Nom et Prénom : Santos, nom hérité de ton père brésilien. Thiago, ton seul et unique prénom qui te suffit largement. Alias : Tu n'as aucun surnom débile. Ceux qui en ont, tu les prends simplement pour des abrutis. Âge : Tu as fêté tes vingt-sept ans il y a peu. Lieu de naissance & nationalité : Tu es brésilien, naturalisé américain car tu es arrivé sur le territoire à l'âge de six mois. Métier : De temps en temps, tu fais quelques réparations sur des voitures au black, mais tu n'as pas de boulot fixe. Statut civil : Célibataire, sans attache. Surtout, ne pas s'attacher. Orientation sexuelle : Tu aimes les femmes, oh oui que tu les aimes. Particularités : La persuasion. Certains diraient peut-être suggestion, mais cela revient au même. Tu insuffles des ordres que les autres ne peuvent s'empêcher de suivre. Tu peux également leur implanter des images, des sons voire des faux souvenirs. Tu parles, et l'autre obéit, point. L'effet d'un ordre dure une vingtaine d'heures et ce grâce à un entrainement intensif durant lequel tu t'es souvent retrouvé dans les pommes. Affiliation : Ta propre personne, comme toujours.

Avez-vous peur des Mutants ? Cela ne voudrait-il pas dire que tu aurais peur de toi-même ? Non. Ni de toi, ni vraiment des autres. Certes, certains sont dangereux, mais de là à avoir peur.. Pas vraiment. La plupart du temps, il te suffirait de prononcer quelques mots pour qu'ils se calment ou évite de te blesser. Finalement, tu pourrais même les retourner les uns contre les autres si tu le voulais.
Pensez-vous que les Superhéros soient une bonne chose ? Comment dire ça gentiment.. Tu t'en bats les steaks. Tout ce que tu vois, c'est qu'ils se battent pour sauver des gens. Est-ce qu'ils amènent plus de haine que d'amour ? Plus de guerre que de paix ? Qu'est-ce que cela peut bien te faire ? Tu te contentes de te concentrer sur ton existence et c'est bien suffisant.
Quand vous avez découvert que vous étiez un mutant, comment avez-vous réagi ? Et vos proches, sont-ils au courant ? C'est vers l'âge de quinze que tu as commencé à te rendre compte que tu pouvais influer sur les choix des autres. Tu as ensuite testé ces capacités tout en te disant que tu devais être fous. Mais finalement, non. Tu avais bien un don et tu t'es entrainé pendant des années pour le perfectionner. Tu n'en as jamais rien dit à tes parents. Tu n'as jamais osé leur dire car, ton père surtout, voue une haine farouche à ces "monstres de foire". Ton père n'est pas quelqu'un de mauvais, mais quelqu'un de très terre à terre. Pour lui, soit t'es humain, soit tu ne l'es pas. Et donc, les mutants sont des aberrations, point.
 Êtes-vous satisfait de la profession que vous effectuez actuellement ? Concrètement, tu n'as pas de boulot fixe. Tu répares des voitures par-ci, par-là, tu fais des vidanges, tu changes la roue d'une nana pas assez futée pour le faire elle-même et tout cela au black. Ca te convient, étant donné que tu n'as pas vraiment besoin de travailler.

Le début de ton existence, on s'en fou un peu. C'est simple. T'es né au Brésil, dans la capitale un beau jour de janvier, et six mois plus tard tes parents t'amenaient vivre aux Etats-Unis, cherchant une vie meilleure. Ils l'ont trouvé, puisque qu'ils étaient moins pauvres qu'avant, mais tu as eu une enfance modeste tout de même. Vous ne rouliez pas sur l'or, en somme. Finalement, tu as fini par grandir et c'est la que les choses intéressantes commencent.


Files-moi ton fric, connard. Le cran d'arrêt qu'il brandit sous ton nez est assez persuasif, tu l'avoues.. Seulement, ce fric tu l'as gagné pour faire un cadeau à ta mère et pas pour que cet abruti te le piques. Tu inspires, tu expires. Tu expires ta peur ? Ou peut-être ta raison.. Mais toi, gringalet que tu es à l'époque, tu oses lui tenir tête. Même pas en rêve. Dégage. Et là, une lueur d'incertitude. Tu vois qu'il doute, tout d'un coup, de son envie de rester là, dans cette ruelle pitoyable. Il sert son couteau un peu plus fort, comme pour s'accrocher à la réalité, mais sentant une faiblesse, tu répètes. Dégage ! Et finalement, il tourne des talons et s'en va. Comme s'il n'avait plus envie d'être là. Comme si tu avais eu un poids dans la décision qu'il avait prit. Mais c'était totalement idiot, comment le pauvre gringalet que tu es aurais pu impressionner ce gangster à deux sous, mais gangster quand même ? Impossible. Inimaginable. C'est perdu et surtout penaud que tu rentres bien en sécurité chez toi, dans un contexte que tu connais, que tu comprends. Dans un contexte rassurant. Seulement, tu recommenceras le lendemain. Nouveau test, avec tes parents. Et finalement, il t'accorderont une sortie qu'ils hésitaient à t'accorder auparavant. Alors, au fil des jours, au fil des semaines, tu prends un peu plus confiance en ce don qui apparait. Tu testes tes limites, tes capacités. Et tu te rends compte qu'il devient de plus en plus facile de convaincre l'autre.

Tu t'entraines pendant plusieurs années. Tu commences la fac, pour devenir journaliste, mais tu arrêtes bien vite. Premièrement parce que tu te fichais bien de devenir journaliste et deuxièmement parce que tu te rendais compte que tu n'avais pas besoin de diplôme.. C'est vers l'âge de vingt-et-un ans que tu t'es rendu compte que tu pouvais réellement forcer les autres à faire ce que tu souhaitais. Avant cela, tu pouvais influer sur une décision qu'ils avaient à prendre, lorsqu'ils hésitaient.. Ou leur insuffler une image agréable, s'ils étaient réceptifs. Mais ce jour-là, tu as compris que tu pouvais faire ce que tu avais fais à ton agresseur tout le temps et non sous le coup de la panique.

Tu es entré dans cette petite bijouterie sans prétention. Tu t'es avancé vers le comptoir et tu as remarqué une montre magnifique.. Mais tu n'avais pas l'argent nécessaire pour te l'offrir. Je veux cette montre. Le bijoutier, un type assez costaux et à l'air revêche, lâche un petit rire. Je ne pense pas qu'elle soit dans ton budget, gamin. Tu ne sais pas si c'est son petit rire idiot ou "gamin", mais tu n'avais pas envie de rire. Je la veux, et tu vas ma la donner ! Le bijoutier ne sourit plus, sort une petite clé et ouvre la vitre pour ensuite te la tendre. Ebahis, tu la prends. Ca te fera 915$. A ton tour de sourire. Non, elle sera gratuite pour moi, tu as envie de me l'offrir. Et là, l'homme acquiesce docilement.

C'est suite à cette expérience que tu quittes la fac et que tu commences à voler, à fumer, à boire gratuitement. Tu deviens quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui se fiche des conséquences. Quelqu'un qui vit au jour le jour, qui n'attend plus rien du lendemain puisqu'il peut avoir tout ce qu'il veut le jour même. Un homme qui ne voit plus sa famille, à part sa petite soeur qu'il chérit, et qui passe son temps à forcer les autres à l'apprécier. Finalement, la plupart de tes relations ne sont que mensonges. La plus grande partie de ta vie n'est que mensonge. Mais tu t'en fiches. Tu te fiches de beaucoup de choses.. Mais pas de Lola. Oh non. Pas d'elle.

Lola, c'est le genre de fille que tu aimes. C'est une grande gueule qui ose dire les choses et te tenir tête. Pas une de ces filles stupides qui disent oui amen sans même que tu aies à utiliser ton don. Lola, c'est une chieuse, une emmerdeuse, jolie fille qui s'ignore et surtout, c'est celle qui a su te moucher, te faire fermer ta gueule d'ange. Tu l'as rencontrée quelques mois plus tôt. Il était tard, le bar fermait une heure plus tard, mais tu savais déjà que tu y finirais la soirée. Elle est entrée, l'air presque innocent, un regard doux, des cheveux blonds comme les prés. Mais tu n'aurais pas dû te fier aux apparences, ça non. Elle s'assoit au bar, à quelques chaises de toi et commande un cuba libre. Alors que le serveur la sert, tu changes de place pour tenter ta chance.. Même si tenter ta chance n'est pas un terme approprié puisque tu sais que tu peux faire pencher la balance à tout moment si tu le souhaites. Elle ne t'accorde pas un regard, elle ne réagit pas.  Bonsoir.. Ecoutes, je vais être direct.. Est-ce que tu veux passer la nuit avec moi ? Vous seriez étonné du nombre de filles qui répondent à la positive à cette question. Mais pas Lola. Non, pas elle.  Ecoutes, tu vais être directe. Au lieu d'agir en gros con, tu pourrais plutôt me proposer un rencard. Et sans vraiment savoir pourquoi, peut-être son sens de la répartie, tu le fais.

Cela fait trois mois que tu la fréquente. Mais tu ne te fais pas d'illusions. Tu ne sais pas tenir très longtemps en couple. Tu sais que tu vas tout faire foirer. Tu sais que tout va partir en vrille et surtout, tu sais qu'elle a remarqué que tu ne vivais pas dans un endroit fixe et défini. Ce que tu ne sais pas, c'est que pour cette raison, elle est persuadée que tu as un don. Elle est sur le point de le découvrir, et toi, tu ne t'en rends même pas compte.

Avec Lola, vous êtes comme chiens et chats. Une engueulade une minute et vous explosez de rire celle d'après. Vous vous reprochez tout et n'importe quoi et malgré tout, vous êtes encore ensemble. Vous êtes deux grandes gueules qui s'affrontent tous les jours et pourtant, il y a autre chose. Quelque chose de plus important, même si tu n'as pas encore compris quoi.

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