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 Calling into question | Amanda

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MessageSujet: Calling into question | Amanda   Calling into question | Amanda Icon_minitimeMar 15 Déc - 17:39
and if...?
Les super-héros sont-ils indispensables à la population ? Nos concitoyens américains sont partagés sur la question. Certains considèrent l’intervention héroïque de Avengers ou des Quatre Fantastiques nécessaires pour des menaces extraterrestres ; quand d’autres les pointent du doigt. Dernièrement, l’intervention de...” J’arrête la vidéo. Pénible. C’est totalement pénible. Les médias ne sont pas nos alliés. Au contraire. Les médias s’amusent à noter toutes les erreurs des super-héros. Les médias s’éclatent à fouiner n’importe où. Les médias voient des problèmes où il n’y en a pas. Une simple apparition de Captain America ou de Mr. Fantastic peut se transformer en scandale. Avant, je m’en fichais. Je n’y prêtais pas attention. Maintenant, je suis branchée en permanence sur la radio, la télévision et bien sûr, Internet. Internet et ses réseaux sociaux. internet et la propagation des photos. Internet et les informations non-vérifiées. Internet et sa rapidité. Internet est mon pire ennemi. Alors oui, les super-héros ne font pas toujours dans la douceur. Ils ne s’amusent pas toujours à vérifier qu’ils ne frôlent pas un immeuble. Ils ne s’assurent pas toujours qu’ils ne rayent pas une voiture. Mais bon sang, on se fiche d’une rayure lorsque des centaines de vie sont sauvées, non ? Pourtant, les médias fouinent. Les médias soulèvent le négatif. Les médias s’emparent de la moindre petite phrase, du moindre problème, pour lui donner une ampleur internationale. Je me laisse aller contre le dossier de ma chaise. Pour quelqu’un qui aime que le travail soit bien fait et proprement, je n’ai pas le meilleur job. Ce poste me laisse un arrière-goût de frustration perpétuel. Pourtant, j’aime ma fonction. J’aime pouvoir aider ces super-héros dans leurs missions. J’aime pouvoir veiller sur le bien-être des civils. Mais bon sang, je ne peux pas tout contrôler, alors que je ne vis que pour ça. Je ne peux pas tout gérer, alors que j’ai ce besoin. Oui, un arrière-goût de frustration pour la travailleuse acharnée que je suis. Face aux médias et avec les super-héros, même le travail le plus parfait sera sali. Traîné dans la boue. Détruit. Il faut savoir lâcher prise. Il faut savoir relâcher la pression. Ce que je ne sais pas faire. Définitivement. “Quand l’Agent Carter a ce regard et qu’elle a l’air d’avoir pris dix ans, c’est que ses héros ont fait des bêtises.” Cette voix, je la reconnais entre tous. Aaron. Cet idiot qui m’a accompagnée sur plusieurs missions d’infiltration quand je n’étais qu’une agente lambda. Je fais pivoter ma chaise dans sa direction. Je hausse un sourcil. Il pourrait être impressionnant. Mais il ne l’est pas. Ses muscles ne sont qu’une façade.

Dites-moi, Sloane, vous n’avez pas autre chose à faire que de démonter l’autorité des autres devant les nouvelles recrues ?” J’incline la tête de côté. En réponse, j’ai le droit au plus bel air innocent d’Aaron. Il est ridicule. Il a le don de m’agacer. Heureusement, je n’ai plus à travailler avec lui. Seulement à le supporter à de rares occasions, comme maintenant. C’est dans mes cordes. Je peux le supporter trois secondes. Mon regard se pose sur la fameuse recrue. Il a un sourire idiot, lui aussi, mais il disparaît en croisant mes yeux noisettes. D’un coup, rire de l’Agent 13 semble moins drôle. Rire d’un supérieur est souvent facile lorsqu’il a le dos tourné. Mais affronter son regard rend la chose moins sympathique. Ce jeune n’assume pas. Enfin, jeune. En l’appelant ainsi, je me donne le sentiment d’avoir soixante-dix ans. J’en suis loin. “Il faut bien que je lui explique qui il doit fuir et dans quelles circonstances.” Oh, vraiment ? Je suis donc une personne à fuir. L’information est bonne à prendre. Si tous mes collègues s’amusent à me décrire comme un tyran, je n’aurais bientôt plus personne avec qui discuter. “C’est simple : il fuit toute personne essayant de lui tirer dessus.” Dans ma main, un stylo à bille. Je défais le capuchon d’un mouvement rapide des doigts et le lui balance dessus. Aaron l’esquive avec talent. La recrue se le prend en plein milieu du front. Ouch. Elle passe une main sur son front. Abasourdie. Ce ne doit pas être très agréable, je lui accorde. Il l’a mérité, moins qu’Aaron, mais il l’a mérité quand même. Mon comparse éclate de rire. Il a eu son instant d’amusement. Il peut prendre congé, maintenant. “Si vous voulez bien m’excuser, il y en a qui travaille.” Je fais un signe en direction de mon bureau. Aaron arbore un énorme sourire. Cet homme m’agace profondément. Ils finissent par disparaître. Je me tourne vers mon écran. Bon, où en étais-je déjà ? Les médias, les super-héros. Tout ça. Je ne parviens pas à me concentrer. Il y a un autre sujet qui me hante depuis quelques mois. Depuis que l’infiltration de l’HYDRA a été mise en lumière, le risque qu’ils puissent revenir monopolise régulièrement mes pensées. L’infiltration a longtemps été mon domaine de prédilection. Avant que l’HYDRA ne vienne mettre à mal le S.H.I.E.L.D., c’était mon activité principale. J’aurais dû m’en apercevoir. J’aurais dû reconnaître certains comportements suspects. Le fait que je ne sois pas tous les jours dans les bureaux aurait dû m’offrir un regard neuf. Les infiltrés sont les mieux placés pour repérer les espions. Pourtant, je n’ai rien vu. Je n’ai rien remarqué. Je n’ai rien soupçonné. Une vraie remise en question de mes compétences. Une vraie inquiétude qui ne me lâche pas. Ma méfiance envers tout le monde en est la preuve.

Je n’ai confiance qu’en ceux avec qui j’ai déjà travaillés. Et encore. On ne peut pas dire que je baisse totalement ma garde à leurs côtés. Seule mon équipe trouve grâce à mes yeux. Je l’ai composée moi-même. J’ai étudié leur parcours. J’ai lu leur histoire. J’ai cherché tout ce qu’il y a à savoir sur eux. J’ai une parfaite assurance en leurs convictions. Les autres… je reste méfiante. Je reste conscience des risques. Sauf Aaron. Je le connais depuis bien trop longtemps pour l’incriminer. Et puis, il y a ma soeur. Comment pourrais-je soupçonner Riley d’une trahison pareille ? Elle ne le ferait pas. Quoiqu’elle aurait des raisons. Elle a passé la moitié de sa vie à me jalouser, à me détester. Elle n’a jamais compris mon intérêt pour notre grande-tante. Elle pourrait bien avoir poussé le vice de la rebelle jusqu’à intégrer l’HYDRA. Le risque est bien présent. Son contact avec un objet alien n’a pas pu être orchestré. Son coma n’a pas pu être simulé. Un soupir m’échappe. Je ne peux m’empêcher de me reprocher les événements. A ma petite échelle, je n’aurais pas pu être efficace. Au mieux, j’aurais pu en informer Fury. Un petit début qui aurait pu aider. Je quitte ma chaise. J’entre dans la salle de repos où le café attend d’être servi. Je m’empare d’une tasse propre pour la remplir aussitôt. Du coin de l’oeil, je vois Amanda débarquer. Je termine de verser le liquide noir et âcre dans la tasse. “Un café ?” Le café. Breuvage nécessaire pour supporter des journées interminables. Breuvage indispensable pour affronter de longues nuits de réflexion. Amanda fait partie des meilleurs agents du S.H.I.E.L.D. Elle est expérimentée dans l’espionnage. Sur elle aussi, les soupçons sont en droit de peser. Malgré tout, je ne parviens pas à la catégoriser. Je ne parviens pas à lui faire confiance ou à me méfier totalement d’elle. Nous avons travaillé ensemble et elle s’est révélée redoutable. Sans Amanda, j’aurais pu mourir. Probablement est-ce pour cela que j’ose lui exprimer mes doutes, aujourd’hui. “J'étais en train de repenser à l'HYDRA... je ne peux pas m'empêcher de penser qu'on aurait pu les remarquer avant qu'ils ne prennent le contrôle.” Nous sommes toutes les deux des agentes douées en espionnage. SI nous ne l’avons pas vu la première fois, nous pourrions être aussi aveugles les fois suivantes. S’il y a des failles, nous devons tout faire pour les réparer. S’il y a des techniques, nous devons à tout prix les mettre en place. Et si Amanda est un pion de l’HYDRA, mes remords pourraient bien m’aider à la démasquer.

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Gauche, droite, gauche, esquive. Alors qu'elle se baissait, Amanda sentit le coup de son adversaire passer à un cheveux du sommet de son crâne, et elle répliqua en visant les côtes de son adversaire, qui n'étaient pas protégées. L'homme, un grand costaud qui devait faire deux têtes et quarante kilos de plus qu'elle, grogna de douleur, et alors qu'il reculait dans un des coins du ring, Amy parvint à passer outre sa défense en lui administrant un coup de genou dans l'estomac qui le laissa plié en deux, et l'acheva avec un sérieux coup de pied en pleine tête, qui l'envoya à terre. À moitié sonné, il parvint quand même à retirer son casque et son protège-dents, avant de grogner « Nom de Dieu, tu cache des briques dans tes chaussettes Walden? » Amanda sourit, retira ses propres protections, avant de s'asperger le visage avec le contenu d'une bouteille d'eau qui traînait dans un coin du ring « T'es un grand gaillard Kaminsky, tu devrais vite t'en remettre. » « Va dire ça à mon orgueil... » « Alors là, tu peux t'en prendre qu'à toi. » Ça n'était pas la première fois qu'elle l'envoyait au tapis, et ça ne serait sûrement pas la dernière. À croire que son collègue aimait prendre des raclées. Ou peut-être qu'à force, il réussirait à la battre. Amanda lui souhaitait bien du plaisir, et espérait qu'il avait une patience à toute épreuve. La trentenaire n'était pas la meilleure des combattantes, mais elle avait assez d'expérience pour envoyer la grande majorité de ses collègues au tapis.
Descendant du ring, Amanda récupéra son équipement, avant de le ranger dans un sac « C'est quand tu veux pour le round suivant! » S'exclama l'irlandaise avant de quitter le gymnase, en direction des vestiaires. Elle rangea son sac dans son casier, attrapa des affaires propres, avant d'aller prendre une longue douche, afin de détendre ses muscles qui commençaient à lui dire qu'elle s'était assez entraînée pour le moment. Mais en même temps, elle n'avait rien d'autre à faire. Sa dernière mission remontait à une semaine, et on ne l'avait pas encore réassignée. En attendant, elle tuait le temps comme elle pouvait, passant le plus clair de son temps à s’entraîner, tant au combat rapproché que dans le maniement des armes à feu. Des fois, elle sortait le soir, pour aller faire un tour dans un bar pas loin des locaux du S.H.I.E.L.D., et ou elle avait ses habitudes. Une fois terminé, elle retourna à son casier, avant d'y récupérer son arme de service et sa veste, glissant la première à l'arrière de sa ceinture avant d'enfiler la seconde. Puis elle se dirigea d'un pas vif en direction de la salle de repos la plus proche, dans l'espoir d'y trouver quelque-chose à se mettre dans l'estomac.
Quand elle arriva à destination, elle mit à peine plus de quelques secondes avant de constater qu'elle n'était pas seule, et il lui fallut à peine un instant pour reconnaître la voix de Sharon lorsqu'elle lui proposa du café « Volontiers. » Répondit-elle en s'approchant. Elle s'en servit une tasse, avant de mettre la main sur le sucre. Toujours deux sucres, jamais plus, jamais moins. Portant la tasse à ses lèvres, elle sentit le liquide brûlant descendre le long de sa gorge. Ce que ça pouvait faire du bien. Mais ses doigts se raidirent autour de sa tasse quand Amy entendit le mot HYDRA sortir de la bouche de sa collègue. Même maintenant, alors que la plupart des têtes de l'organisation étaient six pieds sous terre, le spectre d'HYDRA continuait de hanter chaque agent, peu importe son niveau d'accréditation ou sa fonction. Ça avait été un véritable coup de bambou pour tout le monde, lorsque Captain America avait révélé qu'HYDRA parasitait le S.H.I.E.L.D. depuis des décennies « On pouvait rien faire. Tout le monde était persuadé qu'HYDRA était aussi morte que Crâne Rouge. Fury, Hill, Romanoff... ils se sont tous fait berner. Et nous avec. » On lui avait appris pendant des années à ne jamais douter de ses équipiers, car leur rôle était de veiller sur vous comme vous deviez veiller sur eux. À l'armée, elle avait mit sa vie entre les mains d'autres personnes à tant d'occasions qu'elle ne pouvait se souvenir de toutes. Et en une journée, ce précepte qu'elle avait appliqué pendant tant de temps avait été totalement bousillé « J'étais là-bas. Toi aussi. Y a un paquet de personnes qu'on croyait connaître qui se sont rangées dans l'autre camp quand Pierce a montré son vrai visage. » Depuis, la méfiance était le maitre mot. Il n'y avait qu'une poignée de personnes en qui Amanda avait réellement confiance. Les autres... elle était prête à leur coller une balle en pleine tête si ça s'avérait nécessaire. Par chance, Sharon se trouvait du bon côté de la liste. Et pas seulement parce qu'elle était de la famille de la si célèbre Peggy Carter. Un nom ne faisait pas tout. Mais son instinct lui disait qu'elle pouvait présenter son dos à la blonde sans craindre de se prendre une balle dans la colonne « Ils vont revenir. On est les seuls à pouvoir les arrêter, et ils vont tout faire pour nous mettre hors de leur route. Et quand ils vont frapper à nouveau... j'espère pour toi que tu seras pas trop occupée à baby-sitter les super-héros. Parce que j'ai pas l'intention de t'attendre pour me les faire. » Elle se préparait à ça depuis des mois. HYDRA avait eu une chance de détruire le S.H.I.E.L.D. une bonne fois pour toutes. Et cette chance s'était envolée depuis longtemps. L'effet de surprise était passé, et à présent, Amy savait contre qui elle se battait. Et si elle pouvait compter Sharon à ses côtés, la partie n'en serait que plus aisée.


 
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Parler de mes doutes n’est pas habituel. Je les conserve pour moi. Je les garde précieusement. Je ne montre aucune faille. Je ne laisse entrevoir aucune faiblesse. Me confier n’est pas courant. Mais ce jour-là, je le fais. Trop fatiguée par les remords. Trop épuisée par les questions. Se remettre en question continuellement est la base de notre métier. Cela permet de s’améliorer, de progresser, d’évoluer. Cela permet de ne pas reproduire deux fois la même erreur. J’aimerais autant éviter que l’HYDRA parvienne de nouveau à s’infiltrer. Examiner chaque interlocuteur devient laborieux et lassant. Se méfier de tout le monde est contraignant. Impossible de me reposer sur quelqu’un. Impossible de me livrer à quelqu’un. Impossible de baisser la garde. Il n’y a qu’avec Steve que je suis à peu près certaine de ne pas me tromper. On ne fait pas mieux en matière de loyauté. On ne fait pas mieux en matière de coeur pur. Nous partageons les mêmes convictions. Nous partageons les mêmes valeurs. Ce n’est pas un hasard si nous nous connaissons aussi bien. Cela dit, nous ne parlons pas tous les jours. Le reste du temps, je continue de surveiller mes arrières. Le reste du temps, je ne me relâche pas. Les entraînements sont aussi là pour m’aider à être meilleure. Toujours plus forte. Toujours plus attaquante. Toujours plus puissante. Je ne peux pas compter sur une quelconque force surhumaine. Je ne peux pas compter sur de quelconque pouvoir. Par contre, je peux compenser avec mes techniques de combat. Je peux devenir redoutable. Et c’est bien ce que je compte devenir. Redoutable et impossible à vaincre. J’espère atteindre cet objectif un jour. En attendant, les remords me parasitent. Les remords me rongent. Les remords me hantent. Je ne parviens pas à m’en défaire, sauf en me concentrant sur mon travail. Conserver le masque de l’agent sérieux et impénétrable avec Amanda est vain. Nous avons vécu la même chose. Enfin, je crois. Nous avons été toutes les deux blessées par la trahison de nos semblables. Nous sommes toutes les deux en phase d’acceptation des nouveaux et des anciens agents. Nous sommes toutes les deux dans une optique de méfiance envers tout le monde. Je devrais me méfier d’elle. Je me méfie, mais mon instinct me souffle que c’est inutile. Amanda est dans notre camp.

Volontiers.” Je lui laisse le champ libre pour se servir. J’ajoute un sucre avant de mélanger le tout. L’odeur du café suffit à me réveiller. La chaleur qui sort de la tasse vient doucement caresser mes traits. Je n’ai même pas besoin de boire pour me sentir en meilleure forme. Presque réconfortée. Je me tourne finalement vers Amanda. Non, vraiment, me confier à mes collègues n’est pas naturel chez moi. Pourtant, je lui dis. Je lui raconte ce qui me tracasse. Je tente une énième mise à l’épreuve. Elle doit en avoir marre de ma méfiance. Elle doit en avoir marre que je la regarde de travers, parfois. Je crois que j’ai été bien plus affectée que je ne l’imaginais. Ma fuite à la C.I.A. n’est pas anodine. Mais mon retour a signé une nouvelle ère d’espoir. L’espoir en ce nouveau S.H.I.E.L.D. L’espoir en un monde sans l’HYDRA. “On pouvait rien faire. Tout le monde était persuadé qu'HYDRA était aussi morte que Crâne Rouge. Fury, Hill, Romanoff... ils se sont tous fait berner. Et nous avec.” Elle a raison. Pourtant, l’explication ne me suffit pas. D’accord, Fury et Hill n’ont rien vu. Mais ils étaient pris par leurs responsabilités. Ils étaient pris par leur travail. Romanoff... à trop courir avec les Avengers, elle en devient plus humaine et ne garde pas l’oeil sur le S.H.I.E.L.D. Le doute m’assaille toujours. Le doute me titille toujours. Il va me falloir bien plus pour que j’abandonne la culpabilité. Il va me falloir bien plus pour que je cesse la remise en question. “J'étais là-bas. Toi aussi. Y a un paquet de personnes qu'on croyait connaître qui se sont rangées dans l'autre camp quand Pierce a montré son vrai visage.” Je plonge dans le café. Je revois le visage de cet agent technique qui a osé dire non. Je revois la lueur de courage effacée par la peur dès que l’arme a été brandie. Les personnes que l’on soupçonnait peu à l’aise sur le terrain se sont révélées être des agents incroyablement courageux. Au final, ce sont les personnes les plus combattantes qui ont tourné le dos au S.H.I.E.L.D. Des gens en qui nous avions confiance. Des gens avec qui nous discutions. Des gens que nous apprécions. Des gens à qui nous avions confié notre vie. Le visage de Ward se superpose à celui de l’agent. Ce crétin. Et dire que nous avions couché ensemble, à l’époque de l’Académie. Et dire que je le pensais loyal. J’étais complètement aveugle. Je le suis peut-être encore. Qui sait ? Faire confiance devient trop douloureux. Faire confiance devient trop dangereux.

Je suppose qu’Amanda a la sagesse dont je manque. En gagnant en expérience, je vais finir par l’acquérir. En gagnant en expérience, je vais finir par arrêter de me juger aussi durement. Pour le moment, je fais avec. Je n’ai pas d’autre choix. “Ils vont revenir. On est les seuls à pouvoir les arrêter, et ils vont tout faire pour nous mettre hors de leur route. Et quand ils vont frapper à nouveau... j'espère pour toi que tu seras pas trop occupée à baby-sitter les super-héros. Parce que j'ai pas l'intention de t'attendre pour me les faire.” L’HYDRA va revenir. L’idée ne me plaît pas. Ce serait génial si elle était enterrée. Ecrasée. Détruite. Sauf que ce n’est pas le cas. Leur devise est tout de même “coupez une tête, il en repoussera deux”. Jusqu’à maintenant, ils nous ont prouvés qu’ils portaient bien ce leitmotiv. Je crains que nous ne puissions nous en débarrasser définitivement, un jour. A moins d’attaquer sur plusieurs fronts. A moins de tuer tous ses membres en même temps. Il y a une carte à jouer. Il y a une stratégie à mettre en place. “Ne t’en fais pas, je serai aux premières loges. Je compte bien en tuer quelques uns.” En principe, je préfère éviter de tuer. En principe, je préfère assommer, désarmer, blesser. Mais avec l’HYDRA, la compassion n’a pas lieu d’être. Ils n’ont montré aucune compassion au moment de tuer des agents. Ils n’ont montré aucune pitié pour leurs collègues. Ils ont abattu froidement. Ils auront ce qu’ils méritent. Même si cela suppose de viser des personnes que j’appréciais. Même en prison, ils parviendraient à leurs fins. Ils parviendraient à convaincre des co-détenus. Ils organiseraient les prochaines attaques. Le mieux est soit de les placer en isolement, soit de les tuer. Je ne suis pas certaine que les prisons des Etats-Unis soient assez fournies en cellules d’isolement. Il y en a quelques uns dont j’adorerais botter les fesses. Il y a en quelques uns qui mériteraient de souffrir. On ne peut pas les condamner pour leurs convictions. Convictions limites et incompréhensibles. On ne peut pas leur reprocher de penser différemment. Je leurs reproche plutôt le mal causé. Les morts. Les dangers. Les méthodes. “Le pire, c’est qu’ils sont parvenus à insuffler la méfiance. Je suis incapable de regarder une nouvelle recrue sans me demander si un jour il va se retourner contre nous.” Je secoue la tête pour chasser l'image du nouveau de tout à l’heure. Une recrue qui semble pataude, loin de s’imaginer de la dureté du métier. Peut-être que ce même homme aura assez appris de nos méthodes pour les monter contre nous. Un risque à prendre. Un risque à accepter.

On est deux des meilleurs agents du S.H.I.E.L.D. Qu’est-ce qui a pu nous échapper ?” L’idée que même les meilleurs des agents ne peuvent pas défendre l’organisation est dérangeante. L’idée que même nous, nous avons été assez aveuglées pour ne rien voir. Nous aurions dû, pourtant. Nous aurions dû remarquer quelque chose de différent. Nous aurions dû surveiller. Nos instincts auraient dû se réveiller. Je ne suis pas prête à me le pardonner. A quoi bon avoir le titre d’Agent 13, si ce n’est pas pour repérer le danger entre nos murs ? On aurait pu remarquer un signe, un comportement, un regard. Un simple indice aurait suffi. Être passée à côté me rend malade. “Tu sais où en sont les opérations contre eux ?” Coincée avec mes super-héros, je n’ai pas le temps de m’occuper de l’HYDRA. Je n’ai pas le temps d’examiner le travail des autres. Amanda doit être davantage au courant que moi. En tant qu’agent mobile, elle a pu travailler sur une de ces missions. Rien à faire de détails. Je veux juste savoir s’ils avancent. Si le S.H.I.E.L.D. est sur le point d’éradiquer l’HYDRA de la surface de la planète.


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Portant sa tasse de café à ses lèvres, Amanda but une longue gorgée du liquide noir, qui lui fit un bien fou. Pour elle, rien ne valait une bonne tasse de café bien chaud, et elle laissait bien volontiers leur thé aux anglais. La jeune femme sourit en entendant la réponse de Sharon, avant d'entourer sa tasse de ses mains, savourant la chaleur qui s'en dégageait. Elle était bien contente de savoir qu'elle n'aurait pas à affronter ça toute seule. Oh, elle savait très bien qu'elle était en permanence entourée d'agents fidèles au S.H.I.E.L.D. et prêts à combattre HYDRA de toutes leurs forces, mais l'entendre dire était bien plus doux pour le moral. Et elle ne pouvait qu'être reconnaissante envers Sharon d'accepter de mettre ses principes de côté. Elle connaissait la tendance qu'avait l'Agent 13 à épargner ses adversaires. En temps normal, elle aurait trouvé ça très louable, mais ils étaient en guerre contre HYDRA. Et eux ne prenaient pas de gants. Amy n'avait jamais eu autant de scrupules à tuer des gens. Après tout, elle faisait ça depuis qu'elle était entrée dans l'âge adulte. Elle était habituée à revoir les visages de certaines de ses victimes quand elle s'endormait le soir. La jeune femme qui avait rendu tout le contenu de son estomac quand elle avait tué son premier homme était morte depuis longtemps. Mais elle comprenait que d'autres ne soient pas aussi extrêmes qu'elle.
Amy baissa la tête, alors que Sharon mettait en avant la plus grande victoire d'HYDRA. La méfiance. Au sein du S.H.I.E.L.D. de Coulson, elle avait su à qui se fier, qu'elle n'avait pas à craindre un coup dans le dos. Mais à l'extérieur... elle n'était pas passée loin de la paranoïa, à regarder par-dessus son épaule de manière continuelle, à se méfier de tout et de tout le monde. Elle avait même poussé le vice jusqu'à dormir avec son arme sous son oreiller, pour pouvoir réagir au plus vite en cas de problème « Si c'était leur intention première, ils ont bien réussit leur coup. Ils ne sont plus très nombreux les collègues à qui je fais confiance les yeux fermés. » Tout le monde pouvait être un ennemi potentiel, excepté certaines personnes qui étaient véritablement au-dessus de tous soupçons. Quand Amy croisait quelqu'un en qui elle n'avait pas réellement confiance, sa première pensée était la meilleure façon de neutraliser cette personne. Ce qui n'était pas vraiment le meilleur des comportements à adopter quand on souhaitait combattre une organisation terroriste comme HYDRA. Et quand sa collègue lui demanda ce qui avait pu leur échapper, l'Agent 18 leva les yeux au ciel, alors que ses mains serraient un peu plus fort sa tasse. Elle s'était posée la question encore, et encore, à tant de reprises qu'elle n'arrivait pas à faire le compte « On a pas été assez méfiants. Et on a pas étés préparés à ça. On pouvait concevoir que le S.H.I.E.L.D. pouvait être infiltré par des groupes ennemis, mais personne ne pouvait imaginer qu'un de ces groupes arriverait à s'infiltrer aussi haut, et à une aussi large échelle. Malheureusement, il fallait que ça arrive pour qu'on se rende compte que c'était possible. » Beaucoup d'agents se sentaient coupables, Amanda comprise. Mais il était vain de remuer le couteau dans la plaie.
Maintenant, ils savaient à quoi s'attendre vraiment, et ils pouvaient agir en conséquence. L'objectif maintenant, c'était de frapper un grand coup et les exposer une fois de plus en pleine lumière, et s'assurer qu'ils ne puissent plus retourner dans l'ombre pour panser leurs plaies comme HYDRA avait l'habitude de le faire « On fait ce qu'on peut avec les infos dont on dispose. HYDRA a subit de sérieux revers ces derniers temps... Mais il faut avouer qu'Ultron ne nous as pas vraiment aidés en éliminant Strucker de l'équation. Au moins à l'époque, on savait qui dirigeait le tout. Alors que maintenant, c'est le flou total à presque tous les niveaux. » Les pistes ne manquaient pas, ça c'était certain. Mais la plupart ne menaient à rien, et les rares qui s'avéraient fructueuses offraient plus de questions que de réponses. Combattre HYDRA relevait plus de la guerre de tranchées que de la véritable guerre ouverte. À chaque petite parcelle de terrain prise à l'ennemi, ce dernier vous en prenait tout autant « La bonne nouvelle, c'est qu'ils me mettent enfin sur des missions ou mes compétences sont vraiment utiles. J'ai toujours été plus à l'aise dans le rôle de soldate que dans celui d'espionne. Enfin bon, tant qu'ils décident pas de me coller à l'Académie, je suis contente. » Non pas qu'elle critiquait le boulot que faisaient les instructeurs du S.H.I.E.L.D., mais elle préférait de loin être sur le terrain. Elle avait été instructrice à quelques reprises lors de son séjour chez les SAS, et à chaque fois, Amy avait été plus que contente de retourner en mission. Vidant sa tasse d'un trait, elle attrapa la cafetière, avant de s'en resservir une « Et toi alors, comment ça se passe avec tes super-héros? Ils ont empêchés combien d'apocalypses cette semaine? » Demanda Amanda avec un petit sourire taquin. Sincèrement, Sharon ne devait pas avoir la plus simple des missions. Si encore, les super-héros avaient tous le professionnalisme d'un Captain America, ça aurait été plus facile, mais ça n'était pas le cas. Il fallait avoir une grande dose de patience pour faire ce qu'elle faisait. Or, la patience était loin d'être la plus grande qualité d'Amanda. Au bout d'une semaine, elle en aurait cogné un avant de les envoyer paître.


 
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Avoir le sommeil perturbé est une habitude, lorsque l’on est agent. Il y a les premiers hématomes et les premières douleurs. Il y a les premiers visages des gens tués. Il y a les premières appréhensions des missions. Et il y a l’HYDRA. Avant la prise de pouvoir de l’organisation, je n’imaginais pas sa dangerosité. Je la sous-estimais. Je vivais sans m’en soucier. Je faisais confiance au S.H.I.E.L.D. pour nous enlever cette épine du pied. Mais depuis, ce problème que je laissais entre les mains de mes coéquipiers est devenu le mien. Il perturbe mon sommeil. Il me poursuit jusque dans mes pensées. Jusqu’à maintenant, j’en ai peu parlé autour de moi. Je n’en ai presque pas discuté. Parce que c’est inutile. Parce que ce n’est pas dans mes habitudes. Parce que je ne veux pas lui donner de l’importance. Vient un moment où il n’est plus possible de garder tout cela pour moi. Vient un moment où je ne peux plus tourner les questions dans mon cerveau, dans mon coin. Amanda a peut-être un autre regard sur la question. Amanda a peut-être une autre opinion. Amanda a peut-être des informations à fournir. Échanger à ce sujet est agréable. Exprimer mes doutes à haute voix est libérateur. Pourtant, je ne recouvre pas ma tranquillité d’esprit. Toujours le doute. Toujours l’inquiétude. Toujours la méfiance. Avec le temps, ce sentiment ne s’apaise pas. Ce sentiment persiste. Se colle. Se greffe. Avec le temps, ce sentiment n’en est pas moins douloureux et effroyable. “Si c'était leur intention première, ils ont bien réussit leur coup. Ils ne sont plus très nombreux les collègues à qui je fais confiance les yeux fermés.” L’HYDRA est parvenue à insuffler le doute dans tous les esprits. Elle a réussi à exploser le S.H.I.E.L.D. d’origine. Elle a réussi à faire fuir les agents. Elle a même failli détruire l’agence gouvernementale. Heureusement pour cette dernière, Coulson et Hill ont monté leur propre agence, chacun de leur côté. Agences qui ont fini par fusionner. Les agents n’étaient pas totalement perdus. Les agents n’étaient pas totalement abandonnés. Ils ont fini par retrouver des organisations qui représentent des valeurs dans lesquelles ils croient. Et nous voilà, au coeur de New-York. Nous voilà à discuter de l’HYDRA. Nous voilà à réfléchir sur cet ennemi commun qui tente de nous anéantir. Nous voilà à spéculer sur la réussite de leur plan. Me voilà, tasse à la main, éprise par des remords et des doutes virulents. Il n’y a pas de remèdes pour ce genre de maladies. Il n’y a pas de solutions pour ce genre de reproches. Seulement l’acceptation. Seulement le temps. Je n’en suis pas encore capable.

On a pas été assez méfiants. Et on a pas étés préparés à ça. On pouvait concevoir que le S.H.I.E.L.D. pouvait être infiltré par des groupes ennemis, mais personne ne pouvait imaginer qu'un de ces groupes arriverait à s'infiltrer aussi haut, et à une aussi large échelle. Malheureusement, il fallait que ça arrive pour qu'on se rende compte que c'était possible.” C’est la pire des manières pour apprendre. On dit souvent qu’il faut apprendre de ses erreurs. Lorsqu’il s’agit d’une erreur pareille, je préfère y échapper. Je préfère apprendre autrement. Je préfère retenir la leçon d’une autre manière. Évidemment, on n’a pas le choix. Il faut simplement remonter la pente et tout faire pour que l’erreur ne se reproduise pas. Notre agence gouvernementale est parvenue à se reconstruire, malgré tout. Elle a réussi à fédérer des agents fidèles. Elle a réussi à se remettre au travail. Heureusement. Parfois, j’ai le sentiment que nous sommes les seuls à croire en les super-héros et les mutants. Parfois, j’ai le sentiment que nous sommes les seuls à leur apporter notre soutien. Alors qu’ils font beaucoup pour notre sécurité. “On fait ce qu'on peut avec les infos dont on dispose. HYDRA a subit de sérieux revers ces derniers temps... Mais il faut avouer qu'Ultron ne nous as pas vraiment aidés en éliminant Strucker de l'équation. Au moins à l'époque, on savait qui dirigeait le tout. Alors que maintenant, c'est le flou total à presque tous les niveaux.” Je hoche la tête. Évidemment. Plus rien n’est facile. Plus rien n’est évident. On avance à l’aveugle. On tâtonne. On suit des pistes. Mais le S.H.I.E.L.D. est toujours sur le coup. Le S.H.I.E.L.D. est toujours prêt à se battre. Nous arriverons à éradiquer l’HYDRA une bonne fois pour toute. La planète est déjà assez dangereuse pour rajouter cette organisation. La planète est déjà assez peuplée d’êtres malfaisants pour rajouter ses membres. Je bois une gorgée du café. Je n’aime pas son âcreté. Je n’aime pas son arôme. Mais je continue à en boire. Seul moyen que j’ai trouvé pour survivre aux nombreuses heures de travail. “La bonne nouvelle, c'est qu'ils me mettent enfin sur des missions ou mes compétences sont vraiment utiles. J'ai toujours été plus à l'aise dans le rôle de soldate que dans celui d'espionne. Enfin bon, tant qu'ils décident pas de me coller à l'Académie, je suis contente.” J’esquisse un sourire en coin. Être relégué à un rôle qui ne nous correspond pas est gênant. Frustrant. Dévalorisant. Je ne peux que compatir à ses déceptions. Après tout, je suis parfois éprise de nostalgie lorsque je repense aux infiltrations et aux espionnages qui m’étaient confiés à une époque. Maintenant, il m’arrive d’avoir le sentiment de stagner. De ne pas être utile. De ne pas être au top de mes capacités. Et pourtant, le travail de l’équipe Alpha est essentiel.

Et toi alors, comment ça se passe avec tes super-héros? Ils ont empêchés combien d'apocalypses cette semaine?” Je ne les compte plus. Je ne tiens pas un tableau avec chaque intervention échouée et réussie. Je ne tiens pas une liste avec les fois où nos héros en collants sauvent le monde. Assister à des événements semblables est impressionnant. Valorisant. On a beau les critiquer, les décrier, les détester, les super-héros sont les seuls êtres sur Terre à pouvoir empêcher des catastrophes apocalyptiques. Face aux Chitauri, nous n’aurions rien pu faire. Les autorités locales n’étaient même pas prêtes à affronter ces menaces. Loki aurait eu le temps d’accumuler des milliers de pertes humaines, avant que les forces militaires n’interviennent. Sans la certitude qu’ils soient capables de défendre les civils. Si les Avengers n’avaient pas été là, je n’aurais pas donné cher de nos vies. Et puis, il y a des héros quotidien. Ceux qui viennent en aide aux populations lors d’incendies, de cambriolages, de courses-poursuites. Ces héros n’en sont pas moins valeureux et courageux. Ils n’en sont pas moins méritants. Notre société a besoin de ces personnes. Notre société a besoin de croire en la bonté humaine. “Je pense que tu es au courant de la plupart de leurs interventions grâce aux médias : ils ne s’ennuient pas. En fait, ce qui me pose problème n’est même pas leurs comportements ou les dégâts qu’ils sèment, ce sont les médias et les populations. Ils se font plaisir en diffusant de fausses infos et des photos sur les réseaux sociaux.” Me confier comme plaindre ne sont pas dans mes habitudes. Pourtant, il semblerait que la journée soit exceptionnelle. Je m’épanche sur les problèmes des médias. J’aborde le sujet des réseaux sociaux. Je me confie sur les soucis rencontrés. L’époque où les super-héros étaient vus comme la solution à tous les maux du monde est révolue. Maintenant, ils sont la raison des maux. Pour beaucoup, ils sont la cause de toutes ces attaques. Pour beaucoup, ils devraient ranger les capes et reprendre une vie normale. Pour beaucoup, leurs interventions ne sont que des catastrophes. Ils ne se rendent pas compte. Plutôt que de réfléchir, ils amplifient le mécontentement. Ils nourrissent les contestations. Ils créent un vrai mouvement. “Ils sont de plus en plus pointés du doigt. Même sauver des vies ne suffit plus.” J’ai naïvement pensé qu’après l’attaque d’Ultron, les super-héros parviendraient à être mieux vus. Mais non. Les gens sont restés bloqués sur le négatif. Les gens sont restés obnubilés sur les raisons de l’attaque. Je ne vois pas de moyen pour changer leur opinion. Je ne connais pas de solution pour changer la donne. La communication, ce n’est pas mon domaine. Et pourtant, j’ai le nez plongé dedans. Il va falloir que je trouve un moyen. Il va falloir que je trouve une solution. Et vite. Et créer une nouvelle apocalypse n'est pas une option.


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Les super-héros. Certains les voyaient comme une solution. D'autres les voyaient comme un problème. Et la plupart s'en fichaient, tant que ça n'affectait pas leur petite vie tranquille. Comme beaucoup d'agents du S.H.I.E.L.D., Amanda se rangeait dans la première catégorie. Sans les super-héros, leur boulot d'agent aurait été incroyablement plus difficile, et... en réalité, sans les super-héros, le monde se serait retrouvé à feu et à sang dès 1945. Les gens avaient tendance à oublier trop facilement ce que Captain America avait fait, au péril de sa propre vie. Il avait sauvé le monde. Et il en était de même pour tous les super-héros depuis, qu'ils soient X-Men, Avengers ou qu'ils soient solitaires. Et à force, la population finissait par trouver ça... banal. Maintenant, pour être satisfait, l'humain moyen voulait qu'un super-héros règle une crise avant qu'elle ne survienne. Sauf qu'ils étaient loin d'être des devins. Ils ne pouvaient pas tout prévoir, et agir à temps à chaque fois.
Amanda n'avait pas vraiment de solution toute faite à proposer à Sharon. Elle n'avait pas le talent de sa sœur pour convaincre tout le monde du bien-fondé de tel ou tel argument. C'était Ashley la tête de la famille. C'était elle, l'avocate brillante qui était tellement douée pour influencer les gens qu'elle aurait été capable de vendre de la glace à un esquimau. Amanda elle, c'était les muscles. La jeune femme se souvenait encore de la fois ou un journaliste avait été trop collant avec elle, après une prise d'otages, alors qu'elle opérait encore chez les SAS. Elle avait finit par lui dire d'aller se faire voir, et quand il avait continué d'insister, il s'était retrouvé avec le nez en bouillie. Jouer la diplomate, ça n'était vraiment pas sa tasse de thé. Sauf que pour régler ce genre de problèmes, il fallait être plutôt bon en matière de diplomatie « C'est vrai qu'on voit un paquet de trucs dans les médias et sur le net. Sauf que le péquin de base ignore qu'au moins la moitié de ce qui se raconte, c'est du flan. » Posant sa tasse à côté d'elle, la trentenaire se retourna, avant d'ouvrir un des placards, dans lequel elle fouilla jusqu'à trouver un paquet de cookie qu'elle ouvrit sans ménagements. Après en avoir prit trois et croqué dans un, elle tendit le paquet à Sharon, des fois qu'elle aussi ait un petit creux. « Le problème, c'est que les gens ont les pétoches et qu'à force, ils finissent par croire aux absurdités qu'ils racontent. Depuis les Chitauris, les gens ont peur à chaque fois qu'il y a un problème. Tony Stark kidnappé en Afghanistan? Les gens s'en occupaient à peine. Des aliens qui surgissaient d'un portail en plein ciel? Tout le monde s'est mit à regarder en l'air au moindre bruit suspect. » Reprenant sa tasse en main, elle en but une gorgée, avant de soupirer. Elle comprenait que les gens puissent avoir peur dans des situation ou pour elle, la meilleure solution consistait à viser la tête, inspirer et appuyer sur la détente. Mais tout le monde n'était pas une ancienne militaire ayant opéré dans les forces spéciales devenue agent d'élite pour la plus grande agence de renseignements du globe « Et puis, on peut pas se la jouer Big Brother et contrôler tout ce qui sort. Non seulement on a pas les moyens, mais en plus ça ne ferait qu'empirer les choses. À part les encadrer de manière plus officielle, je vois pas vraiment ce qu'on peut faire pour tenter d'améliorer l'opinion publique. » Ce qu'elle proposait, ça n'était pas une solution. C'était simplement un garrot, en vue de canaliser le problème autant que possible. Les super-héros avaient besoin d'indépendance pour pouvoir faire ce qu'il faisait, les transformer en super-flics était tout simplement grotesque et inutile.


 
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Plutôt que de discuter, je devrais retourner travailler. Je devrais m’entraîner. Je devrais relire des rapports. Je devrais faire autre chose, plutôt que de discuter. Sauf que j’ai la tête pleine de problèmes. Depuis que l’on a retrouvé Riley dans le coma, il y a quelques mois, j’ai le sentiment que les événements s'enchaînent avec une rapidité incroyable. L’évasion des mutants de la Confrérie a accéléré la cadence, déjà infernale. Il y a un moment où il faut savoir dire stop. Où il faut savoir s’accorder une pause. Où il faut savoir freiner. Je ne réalise pas les heures de sommeil sacrifiées, les journées de repos passées au bureau, les heures à s’exercer. Je ne compte pas tous ces instants. Pas que je ne le souhaite pas. Plutôt que je me fiche du nombre d’heures tant que je m’améliore, tant que les affaires avancent. Rester paisiblement à ne rien faire pendant deux jours n’est pas mon fort. Je dois bouger. Je dois agir. Je dois m’occuper l’esprit. Si ce ne sont pas les super-héros qui accaparent mes pensées, c’est Riley et ses problèmes de santé. Et si ce n’est pas elle, c’est l’HYDRA. Il n’y a pas un moment de repos. Pas un moment de répit. Cette conversation est la première que je prends le temps d’avoir. Elle est la première occasion que j’ai trouvée pour m’échapper. Une fuite peu réussie, puisque nous parlons du travail. Mais, une fuite quand même. J’ai le mérite d’avoir essayé. Être dans l’équipe Alpha n’est pas aussi reposant qu’on pourrait le croire. On ne se pointe pas au travail à neuf heures pour repartir à seize heures. On ne se tourne pas les pouces entre deux tournées de café. On ne dort pas la moitié de la journée. En tout cas, je veille à ce que mes agents ne le fassent pas. Ces derniers temps, les super-héros tendent à s’organiser, à se voir en secret. Ils mettent de côté le S.H.I.E.L.D. Volontairement ou non. Il est toujours difficile de le déterminer. Mais, cela rend le travail plus compliqué. S’ils agissent dans l’ombre, on ne peut pas les aider, ni s’assurer que les super-héros ne détruiront pas la moitié de la ville, lors de leur prochaine intervention. Même s’ils essayent d’éviter les dégâts, ce n’est pas toujours le cas. Certains ne se gênent pas pour se dresser au-dessus des lois. Pour agir sans réfléchir. Pour disparaître une fois les problèmes causés. Dans ce cas-là, il faut parfois entrer dans la peau d’une mère intransigeante et autoritaire. L’appellation de baby-sitter n’est pas si éloignée de la réalité. Cela dit, je préfère voir notre équipe comme l’intermédiaire-clé entre les héros et le S.H.I.E.L.D. C’est toujours plus valorisant.

C'est vrai qu'on voit un paquet de trucs dans les médias et sur le net. Sauf que le péquin de base ignore qu'au moins la moitié de ce qui se raconte, c'est du flan.” Je ne l’aurais pas mieux dit. Internet est une merveilleuse invention qui permet à chacun d’accéder aux informations et à la culture. Un outil merveilleux qui le reste jusqu’à ce que d’autres l’utilisent pour colporter de fausses nouvelles. Alors, Internet se transforme en un gouffre de bêtises et de conneries partagées des milliers de fois en trois secondes. Il est difficile de maîtriser un phénomène pareil.  Il faut aussi faire avec les équipes du S.H.I.E.L.D. qui ne sont pas toujours coopératives. Il y a des failles de tous les côtés. Il y a des problèmes dans tous les sens. Internet n’en est qu’un de plus. J’attrape le paquet de cookies avec joie. Grignoter, c’est bien ce qu’il me faut à cet instant précis. “Le problème, c'est que les gens ont les pétoches et qu'à force, ils finissent par croire aux absurdités qu'ils racontent. Depuis les Chitauris, les gens ont peur à chaque fois qu'il y a un problème. Tony Stark kidnappé en Afghanistan? Les gens s'en occupaient à peine. Des aliens qui surgissaient d'un portail en plein ciel? Tout le monde s'est mit à regarder en l'air au moindre bruit suspect.” Le S.H.I.E.L.D. fait face à l’égoïsme des gens. Lorsque leur pays n’est pas touché, lorsqu’ils ne sont pas directement en danger, ils s’en fichent. Ils ne se préoccupent pas. Mais lorsque le danger frapper à leur porte, les réactions sont différentes. Ceux qui ferment les yeux devant les événements à l’étranger sont les premiers à crier au scandale quand les mêmes événements se déroulent sur leur territoire. Plus les années passent et plus les gens se recentrent sur eux-mêmes. Alors, forcément, cela devient compliqué à gérer. Pour les super-héros et pour l’organisation. Les surhommes ne peuvent pas anticiper les dangers. Ils ne peuvent pas agir sans savoir où frapper. Ils ne peuvent pas défendre avant l’attaque. Il faut un minimum de logique. Un minimum de cohérence. Une logique qui échappe aux civils. Une logique difficile à comprendre. Alors que les super-héros font tout ce qu’ils peuvent pour aider. Ils manquent cruellement de reconnaissance. Parfois, même le S.H.I.E.L.D. ne prend pas le temps de les remercier. C’est là que l’équipe Alpha intervient. C’est là que l’on débriefe et félicite les actes héroïques du jour.

Et puis, on peut pas se la jouer Big Brother et contrôler tout ce qui sort. Non seulement on a pas les moyens, mais en plus ça ne ferait qu'empirer les choses. À part les encadrer de manière plus officielle, je vois pas vraiment ce qu'on peut faire pour tenter d'améliorer l'opinion publique.” L’idée ne me plaît pas. Le vingt-et-unième siècle a la chance d’être le siècle de la liberté d’expression. Face aux peurs et aux dangers, on ne peut pas reculer. On ne peut pas encadrer les avis et les pensées de tous. On ne peut pas limiter les libertés. Ce serait retourner en arrière. Je croque dans le cookie. Il n’y a pas vraiment de solution. Juste patienter. Juste faire notre travail jusqu’à ce que les gens réalisent que les super-héros sont là pour aider. Pas l’inverse. En attendant, nous devons juste continuer de coordonner les groupes avec l’organisation. Nous devons juste s’assurer que les relations sont au beau fixe. “Quoique l’on fasse, ils ne seront jamais satisfaits. Le climat actuel est au scepticisme et à la méfiance. Pour eux, les super-héros ne sont pas suffisants ou alors, ils sont la cause des récents événements.” Face aux dernières évasions et invasions, les concitoyens ont perdu confiance. Ils n’ont plus la foi. On ne peut pas le leur reprocher. Ils réalisent les secrets que le gouvernement dissimule. Ils réalisent que la Terre n’est pas la seule planète peuplée. Ils réalisent que l’humanité est plus dangereuse. Ils ont du mal à assimiler toutes ces nouvelles données. Parfois, à trop leur en cacher, on crée plus de problèmes. Dans le fond, on ne peut pas leur en vouloir. Ils ont été tenus dans la méconnaissance pendant des années. Lorsque les secrets du S.H.I.E.L.D. ont été dévoilés aux yeux de tous, le commun des mortels s’est rendu compte que le monde n’est pas si rose. Si beau. Si agréable. Si paisible. Il s’est rendu compte que toute la vérité n’était pas dite. Les agences gouvernementales en ont pris un coup. Les super-héros également. Maintenant, entre la haine envers les mutants et la déception naissante contre les héros, les gens se perdent en amalgames. “Il n’y a qu’à voir les émeutes de ces derniers jours, dans le monde entier. Tant que les gouvernements ne trouveront pas les mots justes pour rassurer les populations, on sera dans une impasse.” Je secoue la tête. Parfois, j’ai le sentiment que les politiciens ne sont là que pour prêcher la bonne parole. Pour nous endormir avec de belles paroles. Pour nous faire croire qu’ils agissent. Parfois, ils nous tombent dessus, nous reprochant les secrets et la manière de gérer les événements. Alors qu’ils pourraient faire davantage pour la société.

Les gens se trompent d’ennemis. Ils se retournent contre les super-héros et les mutants, alors qu’il n’y a que la Confrérie et l'HYDRA qui devrait être visées.” Les injustices du monde continuent de m’effrayer de jour en jour. Toujours plus. On devrait se préoccuper de choses plus importantes. Se mobiliser contre les mutants est inutile. Il est impossible de lutter contre la génétique. Se mobiliser contre les mutants est impensable, lorsque des criminels dangereux sont en liberté. On pourrait rester là à discuter pendant longtemps. On pourrait refaire le monde, autour d’un café et d’un paquet de cookies. On pourrait recréer une société à notre image. Mais il y aurait toujours des problèmes. Il y aurait toujours des râleurs. Il y aurait toujours des défauts. Le monde parfait n’existe pas. Il faut simplement se contenter de celui que l’on a. Il faut simplement essayer de l’améliorer, de le rendre meilleur. La seule solution qui nous reste.


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L'être humain était un éternel insatisfait. C'était là tout le problème. Et aux yeux d'Amanda, il était aussi un putain d'ingrat. Elle ne le savait que trop bien. Quand on passait toute son enfance avec une mère qui désirait que sa fille prenne le chemin qu'elle avait tracé « pour son bien » et refusait catégoriquement le plus petit écart, on savait très bien ce que c'était que l'intolérance. Mais par chance, l'être humain était malgré tout un peu plus ouvert au changement que sa mère. Le problème, c'est qu'il s'en prenait tellement dans la figure en même temps qu'il en venait à regretter l'époque ou la chose la plus bizarre qui soit était un marchand d'armes plein aux as qui décidait soudain de ne plus fabriquer d'armes.
Buvant une nouvelle gorgée de café, elle poussa un nouveau soupir, avant de se passer la main dans les cheveux « J'aimerais tellement qu'on arrive à régler ce problème en vitesse. Ou à défaut qu'on arrive à le mettre sur les bons rails. On va devoir leur trouver une nouvelle cible, autre que les super-héros ou les mutants. Si seulement on arrivait à mettre à terre HYDRA une bonne fois pour toutes, on arriverait à leur montrer que les gouvernements et les héros ne se contentent pas de faire de la figuration. » Mais c'était loin d'être la plus simple des tâches. Les gars d'HYDRA étaient malins, et ils étaient encore plus difficiles à tuer que des cafards. Son père lui avait dit un jour, alors qu'elle faisait encore ses classes, qu'il regrettait l'époque de la Guerre Froide. À l'époque, elle n'avait pas su pourquoi. Maintenant... elle ne le savait que trop bien. Avant, l'ennemi avait un drapeau, un pays, un gouvernement, des citoyens et une armée clairement définis... alors que maintenant, il était partout, et pouvait être n'importe qui. C'était comme essayer de chasser de la fumée avec bandeau sur les yeux.
Avalant un nouveau cookie, elle fit descendre le tout avec une bonne gorgée de café, avant de poser sa tasse à côté d'elle. Sincèrement, elle en avait marre de parler boulot. Pour une fois qu'elle se laissait une petite pause, elle passait son temps à parler boulot, boulot et encore boulot « Et toi alors, comment ça va? T'as l'air totalement lessivée, et visiblement, c'est pas qu'une impression. » Amy savait ce que c'était que de passer ses journées à bosses sans s'arrêter. Tout simplement parce que c'est ce qu'elle-même faisait. Mais Amy avait l'avantage d'avoir un job moins répétitif que celui de Sharon. Au moins, elle voyait du pays, et elle profitait des trajets en Quinjet pour piquer un somme à chaque fois que c'était possible. Et puis, elle ne se gênait pas pour sortir le soir, pour aller s'enfiler quelques bières avec des collègues ou tout simplement pour ramener une fille chez elle pour la nuit. Mais ça, c'était une autre histoire.


 
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Cette conversation, ils doivent être des dizaines à l’avoir. Ce sentiment d’impuissance. Cette impression d’injustice. Cette volonté d’agir. Tout le monde a été marqué par les actions de l’HYDRA. Que les agents aient été à l’étranger, en mission ou dans les locaux. Qu’ils aient vu des gens périr de la main de l’ennemi ou qu’ils aient essayé de les tuer. Tout le monde est meurtri par cet événement. Le S.H.I.E.L.D. a été révélé aux yeux de tous. Ses secrets ont été dévoilés. Leurs couvertures ont été exposées sur Internet. Leurs missions, leurs actions. Plus rien n’a été secret pour le reste du monde. Ces révélations ont pu exploser des familles. Ont pu détruire des vies. Alors, forcément, l’HYDRA est devenu l’organisation à abattre. Celle contre qui tous sont prêts à se battre. A mourir, si cela est nécessaire. Alors, cette conversation n’est pas anodine. Elle est le reflet des préoccupations de chacun. Sharon parvient à trouver une oreille attentive auprès d’Amanda. Une oreille dont elle persiste à se méfier. Les dégâts de l’invasion sont encore perceptibles dans son comportement. Une méfiance accrue. Une difficulté à accorder sa confiance. Une impossibilité à baisser sa garde. Elle a été entraînée pour réagir rapidement. Pour réagir au quart de tour. Un entraînement plus que jamais nécessaire. Elle est prête à dégainer. Elle est prête à frapper. Elle est prête à tirer. Plus que jamais, elle est sous tension. Une tension qu’elle s’impose toute seule. Parce qu’elle refuse d’être surprise une seconde fois. Ils ont une nouvelle chance. Elle ne compte pas l’anéantir. Elle préfère se montrer méfiante, plutôt que dilettante. Elle préfère vérifier à trois reprises, plutôt qu’une seule fois. Elle est dans l’excès, mais ça la rassure. N’est-ce pas le plus important ? A cela, il faut aussi rajouter l’intelligence des êtres humains qui semble fléchir de jour en jour. Cette discrimination et ces manifestations contre les mutants et les super-héros sont démesurées. Incompréhensibles. A chaque fois, elle a des envies de descendre dans les rues pour leur donner des claques derrière la tête et leur botter le cul. Mais son éducation l’en empêche. De toute manière, ça ne changerait rien. “J'aimerais tellement qu'on arrive à régler ce problème en vitesse. Ou à défaut qu'on arrive à le mettre sur les bons rails. On va devoir leur trouver une nouvelle cible, autre que les super-héros ou les mutants. Si seulement on arrivait à mettre à terre HYDRA une bonne fois pour toutes, on arriverait à leur montrer que les gouvernements et les héros ne se contentent pas de faire de la figuration.” Ce n’est qu’utopie de croire qu’un nouveau groupe à décrier suffirait. Mais un peu d’optimisme, un peu d’espoir, fait du bien. C’est ce dont ils ont besoin en ce moment : l’espoir.

Cependant, ce ne sont pas de petites conversations dans une salle de repos qui changeront les choses. Elle abandonne sa tasse de café dans l’évier. Elle en a assez bu pour le restant de la journée. Tourner à la caféine n’est pas dans ses habitudes. Elle préfère éviter. Elle se tient éveillée grâce au sport ou au travail. Même si une pause est toujours la bienvenue. En particulier ces derniers jours. “Et toi alors, comment ça va? T'as l'air totalement lessivée, et visiblement, c'est pas qu'une impression.” Sharon plante son regard dans celui d’Amanda. La conversation prend une tournure plus personnelle. Une tournure peu habituelle. La méfiance. Toujours la méfiance. Elle s’est crispée, sans s’en apercevoir. Elle relâche la pression. Elle ne doit rien craindre de la part de sa collègue. Amanda est fidèle au S.H.I.E.L.D. Elle a déjà eu l’occasion de le prouver. Sharon prend une inspiration. Oui, elle est fatiguée. Lasse. Perdue. Elle a le sentiment que plus rien ne va depuis l’HYDRA. Depuis que sa soeur a été retrouvée inconsciente, après un contact avec un objet extraterrestre. Depuis qu’elle a quitté l’organisation pour la C.I.A, pour finalement revenir. Elle a parfois l’impression que tout s’est enchaîné en l’espace d’une semaine, alors qu’il aurait fallu dix années. Tout est allé trop vite, sans qu’elle ne parvienne à assimiler chaque conséquence, chaque événement. “Ce n’est pas faux. Je crois que je suis en train de réaliser que je ne peux pas avoir la même vie qu’avant.” La vie d’avant. Une vie où elle voyageait à travers la planète. Une vie où elle courrait, sautait, bougeait. Une vie où elle n’était pas assise plus de deux heures d'affiliées. Une vie où elle ne regardait pas par-dessus son épaule. Une vie qui correspondait davantage à l'image qu'elle avait du travail d'agent. Mais être chef d’équipe est une consécration. Une preuve de confiance. Une preuve des compétences. Si Hill l’a désignée à la tête de l’équipe Alpha, ce n’est pas pour rien. Sharon s’en rend compte. Elle se sent chanceuse. A vingt-huit ans, qui peut se vanter d’être propulsée chef de sa propre équipe ? En acceptant ce poste, elle n’a pas anticipé tous les changements. Elle n’a pas pensé à toutes les répercussions. Déjà qu’elle était travailleuse, elle est devenue acharnée. Déjà qu’elle était sérieuse, elle est devenue tyrannique. Déjà qu’elle était casanière, elle est devenue un paresseux qui ne bouge plus une fois installé. Son quotidien se résume à des heures de travail et d’entraînements. Ses journées sont rythmées entre les inquiétudes pour sa soeur, les conflits entre les super-héros et les plaintes des forces de l’ordre.

J’imaginais la vie de chef tranquille, les pieds sur le bureau et à dormir toute la journée. Visiblement, c’est légèrement plus prenant.” Il parait que dans certaines entreprises, le chef a ce rôle. Celui de déléguer le travail. Celui de se tourner les pouces. Celui de regarder les autres travailler. Ce n’était pas ainsi que Sharon imaginait son travail, en l’acceptant. Elle s’imaginait impliquée, avec forcément plus de responsabilités et d’heures à travailler. Sauf que la réalité a dépensé son imagination. Ce qui n’est pas lui déplaire. Plus il y a de travail et plus elle est heureuse. Elle doit juste trouver un moyen de décompresser. Un moyen de se couper de son quotidien quelques instants. Elle finit par hausser les épaules. “Mais je manque surtout d’adversaires assez coriaces avec qui m’entraîner. Tu ne trouves pas que nos collègues sont mous ces derniers temps ?” Un sourire en coin. La seule manière qu’elle a trouvé de se changer les idées est le sport. L’entraînement. Le combat. Pas une journée ne passe sans qu’elle s’exerce au minimum une heure. Elle en a besoin. Sinon, même son sang-froid et son self-control auraient disparu.
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Visiblement, Sharon a encore du mal à se confier aux autres. Ou au moins à Amanda. Mais elle peut le comprendre. La trahison de tant de leurs collègues était encore trop récente à leurs yeux. Pierce, Ward, Rumlow, Garrett... elle avait eu du respect et de l'estime pour chacun d'eux. Maintenant, ils n'étaient plus que des noms sur une liste de cadavres, ou de gens à abattre. Une liste qui menaçait de s'allonger jour après jour. Durant les premiers jours après la chute du S.H.I.E.L.D., après avoir été sauvée par les hommes de Coulson, elle avait passé son temps à étudier chacun de ses collègues, cherchant à savoir si ils étaient fiables ou non, et le meilleur moyen de les neutraliser si nécessaire. Même maintenant, elle se surprenait encore à faire ce genre de choses. Finalement, l'Agent 13 finit par se détendre, et à se prêter au jeu d'une conversation moins professionnelle. Parler boulot, c'était bien, mais il fallait savoir faire un break de temps en temps et parler de choses un peu plus... banales. Enfin, si la banalité était une chose qui pouvait exister dans la vie d'un agent du S.H.I.E.L.D. Elle aurait aimé le croire, mais parfois... parfois elle avait l'impression que la jeune femme qui essayait tant bien que mal de profiter de la vie en dehors des heures de boulot était une autre personne.
Amy releva la tête quand Sharon parla de « la vie d'avant ».  L'irlandaise n'était franchement pas du genre à se tourner vers le passé, mais des fois, la vie qu'elle vivait avant le démantèlement de l'agence lui manquait. Tout était bien plus simple à l'époque. Il y avait le S.H.I.E.L.D. et le reste. Pas de traîtres, pas de factions dissidentes, et pas de robots fous pour qui le rêve de toute une vie était d’anéantir l'humanité façon extinction des dinosaures. Cependant, elle ne regrettait rien. Ne pas rester enfermée dans le passé était bien la seule chose qu'avait pu lui apprendre sa mère. Ça et d'envoyer se faire voir tous ceux qui voulaient la faire rentrer dans un moule qui ne lui correspondait pas. Vidant sa tasse, elle résista à l'envie de s'en servir une troisième, et préféra plutôt la poser dans l'évier, afin d'éviter toute tentation. Affichant un sourire lorsque sa collègue évoqua l'idée de ce qu'elle se faisait d'un poste de chef d'équipe, Amy secoua la tête. Rester toute la journée les fesses vissées sur une chaise? Très peu pour elle. La paperasserie, il n'y avait rien de mieux pour la rendre totalement barge. Il fallait qu'elle bouge, qu'elle voit du pays, et qu'elle évite un maximum la routine. C'était pour ça qu'elle avait toujours rechigné à avoir des promotions, tant à l'armée qu'au S.H.I.E.L.D. Pour la plupart des gens, c'était un grand honneur. Mais elle, ça la faisait tout simplement chier. Parce que plus on montait, moins on avait la possibilité d'aller sur le terrain.
Finalement, Sharon finit par aborder le sujet sur lequel elles avaient le plus d'atomes crochus, en dehors du boulot. Le sport. Pour l'une comme pour l'autre, s'entraîner était une étape obligatoire, et la meilleure façon qu'elles avaient d'occuper leur temps libre pendant les heures de boulot « Oh, m'en parle pas. J'ai parfois l'impression qu'ils passent leur temps à nous sous-estimer ou à essayer de nous ménager parce qu'on est des femmes. » Ce qu'elle pouvait détester ça. Certes, elle faisait facilement une à deux têtes de moins que les hommes, mais ça n'était pas une raison pour la prendre pour une fille fragile qu'il fallait ménager, sans quoi on risquait de la blesser sans faire exprès. « Ils ont l'air d'oublier que certains des meilleurs éléments de l'agence sont des femmes. » Sharon en faisait partie. De même que Black Widow ou l'agent May. Amy n'était pas assez orgueilleuse pour se placer à leur niveau, mais elle tirait malgré tout son épingle du jeu. Toute sa vie, elle avait évolué dans un milieu principalement masculin, ou d'après ces derniers, les femmes n'avaient pas leur place. Elle avait passé des années à leur prouver le contraire, tant par fierté que parce qu'elle détestait jouer la demoiselle en détresse « D'ailleurs, faudra qu'on remette ça un de ces quatre. Ça fait trop longtemps qu'on s'est pas retrouvées sur un ring. Et puis, j'aurais enfin une adversaire à ma hauteur. » Elle était sincère en disant ça. Sharon lui avait toujours donné du fil à retordre, et au moins, elle ne faisait pas l'erreur de sous-estimer l'irlandaise.


 
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and if...?
Le sport est un vrai exutoire. Presque une drogue. Elle en a besoin pour trouver l’apaisement. La tranquillité d’esprit. Elle en a besoin pour bien débuter une journée. Elle en a besoin pour évacuer la tension. Elle en a besoin, tout simplement. Le sport est devenu une routine quotidienne. Une heure le matin, parfois même deux heures. Deux heures le soir. Le midi, quand les gens normaux courent au restaurant, elle court à la salle d’entraînement. Le sport est devenu son moteur. Pour se maintenir en forme. Pour ne pas perdre ses réflexes. Pour être opérationnelle. Elle ne bouge pas beaucoup de son bureau. Pas assez à son goût, en tout cas. Mais elle veut être prête. Au cas où. Son travail est stimulant intellectuellement, pas physiquement. Elle doit compenser. Elle doit trouver un équilibre entre les deux. Et ce ne sont pas leurs collègues qui les aident. A fuir les salles de sport ou à fuir la gent féminine. Au choix. “Oh, m'en parle pas. J'ai parfois l'impression qu'ils passent leur temps à nous sous-estimer ou à essayer de nous ménager parce qu'on est des femmes.” La femme. Petite chose fragile. Petite chose qu’il faut protéger. Petite chose qu’il faut aimer. Petite chose qu’il faut toucher avec douceur. Les femmes ont cette image de poupée en porcelaine. Une poupée en porcelaine qu’il faut manipuler avec délicatesse. Alors qu’elles en sont loin. Elles ont la peau aussi solide que celle d’un homme. Elles ont un aussi mauvais caractère que celui d’un homme. Elles ont les mêmes capacités qu’un homme. Mais elles doivent redoubler d’effort pour le prouver. Elles doivent se donner deux fois plus pour être un minimum respectée. Il y a encore du travail à faire sur les mentalités de ses collègues. “Ils ont l'air d'oublier que certains des meilleurs éléments de l'agence sont des femmes.” Des femmes et même, des durs à cuire. Des femmes qui ne se laissent pas faire. Des femmes qui luttent et affrontent les gens, sans se soucier de mourir. Romanoff. May. Deux femmes exceptionnelles qui pourraient venir à bout de cinq hommes en une minute. Elles n’ont peur de rien. Mais visiblement, les agents ne l’ont pas encore compris. Finalement, ils peuvent continuer de les sous-estimer. Sharon a fini par y trouver un avantage. Un avantage qui l’agace, mais un avantage quand même. Retourner cette sur-protection contre eux. Ils la sous-estiment ? Très bien. Elle joue la comédie, avant de les mettre K.O. Elle préfère se battre à la loyale. Sans comédie. Sans faux-semblant. Mais ils la poussent à agir ainsi. A leur donner une leçon. A leur montrer la vraie force d’une femme. Ils finiront bien par comprendre qu’ils peuvent se battre normalement. Avec toute la force dont ils disposent. Avec toutes les stratégies qu’ils possèdent.

D'ailleurs, faudra qu'on remette ça un de ces quatre. Ça fait trop longtemps qu'on s'est pas retrouvées sur un ring. Et puis, j'aurais enfin une adversaire à ma hauteur.” Une adversaire à sa hauteur, elle en doute. Amanda a commencé dans l’armée et elle est bien plus expérimentée. Le combat serait inégal, Sharon étant la plus faible. Mais le défi se relève. Elles ont déjà eu l’occasion de se confronter l’une à l’autre. Un combat épique. Un combat dont son corps se souvient encore, comme de vieux rhumatismes qui se réveillent par temps humide. Les entraînement avec Amanda ne sont pas sur-joués ou faux. Ils permettent réellement de progresser. De déceler les faiblesses. D’améliorer les forces. De parfaire les positions. C’est toujours intéressant de se confronter à elle. “Avec plaisir ! Ça me manque de ne pas avoir de vrai combat, digne de ce nom.” Un duel où les coups ne seront pas retenus. Un duel où le but est de mettre l’autre au tapis. Se battre face à Amanda n’est jamais une partie de plaisir. Ce n’est jamais une promenade de santé. Ce n’est jamais de la rigolade. Elle bénéficie d’un entraînement incroyable. A la fois militaire et S.H.I.E.L.D. Elle a bien plus de techniques que Sharon. Bien plus d’expériences. Amanda est une adversaire qu’elle respecte et estime. Une adversaire qu’elle est toujours heureuse de retrouver. Une adversaire redoutable à la discipline de fer. Il faudrait peut-être qu’elle fasse ses adieux, avant d’affronter Amanda. Elle devrait peut-être prendre quelques précautions. Au cas où. L’agente est capable de maîtriser sa force, mais Amanda est impressionnante. Elle maîtrise la boxe, krav-maga et le karaté. Enfin, ça, c’était la dernière fois qu’elles se sont entraînées ensemble. Amanda a eu tout le temps de se perfectionner et d’apprendre une nouvelle technique de combat. “J’espère pour moi que tu n’as pas progressé depuis la dernière fois. La partie risque de ne pas être équitable, sinon.” Ces derniers temps, Sharon a décidé de mettre de côté les techniques d’arts martiaux pour se concentrer sur les combats face à des sur-humains. Les probabilités qu’elle en affronte un ou plusieurs dans sa carrière d’agrandissent. Ils semblent pousser et être impossibles à éradiquer, telles de mauvaises herbes. Alors, elle préfère être préparée à une éventuelle confrontation. Elle préfère prendre les devants. Elle préfère savoir ce qui l’attend. Grâce à Steve, elle apprend à retourner leur puissance contre eux. A se servir de leur force pour les déstabiliser. Une autre méthode de combat. Une autre manière de lutter pour sa vie. Elle pourra certainement les mettre en application face à Amanda.

Un regard sur l’horloge murale. La pause a assez duré. Le travail l’attend et ce n’est pas en discutant qu’il va se faire tout seul. “Je retourne travailler. C’était… agréable de parler avec toi.” La première fois qu’elle laisse tomber la méfiance. La première fois qu’elle accorde sa confiance à Amanda. Elle arrête de la soupçonner de trahison. Elle en a fini avec ses doutes infondés. La collègue qui lui fait face est presque aussi fidèle et loyale au S.H.I.E.L.D. que Sharon. Elles sont plus ou moins les mêmes. Des personnalités différentes. Des métiers différents. Mais elles se ressemblent sur certains points. Elles se trouvent des points communs. Elles pourraient bien s’entendre, si elles abandonnaient les habits d’agents pour ceux de civils. Un jour, peut-être. Sharon dessine un dernier geste d’au revoir à Amanda, avant de filer dans son bureau. Elle est motivée. Elle est prête à en découdre. Cette pause lui a fait du bien. Elle était nécessaire pour lui remettre les idées en place. Elle était nécessaire pour lui donner une nouvelle vision du problème. Rien n’est impossible tant qu’on s’en donne les moyens, n’est-ce pas ?
© GASMASK
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