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 Road trip, rogue guys. || Ft. Steve

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Kayden T. Jefferson
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Ft. Steve Rogers


Un mois déjà. Plus d'un mois d'ailleurs. Plus d'un mois sous terre, cachés dans la base. Plus d'un mois à tourner en rond. Les premiers jours avaient été compliqués. J'avais Wanda, certes, mais malheureusement ça ne faisait pas tout. J'avais eu le temps de penser bien sur, beaucoup trop. J'avais été rassuré pendant tout ce temps de ne rien ressentir vis à vis de Warren. Ou plus précisément, de ne rien recevoir de lui. J'étais pas encore sur de comment décrire ça. Peut être un jour j'arrivais à comprendre. Toujours est-il qu'il n'avait pas été en danger et ça me rassurait. Peut être que finalement j'avais réussi à l'atteindre. J'avais eu le temps de méditer du coup, ou en tout cas d'essayer. Après la tentative de Warren j'avais réalisé qu'il y avait certainement un moyen d'entrer en contact avec cette entité. Un moyen volontaire. Je ne voyais aucune technique pour ça, je doutais d'ailleurs que quiconque puisse vraiment m'aider dans ce domaine. Et bien sur un quelconque stimulant aurait été bien inutile puisque plus rien ne fonctionnait sur moi. Je n'avais parlé à personne de ça. Warren en savait une partie, Alan savait ce que Warren ne saurait jamais, et le reste restait dans ma tête, à l'abri.

La méditation avait été un vaste échec cela dit. J'avais passé des heures à regarder l'arrière de mes paupières sans réussir une seule fois à retrouver le néant et la lumière que j'avais déjà pu voir auparavant. Etre enfermé dans une base souterraine secrète est une chose, mais être enfermé dans une chambre, dans cette base, c'en est une autre. Et si parcourir les couloirs me donnait l'impression de sortir de chez moi... j'en avais vite fais le tour. Alors vous vous doutez bien que lorsque cette escapade à San Francisco était tombée sur la table, j'avais bondi. Tant pis les autres. C'était soit ça, soit je retournais la base. Un gamin, 17 ans, traqué par le gouvernement. Il se planquait mais n'avait pas les compétences pour que ça dure longtemps. Cap n'avait pas partagé avec moi l'origine de l'information mais je n'avais pas demandé non plus. En revanche une fois en voiture il m'avait donné d'autres détails. Parce que oui, la base à San Francisco ça faisait une trotte et que le Quinjet était bien moins discret, on avait eu le temps de discuter.

Daren, un cyberpathe. Il faisait parti d'un petit groupe de jeune qui voulaient juste aider. Bien sûr aux yeux du gouvernement maintenant, c'était bien plus compliqué. De son groupe, il était le seul rescapé. Le seul encore dans les rues. Seul, justement. Caché. Mais pour combien de temps? On allait le sortir de là bien sur, mais au delà de ça, il pourrait être d'une grande utilité s'il le voulait. Mais avant ça, avant de trouver Daren, avant de le sauver ou en tout cas de l'extraire, il fallait déjà se rendre à San Francisco. Et la route était longue. Après plusieurs échanges j'avais fini avec le volant entre les mains et mon incapacité à dormir rendait le trajet bien plus rapide... Et plus dangereux peut être, mais je gardais mes moyens. Au moins la voiture qu'on avait était confortable, discrète mais confortable. Toujours est-il qu'au lever du soleil j'étais toujours au volant et à côté de moi Cap dormait. Depuis quelques heures déjà. Ils ne savaient certainement pas que je pouvais lire les visages mais j'avais pu lire le sien et lui comme tous, quelque chose nous tracassait. Et chez lui ça semblait profond. A cette heure-ci où le soleil se levait, il n'y avait pas grand monde sur cette route et je finissais par me garer sur le parking d'une station service. Besoin de me dégourdir les jambes. Peut être un café. Si c'était pas ma conduite, c'était certainement la disparition du son du moteur, en tout cas il y en avait un qui avait ouvert ses yeux bleus. - Bonjour Dormeur. - Avais-je lancé pas trop fort depuis l'extérieur. Bah quoi, je l'appelais pas toujours "Captain" non plus.
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Road trip, rogue guys. || Ft. Steve 170325013218881590 Steve n’est pas fait pour rester enfermé à attendre. S’il est capable de faire preuve de patience lorsque c’est nécessaire, il a plus de mal de rester sans rien faire planqué sous terre pendant qu’à la surface, des gens souffrent. Il peut comprendre ce qui a poussé Tony et les autres à accepter le Recensement des Superhéros, il peut accepter que leur façon de faire les choses n’était pas parfaite et a causé des dommages irréparables. Steve est bien placé pour en avoir parfaitement conscience. En revanche, il ne peut pas accepter que les Superhéros soient forcés de révéler qui ils sont vraiment. C’est mettre leurs proches en danger et il ne comprend pas que Tony n’arrive pas à voir ça. Il ne peut pas non plus accepter que des personnes qui ont utilisé leurs capacités pour blesser ou pire, tuer des innocents, puissent être pardonnées et brusquement se mettre à travailler pour le gouvernement.
Et pire encore, Steve ne peut pas accepter que l’on force les mutants à vivre parqués dans des quartiers, qu’on les prive de leurs libertés, qu’on les enferme comme s’ils étaient tous des monstres dangereux. Ils peuvent dire qu’il vit dans le passé, mais cette façon de faire n’est pas sans lui rappeler des méthodes qu’il est parti combattre de l’autre côté de l’Atlantique et Steve ne peut pas tolérer que son propre pays se mette à agir de la même manière.
Ça le dégoûte, de constater que presque cent ans après, rien n’a vraiment changé. Il a cru au début, que ce monde était complètement différent du sien, qu’il n’arriverait jamais à vraiment se faire à tous ces changements. Mais les évolutions technologiques, l’avancée de certaines mentalités, tout ça ce n’est rien de plus que de la poudre aux yeux. L’homme est resté exactement le même.

Steve ne supporte pas l’inaction, parce que ça lui laisse trop de temps pour penser et en ce moment, c’est une mauvaise chose. Alors quand Anya les a contactés pour leur parler de cet adolescent qui avait besoin d’aide, autant dire que Cap n’a pas hésité bien longtemps. Oui c’est risqué, oui ils y vont peut-être pour rien, mais qu’importe. C’est bien pour cela qu’ils ne sont que deux et que Steve s’y rend lui-même, plutôt que d’envoyer une équipe. Bucky n’a pas aimé qu’il lui dise de rester à la base, mais le blond lui a rappelé que tout le monde connaissait son visage, que son bras était loin d’être discret et qu’il avait besoin qu’une personne de confiance reste à la base pour gérer à sa place.
Bucky est de loin celui en qui il a le plus confiance pour ça, et il a fini par le comprendre. C’est pour ça qu’il se retrouve avec Kayden, à traverser les Etats-Unis en bagnole. C’est ce qu’ils ont trouvé de plus discret et tant pis si ça va leur prendre un temps fou, Steve avait besoin de mettre le nez dehors.

Il ne fait pas très beau pour un road trip, mais ils ne vont pas s’en plaindre.

Après avoir conduit plusieurs heures, Steve a fini par laisser le volant à Kayden et après s’être roulé en boule, le dos pressé contre la portière, il s’est endormi. Il a du mal de fermer l’œil ces derniers temps, il essaye de se convaincre que c’est à cause de tout ce qui se passe, et pas parce qu’il avait pris l’habitude de ne pas être seul, mais c’est quand même là, cette sensation que quelque chose lui manque. Conduire aussi longtemps lui a néanmoins permis de s’effondrer assez efficacement.

Jusqu’à ce que la voiture s’arrête et que le moteur se coupe.

Steve ouvre brusquement les yeux, comme s’il venait à peine de s’endormir, déjà alerte, prêt à agir, mais il ne tombe que sur ce qui ressemble à une station service. « Bonjour Dormeur, » lui parvient la voix de Kayden, qu’il trouve dehors en tournant la tête vers la vitre. Steve ouvre la portière et sort, grimaçant légèrement. Ses muscles sont un peu endoloris à cause de la position dans laquelle il a dormi, mais le Sérum va vite chasser ça. Il observe les alentours, son regard s’attardant un moment sur le soleil qui se lève et c’est étrangement plaisant.

Il pourrait presque oublier pourquoi ils en sont là.

Steve s’ébroue. « Salut, » croasse-t-il avant de passer une main sur son visage. Il a besoin de se rafraîchir un peu et après, il pourra reprendre le volant. « On fait une petite pause et j’prends le relais, okay ? » Petite, parce qu’ils ne peuvent pas se permettre de traîner, ni d’être vus. Ils ne savent pas ce que Tony a communiqué au gouvernement et ils ne peuvent pas prendre le risque d’être reconnus. « Mmmh, tu peux aller chercher du café et de quoi manger un truc ? » demande-t-il en s’attelant au remplissage du réservoir.
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Je souriais à sa réaction, voyant clairement le sommeil sur sa face, et reculait d'un pas lorsqu'il ouvrait la portière. - « Salut. » - J'avais beau ne pas dormir des masses, j'avais vite ressenti l'inconfort de dormir dans cette voiture. Ah oui, c'est certain, c'était une bonne voiture en soit, mais clairement pas agréable pour de longs trajets. - « On fait une petite pause et j’prends le relais, okay ? » - Je haussais les épaules en acquiesçant. - Ouais, j'avais besoin de me dégourdir un peu les jambes. - Je faisais quelques pas sans m'éloigner, jetant un œil à la station, repérant par réflexe deux caméras au niveau de l'entrée. Celles au dessus de nos têtes? Je les brouillais déjà avec mon pouvoir, elles n'avaient rien enregistré depuis que nous étions entré sur la zone, pas même la plaque de la voiture. - « Mmmh, tu peux aller chercher du café et de quoi manger un truc ? » - C'était mon plan ouais, tu veux pas me voir sans mon café du matin. - Personne voulait ça, sauf un fétichiste à tendance masochiste avec pulsion suicidaire... Bref, sauf Warren. Trop tôt pour cette blague... mais il me manquait. Au moins je pouvais toujours le sentir.

Je laissais le Captain au remplissage du réservoir et me dirigeais vers la boutique. Je ne pouvais rien faire pour réellement camoufler mon visage, mais je pouvais au moins nous éviter le soucis des caméras. A mon approche les caméras de la boutique se brouillaient aussi et je comptais sur les quelques clients pour occuper le vendeur à ne pas le remarquer. Sur mon passage les portes vitrées coulissaient et j'entrais, allant immédiatement faire couler de grand cafés. Mon regard ne quittait pas le Captain, simple précaution. Etre en cavale ne m'avait pas manqué pourtant j'avais toujours mes réflexes, ils n'étaient jamais vraiment parti. Et si à l'époque je devais parfois me montrer inventif pour contourner les caméras et autre détecteurs électroniques, avec mes pouvoirs c'était plus facile. Pas moins embêtant pour autant. Je prenais sur mon passage un paquet de croissants et un sandwich emballé avant de me rendre à la caisse. En deux temps trois mouvements et un sourire, je réglais la note, payant le carburant au passage vu qu'il avait fini le remplissage entre temps, et sortait de là en rendant aux caméras leur petite vie de caméra.

A peine quelques pas dehors je captais le regard du Captain et lui faisais signe de déplacer la voiture un peu plus loin avant de moi-même m'y diriger, me posant sur un banc, loin des caméras et du passage principal. - Café et croissant. - Les croissants étaient posés sur le banc, le café je le lui tendais. - Désolé, ils avaient pas mieux en croissant. Faut dire la France c'est pas la porte à côté. - Au moins à être mort, à l'époque, j'avais eu le temps de profiter des pâtisseries françaises avant de rejoindre Londres. De mon côté j'ouvrais l'emballage en plastique et mordais sans attendre dans mon sandwich, tournant mon regard vers le Captain. Pas vraiment innocent. Je le finirais pas, ça je le savais, c'était le boulot de Warren d'habitude. Mais j'avais pour ainsi dire pas dormi et mon corps devait penser qu'il était midi. Ou alors c'était juste mes vieilles habitudes de vie nocturne britanniques qui ressortaient. Pourquoi? On sait pas. Je le gardais sous mon regard un instant avant de déglutir. Ce que je lisais sur son visage... Ce n'était pas uniquement de la fatigue. - Ça va? - Deux mots qui pouvaient vouloir dire infiniment plus. Libre à lui de définir ce que son infini serait. - T'as l'air un peu "off" depuis qu'on est parti.
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Pas un mot. En fait pas même un regard. Il s'était contenté de prendre une gorgée de café comme si ça pouvait balayer ce que je venais de dire, comme si rien ne s'était passé. Pour moi c'était tout autant une réponse qu'un long discours, mais ce n'était pas ce que je voulais. Oh je n'attendais pas de lui une grande conversation sur ses sentiments, bien sur que non. Mais des choses devaient être dites et j'avais dans l'idée que c'était le premier moment depuis déjà trop longtemps qu'il était enfin seul, la tête hors de la boue dans laquelle on pataugeait. Le seule moment propice à juste... Parler.

Car forcément, à la base, entre les conversations sur la révolte et la guerre à venir, les actions et sauvetages, les réparations des liens, les stocks, les vivres... Etre seul c'est dormir avant d'y retourner. Enfin sauf moi, moi je ne dormais plus. Comme quand j'étais encore dans la mafia, comme à la fin en Sokovie. Je ne fermais plus l’œil. Jamais. Vous me voyez épuisé? Non. Expliquez-moi ça.

C'est Tony? C'est ça? - Il avait levé son regard vers moi, sans un mot encore une fois mais je n'en avais pas besoin. La réponse logique aurait été l'épuisement, la fuite, la guerre à nouveau. Pas ça. Pourtant je mettais le doigt dessus du premier coup et je voyais bien que ça l'avait surpris. Je n'étais pas content de moi pourtant, parce que sa surprise n'était pas heureuse. - Écoutes... Je sais qu'on se connait pas vraiment. Enfin tu connais ma vie, mais on est pas proche. J'ai bien conscience que te dire ça c'est être assez envahissant... - Je posais la boite avec le sandwich entamé, je n'avais plus faim de toute façon - oui après seulement deux bouchées - et pivotais légèrement vers lui, mon café toujours à la main. - Mais tu peux pas rester comme ça à ruminer. T'as peut-être vécu ta première centaine d'années comme ça, mais ça peut pas durer éternellement.

Regardez moi, le petit jeune qui essaye d'apprendre quelque chose au vieux super héro. On aura tout vu tiens.

Je vois bien que ça te travaille, je dois pas être le seul d'ailleurs... - Je haussais doucement les épaules. - Si tu veux en parler, peu importe quoi d'ailleurs... Tu connais ma vie, tu sais tout, alors je peux te rendre la pareille si tu veux. - Toujours pas un mot, mais ça me confortait dans mon idée: s'il n'avait pas voulu parler, il m'aurait déjà fait taire. Barnes? Falcon? Oui, ils étaient ses amis. Ils étaient peut être plus en position de l'écouter aussi, après tout eux, ils étaient ses proches. Mais peut être que ce qu'il avait en tête nécessitait l'oreille de quelqu'un qui d'étranger? Aussi étranger pouvais-je être dans notre situation actuelle.

Un leader perturbé aura plus de difficultés à diriger, à être suivi aussi. Mais je ne voulais pas le dire. Ce n'était pas pour ça que je lui proposais de discuter. Moi je lui proposais parce que je voyais bien que quelque chose clochait. Et ça me venait juste... naturellement. Et si ma facilité à lire les gens était parfois déroutante pour les autres, si je contenais à mon esprit tout ce que je pouvais voir, cette fois je ne prenais pas de pincettes. Comme pour Warren. Comme pour Alan.

L'homme à la bannière étoilée ne pouvait pas aller mal, pas si je pouvais y faire quelque chose.

« Il m'a... » - Trahis. Sa voix s'était brisée. - Je sais... - Je connaissais beaucoup trop bien ce mot pour ne pas l'avoir anticipé. Je n'avais jamais été un grand fan de Stark. Même avant tout ça, quelque chose ne m'allait pas. Et maintenant je me disais que c'était sa peur, de moi, des autres, des choses sur lesquelles il n'avait aucun contrôle. L'épée au dessus de nos têtes.
Mais le discours que tenait Steve était différent. Plus personnel. Et s'il montrait une retenue évidente, dû peut-être à son âge, à son éducation, à l'époque dans laquelle il était né et qu'il traînait encore sur lui, il me disait plus que ce que j'avais cru possible. Pas "tant" que ça bien sûr, mais assez.

On était remonté en voiture lors d'une pause dans cette conversation, il avait repris le volant et j'avais pris place sur le siège passager. Notre passage dans cette station service était passé inaperçu et nous avions repris la route, et la parole.
C'est lui qui avait repris, pas moi. Et le nez dans mon café, je l'avais écouté. Peut-être personne n'avait osé avant, le pousser à l'ouvrir. Peut-être lui même n'avait-il pas osé, ou voulu, mais maintenant que les vannes étaient ouvertes... Le trajet c'était fais bien plus animé. Moi qui n'était plus un grand bavard depuis longtemps ne m'était pas attendu à ça de lui, de ce trajet trop long. Et pourtant...

Lorsqu'on était arrivé à San Francisco, bien des choses avait été dites, pas nécessairement que de sa part d'ailleurs, et si nous avions fini la route dans le silence, c'était tout de même fait. Et je le voyais différemment maintenant. En bien. Mais la temps de parler était fini et déjà on se préparait pour la raison de notre venue sur la côte Ouest.

Je n'avais pas mis les pieds à San Francisco depuis les événements d'Alcatraz mais ça ne payait pas plus de mines que chez nous, à New York. C'est dans la banlieue de la ville que l'on allait et on abandonnait la voiture plus loin pour éviter d'être vu. Steve avait laissé son uniforme à la maison mais avait tout de même embarqué son bouclier. Pas d'abdos saillants en bonus cette fois. Tant pis.
Moi je n'avais ni uniforme, ni costume, ni équipement. Je n'en avais jamais eu et en cette première sortie en tant que Secret Avengers, ça titillait mon esprit. D'un autre côté, est-ce que j'en avais vraiment besoin... Peut-être. Je n'avais pas d'armes non plus. J'étais l'arme. Hydra s'était chargé de ça.

« On est en retard. » - Son regard avait été plus rapide que le mien mais je finissais par voir les hommes armés au devant. Plusieurs équipes, équipées comme pour aller choper un terroriste, pour un jeune mutant. Bande de cons. Ils nous barraient la route et si ma première idée était de les désarmer, j'étais assez malin pour savoir qu'il valait mieux attendre qu'ils se regroupent. En éliminer une ferait de nous des cibles faciles pour les autres. - « Éventrer l'immeuble pour aller le chercher par l'extérieur? » - Y'a du monde à l'intérieur, je peux pas ouvrir sans risquer la stabilité du bâtiment tout entier. - Je croisais les bras en regardant de loin. - Passer par une fenêtre serait trop long, je me ferais canarder avant. - « Il va falloir passer par le bas. » - Donc passer par les militaires.

Oh joie.

Bon bah, quand faut y aller... - Je levais la tête mais sa main trouvait mon épaule. - « Kayden, ils font juste leur boulot. » - I know, I know. No kill shots. - Sa main se retirait et je m'envolais. - I don't shoot anyway! - Je gagnais le ciel, camouflé par des bâtiments, et posais finalement les pieds sur le toit d'un immeuble voisin. Je m'approchais du bord, observant la rue et les hommes avant d'entendre le son de pales en rotation. Un souvenir de Warren passait avant que je lève les yeux. - Y'a un hélico. - « Et merde. » - Je m'en occupe. - Je me concentrais sur lui, sur ses instruments. L'électro-magnétisme que j'augmentais. Je perturbais tout et voyais de mes yeux l'appareil perdre le contrôle. D'un autre angle, j'attirais sa chute sur le toit d'un immeuble lointain et contrôlais la chose de façon à ce qu'il n'y ait pas de morts, seulement incapaciter l'hélicoptère et eux, par la même occasion.

Je réussissais mon coup mais en bas les fourmis s'agitaient. - « Kay ça bouge. » - Et merde. Chacun son tour tiens. - Je saute, tu fonces! - « Quoi?! » - Trop tard. Il pouvait me voir de là où il était. Moi, la silhouette qui venait de sauter du toi et qui chutait à une vitesse vertigineuse vers le sol. Bien trop vite. Je sentais autour de moi la tension de mes pouvoirs et l'air qui sifflait à mes oreilles. Je n'entendais même pas les voix en bas. Ils ne me voyaient pas arriver. Et lorsque j'arrivais, il était déjà trop tard.

C'était comme une bombe, mais une bombe sans déflagration. Lorsque je touchais le sol, la vague répulsive était telle que le sol lui-même s'était mis à trembler et à craquer. Les corps des militaires soulevés par l'onde de choc se retrouvaient figés dans les airs, comme si le temps c'était arrêté. Même la poussière flottait et je me redressais au milieu de cette spirale infernale et impossible. J'étais la diversion, alors autant donner un bon spectacle.

La poussière formait un camouflage naturel mais dés que je sentais la tension dans mon estomac, le pressentiment, alors j'érigeais une barrière. Bonne intuition, les balles ricochaient ou tombaient, repliées sur elles-mêmes. Les hommes en suspensions pouvaient encore bouger, tirer. Je n'avais pas le pouvoir de vraiment les figer sur place, mais j'avais gagné assez de temps et surtout, j'avais attiré l'attention. - « Je suis dedans. » - J'étendais mon pouvoir et toute la rue perdait sa pesanteur. Je savais pertinemment endommager des choses qui n'étaient pas concernées, mais je faisais ce choix. Tant pis. Valait mieux une voiture cassée qu'un gamin mort.

Ça continuait de tirer et la poussière retombait doucement, me montrant à tous. Les balles ne m'atteignaient pas. A vrai dire je ne ressentais même plus la pression sur mes tripes. Je pouvais voir chaque homme bloqués dans le vide, je repérais ceux qui tiraient et je les désarmais. Pas un mot, presque pas un geste. Mon esprit faisait tout le boulot et je faisais une cible de choix. On oubliait souvent que je n'avais pas besoin de mes mains pour faire ça. Ce qui à l'évidence m'avait rendu imprudent.

Je sentais la chaleur dans ma nuque, j'entendais le grésillement à mes oreilles. Le chatouillis. Lorsque je me retournais, je voyais ce jeune homme en uniforme, un taser à la main. L'arc électrique continuant d’apparaître. Il n'avait que quelques années de moins que moi... - Bad luck, mate. - Je lui prenais le taser des mains et le renvoyais avec les autres d'une simple pulsion invisible. Sans lui faire mal, enfin pas trop. Steve avait raison, ils ne faisaient que leur job, même si pour moi, ils devraient faire le choix de ne pas le faire... J'étais traqué pour avoir refusé de plier. Pourtant j'avais du mal à comprendre. - « J'ai le petit, on descend. » - Mais je levais la tête.

J'avais fais une cible parfaite, oui. J'avais attiré l'attention, oui. C'était le but. Mais j'avais un peu trop bien fait mon travail. Dans le ciel, deux nouveaux hélicoptères arrivaient à grande vitesse. - Non, sautez. - J'entendais le grésillement dans l'oreillette, son hésitation. - Steve, y'a deux hélicoptères qui se ramènent, on a pas de temps à perdre. Attrapes le petit et sau... - J'entendais le son du bris de verre plus haut et les voyais chuter. Il me prenait pour Falcon là où quoi?

Une nouvelle vague de répulsion partait de moi et circulaire pour envoyer tous les militaires à proximité faire la rencontre des murs et je levais ma main vers le ciel pour apaiser leur descente.
Mon estomac se tordait à nouveau et j'avais tout juste le temps de détourner ma concentration pour éviter de me prendre une balle mais le cri que j'entendais en haut me rappelait à l'ordre: leur chute avait repris de plus belle.

Hors de question que je fasse les yeux en sang comme pour sauver Warren.

Je délaissais le sol, augmentant ma vitesse pour les atteindre à mi-chemin et attrapais Steve qui tenait le mutant. J'annulais leur chute et les embarquais littéralement avec moi vers le haut. Tout en fuyant je formais une barrière pour nous protéger des tirs venant du sol, mais le bouclier que Cap tenait était notre seule protection contre ceux venant des hélicoptères. Trop de tirs, trop d'hélicoptères, trop de bordel. - Tu me fais confiance? - Lui avais-je crié, mon regard dans le sien. Il n'avait pas eu à prononcer un mot et je les avais lâché.

Siphonnés de leur pesanteur, ils avaient continué de s'élever dans le ciel pendant que moi je m'étais stabilisé, brouillant les instruments des hélicoptères avant qu'ils ne puissent prendre les deux autres pour cible. Comme pour le premier appareil, ceux-ci perdaient le contrôle mais cette fois je ne dirigeais pas leur chute, je n'en avais pas la concentration nécessaire, déjà divisé en deux pour garder Cap et l'ado dans le ciel. Il m'était plus simple de sortir les hommes de là plutôt que protéger les appareils entiers et lorsque je les relâchais, ils retombaient lourdement sur les toits, vivants.

Aussitôt fait, je repartais vers les hommes flottants et les attrapais avant de partir au loin. Une fois assez loin pour que j'arrête de m'inquiéter de poursuites, je souriais. - Promis je le dirais à personne. - Je le tenais comme un mari fraîchement marié porterait sa nouvelle femme pour passer le pas de la porte. Je pouvais pas ne pas le commenter et puisque notre jeune protégé était inconscient, rien ne m'en empêchait. Une fois à distance raisonnable entre la voiture et le point chaud, je nous ramenais sur la terre ferme, ou en tout cas sur un toi, et je laissais Cap retrouver l'usage de ses jambes.

Il ne fallait que quelques minutes au jeune homme pour ressentir la différence entre le confort des bras de Steve et la dureté du sol, et il ouvrait les yeux. - Tyron? Ça va? Rien de cassé? - « Cypher... » - Je levais mon regard vers Steve, un sourire sur les lèvres. Au moins il allait bien.

Le retour s'était fais sans encombres. Café et donnuts de la victoire en prime. Cypher, comme il préférait être appelé, avait été une tombe durant un temps, mais tout comme Cap, il avait fini par céder et briser le silence. Notre source ne nous avait pas roulé, il était un mutant vraiment exceptionnel et son passé le guidait à ne pas aller contre nous. Même s'il avait démontré être un libre penseur et un indépendant, il était aussi intelligent et capable d'admettre avoir besoin de nous, de notre protection. Et nous de lui, de la sienne. Et au final c'était tout ce que l'on pouvait vraiment offrir mais c'était déjà bien.

Mission accomplie. Netflix and Chill. Stark au panier.
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