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 THE FLOOR IS LAVA ! (Ember & Mach IV)

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Abner Jenkins
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THE FLOOR IS LAVA !
“You’re the friend I’d feel the worst about killing in a post apocalyptic death match for food.”
C'est assez connu que la vie de superhéros n'est pas une vie de tout repos. Assez dangereuse, des supervillains prêts à vous zigouiller à tous les coins de rue, des immeubles qui menacent de vous tomber sur le coin du nez... Et ok, Abe veut bien avouer qu'il y a de ça. Mais il a été assez prudent ou assez chanceux pour toujours s'échapper de ses missions indemnes, avec rien plus que des plaies superficielles ou des côtes fêlées. Et puis il faut dire qu'aujourd'hui, il y a tellement de superhéros qu'il est presque difficile de se retrouver sur une bonne mission. Ce soir n'échappe pas à cette agaçante règle. Voilà trois fois que la sonnerie d'Overwatch retenti sur son portable, et trois fois que lorsqu'il arrive à l'écran de la mission la voilà déjà bloquée par un autre superhéros. Frustrant. Il envisage secrètement de commencer à décimer ses collègues un à un, pour avoir de quoi s'amuser un peu. Puis il se souvient. Qu'il n'est pas vraiment un superheros. Que ce ne sont pas vraiment ses collègues. Et que le but ultime de toute cette mascarade organisée par Zemo est justement de les faire tomber. Et il hausse les épaules. En attendant, c'est l'ennui profond. Melissa a disparu. Paul est occupé à faire il ne sait quoi. Les autres, il s'en fiche un peu. Il parcourt rageusement diverses pages Google pour savoir où l'Europe en est dans le foot. Mais à part découvrir que, sans surprise, le PSG a encore volé la victoire à la coupe de France, il n'y a rien de bien plaisant. Il grogne, Abe. Ferme l'ordinateur. Envisage sérieusement à quand même enfiler son armure pour parcourir la ville, au cas où, quand son portable frétille à nouveau. Il se jette littéralement dessus, pour découvrir un message de Lauren. Oh, Lauren. Voilà une distraction bienvenue ! Il l'ouvre, s'attendant à devoir aller assassiner une quelconque innocente bestiole pour sauver la demoiselle. Mais c'est un message un peu plus alarmant qui l'accueille.

ABNER. TOIT. MAINTENANT. PRENDS TON BÉBÉ AVION. URGENCE !


Il ne prend même pas le temps de s'agacer qu'elle continue d'appeler son armure un bébé avion. Il fait tout comme elle dit, avant d'ouvrir la fenêtre du balcon pour passer directement sur le toit. Pas le temps de monter des marches. Et, comme prévu, il retrouve Lauren sur le toit. Entourée de feu. Le toit aussi. Lorsqu'elle le voit, un immense sourire prend place sur ces lèvres. « EH JENKINS ! THE FLOOR IS LAVA ! » Reprenons du début, voulez-vous ? La vie de superhéros n'est pas de tout repos, surtout quand votre supposé leader a décidé d'accueillir des enfants dans votre équipe. Enfants qui décident de foutre le feu au dessus du QG, pour... S'amuser ? Wow. Il hésite entre rire et pleurer, là, Jenkins. « EH LAUREN, T'ES AU COURANT QUE JE SUIS PAS POMPIER ET QUE SI TU CONTRÔLES PAS TON FEU ON FAIT TOUT CRAMER ? » Il ignore pourquoi il cri. Plus pour prévenir. Parce que, oui. Oui, il est opé pour jouer à the floor is lava avec Lauren. Il s'ennuie. Et fini toujours par perdre un peu d'âge mental avec elle. Et si au passage ils pouvaient par mégarde cramer les rideaux de Zemo pour le faire rager... Il ne dit pas non.
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Lauren Roberts
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The floor is lava !
Mach IV & Ember

✻✻✻ Étant donné que je n’avais rien de mieux à faire dans ma vie, j’ai suivi les NBA finales avec rage et passion. Par amour pour Cleveland, par amour pour les Cavaliers, et surtout par amour pour Kevin Love. Ce soir, c’est la fin. Le score du cinquième et dernier match me viole. 120 pour les Cavs, 129 pour les Warriors. Stephen Curry se roule par terre, Kevin Durant se réfugie dans les bras de Lebron James et Draymond Green hurle sa joie, tel l’ignoble monstre qu’il est. Ce n’est pas à cause de lui, si son équipe a gagné. L’ailier fort des Warriors avait un adversaire de taille, un adversaire qui l’a fait rager plusieurs fois : Kevin Love. C’est tout ce que je retiendrais de ces cinq matchs. Kevin Love était excellent. Les commentateurs répètent encore et encore que les Cavs n’ont gagné qu’un match sur cinq, que le jeu des Warriors était rapide, précis, efficace, que les Cavs sont une équipe fatiguée qui a besoin d’être renouvelée. Moi, je rage. Je crains aussi les articles qui vont venir. Les spéculations sur les possibles changements d’équipe, notamment sur l’éventuel départ de Love. Je ne suis pas prête à affronter tout ça. Triste que les Cavs n’aient pas pu réaliser l’exploit tant attendu. Se relever d’un 3-0 assommant et conserver son titre une année supplémentaire. Avec beaucoup de calme, je referme l’ordinateur portable et le dépose à côté de moi. Je ne peux pas m’empêcher de penser à ce qu’il vient de se produire. La victoire des Warriors n’est pas surprenante. Il n’empêche qu’elle m’attriste.

Telle la suicidaire que je suis, je me réfugie sur le toit du bâtiment qui abrite à la fois notre QG et la pizzeria. Je m’assois sur le rebord et observe la ville avec beaucoup de poésie dans le cœur. Tout le monde s’en fiche, de la défaite des Cavs. Le fait que les Warriors aient pris leur revanche n’a pas plus d’importance, cela dit. Ca me réconforte un peu, je dois bien l’admettre. New-York est un terrain plus ou moins neutre. Tout dépend si les habitants ont décidé d’en vouloir aux Cavs pour avoir expulsé les Celtics presque en claquant des doigts. J’ose espérer qu’ils ont continué à soutenir les champions de la conférence ouest. Et là, c’est le moment où je comprends que le Basketball me monte à la tête. Je prends ça un peu trop au sérieux, alors que je ne devrais probablement pas. Il y a des choses bien plus importantes dans la vie. Comme la loi sur le recensement des superhéros, par exemple. Voilà, si je commence à penser à ça, je vais m’énerver de n’avoir rien à faire, d’être toujours dans le doute et je vais aussi m’énerver contre le gouvernement. Accessoirement, il se peut que je commence à ressentir une petite pointe de haine contre mon père. Est-ce qu’on a besoin de ça ? Non, on n’a pas besoin de ça. Alors j’essaye de manipuler mon esprit, de le forcer à penser à autre chose. Quelque chose de positif, si possible de drôle. Pour une sombre raison, c’est la fameuse vidéo « the floor is lava » qui me revient en tête. Vidéo que j’ai regardée en compagnie d’Abe, et qui m’a énormément fait glousser. Le tout mis bout à bout me donne une idée de génie. C’est ainsi que, quelques secondes plus tard, je majuscule à Abe de venir sur le toit. Je suis d’humeur joueuse, et on va voir comment Jenkins se débrouillerait si le sol se transformait vraiment en lave.

Du regard, je fais progressivement apparaître les flammes. Tout autour du toit. Pas très discret, je l’avoue. Mais ce qui est surprenant à New-York, c’est que les gens sont assez cons pour ne pas le remarquer. Abe arrive très vite et panique, très vite également. Moi, je rigole. Sa réaction est absolument adorable. « JE GÈRE MON GROS ! » Dans l’immédiat, je trouve qu’il ne fait pas grand-chose pour éviter de mourir. Le moment est opportun pour le challenger un peu. « SINON, J’AI DIT… » Je regarde ses pieds, un sourire malicieux inscrit sur les lèvres. « THE FLOOR IS LAVA ! » D’accord, je triche un peu. Techniquement, il est déjà dans les airs et c’est un peu vil d’attaquer ses chaussures. Le problème, c’est qu’on va vite s’ennuyer s’il reste percher là-haut. Je glousse en le voyant hurler slash se débattre avec ses chaussures en feu. Au bout d’un moment, j’accepte de faire disparaître les flammes qui l’agressent. « Allez, descends. J’vais te faire un bisou magique pour te soigner. » J’attends qu’il redescende et qu’il se rapproche de ma personne. « NON JE DÉCONNE ! LE FLOOR EST TOUJOURS LAVA ! » A défaut de directement l’attaquer lui, j’attaque le sol. Quelques flammes surgissent et de nouveau, Abner panique.  
✻✻✻
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Abner Jenkins
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THE FLOOR IS LAVA !
“You’re the friend I’d feel the worst about killing in a post apocalyptic death match for food.”
Si l'ennui lui fait faire des choses stupides, à Abner, ce doit être la défaite de ses chers Cavaliers de Cleveland qui agace Lauren. Ça va faire deux semaines qu'elle râle dans son coin, est aigrie, boude pour apparemment rien. Lorsque les copains lui demandent ce qu'elle a, voilà qu'elle les agresse d'un regard noir et d'un Kevin Love pour seule explication, comme si Kevin Love pouvait être la réponse à tous les maux de la terre. Votre enfant a disparu ? Kevin Love. Votre jambe est coincée sous un poutre mathématicienne alors au'un incendie est en cours ? Mais Kevin Love, les gars ! Abner, ça l'amuse beaucoup. Il n'est pas un grand fan de basket, plutôt de football, mais il n'est pas complètement perdu dans sa vie non plus. Il sait qu'on est en pleine période de NBA Finals. Et vu l'assiduité avec laquelle Lauren lui demandait son ordinateur, et les deux heures suivantes où elle restait enfermée religieuse dans sa chambre, il en a conclu qu'elle regardait les matchs. Kevin Love. Il a mis une petite alerte sur son téléphone, pour suivre le score. Les Cavs ont officiellement perdus hier soir. Il attendait quand est-ce qu'elle allait réagir. Apparemment maintenant. Et apparemment, son coping mecanism est de vouloir foutre le feu à la baraque et le faire mourir lui dans d'atroces souffrances. Très bien, donc. The floor is lava. Est-ce le moment de se souvenir qu'il jouait à ce jeu, de façon beaucoup plus innocente, avec Addie lorsqu'ils étaient petits ? Plus innocente et moins dangereuse. Mais soit. Il s'ennuie. Il a trois ans d'âge mental en compagnie de Lauren. Elle gère, et il est gros.  « NON CHUIS PAS GROS, KEVIN LOVE EST GROS. »  L'art d'enfoncer le couteau dans la plaie, par A.R. Jenkins. Bon.

« SINON, J’AI DIT… » Oui, deux secondes. Il essaie de réfléchir un tantinet, comme l'adulte responsable qu'il est censé être, au meilleur moyen de ne pas brûler le QG. Mais la fourbe ne lui en laisse pas le temps, et voilà qu'elle fout le feu à ses chaussures. Fourbe est plutôt léger, d'ailleurs, comme mot. Ça pique. Et il y tenait, à ses chaussures, bordel.  « OWH MAIS POUDRE DE PERLIMPINPIN ! » « THE FLOOR IS LAVA ! »  « C'EST TA MERE QUI EST LAVA ! » Ah oui, il est vulgaire Jenkins quand il est en panique, que ses pompes sont en feu et que non, il n'a toujours aucune mutation génétique pour le sauver en lui donnant miraculeusement le pouvoir de l'eau. Maintenant, il regrette un tantinet d'avoir voulu jouer. Il essaie de voler dans tous les sens en tapant ses chaussures entre elles pour ne pas mourir. Ça commence à sentir mauvais, et il commence à avoir terriblement chaud.  « OK OK TEMPS MORT ! » Il n'était pas prêt à se mesurer à la rage de Lauren face à la défaite des Cavs, finalement. Le feu disparaît et le petit soupir mental est là. Il se débarrasse du reste de chaussures.  « Sache, ma douce Lauren, que tu viens de brûler mon unique paire de chaussures. Et ton bisou, tu peux te le mettre dans la partie la plus sombre de ton corps. » Et il ne parle pas de son âme, mais bel et bien de son anus. Mais ok, il redescend. « NON JE DÉCONNE ! LE FLOOR EST TOUJOURS LAVA ! » La saleté. Il n'a pas le temps de souffler que c'est reparti pour un tour. Le sol s'enflamme, pas à cause de la beauté naturelle de Lauren. Il commence à grognasser, avant de s'envoler à nouveau. Lauren, elle s'en fout, elle peut pas mourir incinérée. Lui si, un peu quand même. Dat gueuse. Il l'aime bien, mais là pour le coup... Il n'avait qu'à pas insulter Kevin Love.  « EH LAUREN ! » Riposte-t-il.  « THE AIR IS ALSO LAVA ! » Et voilà qu'il balance divers projectiles dans sa direction. Plus ou moins mortels. A elle de voir si les entraînements des Killjoys lui ont servi à quelque chose. Si jamais, il se tient prêt à intervenir. Pas avant de lui avoir fichue une peur bleue. BITCH I DON'T FUCK WITH YOU.
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