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 Rien n'est jamais simple. | Harriett.

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    Oui, parfois certaines choses sont compliquées. En même temps, dans un monde où Coulson était mort avant de revenir à la vie, il ne pouvait rien avoir de simple. Il avait donné sa vie pour faire en sorte que Loki n’attaque pas la Terre et aujourd’hui, après beaucoup de missions, de batailles et de problème, il avait donné sa main gauche. Cette dernière lui manquait beaucoup et cette nouvelle main qu’on lui avait fabriquée spécialement était à la fois géniale et perturbante. Au début il avait eu une prothèse qu’il n’aimait pas. Il préférait toujours l’enlever et se retrouver avec une seule main. Finalement plusieurs personnes avaient rassemblées des idées et il se retrouvait avec une main faite en métal et de tissus artificiels. C’était parfois dérangeant, parce qu’il ne savait pas comment tout cela tenait et était fait exactement. Mais au moins il avait une main qui devenait neuve. Il essayait de ne plus y faire attention, mais certaines personnes étaient encore du genre à fixer pour voir ce qu’on lui avait fait. Au début, il s’énervait, mais maintenant il laisse faire. Après tout, il savait que s’énerver ne servirait à rien, mais de son côté, il avait mal. Non plus par ce genre de comportement, mais par rapport à sa main. Cette dernière pouvait vraiment faire mal parfois et tous les médicaments qu’on pouvait lui donner ne faisaient rien. Alors, il devait simplement serrer les dents et attendre que la douleur passe.

    Ca avait été le cas à son réveil le matin même et ça avait duré toute la matinée. C’était pour cela qu’il s’était enfermé dans son bureau et qu’il avait demandé à rester seul. Il avait prétexté avoir un tas de paperasse à remplir et sa secrétaire ne l’avait dérangé qu’une seule fois, pour savoir s’il voulait un café ou s’il avait besoin de quelque chose. Il avait faillit lui crier dessus, mais il savait qu’elle voulait simplement bien faire et il accepta volontiers une tasse de café. A l’heure du repas, il alla se préparer un sandwich et il prit quelques cookies qui étaient là, sachant parfaitement qu’ils devaient être à un agent qui voulait les cacher précieusement. Tant pis, il avait faim et il savait qu’on ne viendrait pas lui réclamer un remboursement. Bref, il alla manger dans son bureau, tout en lisant quelques dossiers et les signant avant qu’il n’entende sa secrétaire parler avec quelqu’un devant la porte de son bureau.

    Non, il est occupé. Personne ne doit le déranger, sous aucun prétexte.

    Fronçant les sourcils, il se leva et alla ouvrir la porte, pour voir sa secrétaire qui empêchait une jeune femme de venir dans son bureau.

    Désolé, mais elle ne voulait pas revenir plus tard.
    Ca n’est pas grave. Elle peut entrer.

    Souriant légèrement à sa secrétaire, cette dernière hésita, avant de repartir derrière son bureau.

    Agent Nash, entrez.

    Il aimait bien l’appeler comme ça, juste pour l’embêter parfois. Mais là, ils étaient dans le cadre du travail, donc il le faisait à chaque fois. Fermant la porte derrière eux, il lui fit signe de prendre place où elle voulait et il retourna dans son fauteuil, prenant un morceau du cookie qu’il avait entamé.

    De quoi as-tu besoin ?
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Nothing's easy
daddy philou


Elle passe une main dans ses cheveux, la bouche tordue en une moue boudeuse. Elle ressemble à un croque-mort vêtue de la sorte ; la taille serrée par une jupe trop stricte, la poitrine gonflée par un chemisier qui joue les corsets. Les mains sur les hanches, elle se retourne à moitié, la tête toujours tournée vers le miroir pour s'observer. Le look ne lui ressemble pas, le style ne lui convient pas. Ce n'est pas elle, ce n'est pas ce qu'elle aime. Et tant pis si ça plaît pas aux autres bureaucrates du SHIELD. Pas besoin de s'habiller comme un puceau pour faire leur job, surtout quand on s'appelle Harry Nash. La décision prise, l'air assuré, elle retire la jupe plissé qu'elle balance par-dessus son épaule sans ménagement et le chemisier rejoint le vêtement bien vite. A demi-nue dans l'appartement, la jeune femme traverse le couloir pour rejoindre sa penderie et prend une minute de réflexion. Aujourd'hui, pas de surveillance rapprochée parce qu'Ava est quelque part sans vraiment donner le moindre signe de vie. Encore. Son absence annonce une longue journée ennuyeuse à devoir rester le cul vissé à un bureau mais c'est sûrement ce qui permet à Harry de se décider sur ses fringues. De quoi être à l'aise sur une chaise mais aussi de quoi pouvoir passer inaperçu s'il s'avère qu'une petite surveillance improvisée décide de se faire connaître. Un coup d’œil dans le miroir et elle hoche la tête, satisfaite. Elle se penche légèrement en avant, observe son reflet de plus près et note la fatigue lisible dans ses yeux. Non, pas de la fatigue. C'est davantage comme une lueur inquiète, une flamme d'incompréhension. Et une pointe d'appréhension, aussi, peut-être. Son cœur s'étreint, tout seul, comme tous les matins depuis le grand retour du SHIELD. Comme si elle s'attendait, chaque jour, à voir l'organisation être réduite au néant, encore une fois. C'est un sentiment qui l'agace, qui la freine. Elle s'est attachée au SHIELD. L'idée lui donne mal à la tête.

xxx

Le temps passe lentement. Les chiffres se succèdent au ralenti et un énième soupire franchit ses lèvres. Elle s'emmerde. S’ennuie, si elle veut faire plaisir à tous les anti-jurons qui bossent pour le SHIELD. Pour la quatrième fois consécutive, elle fait tourner sa chaise, remonte les pieds sur le siège. Une enfant qui cherche à voir les heures passer plus vite. Une gosse qui attend que quelque chose se produise – n'importe quoi. Ses yeux restent fixés sur un point imaginaire, quelque part sur le mur qui lui fait face. Un téléphone sonne, elle se déconcentre et aussitôt, la tête lui tourne. Maladroitement, elle cherche à attraper le bord de son bureau, le trouve, freine brutalement sa course et le monde tangue tout autour d'elle. Un rire lui échappe. C'est comme être bourrée, sans avoir une once d'alcool dans le sang. Elle a beau être assise, elle a l'impression que le monde balance sous ses pieds, que ses collègues ne marchent pas droit. Elle les voit tituber, les observe se pencher inutilement. Et puis, l'impression diminue, le monde revient à la normale, la stabilité reprend ses droits. Soupire. Son regard, lentement, se porte sur l'écran de l'ordinateur qui lui fait face. Mais la recherche continue sans que rien ne s'arrête. Aucune concordance, aucune correspondance. L'inconnu reste un anonyme, un visage croisé dans la rue, sans identité, sans histoire. Si ce n'est, peut-être, une tendance à la paranoïa.

Elle lève les yeux, adresse un signe de tête à l'un des collègues qui passe, pince les lèvres en apercevant Hill dans son bureau. Leurs regards se croisent brièvement et Harry fronce les sourcils. Elle sait que la grande patronne ne l'apprécie pas. Elle sait qu'il n'y a aucune confiance instaurée entre elle. Maria se tourne et Harry semble satisfaite. Un léger sourire narquois vient même étirer ses lèvres, égayer son visage jusqu'à présent régit par un ennui monstre. Elle se détourne finalement, se lèvre, s'étire, se dirige vers la machine à café. Il y a des murmures entre certains de ses collègues, elle tend l'oreille. La conversation ne la regarde pas, son nom n'est pas mentionné. Mais il est question de Coulson, de ce qui lui est arrivé, de l'HYDRA, de la lutte que les deux organisations se livrent. Elle fait mine de ne rien entendre, ne tourne pas la tête, ne désire pas s'intéresser ou s'immiscer dans le débat. Mais elle a entendu et, une fois de plus, elle ne parvient pas à comprendre. L'HYDRA est le mal, c'est tout ce qu'elle arrive à retenir. Mais ça ne suffit pas, parfois. Alors elle se détourne, oublie sa tasse de café fumante près de la machine et se dirige, décidée, vers le bureau de la seule personne qui saura lui répondre.

« Je veux voir l'agent Coulson. » « Je suis désolée mais il est occupé, je peux lui faire parvenir un message si vous souhaitez. » Elle observe la secrétaire, arque un sourcil, secoue la tête. « Non mais, je m'en fou qu'il soit occupé, je veux le voir. » Elle fait un pas en direction de la porte qui sépare le bureau de la secrétaire de celui de Phil mais la jeune femme s'interpose. Elle est sérieuse, là ? Atterrée, Harry lui lance un regard à la dérobée, s'amuserait presque de la situation de par son cliché. « Putain on dirait un mauvais film. Écoutez, j'ai bien compris qu'il était occupé mais c'est super important vous voyez, donc je dois lui parler. » Mais l'autre continue de secouer la tête, refuse de la laisser passer. « Euh, sans vouloir vous prendre de haut, tout ça, mais je peux très facilement vous mettre par terre et j'ai pas spécialement envie d'en arriver-là donc laissez-moi passer, ça évitera des emmerdes. Pour nous deux. » Elle fait un pas en avant, l'autre lui bloque toujours le passage. Harry inspire, ferme les yeux, tente de rester calme. La porte s'ouvre avant qu'elle n'ait le temps d'ouvrir la bouche une nouvelle fois et elle aperçoit Phil, derrière sa secrétaire qui, aussitôt, s'excuse. Un large sourire victorieux naît sur ses lèvres à la réponse du second de Hill et Harry se tourne vers la jeune femme. « Vous voyez, il veut toujours me voir. » Elle agrémente sa réplique d'un clin d’œil et, après avoir reçu l'autorisation de Phil, elle entre dans le bureau. Il s'installe, elle l'imite et soudain, elle sent le malaise s'installer. Elle ne sait pas comment lancer le sujet, ne sait pas si elle doit le faire. Alors quand elle le voit croquer dans le cookie, ses sourcils se froncent et sa volonté se casse. « A qui vous les avez piqué ces cookies ? » L'entrée en matière est moins directe qu'elle le voulait et elle finit par secouer la tête. Nevermind. Elle n'est pas là pour enquêter sur la mystérieuse disparition des gâteaux mais pour essayer de mieux comprendre tout ce qu'il se passe.

« En fait, je, euh, je veux essayer de piger un peu tout le délire. » Elle gigote sur le siège, se penche un peu en avant. « Surtout le prenez pas mal hein, mais disons que pour un zombie, vous êtes plutôt... Bah plutôt bien conservé en fait. Alors je sais bien que tous les zombies ne sont pas à l'effigie de ceux de The Walking Dead mais quand même. Vous vous approchez un peu trop de ceux de In The Flesh si vous voulez mon avis. Le teint pâle en moins, bien sûr. Mais du coup... Comment ça se fait que vous ayez pas... Comment dire... De cicatrice de quand vous étiez... Vous savez. Mort ? » Elle tente d'esquisser un sourire pour alléger la question mais elle n'a que trop conscience de l'air constipé que cette tentative lui donne. Elle a essayé de choisir minutieusement ses mots, de ne pas paraître blessante mais la situation est un peu délicate. « Et puis du coup, la potion miracle utilisée pour vous, pourquoi ils l'utilisent pas pour d'autres ? Genre... J'sais pas, moi. Fury par exemple. » Ce n'est pas tant qu'elle appréciait le vieux pirate – il avait quelque chose d'un peu trop intimidant pour elle – mais elle ne peut s'empêcher de se dire que s'ils l'avaient utilisé, Ava ne passerait pas son temps à disparaître sans donner de raisons.
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    La pause déjeuner ne pourrait pas lui faire de mal et il fit donc en sorte de régler un grand nombre de dossiers, avant d’entendre sa secrétaire parler de l’autre côté de la porte. Apparemment quelqu’un semblait vouloir lui parler et sa secrétaire ne semblait pas pouvoir se faire entendre. Ouvrant la porte de son bureau, il vit qui était là et il comprenait mieux pourquoi sa secrétaire ne parvenait à rien. Expliquant alors à sa secrétaire que Harry pouvait entrer, il haussa les sourcils aux paroles de cette dernière, avant d’esquisser un sourire. Lançant un regard désolé à sa secrétaire, il ferma la porte de son bureau, avant de revenir à son bureau et il lui fit signe de prendre place où elle le souhaitait. Voulant alors savoir pourquoi elle se trouvait là, il se remit à manger, prêt à l’écouter avant qu’elle pose une question à laquelle il ne s’était pas attendu. Haussant les sourcils, il se mit à sourire. Il n’y avait qu’elle qui pouvait commencer de la sorte.

    A vrai dire je n’en ai aucune idée.

    Si jamais il venait à savoir à qui ils appartenaient, il rembourserait le tout, sinon tant pis. Cependant, il n’eu pas le temps d’y songer plus qu’elle reprit la parole et il laissa tout de côté, comprenant que ce qu’elle venait faire là était très sérieux. Il ne pu s’empêcher de sourire à sa remarque, mais il n’en dit rien. Cependant, avoir un tel compliment n’était clairement pas désagréable, mais il reprit son sérieux, sachant que toute cette histoire travaillait la jeune femme. Quand elle parla de cicatrice, il ne pu s’empêcher de venir poser sa main valide sur son torse. La cicatrice était toujours là et même si grâce à May il était parvenu à voir cette trace différemment, ça restait toujours un souvenir douloureux. Il pouvait encore sentir le sceptre de Loki transpercer sa peau et en ressortir. Il revoyait sa chemise se tâcher de sang et il entendait les derniers mots que Fury lui avait dit avant de mourir. Ca faisait beaucoup, mais ça le hantait même encore aujourd’hui. Sortant de ses pensées, il écouta ce que la jeune femme disait en reprenant la parole. Fury… Ce dernier n’était pas mort, mais tout le monde n’était pas au courant. Parfois, il en oubliait que certains membres de l’agence n’en savaient rien.

    Je sais que c’est compliqué à comprendre. Quand le Fury est venu me trouver pour me parler du projet Avengers, nous avons décidés de faire en sorte de pouvoir ramener un d’eux à la vie s’il le fallait. C’est à ce moment là qu’un autre projet à été mit en place et j’ai été en charge de trouver une solution pour pouvoir sauver un des super héros. Au début tout allait bien, mais le sérum que nous avons utilisés a amenés des complications et nous n’avons pas réussit à trouver de façon de ramener quelqu’un à la vie.

    Il ne se souvenait pas de tout ce qu’il avait vécu exactement lors du projet TAHITI, mais il avait vu la vidéo que Melinda avait trouvée dans son cercueil. Il avait même donné sa démission du projet à Fury, mais ce dernier avait continué sur sa lancée.

    Après la bataille de New-York, les Avengers étaient en vie et Fury a décidé d’utiliser le sérum sur moi. Il savait que je n’aurai pas été d’accord, mais il l’a fait quand même et je suis revenu à la vie. J’ai su bien après qu’il avait fait en sorte que quelqu’un garde un œil sur moi et que l’agence m’avait mentit. J’étais mort pendant plusieurs jours avant qu’ils ne trouvent une solution et que je revienne à la vie.

    Il se souvenait encore de ce qu’il avait ressentit quand il avait découvert que May lui avait mentit et que sur le coup de l’énervement il lui avait tiré dessus avec un ICER. Il s’en était voulu par la suite, mais savoir que son amie de longue date, la personne en qui il avait le plus confiance l’avait trahie de la sorte avait été insupportable sur le moment.

    Le sérum que l’on m’avait injecté avait des effets secondaires et nous avons réussit à en trouver, mais la base où il avait été crée a été détruite et nous n’en avons plus désormais. Même si les scientifiques de l’agence en refaisaient, ça resterait toujours aussi instable et dangereux pour les personnes à qui on en injecterait. Fury ne voudrait pas qu’on en utilise sur lui, il savait qu’il pouvait être prit pour cible en étant directeur et qu’il pouvait perdre la vie à tout instant. On s’engage à une telle chose en devenant agent pour le SHIELD. De plus, je serai le premier à refuser qu’on lui fasse super un tel sort.

    Il se souvenait de tout ce qu’il avait fait en étant sous l’effet du sérum et il ne voudrait pas qu’une telle chose arrive à qui que ce soit et même pas à son pire ennemi.

    Pour ce qui est d'une cicatrice, j’en ai une.

    Posant à nouveau sa main contre son torse, il hésita, avant de finalement ouvrir les quelques boutons qui couvrait ce symbole de sa mort.

    Elle est là depuis tout ce temps et ne partira jamais. Je sais que tu n’as pu lire les rapports de l’époque sur ce qui s’était passé et même si tu pouvais le faire, ça ne voudrait pas dire que ça serait plus clair pour autant.

    Ca ne l’était pas pour lui encore parfois. Il avait pourtant vécu tout ça, mais ça n’était jamais simple d’y faire face, alors l’expliquer à quelqu’un qui ne connaissait pas encore tous les tours du SHIELD, c’était compliqué.

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Sa patience s'effrite à mesure que la secrétaire s'entête dans sa tache. Il lui semble qu'elle n'a pas compris qu'Harry ne partira pas. Pas avant d'avoir vu Coulson, du moins. Elle sait que l'homme est sans doute vraiment très occupé, qu'il a probablement autre chose à faire que prendre le temps de répondre à ses questions mais elle sait aussi qu'il est suffisamment patient pour l'écouter et le trouver, le temps. C'est peut-être même pour ça qu'elle l'aime bien, le sous-patron du SHIELD. Parce qu'il ne lui donne jamais l'impression d'être exaspéré même si ça fait plusieurs fois qu'elle lui pose la même question, même quand elle acquiesce en faisant semblant d'avoir compris le moindre mot qu'il vient de prononcer et ou quand elle repart avant même d'avoir obtenu la moindre réponse. Il est à la fois une figure paternelle et un grand frère. Deux choses qu'elle n'a jamais vraiment eu – quoique des frangins et des frangines, elle en a eu pas mal, mais aucun ne comptait vraiment. Pas comme ceux du SHIELD, du moins. Et c'est peut-être parce qu'elle a l'impression de ce lien presque familial qu'elle ne sait plus comment aborder le sujet. Qu'elle gigote sur son siège et qu'elle préfère lancer un vrai faux débat sur les cookies. Ca, et peut-être aussi le fait qu'elle aurait bien grignoter des cookies, elle aussi. Elle fronce les sourcils, autoritaire. Ou faussement. « Ah bah c'est beau, ça. On vole les cookies des autres agents, ah ouais ? Et après, ça va râler quand j'emprunte des gadgets et que j'oublie de les rendre. » Elle arque un sourcil et sa bouche se tord en une moue réprobatrice. Elle sait que si on surveille sa tendance à emprunter aux uns et aux autres c'est davantage à cause de sa fâcheuse manie de ne pas rendre les choses par la suite. Ou à cause des restes de son casier judiciaire – même s'il est difficile de prouver que c'est bien le sien, de casier – elle ne sait pas vraiment. C'est sans doute un mélange des deux, au final.

Son cœur bat. Il cogne contre sa poitrine, elle se mord la lèvre. Elle le voit porter une main sur son torse mais elle ne note pas le geste. C'est peut-être un effet secondaire. C'est peut-être autre chose. Quand on lui a appris la mort de Coulson, elle est restée trop choquée pour poser la moindre question. Elle a refusé de connaître les détails. Tout ce qu'elle a sut, tout ce qu'elle a retenu, c'est qu'il avait été tué en mission, par l'un de ces dieux (ou demi-dieu, depuis qu'elle a lu les Percy Jackson, elle mélange un peu tout). Rien de plus. Et puis un jour, Ava lui a simplement annoncé qu'il n'était pas mort et que le SHIELD était de nouveau sur pied. Comme ça. Sans préavis, sans préambule. Harry a d'abord crut que la jeune femme délirait (Ava délire beaucoup) et puis elle est retourné là-bas. Dans les locaux. Et Coulson était vivant. Et Coulson est en vie. Et ça, c'est trop compliqué à suivre. La plupart du temps, l'ancienne arnaqueuse se contente d'accepter cette idée ; celle que Phil ne soit pas mort, bien qu'il l'ait été. Mais il arrive que la situation lui paraisse soudain trop complexe pour réellement la comprendre. Et qu'elle veuille essayer d'en savoir plus.

Alors quand là, il est question de projet en parallèle du projet Avengers, d'un projet pour ramener l'un de ceux-là à la vie, elle laisse son visage se concentrer, ses sourcils se froncer, ses lèvres se pincer. Jusque-là, elle suit. Ou presque. « Parce qu'ils peuvent mourir ? Enfin, oui, non, ma question est idiote mais... Vous allez pas me faire croire que le mec qui a vécu je-sais-plus-combien-d'année gelé sous la glace et qui a survécu peut se faire tuer, si ? Non parce qu'entre nous, juste quand il fait moins dix dehors, j'ai l'impression que j'vais y rester, alors bon. » Elle digresse, s’interrompt un peu abruptement et baisse la tête. « Désolée, reprenez. » Elle se mord la lèvre, l'écoute attentivement, lève parfois les yeux au-dessus de lui pour essayer d'imaginer les scènes et de retracer l'histoire sur une carte métaphorique.

Une vague de colère l'envahit quand elle apprend que le sérum a été utilisé contre l'avis du principal concerné. Une partie d'elle culpabilise de ressentir une telle émotion, surtout si vive, puisque sans ce sérum, Coulson serait encore mort et sans doute enterrer dans un quelconque cimetière, mais elle ne comprend pas ce qui a pu pousser Fury a faire usage de quelque chose en sachant que l'intéressé serait contre. C'est égoïste. Elle serre les dents, ses poings se ferment sur ses cuisses. Elle détourne le regard dans l'espoir de réussir à calmer ce cri de rage qui cogne dans son estomac et qui veut sortir. « Le bâtard, » murmure-t-elle avant d'à nouveau tourner la tête vers son supérieur. « Fury a beaucoup de chance que vous soyez là. Je vois pas ce qui vous empêche de quand même utiliser le sérum, si on arrive à en refaire bien sûr, contre son gré. Après tout, il vous a déjà fait ce coup de pute, pourquoi vous le feriez pas, vous aussi ? » Elle s'essaie à un sourire mais elle peut le sentir amer, sec. Faux. La colère qui fait vibrer ses cordes vocales et qui rend son corps tremblant est peut-être trop présente pour qu'elle parvienne à en faire abstraction. Elle n'est pas un personnage, en cet instant, elle est elle. Simplement elle. Harriett. Et elle ne peut pas se dissimuler, en cet instant. « S'il était pas d'jà mort, j'irai lui en coller deux. » Elle observe Coulson et elle est sérieuse. A vrai dire, elle irait bien voir le cadavre pour les lui coller, les deux claques, mais savoir que ça n'aurait pas d'impact ne la calmerait pas. Alors elle se contente d'avertir Phil. Qu'elle n'est pas aussi clémente que lui dans une telle situation.

Son cœur retombe lourdement. D'un coup. Lui aussi, sans prévenir. Une habitude chez les agents du SHIELD, faut croire. Elle écarquille les yeux et tourne la tête en direction de la porte. « Hé, perv, j'disais ça comme ça, pas une raison de faire un strip. » Elle s'est exclamé mais la fin de sa phrase a diminué d'un ton. Elle ne veut pas vraiment que l'autre bouffonne de secrétaire ne débarque dans le bureau parce qu'elle aura été alarmée. Autant laisser la pas fute-fute derrière son bureau, à préparer le café. Et puis la cicatrice lui est dévoilée et, malgré elle, malgré la nausée qui la prend à l'idée de la souffrance qui est liée avec elle, Harry s'approche un peu, se penche, fascinée. Elle ne peut pas imaginer ce que ressent Phil, ce qu'il a pu ressentir. Elle ne peut même pas imaginer ce qu'il se dit tous les matins en apercevant la cicatrice dans le miroir. « Ca fait mal ? Je veux dire... Elle fait encore mal, parfois ? » Sa voix se brise malgré elle. Elle a la gorge nouée, l'envie folle de prendre Coulson dans ses bras. Oui, au SHIELD, ils prennent tous le risque d'y laisser leur peau. Mais ça ne veut pas dire pour autant que tous doivent la laisser. Et encore moins qu'ils doivent être ressusciter par des incantations chelou à chaque Halloween. « L'avantage, c'est que vous avez plus vraiment besoin de déguisement pour le trente-et-un octobre, monsieur le zombie. » Mais le cœur n'y est pas et son rire forcé retombe dans le silence.
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    Il y a une différence entre de la nourriture et les gadgets de l’agence. La plus grosse étant, que je ne peux pas malencontreusement tuer quelqu’un avec un cookie.

    Il savait que Harriett n’était pas du genre à tuer quelqu’un, mais les gadgets, comme elle le disait si bien, pouvaient parfois être capricieux. Mais, il y avait vraiment une différence entre voler de la nourriture et ce que le S.H.I.E.L.D. pouvait fabriquer. Finalement, il écouta la jeune femme, comprenant pourquoi elle était là. Elle voulait des informations sur tout ce qui lui était arrivé avant la bataille de New-York. Parlant de l’évènement, il ne pu s’empêcher de porter sa main à son torse, là où était la cicatrice. Tout ce qui s’est passé est complexe. Même lui avait encore du mal parfois, alors qu’il connaissait toute la vérité. On avait joué avec son esprit, on l’avait ramené à la vie, on lui avait mentit. Bref, son retour d’entre les morts était compliqué et il essayait de ne pas y songer trop. Seulement, depuis qu’il avait perdu sa main, il n’avait pas pu passer à côté de tout ce qu’il avait déjà perdu. Evoquant le projet Avengers dont tout le monde connaissait l’existence aujourd’hui, il parla ensuite de celui de T.A.H.I.T.I.. Ce qui était au départ une destination de vacances étaient devenu un cauchemar pour Phillip. Il avait d’ailleurs toujours la machine dans laquelle Raina l’avait fait s’allonger pour retrouver ses souvenirs. Cette machine était encore dans les sous-sols de l’agence et si parfois il voulait y retourner, pour être certain que rien ne manquait dans son esprit, il avait aussi peur de découvrir qu’on lui avait encore mentit.

    Le mec gelé est Captain America et oui, il peut mourir.

    Son idole d’enfance et l’homme avec qui aujourd’hui les choses étaient compliqués, semblait mal quand ils se croisaient. Coulson savait ce que les secrets pouvaient avoir comme impact sur les gens et il avait vu Steve devoir faire face à tout ça et encore plus quand il avait découvert que Bucky était en vie. Phil n’avait jamais vécu un tel évènement, mais il pouvait imaginer que ça n’était pas une partie de plaisir. De son côté, il avait du faire face à un retour à la vie et l’utilisation d’un sérum qui l’avait amené à se poser encore plus de questions sur sa condition et sur le fait qu’il avait en lui quelque chose d’alien. C’était à la fois perturbant et soulageant. Le second, parce que ça lui avait permit de vivre à nouveau et le premier parce que c’était de l’inconnu et il avait finit par savoir que ça allait amener son esprit à se jouer de lui et à l’amener sur une pente dangereuse. A tel point qu’il avait demandé à May de lui tirer dans la tête, s’il le fallait. En entendant Harriett lui demander pourquoi il n’utilisait par le sérum sur Fury, il esquissa un léger sourire. L’ancien directeur était toujours là, quelque part, mais ça peu de personne le savait. C’était un sacré qui devait être gardé et que personne ne devait connaître et encore moins HYDRA.

    Si je ne l’utilise pas sur lui, c’est tout simplement parce qu’il m’a explique que le sérum servait à faire revenir un Avenger à la vie. Même si à l’époque, je ne me sentais pas être un Avenger et si je le vois comme tel pour lui, je sais aussi qu’il ne voudrait pas vivre une telle expérience. Fury est quelqu’un de compliqué, mais je connais assez mon mentor, pour savoir qu’il ne voudrait pas une telle chose pour lui. De plus, il serait capable de venir me botter les fesses pour avoir osé utiliser le sérum sur lui.

    Il ne pouvait pas dire la vérité à Harry, mais il pouvait au moins dire ce dont il était certain. Nick ne voudrait pas du sérum coulant dans ses veines.

    Tu peux aller voir Maria pour lui en parler si tu veux.

    Il savait que l’agent Hill faisait souvent peur, mais il était persuadé que Maria serait amusée de savoir que Harry était prête à coller des gifles à l’ancien directeur. De son côté, il décida de lui montrer la cicatrice qu’il avait sur son torse et aux paroles de la jeune femme, il ne dit rien. La jeune femme se rapprocha alors et il resta à nouveau silencieux.

    Parfois oui. Même si je l’ai depuis plusieurs années, parfois elle se rappelle à moi.

    C’était étrange à dire et à ressentir, mais c’était vrai. A certains moments ça faisait mal et c’était comme un rappel de ce qu’il avait vécu. Finalement, il lever les yeux au ciel aux paroles de la jeune femme.

    Je ne fête plus Halloween depuis bien longtemps.

    Malgré tout, il avait bien entendu à sa façon de le dire que le cœur n’y était pas.

    Ai-je été clair ou aurais-tu d’autres questions ? Sur ça ou autre chose d’ailleurs ?

    Il savait qu’avec tous les secrets que l’agence avait, elle devait avoir un tas de questions, mais il n’était pas certain de pouvoir répondre à tout.

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