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Je suis fatiguée. J'en ai même plein les pattes, en arrivant des les vestiaires du bar. La nuit est déjà bien avancée, et après ma journée de cours plus mon service, la fatigue commence à se faire sentir. Mais je n'ai pas le droit de faiblir. Ma proie de ce soir est un gros poisson. Quand Jeremiah m'a filé son dossier, j'ai immédiatement su que j'allais m'éclater sur ce sujet-là. Mon frère a tendance à me donner des cas qui ne sont pas assez graves pour que je réalise ce qu'il veut, c'est à dire rayer le mutant de la surface de la terre. Mais là, ce qui est écrit dans ce dossier... Il ne m'en a pas fallu plus pour lui dire que ce soir, j'allais m'en charger. Ce mutant-là, il entre tout à fait dans mon code à moi. Celui qui dit qu'il faut arracher la tête des monstres avant qu'ils vous arrachent la vôtre. Meurtres, viols, et braquage... C'est un connard comme je les aime. Parfait pour faire ressortir mes talents de chasseuse. Je me change avant de mettre mon sac sur mon dos et de sortir du bar. Un dernier regard à Lewis, qui me sourit, et je suis dehors, dans les rues de New-York, à presque trois heures du matin. Mon sac n'est pas rempli avec n'importe quoi. C'est pour ça que je ne prends jamais le métro. Ma silhouette de gamine est un avantage : personne ne me soupçonne jamais. En marchant de manière parfaitement innocente, je relève mes cheveux au-dessus de ma tête en un chignon, ce que je fais toujours, comme un rituel, avant d'attaquer une proie. Je l'ai traqué toute la journée, grâce aux gadgets que nous avons développé au fil des années. J'ai un peu amélioré nos outils, ces derniers mois, d'ailleurs, et c'est encore plus facile qu'auparavant. Sur mon téléphone dédié à mes missions, le petit point rouge qui indique la position de ma cible se rapproche. Je souris. Quand j'arrive à l'angle de la prochaine rue, je grimpe à l'échelle la plus proche, grimpe l'immeuble aux briques rouges, et me cale dans un renfoncement de fenêtre, afin que le monstre ne soupçonne même pas que je suis là. Les avantages d'être petite et mince. J'attends là pendant une bonne dizaine de minutes, retire ma veste et prends mes armes en main. Il est bientôt là. Je me prépare. Je finis par voir sa silhouette se découper dans les lumières de la ville. Je suis prête. Quand il se rapproche, je prends une inspiration, et c'est parti. Je saute sur ses épaules, et commence à l'étrangler avec un fil de fer. Malheureusement, il a de bons réflexes, et il me repousse plutôt facilement. Bon, une nouvelle tactique. Je me relève de terre, et commence à l'attaquer au corps à corps. Il a une force décuplée, je l'ai lu et je l'ai remarqué en le traquant. Mais avec des coups bien envoyés, et la détermination qui m'habite, je sais que je peux avoir le dessus. J'ai toujours le dessus (enfin, presque toujours). Je lui lance un nouveau coup, et me retrouve projetée en arrière. Ma tête heurte quelque chose de dur, et c'est le néant.

———————— ϾҨϿ ————————

Quand j'ouvre les yeux, je ne reconnais pas les lieux. Ça a pour effet de me réveiller immédiatement. J'essaie de ne pas faire de gestes trop brusques, pour qu'on ne remarque pas que je suis réveillée. Je me souviens de tout. La confrontation dans la ruelle, l'adversaire plus fort que ce que j'avais imaginé, la fatigue, et cette dernière vision : un homme avec un sweat à capuche bleu marine, avant que j'aille m'étaler contre un mur. Je balaie la pièce du regard, il n'y a personne. Mais je reconnais ce sweat à capuche, sur le dossier d'une chaise. L'appartement est très beau, peut-être même un peu trop. Je comprends que je me suis foutue dans de sales draps. Maintenant, il va falloir que je trouve un moyen de m'enfuir. Je me redresse doucement du canapé où on m'a déposée. Je suis surprise de ne pas être attachée. Mais il ne faut pas se réjouir trop vite, les monstres aiment jouer avec leurs victimes. Mais je ne serai certainement pas la prochaine de ce connard-là. Je suis encore dans mes vêtements d'hier. Je me lève, discrètement, et avance dans la pièce à pas de loups. Il n'y a personne. Du moins on dirait. J'avise un flingue sur le bureau. Un flingue qui m'appartient. Le reste de mes affaires a du rester dans la ruelle. Je me saisis de l'arme et vérifie qu'elle est chargée. Je ne peux pas sauter par la fenêtre, c'est beaucoup trop haut. Il me faut un plan, et vite. Je fouille dans une de mes poches et trouvent l'une de mes barrettes, que je porte durant mon service au bar. Ça devrait faire l'affaire. Je brandis l'arme devant moi, prête à réagir si quelqu'un se met sur mon chemin. J'ai vraiment été idiote hier soir. Sûrement la fatigue. Il faut que je sorte de là, et vite. Mes frères doivent s'inquiéter, et je me rends compte que j'ai loupé toute une matinée de cours en voyant l'heure sur un réveil numérique. Je garde le mur derrière mon dos, afin d'avoir une vue parfaite sur toute la pièce. J'avance doucement, mais sûrement, vers ce qui me semble être un hall d'entrée. Je dégaine ma barrette, prête à m'attaquer à la serrure de la porte, quand j'entends un bruit à ma gauche. Immédiatement, je pointe l'arme en direction du craquement, et me retrouve face à un homme que je jure avoir déjà vu quelque part. Ma respiration est rapide, mais je suis prête, cette fois, à avoir ce dingue.
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when the wrong moves take you to the right placesSo many details came into focus. The shape of his lips, the line of his neck. “I’m not dangerous,” I breathed.

He brought his face toward mine. “You are to me.”


New York la nuit a un charme certain. C'est indescriptible. Il y a juste un moment, quand les lampadaires chauffent et s'allument lentement, où tout semble calme et sombre; juste une poignée de secondes où tout est... naturel. Et puis les lumières s'allument; les voitures se remettent à klaxonner; et tout le petit monde new-yorkais crie et rit et il y a des it-girls en stilettos sur les trottoirs et des jeunes cadres qui sortent de leurs bureaux vers les clubs huppés du centre-ville, et les vieux qui se glissent dans leurs taxis et les enfants qui vont se coucher. Aujourd'hui, pas de justice pour Julian. Il a vécu la journée qu'on attend de lui: réveil à dix heures, brunch avec sa mère, après-midi passé au country club avec son père, dîner avec sa mère, soirée avec des amis et maintenant qu'il est chez lui il n'a plus qu'une envie: mettre le masque en laine qu'il s'est confectionné dans un vieux bonnet, enfiler un t-shirt de sport, un pull en thermolactyl, et aller explorer New York de la seule manière qui compte, comme un justicier.

Pas ce soir. Il est à ce stade entre fatigué et trop excité pour dormir. À la place il veille et à trois heures du matin, il ressort pour faire son jogging d'insomnie. Il a ses écouteurs enfoncés dans ses oreilles et une seule chose compte. La nuit. Ses pas. La course. Rien. Rien. Il pourrait courir ainsi pendant des heures et des heures, sans rien qui serait capable de l'arrêter. Il ne fait pas trop attention au monde qui l'entoure. Comme toujours.

Jusqu'à ce quelque chose s'écrase sur lui. Quelqu'un. Impossible de savoir ce que c'est. Qui c'est. Il y un fil de fer qui l'étrangle. Un poids plutôt léger sur ses épaules. Mais une force évidente. Mais pas suffisante. Julian envoie valser l'inconnu en se baissant et en lui attrapant une jambe; ça suffit. Son adversaire est plutôt rapide. C'est une fille, qui doit à peine être plus âgée que sa soeur mais qui fait bien une tête de moins que lui. Un avantage pour lui, en plus de sa force surhumaine. Quand elle se jette sur lui pour le combattre au corps-à-corps, Julian lui adresse un grand sourire de loup. Grossière erreur.

Elle se défend plutôt bien. Julian n'essaie même pas de comprendre qui elle est, ce qu'elle fait là. Il sait juste qu'elle l'attaque et qu'il lui faut se défendre. Elle est entraînée mais, entre sa force et son poids, elle ne fait pas le poids. (Pendant un instant, néanmoins, il doute. Elle va peut-être prendre le dessus, après tout...) Il arrive à se défaire d'une clef de bras et par l'attraper pour la jeter contre le mur le plus proche de la ruelle déserte.

Elle ne bouge plus. Putain il l'a tuée. Il l'a putain de tuée. Il l'a tuée putain. Toutes les combinaisons sont possibles. La réalité reste la même. Elle n'ouvre pas les yeux. Il devrait la laisser là. Elle vient de l'attaquer, non? Il fait un pas vers l'avenue qu'il était en train d'arpenter, pour retourner chez lui... mais il ne peut s'y résoudre. Putain. Putain. Il soupire de sa propre connerie. Et retourne vers elle pour la prendre dans ses bras (elle lui semble si frêle et si légère et si petite et si délicate). Il espère sincèrement qu'elle n'est pas morte.

___

Elle a l'air très féroce et très dangereuse.

C'est la première pensée qui lui vient. Pas bonjour, ni attention, ni rien, juste qu'elle a l'air très féroce et très dangereuse. Si il le pouvait, Julian lèverait bien les mains en l'air pour lui signifier qu'il n'est pas armé... mais il tient un café brûlant dans la main gauche (MY SISTER WENT TO BARCELONA AND ALL I GOT WAS THIS LAME CUP) et un yaourt dans la main droite. Quand elle braque directement l'arme sur sa tête, Julian sursaute et par réflexe, serre la main et le yahourt explose. Il n'arrive même pas à se plaindre. Son coeur bat à cent à l'heure dans sa poitrine. Elle a des yeux très sombres et très beaux. Elle n'est pas féroce. Elle est une prédatrice.

La suite est très rapide. Il lui lance la tasse de café à la figure et elle fait sauter le cran de sûreté de l'arme. Il se baisse pour éviter la possible balle déclenchée et elle recule d'un pas pour éviter le liquide brûlant. Il lui fonce dessus pour lui faire perdre l'équilibre et elle tire une balle dans un vase de jasmines. Il est sur elle et ils roulent sur le tapis du salon maintenant imprégné de café, impossible de dire où commence l'un et où finit l'autre. Finalement, il joue de son poids pour arriver au-dessus d'elle, s'assied à califourchon sur son ventre, récupère son arme qu'il sécurise et jette au loin avant de la regarder dans les yeux avec une légère grimace. Elle est encore plus belle et féroce de près. “ Je crois que la plaie de ton crâne s'est rouverte. Je pense aussi que tu souffres d'un traumatisme crânien, tu as pris un sacré coup sur la tête. Si je te laisse partir, est-ce que tu vas m'attaquer? ” Julian penche la tête sur le côté, indisposé. “ J'aimerais mieux pas que tu fasses encore de dégâts ici. Ou à toi-même.
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De toute manière, je n'ai pas le choix. Il faut que j'ai ce dingue, parce qu'il a vu mon visage, et que si je ne le finis pas maintenant, il partira sûrement à ma recherche pour m'éliminer aussi. C'est tout blanc, ou tout noir. Soit lui, soit moi. Et ce sera moi, parce que je suis trop jeune pour mourir, et que je n'ai pas supporté des années d'entraînement pour finir comme ça. Je me suis retrouvée dans des situations plus désagréable que celle-ci, et je m'en suis toujours sortie. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas aujourd'hui. Je suis plus forte qu'à l'époque, plus mature aussi. Mais quand je me tourne, l'arme pointée sur l'homme, je suis un peu décontenancée. Alors oui, on dit que l'habit ne fait pas le moine, que les pires monstres sont ceux qui ont des visages de jeunes premiers. Mais le mec là, il a quand même pas une tête de psychopathe. Je ne me laisse pas attendrir pour autant. Peut-être que c'est son arme, justement. Il ressemble à un mec qu'on pourrait trouver dans un magazine pour gentlemen de la haute de New-York, affublé d'un costard hors de prix comme celui que mes parents font porter à Aaron quand ils nous traînent dans leurs soirées mondaines. Dans d'autres circonstances, c'est totalement le genre de mec que j'aurais pu essayer de draguer pour le fun en fin de gala. Je ne drague pas vraiment pour mettre quelqu'un dans mon lit, étant donné que je n'ai pas vraiment le temps pour ça, mais plus pour me rassurer sur le fait que mon charme opère encore un peu. Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas eu de temps à consacrer à ma vie amoureuse (et à ses penchants plus ou moins sérieux) que je ne sais même plus ce que ça fait, d'en avoir une. Et c'est peut-être mieux comme ça, très franchement.

Quand je pointe l'arme sur lui, il sursaute et son yaourt explose. Est-ce que je l'ai vraiment dérangé en plein petit-déjeuner, ou est-ce là encore un piège pour m'amadouer ? Si c'est le cas, ce mec a des techniques très particulières. Un silence plein de tension s'étire pendant quelques secondes entre nous. Mon arme est toujours braquée sur lui. J'ai appris à ne pas tirer immédiatement. Il faut d'abord jouer un peu avec la proie, sinon, le boulot perd son intérêt. Sans compter le fait que certains mutations permettent de survivre à une blessure par balle. C'est souvent à cause de dons comme ça qu'on se retrouve dans des situations délicates (je parle par expérience...). Soudain, tout change. Il décide d'agir en m'envoyant son café à la figure. Je réagis directement, et tire dans sa direction. Mais il a le temps d'éviter la balle, ce qui est plutôt impressionnant. Ce mec n'est pas un novice. Du moins pas totalement. En une demi-seconde, il est sur moi, et nous nous battons sur le tapis. Je me rends compte que sa force est bien plus dingue que ce que j'avais imaginé. Mais mes coups sont réfléchis, bien envoyés, ce qui fait que j'arrive à m'en sortir. Pendant un temps. Quand finalement il arrive à avoir le dessus, et qu'il m'immobilise au sol en s'asseyant sur mon ventre, je sais qu'il va de nouveau falloir que je change de tactique. Peut-être qu'il faut simplement attendre. Voir ce qu'il va faire. De toute manière, j'ai quelques tours dans mon sac qu'il ne soupçonne même pas. J'aurai toujours un moyen de me sortir de là. Sa force et sa façon de se battre m'intrigue. Autant en profiter pour m'instruire. Il a jeté mon arme au loin, ce qui prouve une nouvelle fois qu'il a eu une certaine formation. Qui donne des formations aux psychopathes ?“ Je crois que la plaie de ton crâne s'est rouverte. Je pense aussi que tu souffres d'un traumatisme crânien, tu as pris un sacré coup sur la tête. Si je te laisse partir, est-ce que tu vas m'attaquer? ” Décidément, plus les secondes passent, plus ce dingue m'intrigue. Il joue très bien son rôle. Est-ce que c'est le genre qui pense qu'il est le fantasme de toutes les femmes ? Je suis sûre que toutes les ménagères de moins de cinquante ans (et plus), font des rêves identiques à ma réalité. Bon, qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je rentre dans son jeu ? Est-ce que je la joue offensive ? Plusieurs possibilités plus intéressantes les unes que les autres s'offrent à moi. “ J'aimerais mieux pas que tu fasses encore de dégâts ici. Ou à toi-même. ” Je décide de la jouer cool. « C'est vrai, joli cœur, je suis désolée d'avoir abîmé ton bel appartement de Manhattan. » Elle fait une moue faussement désolée. « Et c'est vrai que ça se voit : je suis tout à fait le genre à ne pas foncer dans le tas de peur de me prendre quelques coups. » Je hausse les épaules, toujours au sol. « Bon alors... Est-ce que tu vas m'arracher la main comme la première, ou est-ce que tu vas me couper la langue comme la deuxième ? » Je dis, en faisant référence à ses deux premières victimes. « Je dois te prévenir que quoi que tu fasses, et même si tu me tues, tu ne sortiras pas vivant de tout ça. »
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when the wrong moves take you to the right placesSo many details came into focus. The shape of his lips, the line of his neck. “I’m not dangerous,” I breathed.

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On dirait un concentré d'énergie, pense Julian avec un sourire intérieur. On dirait que toute la colère du monde a choisi pour hôte une gamine comme elle, presque trop frêle sous lui et ses bras trop musclés, son poids trop imposant — la faute à la densité des muscles, promis, pas aux KFCs qu'il s'enfile en douce dès qu'il peut. Il la regarde construire et déconstruire les expressions de son visage, et c'est comme être au premier rang dans une séance tard le soir au cinéma: l'impression d'être si proche, si proche de l'écran, d'être seul au monde avec l'écran, et l'émerveillement qui le frappe brutalement.

Il doit se rappeler qu'elle ne doit pas être plus vieille que sa soeur pour tendre l'oreille et essayer de faire du sens à ce qu'elle dit. « C'est vrai, joli cœur, je suis désolée d'avoir abîmé ton bel appartement de Manhattan. »  Joli coeur. Le surnom semble amer et son ton, presque convaincant. Presque. « Et c'est vrai que ça se voit : je suis tout à fait le genre à ne pas foncer dans le tas de peur de me prendre quelques coups. » Il érige un sourire ironique sur ses lèvres.

Une chose immonde que ce sourire. Il est visiblement faux, collé, construit sur sa bouche. On voit, derrière ce sourire, les multiples photos imposées par la famille; le standing demandé par les camarades de l'école privée; le désir de plaire et qu'on le laisse tranquille. C'est un sourire immonde, qui fond de ses lèvres comme neige au soleil quand elle ouvre à nouveau la bouche: « Bon alors... Est-ce que tu vas m'arracher la main comme la première, ou est-ce que tu vas me couper la langue comme la deuxième ? » Il y a comme une lumière qui s'éteint dans les yeux de Julian alors qu'il essaie de comprendre ce qu'elle vient de dire. « Je dois te prévenir que quoi que tu fasses, et même si tu me tues, tu ne sortiras pas vivant de tout ça. » Il ne l'écoute plus vraiment, l'air ailleurs, regardant autour de lui comme s'il venait d'atterir au milieu de l'appartemment. Puis il baisse à nouveau les yeux vers elle. Il penche à nouveau la tête sur le côté — l'autre côté. On dirait l'aiguille d'une pendule qui ne sait pas où aller.

Elle n'est définitivement pas plus âgée que sa soeur — ou à peine, si peu que ça se voit quasiment pas — mais il y a quelque chose à son propos qui est très différent de Piper. C'est peut-être l'assurance avec laquelle elle tient une arme, ou la foudre dans son regard, ou la colère dans ses traits, ou le dégoût dans le pli qui souligne sa bouche.

La connexion se fait dans son crâne.

Il a entendu parler des chasseurs de mutants, bien plus dangereux encore que le groupe The Watchers dont certaines chaînes télévisées parlent. Julian connait leur dégoût de la vie humaine — mutante, doit-il se rappeler, car il n'y a aucune différence à ses yeux — et leur désire de les tuer jusqu'au dernier. Néanmoins, ce à quoi elle fait référence... le regard vide qu'il lui adresse doit parler pour lui: il n'entend rien à son charabia. “ Mauvaise personne, chérie, je ne touche qu'aux langues qu'on me présente et je ne serre que les mains qu'on me tend, ” dit-il, sa répartie un peu mise à mal. “ Tu crois que je me serai embêté à te suturer la tête et te laisser dormir si j'avais voulu te tuer? Bon, je l'admets, j'ai peut-être un peu abusé de l'antalgique... mais c'était juste pour pas que tu te réveilles pendant que je te rafistolais le crâne. Promis. Je préfère mes partenaires réveillées. Et actives. Non pas que j'envisage que tu sois une partenaire sexuelle de mon humble personne. Je précise juste au cas où tu te ferais de mauvaises idées sur moi. Ce qui semble être le cas. ” Tu t'enfonces, Julian. Il se tait, circonspect.

Il la regarde toujours comme un intéressant animal sauvage. “ Si tu as mal à la tête ou te sens un peu dans les vapes, c'est normal mais ça devrait aller normalement, ” dit-il en détournant le regard pour regarder la montre à son poignet, se redressant ce faisant.

Il a détourné son attention une seconde.

Une seule minuscule seconde.

Et ça suffit à la gamine pour le prendre de court et à nouveau lui sauter à la gorge.
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Le visage du mutant change soudainement d'expression quand je le mets face aux crimes qu'il a commis. La lueur amusée qu'il avait jusqu'à maintenant dans les yeux disparaît, et il semble tout à coup déboussolé. Le temps d'une seconde, je doute. Je sais que c'est mal, mais je doute. Je n'ai pas le droit de douter, c'est ces moments-là que choisissent en général les monstres pour nous déstabiliser. Mais je vois une surprise si sincère dans ses yeux que je me demande pendant un millième de seconde s'il n'y a pas erreur sur la personne. Non. Jeremiah ne m'aurait pas donné ce dossier s'il n'était pas sûr de lui. Il a de bonnes sources depuis qu'il a créé les Watchers, il n'y a aucun risque qu'il se trompe. … Pas vrai ? Il ne faut pas que je me laisse déconcentrer, ou attendrir par le visage de jeune premier de cet homme. Je me repasse ses meurtres en tête, les photos des scènes de crime, tandis qu'il semble hésiter, comme s'il cherchait à trouver un sens à mes mots. « Mauvaise personne, chérie, je ne touche qu'aux langues qu'on me présente et je ne serre que les mains qu'on me tend » fait le mutant, avec une répartie qui me conforte dans le fait qu'il ne faut pas que je perde ma concentration. Il essaie de me perdre avec ses talents d'acteur. Je ne peux pas le laisser faire ça.  « Tu crois que je me serai embêté à te suturer la tête et te laisser dormir si j'avais voulu te tuer? Bon, je l'admets, j'ai peut-être un peu abusé de l'antalgique... mais c'était juste pour pas que tu te réveilles pendant que je te rafistolais le crâne. Promis. Je préfère mes partenaires réveillées. Et actives. Non pas que j'envisage que tu sois une partenaire sexuelle de mon humble personne. Je précise juste au cas où tu te ferais de mauvaises idées sur moi. Ce qui semble être le cas. » Bon, là, j'avoue, je suis vraiment déconcertée. Mon esprit et mon intuition me crient deux choses bien différentes et je n'arrive pas à démêler le vrai du faux. Je ne suis pas une flic, moi, mais une chasseuse de mutants. Comment je suis censée différencier les menteurs de ceux qui disent la vérité ? Je repense à tous les épisodes de séries policières que j'ai pu regarder, et je sais pertinemment que les meurtriers les plus forts sont aussi les plus intelligents. Mais merde, quelque chose me dit que quelque chose cloche, et je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. « Si tu as mal à la tête ou te sens un peu dans les vapes, c'est normal mais ça devrait aller normalement, » Son ton se veut rassurant mais je ne perds pas le nord. Quand il détourne son regard pour sa montre, je sais que j'ai une ouverture. Je déstabilise ses appuis et en une seconde, c'est moi qui suis à califourchon sur son ventre. Je sais qu'il est plus fort que moi, et que si je ne fais pas plus attention, il pourra retourner la situation de nouveau contre moi. C'est pour ça que dans mon attaque, je sors un tazer, qui était jusque-là caché dans ma chaussure droite, et un poignard, caché dans ma chaussure gauche. Il ne m'a pas fouillée entièrement, visiblement. Ce manque de professionnalisme attire de nouveau mon attention sur le fait que quelque chose cloche.

« Comme tu peux le voir, j'ai été bien entraînée. Et bien que ton don t'offre une longueur d'avance, j'arriverai toujours à m'en sortir, soyons clairs. Même quand tu penseras que tu m'as eue pour de bon, j'arriverai toujours à trouver une ouverture. » Je resserre ma prise sur le poignard, sur sa gorge, et une petite perle de sang coule le long de la lame. « On m'a envoyée pour te neutraliser. » Je commence. J'ai l'habitude de dire deux trois choses aux mutants ennemis avant de les tuer. « J'ai un code, vois-tu. Je tue les mutants qui sont un danger pour la société, ceux qui ont déjà utilisé leurs dons à mauvais escient. Les gens comme toi. » Mes prunelles sont ancrées dans les siennes. « Je n'ai pas de pitié pour les monstres. » Je ne dis pas particulièrement ça pour qu'il se sente encore plus en danger, mais bel et bien parce que c'est la vérité. « As-tu une dernière chose à dire pour ta défense avant que je te tue, ou que je te mette au moins hors d'état de nuire ? » Et par là, je veux dire lui foutre un coup dans les couilles assez puissant pour qu'il soit incapable de procréer pour le restant de ses jours, et qu'il se noie dans la frustration pour des décennies. « Alors, quelque chose à dire, Julian Douglas ? » Je me veux menaçante et forte. Je sais que je peux arriver à bout de ce mec.
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when the wrong moves take you to the right placesSo many details came into focus. The shape of his lips, the line of his neck. “I’m not dangerous,” I breathed.

He brought his face toward mine. “You are to me.”


La lame du couteau est froide sur sa gorge. Il n'a rien vu venir. Dans ses yeux danse quelque chose comme un orage et il a soudainement envie de s'énerver. Il a envie de tout détruire ici. I can't help this awful energy, goddamn right, you should be scared of me, who is in control?... C'est elle qui a le contrôle ici. Elle le surplombe, trop légère et trop faible, et il n'a pas la force de réagir — après tout, quelle chance a-t-il? Un mouvement du poignet, et elle peut lui trancher la gorge et pouf, c'est fini, il meure, sa quête éternelle retournée à néant. Il ne peut pas permettre ça. Il ne peut pas la laisser gagner, pas comme ça, ni jamais, ni maintenant. « Comme tu peux le voir, j'ai été bien entraînée. Et bien que ton don t'offre une longueur d'avance, j'arriverai toujours à m'en sortir, soyons clairs. Même quand tu penseras que tu m'as eue pour de bon, j'arriverai toujours à trouver une ouverture. » Il a un léger sourire qui s'inscrit sur les lèvres de Julian, quelque chose de dubitatif et de moqueur. Oh vraiment? Qu'elle le laisse se relever et qu'ils se battent à la loyale, il pourrait écraser son crâne dans son poing.

Mais il n'en dit rien. Il se contente de la regarder, à la fois fasciné et un peu effrayé, et ne peut s'empêcher de penser qu'elle doit avoir l'âge de sa soeur. Comment peut-on être si sanguinaire à cet âge? Si fort? Sa prise sur son couteau se resserre et il sent sa peau lui piquer quand elle l'entame superficiellement. Ca réchauffe un peu sa peau, étrangement, une sensation agréable pour un geste dangereusement létal. « On m'a envoyée pour te neutraliser. » Il se sent pâlir. Il n'a rien fait de mal, si? Enfin... évidement, il saccage les appartemments des riches de Manhattan et de Brooklyn; il s'amuse de ça, renverser des trucs hors de prix, détruire de ses poings des tableaux inestimables, s'amuser de tout, s'énerver de rien. Mais elle ne peut pas le tuer pour ça, si? A moins que les chasseurs de mutants ne s'occupent de tous les mutants qu'ils n'aient rien fait ou pas?

Julian a peur.

« J'ai un code, vois-tu. Je tue les mutants qui sont un danger pour la société, ceux qui ont déjà utilisé leurs dons à mauvais escient. Les gens comme toi. » Il commence à paniquer. Son coeur bat la chamade. Ce qui était une larme de sang sur la lame devint un petit filet; ses yeux s'exorbitent; ses tempes commencent à pulser aux rythme effrené de ses battements de coeur. Il n'arrive plus à rien faire. Il n'arrive même pas à penser. Il va mourir, ici et maintenant. C'est fini. C'est fini.

« Je n'ai pas de pitié pour les monstres. »

Oui. Il sait. Lui non plus. Il semble se calmer soudainement, froid et immobile, la regardant toujours avec ses grands yeux: incapable de bouger, incapable de parler, incapable de respirer, il ne peut que regarder la mort dans les yeux, la terreur se distillant lentement dans ses veines; il n'a jamais été si terrifié. « As-tu une dernière chose à dire pour ta défense avant que je te tue, ou que je te mette au moins hors d'état de nuire ? » Il ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Il se met à trembler. Il essaie inutilement de se débattre un peu mais au moment où elle tourne légèrement le poignet pour appuyer un peu plus sur sa gorge, il arrête brutalement. Il va s'évanouir. Il va s'évanouir et pui selle va le tuer et ça va être le truc le plus ridicule de tous les temps. Et mon dieu. Elle risque de tâcher le tapis. Son père ne va jamais lui pardonner. « Alors, quelque chose à dire, Julian Douglas ? » Son sang se gèle dans ses veines.

Non. NON, ARRÊTE! ” il hurle maintenant, il gémit presque, il tressaille. Il se sent piégé et il va bientôt mourir et il ne peut pas et non, non, non. “ Je ne sais pas qui t'as raconté toutes ces conneries mais, mais, mais tu te trompes complètement, je, je m'appelle Julian Harrison Arlington, je te promets, j'ai trente-deux ans, je fous rien de mes journées, je vis ici mais euh je ne sais pas non je te promets que j'ai jamais fait de mal à personne intentionellement, ne me tue pas je t'en prie, ce n'est pas moi, ce n'est pas moi!! ” Il chuchote furieusement maintenant, le stress et la peur l'empêchant de crier, lui nouant la gorge. Il a du mal à avaler. Julian avale difficilement sa salive.P-pourquoi je t'aurais sauvée si j'avais voulu te tuer ou je sais pas ce que tu penses mon dieu je te jure, parce tout ce qui est sacré, que tu te trompes, ne me tue pas je t'en supplie?
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Cette fois c'est bon, je le tiens. Je suis sûre de moi, encore plus quand je vois la lueur effrayée dans ses yeux. Il ne s'attendait pas à ce que j'ai autant de contrôle de la situation, je pense. Je suis toujours heureuse, quand j'ai réussi à surprendre quelqu'un dans ce sens. Les mecs ont tendance à penser qu'ils peuvent toujours avoir le dessus sur une femme, sous prétexte qu'elle est petite et mince, mais ils se trompent à un point qu'ils n'imaginent même pas. Nous sommes plus létales qu'eux, parce qu'on se bat depuis longtemps alors qu'on nous sous-estime. Je l'interpelle, lui donnant la possibilité de parler une dernière fois, avant de mourir, mais la lueur qui naît dans ses yeux n'a rien à voir avec ce que j'attendais. “ Non. NON, ARRÊTE! ” Il crie presque. Il va sûrement pleurer pour sa vie, ou quelque chose comme ça. Ce ne serait pas la première fois que je me retrouve face à ce genre de situation. Finalement, les mecs, c'est des gamines qui se cachent. Je lève les yeux au ciel, la lame de mon couteau toujours plantée dans la peau de son cou. “ Je ne sais pas qui t'as raconté toutes ces conneries mais, mais, mais tu te trompes complètement, je, je m'appelle Julian Harrison Arlington, je te promets, j'ai trente-deux ans, je fous rien de mes journées, je vis ici mais euh je ne sais pas non je te promets que j'ai jamais fait de mal à personne intentionnellement, ne me tue pas je t'en prie, ce n'est pas moi, ce n'est pas moi!! ” Je fronce les sourcils, et reste interdite quelques secondes, incapable de dire pendant un moment s'il me fait tourner en bourrique ou si c'est la vérité. Mon instinct me murmure de le croire, parce que la lueur effrayée dans ses yeux ne semble pas feinte du tout. Mais on sait que les gens sont prêt à tout dire ou faire, sous la pression de la peur. Je pince les lèvres. “ P-pourquoi je t'aurais sauvée si j'avais voulu te tuer ou je sais pas ce que tu penses mon dieu je te jure, par tout ce qui est sacré, que tu te trompes, ne me tue pas je t'en supplie? ” Il me supplie vraiment, j'en étais sûre. J'ai toujours envie de croire qu'il se fout de ma gueule et essaie juste de me déstabiliser, vraiment. Mais cette sincérité sur son visage, plus le fait que le nom qu'il m'ait donné me rappelle quelque chose, ça me met dans le doute. Il respire rapidement, attendant mon prochain geste, attendant de voir si je vais le tuer ou non.

« Raaaah. » Je lâche, énervée et frustrée, en tirant mon portable de la poche de mon sweat de ma main libre. « Merde. Je te jure, si t'es en train d'essayer de m'embrouiller, ce sera encore plus douloureux ensuite. » Je suis toujours menaçante, mais sur mon visage, on peut voir que je suis sceptique, quand même. J'allume mon application internet et tape le nom qu'il m'a donné dans la barre de recherche. « Bouge pas.  Ça charge. » Je fais, en attendant que la recherche porte ses fruits. Bientôt, elle me confirme que Julian Harrison Arlington existe vraiment, et je vais dans les images. Je fronce une nouvelle fois les sourcils, et colle mon portable à côté de la tête de l'homme, pour comparer. Pas de doute, c'est bien lui. « Bordel, c'est quoi ce délire... » Je parcours les photos et le voit dans un gala, avec… mon père. Putain de merde.. Mes yeux se posent sur lui, alors que je suis toujours à califourchon sur son ventre, mon couteau toujours pointé sur sa gorge. Et s'il était un genre de comédien psychopathe ? Le genre qui joue au gosse de riche le jour et aux serial killers la nuit? Non, ça ne colle pas avec le dossier que j'ai vu. Le mutant qui a tué ces femmes se rendait à l'usine. Pas le genre d'endroit où ce mec irait. « Putain, Jer, qu'est-ce que t'as foutu ? » Je fais, énervée, plus pour moi-même qu'autre chose. J'hésite, mon regard passe des photos sur mon portable au mec à terre. Bon, il faut reconnaître qu'il y a eu erreur sur la personne. Mon instinct est clair là-dessus. Je soupire, pissed off. Je me relève, doucement, et serre les dents. Une fois debout, je lâche un nouveau cri frustré, et finit par tendre ma main au mec à terre, en restant quand même un minimum sur mes gardes, au cas où. « Tu es le fils d'Arlington ? Comment j'ai pas pu te reconnaître ? » Là encore, je suis plus en colère contre moi même qu'autre chose. « Tu sais qui c'est, Julian Douglas ? » Je demande, un peu sèche, il faut l'avouer. Ce n'est pas de sa faute, je suis juste terriblement en colère contre mon grand frère qui s'est arrangé pour me donner des infos merdiques. Je donne un coup de pied dans un sofa, et remets mon portable dans ma poche avant de poser mes mains sur mes tempes. « Bon, je sais pas trop quoi te dire. J'suis désolée. T'étais supposé être un monstre sanguinaire… Bordel comment tout ça a pu arriver ? » Jer va m'entendre. Il a mis en péril toute l'organisation maintenant. Qui dit que Arlington junior va pas me retrouver et porter plainte, maintenant, qu'il connaît mon visage ? Je sais que mon père arriverait à couvrir l'affaire, mais bon. Quand même. « Bon, va falloir que je file, j'ai assez fait de connerie comme ça pour aujourd'hui. Vraiment navrée, hein. » Je fais volte-face, puis me rappelle d'hier soir. « Bordel, t'es sacrément fort pour un mec normal quand même… C'est louche tout ça. » Je fronce les sourcils, encore. Après avoir juré. Encore.
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when the wrong moves take you to the right placesSo many details came into focus. The shape of his lips, the line of his neck. “I’m not dangerous,” I breathed.

He brought his face toward mine. “You are to me.”


Julian a très honte. Mais Julian a aussi très peur de mourir, alors il ferme hermétiquement les yeux en faisant mine de ne pas regarder la mort immédiate qui le guette... mais rien. Il n'ose pas ouvrir les yeux pour autant. Si ça se trouve, la petite meuf se contente de jouer avec ses nerfs, plaisir sadique, pour mieux l'assassiner une fois qu'il aura rouvert les yeux. Il a bien vu, dans son regard, que sa diatribe suppliciée et suppliante ne l'a pas trop convaincue; si au début le doute s'est battu avec l'agacement dans ses prunelles, c'est ensuite une inquiétude froide et déterminée qui y a pris place. Et Julian sait mieux que personne comment reconnaître les gens qui agissent avant de ré- - « Raaaah. » finit-elle par grogner, dans un son pas du tout féminin mais étrangement séduisant. Julian ouvre un oeil, machinalement, pour la regarder, l'air de se dire qu'elle va en profiter pour le tuer, enfin, achever ses souffrances... mais rien. Elle fouille dans sa poche et en produit son smartphone. Elle veut prendre une selfie avant de mourir? La fierté se bat avec la peur dans son coeur. « Merde. Je te jure, si t'es en train d'essayer de m'embrouiller, ce sera encore plus douloureux ensuite. » Il ouvre le second oeil, sans rien oser dire.

« Bouge pas. Ça charge. » Oh alors là, il ne risque pas de bouger. Il la regarde sans mot dire, d'un air calculateur tout d'abord (il semble évaluer ses chances de s'en sortir), puis avec un air vaguement relaxé. Elle doit être en train de chercher sur facebook ou sur internet en général; elle va certainement le trouver en moins de deux et connaître son erreur. Can't be bothered, se dit-il à lui-même, surtout si la moindre résistance lui donne une occasion de le trucider sur place. « Bordel, c'est quoi ce délire... » Elle est en train de faire défiler les photos, apparemment, en les comparant à son visage. Il en profite pour la détailler, elle. L'inquiétude et la nervosité font ressortir une fragilité chez elle, encore plus forte que l'incompréhension. A girl soldier, pense-t-il machinalement. Elle semble super jeune, à peine plus âgée que sa soeur, mais aussi super bien entraînée. Il se demande si, en réalité, il aurait vraiment pu s'en sortir avec ses poings. « Putain, Jer, qu'est-ce que t'as foutu ? » C'est la colère, maintenant, qui agite ses yeux et ses traits. Et puis finalement, ses muscles se détendent lentement et, après un soupir exaspéré, elle se relève, grogne et lui tend la main. Julian la regarde sans mot dire, les paumes exposées dans sa direction, apparement inoffensif. Lentement, il prend sa main et fait mine de s'y appuyer pour se redresser — si il le faisait pour de vrai, il l'enverrait certainement valser à travers la pièce sans même s'en rendre compte. À la place, de son autre main, il s'appuie sur le sol pour sauter sur ses pieds. Ils sont très proches — elle a des yeux ambrés et verts, des longs cils noirs, elle respire la jeunesse et sa peau est parfaite.

« Tu es le fils d'Arlington ? Comment j'ai pas pu te reconnaître ? » Il lâche sa main et se recule machinalement d'un pas ou deux. Il se passe machinalement une main dans les cheveux et dans la barbe, l'air de réfléchir. “ Tu connais mon père? ” Il arque un sourcil. Il est plus ou moins sûr de ne l'avoir jamais vue de sa vie, mais il peut se tromper. Il ne fait pas trop attention aux gens qu'il fréquente quand il est obligé d'assister aux évènements organisés par son père ou ses amis. « Tu sais qui c'est, Julian Douglas ? » Julian branle du chef avant d'hausser les épaules, soudainement soulagé, en se reculant encore d'un pas. Il est détendu maintenant, presque, la tension dans ses épaules ayant complètement disparu. « Bon, je sais pas trop quoi te dire. J'suis désolée. T'étais supposé être un monstre sanguinaire… Bordel comment tout ça a pu arriver ? Euh... désolé de te décevoir? ” Il lui offre un petit sourire, espérant que ça lui permettra de lui accorder le bon dieu sans confession. Apparemment, il fait cet effet là aux gens. « Bon, va falloir que je file, j'ai assez fait de connerie comme ça pour aujourd'hui. Vraiment navrée, hein. » Et elle se barre. Au moment où Julian ouvre la bouche pour dire quelque chose, pourtant, elle se retourne. « Bordel, t'es sacrément fort pour un mec normal quand même… C'est louche tout ça. » Il a toujours la bouche ouverte, l'air surpris. La surprise, et la panique, se succèdent sur son visage.

Je- je fais beaucoup de pilates.

Et puis elle s'en va, et fuck that was close.
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