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 wandision // i'm your hero

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MessageSujet: wandision // i'm your hero   wandision // i'm your hero Icon_minitimeLun 31 Aoû - 23:56

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Le plus dingue était que j'étais payé à ne rien faire.

Enfin non. Reformulation. Le plus dingue était que je n'étais pas payé certains jours de la semaine, tout simplement parce que je n'étais pas supposé travailler.

Là. Vous voyez? Vous y croyez, vous? C'était complètement stupide.

Mon travail à OSCORP, à défaut d'être intéressant, était utile. Je transférais des dossiers. Les rentrais sur internet. En écrivais, plus rarement. Aidais des chercheurs à constituer leurs dossiers. Plutôt simple. Digne d'un robot, ce boulot, vraiment. Je me sentais devenir plus stupide à mesure que les heures passaient (c'était une expression, apparemment, plutôt populaire. Devenir de plus en plus stupide. Con. Idiot. Débile.). Heureusement, Tony était là pour me motiver à le faire. J'envoyais une fois par semaine de gros fichiers plein de données à JARVIS. Je ne savais pas trop à quoi ça lui servait mais si ça lui servait, moi j'étais content.

J'étais moins content quand je ne travaillais pas. Je ne savais pas quoi faire. Je préférais rester à la maison, parce qu'il y faisait bon et que je n'avais pas peur d'être bizarre. Pietro et Wanda travaillaient la journée et moi je les passais en silence, à regarder le téléviseur ou à jouer à la console. Pietro avait insisté pour acheter une PS4 quand celle-ci était sortie et quand Tony m'avait signé un joli chèque pour mon premier mois de bons et loyaux services. Il en avait aussi profité pour acheter plein de jeux. (Y compris des jeux de course, par exemple, ce qui était très drôle car il était très nul aux jeux de course à son grand désarroi. Wanda et lui jouaient de temps en temps et c'était très drôle à regarder. Moi, je comptais les points et cherchaient des astuces sur Internet que je chuchotais à l'oreille de Wanda pour qu'elle gagne. La tête de Pietro était encore plus drôle.)

Aujourd'hui, je jouais seul. C'était un peu moins rigolo mais vraiment simple. J'avais juste à me connecter à la manette mentalement pour agir dans le jeu vidéo comme dans la vraie vie. Je jouais en ligne avec un mexicain qui avait un très mauvais anglais mais on s'entendait plutôt bien et on avait réussi à accomplir quelques missions. C'était plutôt sympathique mais ennuyant. Je n'arrêtais pas de gagner.

J'entendis la porte s'ouvrir après que les clefs se soient insérées dans la serrure. En m'excusant auprès de mon ami Manolo, je me suis levé en attendant avec impatience le jumeau qui allait rentrer. J'avais plein de choses à dire de Manolo. Il n'arrêtait pas de me raconter des histoires sur ma mère et sur des prostituées.

Tout d'abord, je ne reconnus pas la personne qui se trouvait en face de moi. La pierre qui était incrustée sur mon front, même sous le sortilège d'illusion de Wanda, se mit à briller d'une manière très vive et du regard, j'étais prêt à la détruire en poussière. Je m'étais même élevé un peu dans les airs, par pur réflexe, les traits froncés dans une expression menaçante mais--

Le terrible adversaire qui me faisait face releva la tête, et je reconnus les yeux perçants de Wanda.

Je me laissais aussitôt retomber parterre avec le plus de délicatesse possible en cessant du briller façon cyclope luminescent. Wanda était recouverte de... farine. Ou de cocaïne? À moins que ce ne soit de la levure... enfin, elle était recouverte d'une poudre blanche. Il y avait des éclats... d'oeuf dans ses cheveux. Et du jaune d'oeuf. Et ses vêtements semblaient avoir été pris au beau milieu d'une guerre de pigments. Elle était méconnaissable. “ WANDA, ” m'écriais-je d'une voix étranglée. “ WANDA! ” la panique m'empêchait de formuler une pensée cohérente. Est-ce que Ultron était de retour? Ou pire? Qu'est-ce que Tony avait fait, encore? “ WANDA! qui t'as fait ça? Speak at once! WANDA! Qui a osé...!? ” Je décollais déjà du sol, mon apparence de Victor Shade clignotant sur ma peau jusqu'à ce que je reprenne l'apparence rouge et métallique de Vision, le vrai, moi, moi. Sans même écouter sa réponse, je m'apprêtais déjà à passer à travers la fenêtre pour voler dans New York à la recherche des coupables.
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Avant, je croyais que les étudiants transiens étaient vraiment dingues. Quand j'ai commencé la fac dans mon pays d'origine, je les voyais toujours en train de boire et faire la fête, toujours en train de faire les cons dans les amphithéâtres, et j'avais entendu parler de bizutages plutôt poussés. Mais je n'ai pas particulièrement participé à tout ça, parce que je me coupais du monde, à l'époque. Il n'y avait que Pietro, dans ma vie, parce qu'il était la seule personne que je laissais entrer dans mon espace vital. Et encore. Ça dépendait de mon humeur. J'ai étudié deux ans le droit en sortant de l'école en Transia, mais la vie étudiante, je ne l'ai pas connue du tout. C'était une époque où je ne contrôlais pas encore bien mon pouvoir, une époque où je m'effrayais moi-même. J'avais une peur bleue à la simple idée de me rapprocher, et peut-être même de m'attacher à quelqu'un. Je savais qu'à tout moment, tout pouvait partir en sucette, et je pouvais malgré moi blesser quelqu'un qui m'était cher. C'était un quotidien désagréable. Je suis passée pour une vraie asociale, pour une fille vraiment bizarre. J'ai fait avec, mais on ne peut pas dire que c'était l'éclate. Mes dons me gâchaient la vie, et c'est en grande partie pour ça que j'ai quitté mes études pour rejoindre les expériences des scientifiques d'HYDRA. Je ne pensais pas vraiment reprendre des études supérieures...

Mais tout arrive. Vraiment tout. J'en suis la preuve vivante, à genoux dans cet amphithéâtre, tandis que des élèves de l'année supérieure me lance des kilos de farine sur la tronche. Mes mains sont liées, et bien que je pourrais sans problèmes me libérer de ce moment inconfortable, je ne le fais pas. Parce que ça, c'est ce dont j'ai rêvé pendant des années. Être là, comme une étudiante normale, au milieu d'autres personnes de mon âge, que je côtoie tous les jours depuis deux semaines. Après les événements qui nous ont amenés à New-York (la bataille contre Ultron, le fait que mon frère ait failli mourir et ait été soigné ici), nous avons pensé à repartir chez nous, pendant un temps. Après tous, nous avons été élevés dans un pays bien différent des États-Unis, et je ne savais pas très bien si nous pourrions nous trouver une place dans cette grande ville. Mais après plusieurs discussions, on s'est accordés à dire que rien ne nous retenait dans notre pays d'origine, et que la grande pomme nous offrait des possibilités que nous n'avions pas encore envisagées. Alors on est restés. Pietro s'est trouvé un travail, et sous une impulsion, j'ai décidé de me réinscrire à l'université. Pas en droit, cette fois, mais en sciences politiques. C'est ce qui me passionne depuis toujours, et j'ai plein d'idées dans la tête pour ce monde, plein de rêves pour le futur. Tout ça est nouveau. Je n'avais jamais vraiment pensé à un véritable futur, avant que nous venions vivre à New-York. Tout ce que je voyais à l'époque, c'était mon envie de vengeance contre Stark. Tout ça est si loin maintenant, alors que pourtant, seuls quelques mois sont passés. J'ai un peu de mal à me faire à tout ça, et en même temps, je me sens plus libre et joyeuse que jamais. Même si je ne l'avouerai jamais devant les Avengers.

Le fait est que les étudiants américains sont bien plus doués que les transiens en ce qui concerne les bizutages. Quand je passe la porte, quelques heures plus tard, de l'appartement que je partage avec mon frère et Vision, je rigole encore de ma journée complètement folle. Je suis couverte de trucs plus dégoûtants les uns que les autres, et je n'ai qu'une envie : me doucher (même si je suis paradoxalement de très bonne humeur). Mais dans l'entrée, je sursaute en voyant Vision, au-dessus du sol, sa pierre brillant au milieu de son front. Je lâche un rire tandis qu'il se reprend en me reconnaissant. “ WANDA, ” Est-ce que c'est vraiment de la panique que j'entends? “ WANDA! ” Je reste immobile, surprise devant cette réaction.  “ WANDA! qui t'as fait ça? Speak at once! WANDA! Qui a osé...!? ” Je vois sa fausse apparence faiblir, puis il redevient pleinement Vision, délaissant complètement les traits de Victor Shade. Puis je comprends, et me frappe le front. J'aurais du lui en parler avant, le prévenir. « Ne panique pas, ne panique pas, tout va bien. » J'avance et pose une main rassurante sur son avant-bras. « Il ne m'est rien arrivé de grave, je vais t'expliquer. » En voyant qu'il est toujours tendu j'ajoute avec un petit rire : « Je t'assure, tout va bien. » Je file dans la salle de bain, en laissant la porte ouverte, pour au moins me passer de l'eau sur les mains et le visage, ainsi que m'attacher les cheveux. Je me ressemble plus, comme ça. « C'est une tradition de la fac, en fait. » Je passe une main sur mes cheveux et y trouve une boule de collante avec plein de paillettes. « Tout ça est absolument dégoûtant. » Je dis pour moi plus que pour Vision.
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Wanda se frappe le front. Pourquoi est-ce qu'elle se fait du mal? N'est-elle pas assez défigurée comme ça, avec ce qu'elle a dans les cheveux et sur le visage? Qu'est-ce qu'il ne va pas? Je m'apprêtais déjà à passer à travers la fenêtre pour m'envoler dans New York, chercher et trouver le malotru qui avait fait ça à ma Wanda mais le fait qu'elle se frappe me prend de court. J'ai un peu peur pour elle. Elle m'a expliqué, quelques jours auparavant, qu'elle recommençait l'université et qu'il y avait une semaine d'intégration. Peut-être que c'est quelqu'un là bas qui lui a fait ça? Peut-être que les gens à l'université ne sont pas sympathiques? Je suis sûr que c'est un endroit pas sûr pour elle. Elle devrait rester à la maison, et je devrais rester avec elle plutôt que de procastiner toute la journée au travail. Oui. Ca me semble bien. Je vais lui proposer ça. Je ne supporte pas de la voir dans cet état.

« Ne panique pas, ne panique pas, tout va bien. » Sa voix est calme. Elle s'est approchée de moi et a tendu le bras pour poser sa mains sur mon avant-bras. Sans la sentir, je sais que sa main est chaude et l'idée me réconforte légèrement. Je descends lentement jusqu'à ce que le bout de mes pieds effleure le sol, hésitant; j'ai envie de voler à travers tout l'appartemment et j'ai aussi envie de rester auprès d'elle au cas où quelqu'un d'autre viendrait l'agresser. « Il ne m'est rien arrivé de grave, je vais t'expliquer. » Et puis, ses lèvres se tirent d'un léger sourire, d'un petit rire carillonant et je grimace légèrement, incompréhensif — une expression bien humaine, que j'ai apprise de Pietro. « Je t'assure, tout va bien. »

Wanda ne saurait pas me mentir. Oui. Elle dit la vérité. Je le vois. Même si je ne peux pas dompter l'angoisse qui m'étreint — oh, mais qu'est-ce que je dis? Ce n'est pas de l'angoisse, ce n'est pas de la peur; tout ça est une comédie, c'est n'importe quoi. Je ne peux pas ressentir la peur. Je suis un robot, un être de chimères et de circuits électroniques; des fois, je me surprends à penser et à parler comme un humain et ça me fait peur. Je n'ai pas peur pour elle, non. Je sais juste, au plus profond de moi, que quelque chose n'est pas correct et que je dois le réparer; parce que Wanda ne ressemble pas à ça d'ordinaire, je le sais, et je dois le réparer, je dois le réparer.

Sa main se détache lentement de mon avant-bras et je me laisse pleinement atterrir sur le sol. Je la suis machinalement quand elle se faufile du salon à la salle de bains, marchant dans ses pas comme son ombre, toujours alerte, prêt à sauter sur la moindre menace venant l'embêter dans un coin sombre de l'appartemment. Je m'immisce avec elle dans la salle de bains pourtant étroite. Nous nous touchons presque quand elle se baisse pour se mettre de l'eau sur le visage mais moi, ça ne me dérange pas. Sa peau est réconfortante et son regard est calme. « C'est une tradition de la fac, en fait. » Je le savais! Cette université n'est pas bien pour elle. C'est néfaste. Cette tradition est ridicule. Je vais lui dire. Je vais lui expliquer comment je vois les choses. Mais, dans le dégoût qu'elle affiche en passant la main dans ses cheveux, je devine un amusement farceur. « Tout ça est absolument dégoûtant. » Elle étudie son visage dans le miroir en disant cela. Et moi je suis au-dessus de son épaule dans le miroir, et je croise son regard et pendant un instant... est-ce qu'elle parle de moi?

Objectivement, je peux dire que Wanda est une jolie femme. Je sais ce que ça veut dire, je suis allé voir sur Google. Elle a un physique atypique, je crois, avec de très grands yeux bleus un peu écartés, et cette mâchoire un peu carrée, et cette bouche féline; mais je sais qu'elle est belle, car Pietro lui dit tout le temps, car les garçons se retournent toujours sur nous dans la rue et car elle dégage quelque chose que je n'ai jamais ressenti pour quelqu'un d'autre sur cette planète et sur Asgard.

Je sais qu'elle est belle et que moi je suis un robot — je suis laid.

Je suis la machine. Je dois être tout ce qu'elle déteste. Je suis ce qui a tué ses parents et je suis aussi ce que son peuple a essayé de détruire durant des années car je représente le capitalisme. Je suis rouge et métallique et inhumain; je ne respire pas ne mange pas ne bois pas. Je ne comprends rien à ses moeurs, je n'entends rien à ses expressions; comment arrive-t-elle à me supporter? Parviendrais-je à apprécier quelqu'un qui n'est pas sur la longueur que moi? J'ai l'impression qu'elle me comprend mais j'ai aussi l'impression de ne pas la comprendre. Je suis laid. Je ne veux plus être Vision. J'aimerais toujours être Victor Shade, celui dont elle ajuste le col de chemise quand il est mal fait et celui qu'elle regarde avec un petit sourire fier quand on sort au restaurant chinois tous les trois avec Pietro.

Je pense que tu devrais prendre une douche, ” je dis simplement, égal à moi-même, ces pensées défilant dans mon esprit sans même laisser passer un quart de seconde depuis la dernière fois qu'elle a pris la parole. Je ne peux pas me permettre de partager mes états-d'âmes (ah! autant dire des lignes de code!) avec elle. Je pense que ça l'inquiéterait. Je sais qu'elle s'inquiète pour moi. Peut-être que c'est de la pitié. Il faudrait que je demande à Tony la prochaine fois que je le vois. Je me penche vers la baignoire, indifférent toujours au fait qu'au moindre de mes mouvements, nos corps s'effleurent et se touchent, pour allumer l'eau chaude et l'eau froide, les mélangeant jusqu'à trouver la température qu'elle va préférer. “ Tu dois te laver les cheveux, ” je dis un peu platement. “ Je vais te préparer un thé. Tu veux que je t'aide? ” je demande, hésitant, en voyant ses vêtements tout sali. Je n'attends pas sa réponse pour mep lacer derrière elle et la soulager de sa veste, dans un mouvement que j'espère naturel et non pas trop awkward. Je me sens étrange. Il faut que j'aille m'allonger pour trier mes pensées et les stocker aux bons endroits: j'ai l'impression qu'elles s'éparpillent comme des nuages dans le ciel.


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Je ne sais pas comment je vais faire pour me débarrasser de tout ça. Il va sûrement me falloir une bonne demi-douzaine de shampooings et plusieurs douches. Et mes ongles… Je n'ose même pas penser à l'état de mes ongles. Heureusement que Vision ne peut pas vraiment me sentir, sinon, il se serait déjà éloigné de plusieurs mètres. Pietro va sûrement me faire la réflexion en rentrant. Je relève les yeux sur le miroir, et y croise le regard de Vision, qui se tient derrière moi. Il semble toujours un peu perplexe face à tout ça, enfin aussi perplexe qu'il peut être. Cela m'arrache un petit sourire. Quand bien même l'apparence de Victor Shade lui va bien, je me rends compte que je préfère quand il est lui. Peut-être parce qu'il est plus familier, il ressemble plus au Vision que j'affectionne. Je le sens plus à l'aise avec sa véritable apparence, c'est peut-être aussi pour ça, en fin de compte. Parfois, d'ailleurs, ça m'inquiète. J'ai peur qu'il pense qu'on essaie de le changer, en l'aidant à être Victor Shade. Qu'il pense qu'on le préférerait humain, alors que c'est loin d'être le cas. Je sais que c'est peut-être idiot de penser ça, après tout, il est une intelligence artificielle, il n'est pas censé avoir ce genre d'états d'âme. Mais parfois, j'ai vraiment l'impression qu'il ressent des choses tout comme nous, et je ne peux m'empêcher d'avoir envie de lui donner le meilleur environnement possible. Ce n'est pas pour rien que j'ai proposé qu'il vienne vivre avec nous. Je voulais qu'il s'éloigne de la négativité et de la folie de Stark. Lui donner quelque chose de meilleur.

Je pense que tu devrais prendre une douche, ” finit-il par annoncer. Je hausse les sourcils en lâchant un nouveau petit rire. Oui, c'est le moins que l'on puisse dire, que j'ai besoin d'une douche. Vision finit par ouvrir les robinets de la baignoire pour trouver la bonne température. Je suis toujours surprise par ses attentions délicates. “ Tu dois te laver les cheveux, ” ajoute-t-il, ce qui m'arrache un nouveau rire. “ Je vais te préparer un thé. Tu veux que je t'aide? ” Il vient près de moi et enlève ma veste qui est dans un état vraiment pitoyable. Je me sens faible d'un coup, sûrement la fatigue qui retombe. « Un thé… Ce serait le bonheur. Merci, merci, merci. » Ma veste est toujours dans ses mains. « Oh, ne t'embarrasses pas de la veste, je vais la jeter du coup, elle est irrécupérable. Tu peux aller la mettre dans la cuisine ? » Je demande d'une voix douce et fatiguée. Quand il a quitté la salle de bain, je me débarrasse de mes vêtements et saute dans la douche. Je tire le rideau devant moi pour ne pas mettre Vision mal à l'aise, et commence à frotter ma peau sous l'eau chaude. Je l'entends qui revient vers la salle de bain. « En fait, c'est une tradition oui. » Je reprends mes explications. « Chaque année, les élèves des années supérieures mettent en place une sorte de rite de passage pour les premières années. » Je ne vais jamais réussir à me débarrasser de tous ces trucs dégueulasses. « On appelle ça le bizutage. C'est interdit dans certains pays parce que beaucoup de gens sont allés beaucoup trop loin. Mais la plupart du temps, c'est juste drôle et ça ne dépasse pas les limites. » Je commence à frotter mes cheveux, mais abandonne au bout de quelques secondes, et me concentre sur le fait d'enlever les dernières traces sur ma peau. « Je ne serais pas allée, si je pensais que ça allait mal tourner. Ils nous ont juste bombardés de farine, d’œufs, et plein de trucs dégoûtants. Ils nous ont fait chanter des chansons en faisant des chorégraphies ridicules, et faire un parcours du combattant couverts de tout ça… » Il y a un peu de dégoût dans ma voix mais beaucoup de joie, aussi. « ça peut te paraître fou, mais c'est un moyen de s'intégrer. Vivre ces moments ensemble, ça aide à apprendre à se connaître, à découvrir nos camarades. Et c'était vraiment super. » J'évite de parler de ce beau garçon d'origine italienne qui m'a demandé d'aller boire un café avec lui avant que je parte. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'il vaut mieux que je le garde pour moi. « Tu peux me passer mon peignoir ? » Je demande en passant une main de l'autre côté du rideau. Je l'enfile autour de moi et sors de la douche. « Mes cheveux sont encore dans un état… ça te dérangerait de m'aider à les laver ? » Je demande avec un sourire. J'approche une chaise du lavabo et commence à faire couler l'eau. « Je suppose que ça doit te paraître bizarre, ce genre de rituel. Mais je te promets que ce n'est pas dangereux. Et puis tu me connais, tu sais que je peux me défendre en cas extrême. » Je lui souris en prenant place sur la chaise, les cheveux dans le lavabo.
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J'ai envie de la serrer contre moi mais je ne crois pas qu'elle apprécierait. Elle semble si fragile, un moment. Pietro me dirait qu'elle ne l'est pas; qu'elle est poussière d'étoile et métal et qu'elle est incroyable et imbattable et la femme la plus forte qu'il ait jamais connu. Wanda elle-même me dirait qu'elle n'a pas besoin de protection, pas besoin de moi, pas besoin de rien; elle est forte et indépendante et parfaite toute seule et moi qu'est-ce que je suis? Rien, tellement rien, je suis pitoyable, un robot, rien du tout. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. Rien de moins, rien de plus — pourquoi pourrais-je penser qu'elle tient à moi comme je tiens à elle? (Je ne suis pas un robot, j'ai une intelligence artificielle, Tony s'étonne d'une intelligence émotionnelle légère mais progressive mais mais mais est-ce que ça peut suffire à remplacer des bras chauds et réconfortants un souffle personnel et rassurant un coeur battant et vital des sourires simples et sincères? Est-ce que ça peut suffire à remplacer tout ce que je veux donner à Wanda?) (>>DELETE)

Alors je ne dis rien, la soulage de sa veste, la regarde si fragile, si délicate pendant un instant et oublie le monde. « Un thé… Ce serait le bonheur. Merci, merci, merci. » Je hoche la tête. Je sais comment elle prend son thé, comment elle aime son café, quand elle prend son alcool; j'ai l'impression de tout savoir d'elle, mais que ses émotions, ses sentiments me sont gardés. Et ce n'est pas son dégoût de moi, et ce n'est pas la distance que l'on peut parfois avoir; c'est simplement nos différences, son coeur qui bat et le mien qui grésille et pourquoi est-ce que ça fait si mal? . « Oh, ne t'embarrasses pas de la veste, je vais la jeter du coup, elle est irrécupérable. Tu peux aller la mettre dans la cuisine ? J'y vais. Je reviens dans trois minutes et trente secondes, ” je lui indique, factuel avant de quitter la pièce.

Je vais dans la cuisine, met de l'eau à chauffer, pose sur le dossier d'une chaise la veste de Wanda — je m'occuperai de la réparer et la laver, j'aime comment elle fait ressortir sa peau quand elle la met — et quand l'eau est bouillante, je la verse dans une tasse où je laisse tomber un sachet de thé. Trente minutes cinquante. Je suis un bien piètre robot. Je suis un bien piètre humain. Je crois qu'être Vision ne me suffit pas, ne me suffit plus. J'aimerais être tellement plus.

Je reviens dans la salle de bains, me souvenant au dernier moment de toquer à la porte avant. Il y a de la chaleur dans l'air et de l'humidité et je ne vois pas mon reflet dans le miroir qui trône au-dessus de l'évier sur le coin duquel je pose la tasse à l'effigie de Clint Barton qui préserve son thé. J'ai rajouté deux cuillères de sucre avant de quitter la cuisine. D'un coin de l'oeil, je l'observe se diluer et disparaître dans le liquide qui s'ambre peu à peu. Quant à elle, Wanda continue de se doucher et de m'expliquer le rituel, la tradition, que je trouve toujours aussi stupide. « ça peut te paraître fou, mais c'est un moyen de s'intégrer. Vivre ces moments ensemble, ça aide à apprendre à se connaître, à découvrir nos camarades. Et c'était vraiment super. » m'explique-t-elle. On a vécu des moments ensemble. On a appris à se connaître. On s'est découverts. Mais je crois que je ne lui suffis pas, je crois qu'elle veut autre chose, plus, plus grand, meilleur, parfait. Et elle le mérite et ce constat me donne envie d'aller m'allonger et réfléchir. « Tu peux me passer mon peignoir ? » Je m'exécute machinalement. Il y a son nom brodé au-dessus de la poche pectorale. Wanda. Wanda.

Ses cheveux coulent sur ses épaules et gouttent sur le sol. Elle ressemble à Vénus sortie des flots. « Mes cheveux sont encore dans un état… ça te dérangerait de m'aider à les laver ? Non. ” je dis simplement, en hochant la tête tandis qu'elle installe une chaise à proximité du lavabo. L'eau coule et elle y mêle ses cheveux en s'asseyant. « Je suppose que ça doit te paraître bizarre, ce genre de rituel. Mais je te promets que ce n'est pas dangereux. Et puis tu me connais, tu sais que je peux me défendre en cas extrême. » Oh. Je sais.

Je glisse mes doigts d'androïde entre ses longs cheveux châtains, les séparant en mèches pour en retirer le plus gros de l'indésirable. De l'autre main, j'attrape le shampoing et le mélange dans mes mains avant de l'appliquer sur ses boucles; puis le peigne que je passe consciencieusement à chaque fois pour la débarasser du savon et des saletés. Je travaille lentement, délicatement, avec toute la patience et l'affection du monde; j'espère qu'elle le sent. J'espère qu'elle le sait. J'espère qu'elle ne s'impatiente pas et qu'elle n'en a pas marre de moi et du fait que je la manipule comme si elle était faite de sucre et de cristal et non de chair et d'os et de carbone et de asang mais mais a-t-elle vu avec quelle facilité les humains meurent avec quelle facilité les humains se brisent? Je ne supporterais pas de la voir se briser.

Je sais que tu peux te défendre en cas extrême. Et je comprends ce rituel. Ça simule le début d'un sentiment d'appartenance. C'est important, l'impression d'appartenir à quelque chose. As-tu rencontré des gens? T'es-tu fait des amis? ” Je ne suis pas sûr d'avoir envie de savoir. Mes doigts continuent de s'occuper de ses cheveux, lents et doux, parfois relayés par un peigne fin. “ Existe-t-il assez de place dans ton coeur pour ces gens-là et Pietro? J'ai regardé une émission à la télévision, tout à l'heure, et c'était l'histoire d'un couple qui avait cinq enfants. Je ne sais pas comment ils faisaient pour aimer tant de gens à la fois. ” Je réfléchis. “ Peut-être parce que c'est la famille? Est-ce que tes amis sont comme ta famille? Je sais que vous vous entendez bien avec Clint Barton. Est-il comme de la famille pour vous? ” J'ai tellement de questions. Je ne fais pas partie de ce monde. “ Wanda, dis moi, réponds-moi. Suis-je ton ami?
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Cette proximité s'est instaurée très tôt entre moi et Vision. Je ne sais pas vraiment pourquoi, et je ne sais pas non plus comment. C'est arrivé, c'est tout. Pietro a du mal à comprendre, et dans une certaine mesure, je peux voir pourquoi il est si sceptique. Mais je pense qu'il y a des choses qu'il n'a pas encore appréhendées chez Vision. Des choses que même Vision lui-même a du mal à assimiler. Je pense qu'il est bien plus humain que ce qu'on veut nous laisser penser, que ce qu'il nous laisse penser. Parfois, je surprends des expressions, des lueurs dans ses yeux que je n'attendais pas. Je surprends des sentiments qui ne devraient pas exister. Et je pense qu'au fond, ça le déstabilise, même s'il n'en parle pas. Je le sens, c'est comme ça. Je me suis refusée à entrer de nouveau dans sa tête, depuis que nous avons vaincu Ultron, et je tiens cette promesse, bien que parfois, j'aimerais lire en lui. Mieux comprendre ce qu'il ressent, savoir quelles sont ses pensées. Parce qu'il y en a, je le sens, je le sais. Pietro me rirait sans doute au nez. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que quelque part, Vision est peut-être aussi humain que nous, peut-être même plus, parfois. Je le vois un peu tous les jours. Comme maintenant, la tête penchée dans le lavabo, à l'observer tandis qu'il me lave les cheveux avec patience et concentration. Son visage semble figé, mais des choses se jouent dans ses yeux. Je ne sais dire si c'est l'instinct, mon pouvoir qui a des conséquences, mêmes infimes sur mes impressions… Oui si je vois seulement ce que je veux voir. Parfois, ça aussi ça me tracasse. Je me trompe peut-être sur toute la ligne.

Je l'observe avec attention, sans pour autant le fixer. Je ne veux pas que ça le mette mal à l'aise, ou qu'il se demande si tout va bien chez moi. Un sourire aux lèvres, je profite du massage. Finalement, on est jamais aussi bien que chez soi. Avec les personnes qui nous sont chères. “ Je sais que tu peux te défendre en cas extrême. Et je comprends ce rituel. Ça simule le début d'un sentiment d'appartenance. C'est important, l'impression d'appartenir à quelque chose. As-tu rencontré des gens? T'es-tu fait des amis? ” J'aime entendre Vision parler comme un livre. Je l'imagine être allé chercher sur des forums de psychologie pour trouver des réponses à toutes les questions qu'il avait sur les humains lambda et ce qui pouvait se passer dans leurs têtes, et ça me fait sourire. Je m'apprête à lui répondre quand il reprend la parole. “ Existe-t-il assez de place dans ton cœur pour ces gens-là et Pietro? J'ai regardé une émission à la télévision, tout à l'heure, et c'était l'histoire d'un couple qui avait cinq enfants. Je ne sais pas comment ils faisaient pour aimer tant de gens à la fois. ” Je regarde Vision, soudain inquiète. C'est vrai que quand on y pense, d'un point de vue scientifique, tout cela est si étrange, si compliqué. Je lui ai déjà dit qu'il y avait des choses qu'on n'expliquait pas, ou du moins pas encore. Mais je comprends que ça puisse lui poser question, quand même. “ Peut-être parce que c'est la famille? Est-ce que tes amis sont comme ta famille? Je sais que vous vous entendez bien avec Clint Barton. Est-il comme de la famille pour vous? ” Je lâche un petit rire amusé, mais il s'éteint immédiatement lorsque Vision continue. “ Wanda, dis moi, réponds-moi. Suis-je ton ami? ” Alors il y avait bien quelque chose. Je comprends mieux pourquoi je me suis sentie inquiète, d'un coup. Tant de choses effleurent mon esprit. Au début, je ne sais pas comment lui expliquer les choses. Peut-être parce que je ne sais pas les expliquer moi-même? Ce besoin de réponses, c'est bien un signe qu'il ressent ces choses que tout le monde ignore. « Bien sûr que tu es mon ami. » Je lance, assurée et sincère. « Tu es même le meilleur ami que j'ai pu avoir depuis des années. » Je plonge mes yeux dans les siens. « Ce n'est pas pour rien que j'ai proposé que tu viennes vivre avec nous. Si je n'avais pas eu d'affection pour toi je ne l'aurai pas fait, crois-moi. » Et je suis plus que sincère. Mon monde a longtemps tourné seulement autour de Pietro. Mais depuis que Vision est entré dans notre vie, il a pris une place certaine, et je pense sincèrement que mon monde l'inclut, pleinement. « C'est quelque chose de très spécifique, l'amour. Certaines personnes ont de la place pour des centaines personnes dans leurs cœurs. D'autres seulement pour une poignée. Certains n'aiment qu'eux-même, ils sont incapable d'aimer les autres. » J'hausse les épaules. « Tout le monde est différent. Pietro aime beaucoup de monde. Moi, c'est plus compliqué. C'est pour ça qu'il se fait souvent plus d'amis que moi. Il a beaucoup plus d'amour à offrir. » Je baisse les yeux. « Beaucoup de personnes pensent que je n'aime que Pietro, et que je n'ai pas de place pour les autres. » Je soupire. « Mais c'est faux. » Je plonge une nouvelle fois mes yeux dans les siens. « J'espère que tu le sais, que c'est faux. »
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Je parie que ses cheveux sont doux. Ils ont l'air doux, en tout cas. Ils ont l'air soyeux et bien entretenus ; en tout cas, ils sont beaux. Mes doigts les mouillent les lavent les démêlent avec soin et... et j'ai l'impression que ça me détend un peu. Cette proximité me détend. J'ai l'impression qu'on est normaux en cet instant précis, qu'on est des colocataires comme tous les colocataires : affectueux, gentils l'un envers l'autre, proches. La seule ombre sur le tableau, c'est mes doigts rouges, mes doigts de robot. Sont-ils froids ? Sont-ils désagréables ? A-t-elle envie de me dire d'arrêter ? Je sens son regard sur mon visage mais mes yeux sont dirigés vers ses cheveux, vers mes doigts, autant par concentration que par.... par quoi, exactement ? Ce n'est pas de la gêne. Ce n'est pas non plus de l'impatience, ou du soulagement, ou de la colère ou du désir. Non. C'est un peu de tout cela. C'est un peu de peur. Peur de mal faire. Peur de ne plus convenir. Peur qu'elle ne m'apprécie plus. Je suis un idiot. Un idiot. Une intelligence artificielle idiote, on aura tout fait. Quand je pose mes questions, mes interrogations sorties tout droit de mes pensées mon disque dur, elle a l'air inquiète ; puis elle rit ; puis elle est inquiète encore et j'ai envie de lui dire de ne pas s'inquiéter, que ce n'est rien, ce n'est rien, oh Wanda ne t'inquiète pas, surtout pas pour moi. Pourquoi est-ce que je ressens tout cela ? Je suis un bien piètre robot. Je devrais demander à Tony de vérifier que tout va bien là-dedans. J'ai l'impression que tout va mal.

Mais elle n'hésite pas, et je l'aime pour ça. Elle le dit directement, de sa voix la plus calme et la plus assurée : « Bien sûr que tu es mon ami. » Et c'est simple, et c'est vrai, et je me rends compte que mes doigts sont plus agiles, mes épaules moins serrées ; je me détends. Pourquoi est-ce que son opinion est si importante à mes yeux ? Elle a été l'une des premières personnes à m'avoir vu, l'une des premières personnes de laquelle j'ai croisé le regard. Elle a fait partie des Avengers, moi aussi. Nous avons partagé tellement de choses. Je crois que c'est pour ça que je me sens aussi proche d'elle, au même titre que Natasha ou Steve. Nos relations ne sont pas au beau fixe mais après tout, nous avons vaincu Ultron ensemble. Ça doit tisser des liens. Ce doit être pour cela que Wanda me considère comme son ami. C'est tout. Rien de plus. « Tu es même le meilleur ami que j'ai pu avoir depuis des années. Ce n'est pas pour rien que j'ai proposé que tu viennes vivre avec nous. Si je n'avais pas eu d'affection pour toi je ne l'aurai pas fait, crois-moi. » Mais alors, pourquoi elle ne l'a pas proposé à Natasha ou Steve ? Non, ils avaient déjà des endroits où vivre. Je suis idiot. Mes pensées se succèdent sans logique, sans stratégie : elles vont et elles viennent et j'ai du mal à les relier entre elles. Je rame un peu. Tellement de questions, tellement de détails sur son visage — la petite marque sous son œil, je crois que c'est une ancienne cicatrice, la paillette dans son œil gauche, minuscule, la jumelle de son frère, la petite fossette de sa joue qui même au repos, creuse un petit creux dans son visage, ses longs cils en ressort de montre — tellement de choses, à voir, à comprendre, à ressentir.

« C'est quelque chose de très spécifique, l'amour. Certaines personnes ont de la place pour des centaines personnes dans leurs cœurs. D'autres seulement pour une poignée. Certains n'aiment qu'eux-même, ils sont incapable d'aimer les autres. Tout le monde est différent. Pietro aime beaucoup de monde. Moi, c'est plus compliqué. C'est pour ça qu'il se fait souvent plus d'amis que moi. Il a beaucoup plus d'amour à offrir. » Je fronce un peu les sourcils. J'hausse lentement la tête, détournant mon regard du sien pour faire mine de toujours m'occuper de ses cheveux. Depuis quand je fais mine de faire des choses ? Depuis quand soutenir son regard m'est insupportable ? Depuis quand j'agis sans réfléchir, sans comprendre mes propres actions ? Je la laisse finir. « Beaucoup de personnes pensent que je n'aime que Pietro, et que je n'ai pas de place pour les autres. » de Elle soupire. Oh Wanda. « Mais c'est faux. » Et de nouveau ses yeux dans les miens, comme des poignards. Je ne sais pas trop ce qu'ils transpercent. « J'espère que tu le sais, que c'est faux. » J'aimerais lui dire oui, évidemment. J'aimerais être sincère, lui sourire, la rassurer — elle aime quand je souris, elle aime être rassurée, comme tout le monde. J'ai un beau sourire, dit-elle, mais il n'atteint jamais mes yeux. Je crois que ça la rend triste. Des fois, je la sens chercher quelque chose dans mes yeux et je sais ce qu'elle cherche et j'ai peur que ce ne soit pas là. J'ai peur qu'elle regrette de m'avoir invitée sous son toit, dans son cœur, parce que je ne suis clairement pas ce qu'elle désirerait au plus profond d'elle-même. Je réfléchis à sa dernière question, en lavant à l'eau claire ses cheveux une dernière fois. Lui dire non la blessera, je conclus rapidement. Alors j'esquisse un sourire en détournant les yeux, espérant qu'elle ne pensera pas que je l'évite, espérant qu'elle ne remarquera qu'en sa présence je suis plus humain que robot, plus tout que rien, plus sensible plus apeuré plus nerveux plus horrible plus une anomalie. J'espère qu'elle ne m'en veux pas. “ Oui, je le sais, Wanda ” je dis, reprenant sous la pression la manie que j'avais auparavant de dire le prénom de mes interlocuteurs à la fin de chaque phrase.

Et c'est tout.

Je rince consciencieusement ses cheveux et attrape une petite serviette pour les enrouler d'une main experte dedans. “ Veux-tu que je t'aide à les sécher ? Ou que j'aille chercher tes vêtements ? ” Son peignoir s'est un peu ouvert. Je fais mine de ne pas remarquer. Je crois que ça la gênerait. Je m'écarte d'elle, autant que ce peut dans cette petite salle de bains, pour lui laisser de l'espace, de l'air à respirer. Je reste comme un imposant fantôme près de la porte, hésitant à partir, désirant rester. “ Tu es mon amie toi aussi, Wanda. Quand je suis avec toi, je me sens mieux. J'ai l'impression de ne pas avoir tort d'être Vision et non Victor Shade. Je crois que ça déçoit beaucoup de gens. Je crois que beaucoup de gens me préfèrent en Victor Shade qu'en Vision. Comme les gens avec qui je travaille. Je ne crois pas qu'ils me parleraient si je ne ressemblais pas à Victor Shade. ” Je penche la tête sur le côté. “ En parlant de ça... tu voudrais bien me redonner son apparence ? ” C'est plus simple, tellement plus simple avec l'apparence de poupin de Victor Shade. Je vois moins de dégoût. Moins de réticence. Moins de curiosité dans le regard des gens. Je ne veux pas que Wanda me regarde comme ça.
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Parfois, l'affection que j'ai pour Vision m'effraie. C'est une chose dont je ne peux pas vraiment parler. Même à Pietro, qui me connaît par cœur et me soutient toujours. J'ai peur qu'il ne comprenne pas, que ça lui fasse peur à lui aussi. J'y pense souvent, le soir avant de me coucher, ou dans des moments comme celui-ci, quand mes yeux ne peuvent quitter le visage du vrai Vision, concentré sur le lavage de mes cheveux. J'ai peur de me faire des idées. J'ai beau sentir qu'il ressent des choses, voir des éclairs dans ses yeux parfois… L'idée que je puisse me tromper sur toute la ligne m'effraie. J'ai l'impression que ma relation avec lui est spéciale, que quelque chose d'unique s'est créé entre nous. J'ai du mal à croire que tout cela puisse seulement se passer dans ma tête, mais le doute subsiste, parfois. Je n'ai pas envie de découvrir que tout n'est que pure illusion de mon esprit. Que j'ai tout imaginé. Ça m'effraie parce que je sais que ça me ferait souffrir. Et que ça ne devrait pas. La première fois que j'ai vu Vision, je l'ai immédiatement assimilé à Ultron, à Stark. Voilà qu'aujourd'hui, il a pris une place inattendue dans ma vie, une place que beaucoup ne comprennent pas. Stark se moque-t-il de moi derrière mon dos? Me regarde-t-il avec délectation m'attacher à une intelligence artificielle? J'ai peur que tout ce que nous avons construit s'effondre. Et le fait que j'en ai peur, ça aussi, ça m'effraie. Mais je ne peux pas le dire. Je ne peux pas en parler.

Je recherche une confirmation dans ses yeux. Une confirmation qu'il sait que je n'ai pas que de la place pour Pietro dans mon cœur, comme beaucoup se plaisent à le penser. Il met du temps à répondre, comme s'il pesait le pour et le contre, comme s'il cherchait des preuves. Le simple fait qu'il hésite me fait du mal. Je ne sais pas vraiment pourquoi, et ça crée une petite boule dans ma gorge qui me fait froncer les sourcils. “ Oui, je le sais, Wanda ” Son ton est neutre, je ne suis pas certaine que ce soit ce qu'il pense vraiment. Peut-être qu'il ne pense pas, et que c'est la raison pour laquelle son ton est si neutre. Mais je suis sûre qu'il maîtrise très bien tout ça. Du moins je veux le croire. C'est peut-être idiot. Mais je ne veux pas lâcher cette idée. Je ne peux pas. J'ai comme un goût amer dans la bouche. Alors je le laisse rincer mes cheveux, légèrement blessée, et en colère contre moi-même pour être touchée à ce point par de si petites choses. “ Veux-tu que je t'aide à les sécher ? Ou que j'aille chercher tes vêtements ? ” finit-il par demander en enroulant mes cheveux enfin propres dans une serviette. Je ne sais pas trop quoi répondre, encore un peu tracassée par ses mots. Je me lève tandis qu'il prend un peu de distance, réajuste mon peignoir. Je fais mine de regarder mes sourcils dans le miroir le temps de trouver une réponse qui m'aille parfaitement. Mais Vision finit par parler le premier. “ Tu es mon amie toi aussi, Wanda. Quand je suis avec toi, je me sens mieux. J'ai l'impression de ne pas avoir tort d'être Vision et non Victor Shade. Je crois que ça déçoit beaucoup de gens. ” Je me fige, et me tourne doucement vers lui. Il est là, dans l'encadrement de la porte, ses yeux embrumés de… sentiments. Et ce qu'il vient de dire… Comment ne pas comprendre qu'il se passe beaucoup plus de choses que ce qu'on peut imaginer, dans son esprit. Je ne sais pas si j'en suis heureuse ou inquiète. Il n'a pas l'air bien. Il se pose des questions sur les autres, sur ses relations avec les gens qu'il fréquente. Ça me donne presque envie d'aller les voir et de leur dire d'ouvrir les yeux. “Je crois que beaucoup de gens me préfèrent en Victor Shade qu'en Vision. Comme les gens avec qui je travaille. Je ne crois pas qu'ils me parleraient si je ne ressemblais pas à Victor Shade. ” J'ai une boule dans la gorge, parce que ça me fait du mal de l'entendre parler ainsi. A-t-il donc une image si désagréable de lui-même? Pense-t-il vraiment tout ça? “ En parlant de ça... tu voudrais bien me redonner son apparence ? ” Ma réponse est claire et immédiate : « Non. ». J'espère que mon ton n'était pas trop sec. Mais une part de colère s'est éveillée en moi. Pas contre lui, non. Mais contre tout le reste.

J'enlève la serviette de mes cheveux, les laissant retomber en cascade sur mes épaules, encore trempés. Puis je fais un pas vers Vision, brisant la distance qui s'est instaurée depuis quelques longues secondes. « On est à la maison, tu n'as pas besoin d'être Victor. » Je lance, assurée. « Si j'ai créé Victor, c'est uniquement pour que les gens au travail et dans la rue ne se posent pas de questions. En ce moment, les héros, les personnes spéciales sont rejetées. Je ne voulais pas que tu aies à souffrir de ça. Que tu sois récupéré par un gouvernement quelconque, qui aurait décidé de te faire devenir une bête de foire, une expérience de laboratoire. » Tony Stark s'en charge déjà bien assez comme ça à mon goût. « Les gens au travail ne connaissent pas le vrai toi. Ceux qui te croisent dans la rue non plus. Tout comme ils ne connaissent pas le vrai moi. Parfois on est obligés de feindre être des personnes que nous ne sommes pas pour que les choses continuent à tourner, même si ça fait mal, même si ça nous fait souffrir. C'est le cas de beaucoup d'entre nous, au final, ce que tu ressens, c'est quelque chose que nous connaissons tous. Je pense aussi que les gens me préfèrent en étudiante sérieuse et enthousiaste qu'en sorcière rouge. » Ma main vient relever son menton. « Mais je ne suis moi-même qu'en sorcière rouge. Tout comme tu es toi-même en Vision. Et les personnes que j'aime et qui m'aiment, elles m'aiment pour celle que je suis en réalité. Et ce sont celles-là qui sont importantes. » Ma main vient entourer son poignet, sans que j'y réfléchisse vraiment. « Je pense que tu te trompes, et que beaucoup de personnes te préfèrent en Vision, te préfèrent quand tu es toi-même. C'est juste qu'elles sont rares, celles qui connaissent le vrai toi. Si les autres te connaissaient vraiment, ils te préféreraient en Vision. » Je laisse un silence, puis ajoute : « Moi en tous cas, j'échangerai mille Victor Shade pour un seul Vision. » Et c'est la vérité. Je m'en rends compte au moment où je le dis. Et j'ai peur. Malgré tout.
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« Non. »

Je ne sais pas ce qu'elle ressent, mais je n'aime pas ça. Elle a pris un ton définitif que je ne lui connais pas. Est-elle énervée contre moi? Ai-je dit quelque chose de mal? Je crois. Sinon elle n'aurait pas répondu ainsi, j'en suis persuadé. Je commence à bien la connaître, Wanda. Je n'irais pas jusqu'à dire que je peux deviner ce qu'elle pense, ou vraiment anticiper ses gestes; mais je pense pouvoir dire que, mieux que personne — pas autant que Pietro, mais Pietro est un peu Wanda tout comme Wanda est un peu Pietro — je peux envisager ce qu'elle imaginer, comment elle va réagir.

Mais là. Son refus tombe comme un couperet: avec violence. Soudainement.  Et ça fait presque un peu... mal.

Wanda enlève la serviette que j'ai enroulé autour de ses cheveux et s'approche de moi. Elle fait un joli tableau, en cet instant précis, avec ses cheveux un peu fous et son regard très grand et presque humide, une vraie... vision. Quand elle s'avance, machinalement, je me recule d'un pas jusqu'à être acculé au mur. C'est presque compulsif. J'ai lu quelque part que les humains n'aimaient pas trop la proximité avec d'autres gens que leurs... amants. C'est un mot étrange, je trouve, qui roule sur la langue. Presque sensuel. Amant. Je me demande si ça veut dire quelque chose, quand elle s'approche tant de moi. « On est à la maison, tu n'as pas besoin d'être Victor. » Quand elle parle, je ne peux que la regarder, au désespoir. Il y a quelque chose sur son visage qui tord mon estomac, si j'ose dire — le terme plus approprié serait qu'il me fait m'arrêter de penser pendant un quart de seconde. Pendant un quart de seconde, je me sens vide comme une page vierge, mais ce n'est pas si mal j'imagine. C'est comme oublier le monde pendant un moment; juste se laisser aller, se laisser porter, ne pas s'inquiéter; ces mots me guident et j'ai baissé les yeux sans m'en rendre compte jusqu'à le bout de ses doigts se posent sur mon menton pour m'obliger à la regarder.

Elle est égale à elle-même. Moi, je ne suis pas sûr de savoir qui je suis. « Mais je ne suis moi-même qu'en sorcière rouge. Tout comme tu es toi-même en Vision. Et les personnes que j'aime et qui m'aiment, elles m'aiment pour celle que je suis en réalité. Et ce sont celles-là qui sont importantes. » Je sais qu'elle est sincère. Sa main s'est glissée le long de mon bras et ses doigts ont entouré mon poignet comme un bracelet. Et elle continue de parler. « Moi en tous cas, j'échangerai mille Victor Shade pour un seul Vision. » Puis elle se tait.

Je baisse de nouveau les yeux vers ses doigts qui entourent mon poignet. Vers nos corps qui se touchent, qui s'accrochent. Je ne sais pas quoi dire. Lentement, mon poignet tourne entre ses doigts puis ma main vient attraper son avant-bras, doucement, avec quelque chose comme de la délicatesse. Rien ne pourra me faire la lâcher si ce n'est elle-même. “ Je sais que tu le penses vraiment, Wanda, ” je dis simplement, incapable de formuler mes pensées. Une fois encore, celles-ci me semblent... absentes. Je me sens vide, vierge, éteint, noir. Il n'y a rien, dans cet ordinateur qui est mon cerveau, et je ne peux que relever les yeux vers elle. Que font les gens après ça? Après qu'on leur ait dit ça? Ma main se serre autour de son bras et je la tire sèchement vers moi, machinalement, passe mon autre bras autour de ses épaules pour la serrer contre mon cou. C'est maladroit et un peu... gênant: j'ai l'impression que nos corps ne s'emboîtent pas, ne sont pas faits pour être ensemble; je suis tout en angles et elle est tout en courbes; mais je la serre néanmoins contre moi et j'enfouis mon nez dans ses cheveux, machinalement. J'ai vu Pietro le faire un milliard de fois alors pourquoi pas moi? “ J'échangerai neuf milliards de gens pour une seule de toi, ” je dis simplement, dans ces cheveux, faisant l'état des faits car je ne sais pas quoi faire d'autre.

Je me détache lentement d'elle; nos corps; puis ma tête; puis mes doigts se déplient lentement et je lâche son bras.

Ton thé va refroidir, Wanda ” je dis simplement, presque gêné. “ Je vais le remettre dans le micro-ondes, Wanda. Appelle-moi si tu as besoin de quoique ce soit, Wanda. ” Je quitte la pièce sans regarder en arrière, et vais dans la cuisine. J'ai l'impression que le bout de mes doigts tremble, j'irai en parler à Tony. Je mets la tasse encore fumante de thé dans le micro-ondes et l'active pour trente secondes. M'appuyant contre le plan de travail le plus proche, je me rends enfin compte que mes pensées mes émotions mes sentiments mes lignes de code sont de retour. Et qu'elles sont toutes mélangées; je dois les trier; j'écris un post-it hâtif à l'adresse de Wanda, le colle au micro-ondes, et vais m'enfermer dans ma chambre pour réfléchir méditer.
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C'est un petit silence qui s'installe, après mon monologue. Pendant un moment, je me dis que je parle peut-être trop, que j'essaie peut-être un peu trop, que ça ne sert peut-être à rien. Jusqu'au moment ou sa main remonte sur mon poignet et vient se poser sur mon bras, avec douceur et presque même… affection. Ma bouche s'étire en un sourire étrange, et je baisse les yeux vers nos bras enlacés. Que quelqu'un ose me dire qu'il ne ressent rien. Je ne peux pas croire qu'une chose pareille arrive seulement parce qu'il l'a lu sur internet. Je sais, je sens que c'est spontané, sincère. Et ça me donne envie d'aller balancer des trucs désagréables aux visages de tous ceux qui pensent qu'il n'est qu'un robot. Encore. “ Je sais que tu le penses vraiment, Wanda, ” lâche-t-il finalement. Il a relevé ses yeux vers moi et je lui souris légèrement, penchant légèrement la tête pour lui confirmer de nouveau que oui, je le pense vraiment. Je m'attends à ce qu'il me lâche, et que nous reprenions notre vie normale. Mais je devrais savoir que nous n'avons pas des vies normales, et donc que je ne devrais pas m'attendre à des moments normaux en compagnie de Vision. Son bras tire le mien et en une demi-seconde, je me retrouve contre lui. Il passe son bras libre autour de mes épaules, dans une première tentative d'étreinte. Mes sourcils se lèvent sans que je le veuille vraiment, sous le coup de la surprise, mais mon sourire ne s'éteint pas. Il n'a jamais fait ça avant. Je suis un peu décontenancée. Mon bras libre vient entourer sa taille, par réflexe, par habitude, par envie, aussi. Son visage rencontre mes cheveux, et je ferme les yeux. “ J'échangerai neuf milliards de gens pour une seule de toi, ” Il brise le silence avec cette phrase qui produit un éclair étrange dans ma poitrine. J'ai un petit frisson, qui me parcourt de la tête aux pieds. Je n'ai pas entendu cela souvent, d'ailleurs, je ne l'ai jamais entendu. Je ferme les yeux un peu plus fort, et sens l'humidité qui naît sous mes paupières. J'ai l'impression d'être un ennemi pour tout le monde, encore et toujours, malgré tout ce que j'ai pu faire, malgré tout ce que j'ai pu dire pour me défendre. Alors quand Vision me dit ça, j'ai l'impression que le monde entier prend une tournure différente. Je ne suis pas sûre de mériter tout ça. Mais ça me fait du bien.

Ton thé va refroidir, Wanda ” dit-il soudain, interrompant notre première étreinte. Il se détache lentement de moi. “ Je vais le remettre dans le micro-ondes, Wanda. Appelle-moi si tu as besoin de quoique ce soit, Wanda. ” Je fronce les sourcils et dans un coup de vent, il est parti. Je ne sais pas trop ce qui vient de se passer. Je sais que quelque chose vient de se passer, ça oui. Mais je n'arrive pas vraiment à trouver de mots pour en parler. La réaction de Vision me fait un peu mal, me déconcerte une nouvelle fois. Décidément, ce jour a son lot de surprises. J'entends le micro-onde qui se met en marche et puis quelques secondes plus tard, la porte de la chambre de Vision qui se referme. Je pose une main sur l'encadrement de la porte tandis que mes cheveux gouttent toujours sur mon peignoir, et lâche un soupir. Comme si j'avais retenu ma respiration tout ce temps. Je recule pour de nouveau me retrouver dans le miroir, croisant mon propre regard, gêné, et mon visage, un peu perdu. Je baisse les yeux, incapable de faire face à cette Wanda si déconcertée que je connais peu. Il faut que je me sèche les cheveux. Il faut que je me sèche les cheveux. Bon. Je me passe une main sur le front, et j'entends que la clé tourne dans la porte d'entrée. Je toussote pour reprendre contenance tandis que Pietro entre dans l'appartement. Je crois qu'il voit sur mon visage que quelque chose de bizarre se trame, puisque je vois ses fossettes légèrement s'affaisser. Je pose mon masque assuré et lui demande avec le plus de naturel possible comment s'est passé sa journée. Il faut disperser ses doutes, je n'ai pas envie de lui dire ce qui me passe par la tête, c'est déjà assez confus pour moi.
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