pas être pire qu’Axel. Pire que l’homme qui l’a battue et asservie. Il ne peut pas être pire que celui qui a trompé sa femme et menti à ses enfants. Il vaut mieux que ce jugement. Ils ont déjà discuté d'une aventure des dizaines de fois. Il a déjà expliqué qu’une aventure était impossible pour lui. Il ne connaît pas ce mot. Il ne connaît pas ce concept. Parce qu’il ne connaît que l’engagement. Il ne connaît que les relations de longue durée. Il n’est pas Axel, mais en acceptant d’entamer une relation avec Snow, il a fait naître des rêves, de l’amour. Il n’a pas réfléchi. Il n’a pas pensé.

Alors peut-être que je n’étais qu’une enfant quand tu as commencé à sortir avec Malicia, mais le coeur que je donne, tu sais que c’est jusqu’à ce que mort s’en suive.” Il plante son regard dans celui de Snow. Jusqu’à ce que mort s’en suive… Cette expression signe comme une menace. Comme un signe de mauvais augure. Il s’est rapproché. Il ne veut pas qu’elle meurt. Il ne veut pas qu’elle se blesse. Il ne veut pas qu’elle en vienne à penser ainsi. A cause de lui. Il ne mérite pas qu’elle se mette dans cet état. Il mérite pas qu’elle souffre. Il n’est pas assez bon pour qu’elle s’inflige pareilles souffrances. La mort. Il n’a clairement pas envisagé les conséquences de ses actes. Il n’a pas pris en considération les risques. Pas dans leur ensemble. Il savait que Snow serait détruite, en lui offrant son attention, puis en la lui retirant. Il savait qu’elle en souffrirait. Mais pas à ce point. Le craquement déchire l’air. Déchire les tympans. Fait sursauter les corps. Snow vole littéralement dans la pièce. Elle est projetée contre le mur opposé. Un choc violent. Il n’aura pas fallu attendre longtemps avant qu’elle retourne ses pouvoirs contre elle. En trois enjambées pressées, il est vers elle. Il est prêt à s’agenouiller à ses côtés. Il est prêt à passer son bras derrière son dos. Il est prêt à la soulever pour l’emmener vers un des lits. Mais le regard de Logan le stoppe. L’arrête. Le peu de respect qu’il a réussi à gagner de sa part vient de disparaître. Finalement, Wolverine a raison. Bobby est un mauvais garçon. De ceux qui piétinent les coeurs. De ceux qui inspirent confiance pour mieux trahir. De ceux qui sèment les larmes sur leur passage. Il est un mauvais garçon. Il ne devrait même plus s’approcher de Snow, de Malicia ou de Kitty. Il devrait rester dans son bureau et se cantonner à ce qu’il sait faire le mieux. “Wolverine.. Piroulis a besoin d’aide.. s'il te plaît..” Il veut hurler. Il veut repousser Logan. Il veut se porter à son secours. Il veut l’aider. C’est ce qu’il fait, d’habitude. Mais il se retient. Il ravale les mots. Il recule. Il le laisse faire. Il faut savoir s’effacer. Il faut savoir accepter l’échec. Il faut savoir digérer le rejet. Il serre les poings, alors qu’elle est soulevée du sol, sans aucune douceur. Sans aucune prévenance. Logan pourrait au moins pu faire un effort. Il pourrait au moins la porter avec plus de délicatesse. Mais c’est Logan. Il ne faut pas s’attendre à grand-chose de sa part. “Snow, on en parlera plus tard. On s’expliquera.” S’expliquer. Loin de tout témoin. Loin de toute oreille curieuse. S’expliquer. Parce qu’ils doivent passer par-là. A moins qu’il n’y ait plus rien à expliquer. A moins que tout soit clair pour Snow. A moins qu’ils viennent de rompre. A moins qu’ils viennent de tout arrêter. Il ne veut pas se l’avouer. Il ne veut pas l’accepter. “Je suis désolé.” Il s’excuse. Encore. Il ne fait que ça. Il a conscience des dommages psychologiques. Il a conscience du mal-être. Il a conscience que la confiance de Snow vient d’être démolie.

Il est minable. Terriblement minable. Incapable de garder une petite-amie. Incapable de se battre pour elle. Il préfère l’effacement au combat. Il préfère la passivité à l’agressivité. Il préfère le calme à la colère. Et voilà qu’il réalise que tout ce qu’il est inutile. Ce qu’il préfère repousse. Fait fuir ses proches. Le calme ne lui permettra pas de garder Snow ou Malicia à ses côtés. La passivité ne l’aidera pas à les convaincre de rester. Qui a envie de sortir avec une personne qui ne se bat pas ? “Je vais te ramener à ta chambre ou tu vas pouvoir te calmer tranquillement, ok?” Elle n’a pas besoin d’aller dans sa chambre. Elle a besoin de soins. Elle a besoin de repos. Elle a besoin de se détendre. Logan ne comprend rien. Bobby est sur le point de le lui dire, quand il croise son regard. “et toi... man up et fais ce que tu as à faire pour l'amour de Dieu.” Il a l’impression d’être encore cet adolescent. D’être encore le jeune mutant qui lui gelait ses bières et qu'il essayait de convaincre du bien-fondé de sa relation avec Malicia. D’être encore ce gamin qui a osé poser un regard amoureux sur sa protégée. Et sa réponse est digne de cet adolescent. “Ça va, j’ai pas besoin des ordres d’un centenaire pour savoir quoi faire.” Il prend un air renfrogné. Non, il n’a pas besoin de Logan pour savoir quoi faire. Pour savoir quand il agit mal. Pour savoir quand il doit se bouger. Il n’a pas besoin de lui. Il a seulement besoin de surmonter des blocages. Il a seulement besoin de passer outre ses blessures. Il a seulement besoin de trouver le courage. Il pose son regard sur Snow. Sur son dos. Les deux silhouettes disparaissent dans le couloir. L’abandonnent dans l’infirmerie. Il s’assoit au bord du lit. Le visage entre les mains. Les traces de lassitude, communes à tous les longs combats, inscrites sur le visage. Le voilà. Rejeté. Abandonné. Fatigué.

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« Anger is like flowing water; there's nothing wrong with it as long as you let it flow. Hate is like stagnant water; (..) Stagnant water becomes dirty, stinky, disease-ridden, poisonous, deadly; that is your hate. » - C. JoyBell C.
O
n s’expliquera. Elle ne veut pas s’expliquer. Elle refuse de parler, il n’y a rien à dire, il ne veut plus d’elle, qu’il assume et oublie. Elle ne verra finalement pas l’infirmier. Elle ne parlera finalement pas de ses doutes, de ses peurs, de la cicatrice envolée, des conséquences de la liquéfaction. Au lieu de cela, elle essuie les larmes d’un revers de la manche après que Logan l’ait relevée, lui donnant l’impression d’avoir littéralement été désolidarisée du sol. « Je tiens à toi. » C’est tout ce qu’elle a à extérioriser. Lui dire qu’elle l’aime est inutile, ce terme ne veut rien dire, cela faisait des années qu’ils passaient de la haine à l’affection. Elle était attachée à Bobby plus qu’elle ne l’avait désiré à l’origine. La douleur cuisante de l’épaule la dérange. Que Bobby soit désolé n’est pas son problème, qu’il soit désolé, elle n’en doute pas, il l’est toujours. Trop gentil. Aussi.. fuyant qu’elle. C’est ça, il fuit la difficulté, le psychologue s’échappe de la souffrance des femmes qui l’entourent. « Prends soin de Malicia.. » Le regard trop bleu a croisé celui qu’elle consent à céder. Elle voit bien qu’il est malheureux sans la belle brune, sans son amour de dix ans. A quoi bon se battre ? Il refusera. Et elle ne veut pas cette discussion, elle ne veut pas qu’il tente de justifier ses décisions. Elle cède leurs rêves absurdes et empressés de famille unie. Elle cède l’image d’une petite tête souriante aux yeux clairs. Elle détache de son coeur le fantôme de l’avenir dont ils ont discuté, très tôt, trop heureux de vivre. Ca n’engageait à rien. Ca ne valait rien. Elle regrette presque de ne pas avoir profiter de leurs derniers instants de tendresse pour lui offrir cet enfant dont il songe parfois l’existence, pour un futur plein de bienveillance, de réalisation. Une pointe de culpabilité de ne pas lui avoir tout donné, dans ce court laps de temps durant lequel il lui a appartenu. La dernière nuit était encore si proche, si palpable. La dernière peur à la constatation que la contraception ne résistait peut-être pas à l’eau se noyait dans une déception amère. Snow venait de laisser passer sa chance. « Logan a raison, elle t’aime. » sous-entendu elle. Comme si son propre amour ne valait rien, trop faiblard, trop fatigué.

« Je vais te ramener à ta chambre ou tu vas pouvoir te calmer tranquillement, ok? » Un hochement de tête. Elle ne lutte même pas contre Wolverine. Il est trop fort. Elle n’est qu’un moucheron face à une montagne de muscles. « Est-ce que.. tu sais remettre une épaule en place ? » La demande est presque timide. Elle se sent toujours enfantine face au centenaire. Il avait toujours su la discipliner à sa façon. Mater le caractère entêté et mordant d’une Snow qui devenait vite un chaton devant les gros yeux de Logan. Inexplicablement. Plus docile même qu’avec Mystique, devenue une amie au fil du temps. Relation particulière, avec ses frictions et ses doses de confiance. Si elle lui confiait son épaule à lui et non à l’infirmier, c’est qu’elle ne voulait pas laisser n’importe qui jouer avec son corps. Le leader des X-Men ne risquait absolument rien, s’il lui faisait mal, une gerbe de glace ne le tuerait pas. Un autre pourrait avoir la bêtise de la prévenir ou d’être trop lent. « et toi... man up et fais ce que tu as à faire pour l'amour de Dieu. » Mhf. Comme si Dieu en avait quelque chose à foutre. Même sa Foi avait été mise à l’épreuve par la mutation.

« T’es vachement grand. » Une illumination. Les talons compensés ne suffisaient pas à lutter avec le petit mètre soixante-et-un de base. Elle se sentait comme une naine contre un géant. Un géant dont la chaleur annulait progressivement le froid émanent de Prudence, la ramenant vers des températures plus classiques. Sentiment d’échec cuisant qui traine avec la fatigue. Quelle idiote de s’être laissée aller aux sentiments alors que la solitude lui allait si bien. Aller dans sa chambre, se calmer et dormir, voilà tout ce qu’elle voulait. Dormir et peut-être oublier. Ca avait eu ses avantages, l’oubli. 
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