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 Echoes of a past long lost (Prudence Rosebury)

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Echoes of a past long lost
FEAT Prudence Rosebury
Echoes of a past long lost (Prudence Rosebury) Tumblr_omqcm5CSFM1w3bltro3_400Pour une fois qu’il lâche Robb du regard plus de cinq minutes, le temps qu’il aille faire…Allez savoir quoi. Il n’était plus là quand John s’est réveillé ce matin-là, roulé en boule comme il a pris l’habitude dans les Limbes, car même s’ils sont en sécurité (est-ce vraiment le cas ?), les habitudes ont la vie dure et dans les Limbes, la sécurité n’existe pas. Même en prenant toutes les précautions possibles, il n’y a pas de sécurité acquise. Rien de rassurant à part eux trois, ces trois âmes perdues qui ont erré durant ce qui sembla être des siècles, des millénaires, et qui s’ils n’avaient pas été ensemble, ils n’auraient jamais survécu, même si ça lui arrache la gueule d’avouer que oui, même Scott a eu son utilité.

Il sait que Robb n’est pas là quand il se réveille parce qu’il n’a pas froid. Il s’en fiche d’avoir froid, maintenant. Fut un temps où le froid de Robb avait tendance à le faire grogner parce qu’ils étaient en été et qu’il avait quand même froid. Aujourd’hui, ce froid est presque rassurant, même pour lui qui est la chaleur incarnée ; ça veut dire que le roux est là, vivant, près de lui et c’est tout ce qui compte. Pendant les premières semaines après leur arrivée dans ce monde, s’il se réveillait et qu’il ne sentait pas le froid près de lui, il paniquait, cherchait frénétiquement son ami du regard, avant de le chercher physiquement et de généralement le trouver dans la pièce d’à côté à lire ou bien à écouter un peu de musique (gracieusement prêtée par d’autres mutants du QG). Au fil des semaines, il a appris à contrôler cette panique. Elle n’a pas disparu totalement et il est toujours mal à l’aise, inquiet lorsqu’il se réveille sans Robb près de lui, mais ça va mieux. Il ne bondit plus hors du lit comme une furie. Ce matin ne fait pas exception. Il se lève, enfile les même fripes que la veille, et sort de la chambre. Il voit Scott sur le canapé, il grogne quelque chose qui ressemble à une salutation et prend sa douche. Brûlante.

Il a fait un, très, rapide tour en cuisine pour se faire un petit déjeuner. Comprendre : un bol de café noir bien chaud et un vague bout de pain, au grand damn de son bro, John n’a jamais vraiment pris de petit déjeuner le matin. Pas depuis la mort de sa grand-mère. Au départ c’est parce qu’il s’éloignait trop des autres et refusait de sortir de sa chambre avant que le bus ne vienne les amener à l’école, du temps de l’orphelinat, puis c’est devenu une habitude. Avec son arrivée au X-Mansion, son popsicle favori a bien tenter de lui inculquer qu’il faut petit-déjeuner le matin, mais s’il continu d’essayer encore aujourd’hui, il ne le fait plus avec la même volonté d’avant, une part de lui ayant compris que c’était peine perdue mais sa détermination continu son boulot.

Son idée, c’était de s’installer, de travers, dans un des fauteuils du salon et d’écrire. Ou du moins de tenter. Car s’il avait été plus qu’heureux de retrouver des feuilles et des stylos, crayons et autres, lorsqu’il avait tenté d’écrire après tout ce temps à errer dans les Limbes, il n’a pas pu. Rien ne lui est venu. Syndrome de la page blanche, chose qui ne lui est jamais arrivée jusque-là. Il a toujours eu quelque chose à écrire. Il a senti la rage monter et a brûlé la page qu’il avait pris avec lui ce jour-là. Maintenant, il recommence à écrire, mais ce n’est pas pareil. Il écrit, des choses et d’autres, mais il n’arrive pas à tout écrire. Il y a des choses qui ne veulent pas se voir écrites. Les Limbes. Traumatisme qui ne veut pas s’extérioriser sur ces pages vierges qui ne demandent qu’à être noircies. Il ne peut pas et ça l’enrage. Ce qui était son exutoire ne lui sert à rien dans ce cas présent. Alors il écrit des trucs banals, comme le temps, ses impressions sur l’endroit, sur les gens, les différences entre les gens d’ici et ceux qu’il a connu. Il tente.

Mais il y a autre chose qui n’est pas simple à supporter, même pour lui et son détachement semblant chronique : les regards douteux, soupçonneux, méfiants que portent sur lui la plupart des gens vivant avec eux. A l’exception peut-être des Confrériste, qui, eux, le regardent soit avec dédain, soit avec espoir. Ces regards, il sait pourquoi il les reçoit. Il a fini par recoller certaine pièces entre elles, notamment grâce à Kitty qui, après une période de méfiance elle aussi, lui a un peu parlé de ce que le lui de ce monde avait fait. Alors il comprend, quelque part, la méfiance et la peur qu’il lit parfois au fond des yeux de ces gens qui ne le connaissent pas lui, mais le connaisse comme le fou qui a essayé de tuer plusieurs d’entre eux. Ils pardonnent à Robb, quand il perd le contrôle par pur réflexe dû aux Limbes, car Robb est foncièrement bon, il est la lumière pure et simple, John doute qu’il puisse exister une version mauvaise de Robb, à dire vrai. Mais lui…Lui il est placardé par la méfiance, la peur, le regret (celui-là vient de Xavier principalement et ça le tue de le voir ainsi, comme s’il était une erreur, quelque chose qu’il aurait raté, fut un temps). Certes, sa petite démonstration envers Toad peu de temps après leur arrivée n’a pas aider, mais tout comme Robb, il lui arrive de perdre légèrement le contrôle. Mais son élément est tellement plus dévastateur, tellement plus effrayant que la glace que produit Robb, quand ça vient de lui. Il n’en veut pas à Robb, ce n’est pas sa faute si son double de ce monde avait fondu des fusibles…

Cependant, au bout d’un moment, ça devient pesant. Alors au bout d’un moment à essayer d’écrire avec d’innombrables paires d’yeux suivant ses moindres faits et gestes, il finit par se lever de son fauteuil et se dirige vers le Mess Hall, la cuisine, même. Il est encore tôt dans la matinée, trop tôt pour que les préparatifs pour le repas de midi ne soient débutés, mais pas assez pour qu’il y ait encore des gens qui veulent prendre un petit-déjeuner. Peut-être que là il aura la paix. Il s’est installé sur la table au centre de la cuisine, et se penche de nouveau sur son carnet, dont il noircit les pages petit à petit.

Soudain il le sent, un froid qui n’est pas normal, un froid qu’il a appris à apprécier. Il ne relève même pas la tête, certain de qui vient d’entrer dans la cuisine.

"Je sais qu’il y a des tables plus pratiques pour écrire dans le salon ou la bibliothèque, mais j’ai moins de gens qui me regardent de travers par ici, Robb. So sue me."
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Echoes of a past long lost.
« The past is never where you think you left it. » ― Katherine Anne Porter.

I
l n’y avait peut-être plus rien à sauver sur cette planète, dans cette humanité. Rien qui puisse changer la course folle des évènements tragiques, rien qui puisse stopper la mort, lugubre délice d’un homo sapiens plein de peur et de haine. Prudence avait appris auprès de Bobby une certaine forme de tolérance, de compassion envers ces gens dépourvus de capacités hors norme, terrifiés d’être effacés de la surface de la Terre mais, hantée par l’image du corps inerte étendu sur le sol, elle n’avait plus ni la force ni l’envie de pardonner, de comprendre ou d’apaiser. Tendresse durement acquise réduite en cendres. Certains voyaient parfois, encore, la douceur calme dans le regard trop bleu, vestige de ce qu’elle était devenue auprès d’un homme capable de l’aimer.. et ça s’effaçait, ça s’étioler aux mots maladroit ramenant à la surface la peine qu’elle apprivoisait. Le mécanisme de survie ne changeait pas, attitude froide pour dissimuler les fragilités, de la X-Woman à la Confrériste déterminée, funambule errant entre des convictions opposées, quasi incompatibles. La combinaison noire avait disparu dans la destruction de la X-Mansion et sa loyauté n’avait pas survécu au coeur désormais gelé, figé dans une unique résolution : ne plus jamais s’attacher. Ca ne fonctionnait certes pas mais ça avait le mérite d’atténuer les questionnements, les tourments : si elle n’ajoutait pas de mutants à la liste de ceux auxquels elle tenait, elle ne risquait pas de devoir faire un autre deuil. Bobby, Sterling, ces gamins aussi qu’elle avait vu grandir, à qui elle avait raconté des histoires le soir avant de dormir, tous victimes d’une guerre qui ne se terminerait sans doute jamais.

Le jeune téléporteur l’avait menée au QG, comme bien souvent ces derniers temps, quand Jack partait faire ce qu’il avait à faire, quand elle ne voulait plus rester dans une agaçante passivité. Elle apprivoisait l’existence du Monde Spirituel et son besoin d’agir pour.. ne serait-ce que venger ceux qu’elle avait perdu. Elle ignorait exactement ce qui l’avait décidée à ne pas simplement rester en sécurité entre les murs de l’appartement, elle n’arrivait pas à mettre les mots sur les sentiments qui s’entrechoquaient et, finalement, avoir l’impression de faire quelque chose l’empêchait de trop penser. Penser à l’inexistence de l’avenir, à la condition des porteurs du gène X, à ce qu’elle était désormais capable de voir. Tadeusz agissait comme si elle ne les avait jamais quitté, comme si elle avait toujours une place légitime dans cette organisation, dans ce rassemblement alors même qu’elle avait une vie à l’extérieur, qu’elle ne restait pas confinée. Sans doute avait-il compris qu’elle avait quelque chose à régler, sans qu’elle ne consente réellement à dire quoi. Qu’est-ce que Tadeusz ne savait pas lire dans les yeux clairs, après tout ?

Un café à la main, elle était allée voir Kitty, vérifier que la jeune intangible se remettait durant sa convalescence et puis elle s’était dirigée vers la cuisine, se sentant quelque peu inutile. Il était trop tôt, personne n’avait encore la tête dans les entraînements ou les plans surréalistes. « Je sais qu’il y a des tables plus pratiques pour écrire dans le salon ou la bibliothèque, mais j’ai moins de gens qui me regardent de travers par ici, Robb. So sue me. » La voix la crispe quand elle lui parvient. St John Allerdyce. Souvenir terrible d’un passé encore trop fragile, encore entrecoupé de flashs, de réactions épidermiques. « Toi non plus tu n’as pas encore appris à différencier le froid, visiblement. » Lui non plus faisant indéniablement référence à sa défunte version. Le son des talons compensés indique qu’elle se déplace, qu’elle vient poser se placer face à lui, sans s’asseoir. Il a l’air si jeune. Aussi dérangeant que Robb. Ce Drake qui n’était pas le sien mais ça lui retournait moins l’estomac de voir Pyro, passif plus lointain. « Les regards, ça ne s’arrête jamais. Tu pourras faire ce que tu veux, il y’en aura toujours. C’est ainsi, t’y changeras rien. » constat cru, sans fioritures, sans douceur. Le café entre les mains de Snow a gelé, lui arrachant un soupir tandis qu’elle s’assied finalement. Elle ne l’appréciait pas, non, elle n’appréciait pas l’idée de dimensions parallèles, d’autre eux pouvant péricliter avec leur réalité pourtant elle n’avait pas le choix, comme elle n’avait pas eu le choix de croire en des légendes qui n’auraient jamais dû prendre vie à ses yeux. « Tu seras toujours le traitre de quelqu’un, habitues-toi, pour ta propre santé mentale. » Il y’a ces similitudes et ces différences, pour lui comme pour elle. La Snow Queen de son univers était plus jeune, diffusait un froid moins mordant, moins vivace. Elle n’avait pas la blancheur sur la chevelure, certes claires mais plus naturelle chez lui qu’ici où toute l’apparence semblait subir l’hiver, du bleu intense de ses prunelles au chemisier blanc bien trop léger qu’elle portait ; aucune espèce d’effort pour se fondre dans la masse, pour être plus normale. Pas de gestion de l’expression d’une cryokinésie paraissant assumée d’une façon différente - et pourtant, elle avait l'air si proche sur certains autres aspects, le ton, les gestes, la voix, tous ces petits détails aussi insignifiants que vitaux. Les 25 ans, l’autre ne les avait jamais atteint. Prudence ne lui apparaissait-elle donc pas comme une version d’un avenir qui n’avait jamais eu lieu ? Par chance n’en avait-elle pas conscience. Elle ne s’imaginait pas avoir existé ailleurs, coincée dans l’idée qu’elle n’était qu’une poussière, peut-être une erreur réparée sur les autres Terres. Il lui était plus simple d’envisager que ce soit Temperance la survivante.   
© Starseed


Dernière édition par Prudence Rosebury le Ven 14 Avr - 13:13, édité 1 fois
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Echoes of a past long lost
FEAT Prudence Rosebury
Echoes of a past long lost (Prudence Rosebury) Tumblr_omqcm5CSFM1w3bltro3_400Il y a erreur sur la personne et une erreur de taille pour le coup. Ce n’est pas Robb qui est entré dans la cuisine, apportant son froid si familier avec lui, mais Snow. Prudence Rosebury. Elle n’a jamais aimée son nom, du temps où John l’a connue. Elle trouvait ce nom trop vieillot, il ne lui correspondait pas. Ce qu’il ne remettrait pas en cause ; il l’avait connue du temps où ils étaient tous des ados encore, et elle n’était pas la dernière à vouloir tenter des choses, quand bien même seraient-elles dangereuses. La voix de la prudence parmi leur petit groupe avaient toujours été Robb. Scott faisait partie des adultes, il était la voix de la raison par obligation quasiment, ça n’était pas la même chose. Mais tout cela, ce fut avant qu’elle ne décide de rejoindre la Confrérie.

Il semblerait que la Snow de cet univers n’aime pas plus son prénom, les raisons exactes, le brun n’en sait rien et ce n’est pas plus mal. Bien que cette histoire, avortée avant même d’avoir vécue, soit lointaine dans l’esprit de John, ce n’est pas quelque chose qu’il aime à repenser. Une mort qui créa une douleur qu’il n’a que peu connue, au final, mais qui a toujours créé une déchirure violente dans son âme, se couplant à une culpabilité qu’il tente de refouler au maximum. Si la mort de sa grand-mère est de sa faute sans aucune hésitation et jamais il ne pourra sa racheter pour cela, la mort de Snow dans son monde ne semble en rien être de sa faute. Elle a pris sa vie pour échapper au désespoir d’une vie d’humaine, elle qui a tant voulu les asservir à la cause mutante. Pyro n’a rien eu à voir là-dedans directement. Mais il ne peut s’empêcher de se dire, encore plus maintenant qu’il retrouve une Snow bien vivante, de se dire que s’il avait dit quelque chose, s’il avait été moins idiot avec ses sentiments, peut-être serait-elle encore en vie dans son monde. Peut-être qu’ils auraient pu construire quelque chose, tous les deux, aussi opposés soient-ils. Puis la part de lui-même qui refuse de se laisser aller le reprend, lui rappelant que même si elle avait survécu là-bas, aujourd’hui ils auraient de toute façon été séparés, par les actions de Scott et de la loyauté sans faille de John envers Robb.

Sa main se fige sur le papier quand il entend sa voix. En cet instant, il ne sait pas s’il ne préfère pas les regards de travers. Au moins ça lui évite de se confronter à ses fantômes. Il est le fantôme des autres dans cet univers, pas le contraire, à quelques exceptions près, telles que Xavier, Jean, Snow…Et d’autres encore, mais ceux-là sont les plus douloureux parmi tant. Des gens que lui et ses deux compères ont crus disparus à jamais et qu’ils retrouvent. Il hausse les épaules à sa remarque.

"Il faut dire que le froid n’est pas exactement mon rayon"

Pourtant, maintenant qu’il sait, il remarque quelques légères différences. L’intensité du froid est la même, ou du moins pas suffisamment différente pour vraiment être remarquable, cependant, l’impression qu’il laisse derrière lui n’est pas la même. Plus mordant, plus agressif, plus lourd que le froid que Robb traîne avec lui. Peut-être que plus tard, il arrivera à le reconnaître, mais ce n’est pas le cas maintenant. . Il la voit passer devant lui et il relève les yeux de son carnet, le stylo emprisonné dans sa main crispée. Le reste de son attitude semble calme, son expression neutre au possible, comme si son arrivée en lieu et place de son meilleur ami ne lui faisait ni chaud, ni froid.

Pendant un instant, il pense qu’elle va simplement rester ici, l’observer comme ce revenant dont tout le monde doit supporter la vue, et il commence à se demander s’il ne ferait pas mieux de retourner dans leurs appartements, malgré la présence de Scott, pour avoir la paix d’esprit qu’il recherche en cet instant. Si tant est qu’une telle chose existe pour les gens comme lui. Mais elle reprend la parole et c’est en retenant un soupir qu’il referme le carnet qu’il remplissait encore et encore, inlassablement. Le mot « traître » lui fait mal. Pourtant il sait les actions néfastes que son double a réalisées dans ce monde, il comprend même plus que bien le sentiment de tous les X-Men et élèves de l’Institut peuvent ressentir. Il comprend qu’il soit vu comme un traitre par les deux camps. Ceux qui ont vécu son changement de camp dans ce monde et ceux qui pensaient retrouver un allié et qui se retrouvent avec un ennemi. Ou assimilé. Oui, il n’y a personne ici qui ne le considère pas comme un traitre, à plus ou moins grande échelle.

"Ne pas pouvoir faire changer les regards ne m’oblige à m’y soumettre à chaque instants de ma vie. Et ma santé mentale ne va pas lâcher avec quelques regards, crois-moi. Si j’avais dû perdre la raison je l’aurais déjà fait."

Surtout après ce que j’ai vécu. Ne peut-il s’empêcher de penser. Elle lui dit de s’habituer, mais il ne veut pas s’habituer à apparaître comme un traître aux yeux de tout le monde. Il veut prouver au X-Men, au moins à ceux qui ont comptés pour lui, qu’ils peuvent compter sur lui. Qu’il ne va pas fondre un plomb du jour au lendemain, comme une malédiction s’abattant sur les Pyro qui passent par ce monde. Il sait que ça n’arrivera pas, car il a un garde-fou. Robb. S’il venait à devenir une menace, il sait que Robb ne sera jamais bien loin pour lui mettre le taquet qu’il mérite et pour lui remettre les idées en place. S’il y a bien quelqu’un qui peut se vanter de pouvoir contrôler John, c’est Iceman.

John observe la Snow face à lui, et remarque son café gelé. Qu’elle le préfère froid, soit, mais il doute qu’elle ait prévue de le boire congelé, surtout dans une tasse. Alors il tend une main, lentement, et pose un doigt sur la tasse. Il fait en sorte que le café ne fasse que fondre, sans réellement se réchauffer. Peut-être est-il vaguement tiède, mais ce n’est pas comme si c’était un vrai problème pour Snow.

"Plus pratique pour le boire, non ?"

Un léger sourire amusé se dépeint sur son visage, son côté vaguement provocateur ne pouvant s’empêcher de sortir de sa cachette. Un mécanisme de défense tout autant que la colère et le renfermement pour s’éviter de souffrir. Pour mettre une distance entre lui et les autres.
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U
n prénom définissait quelque chose. Un prénom évoquait une idée, une volonté, un désir de ceux qui l’attribuaient. Un prénom, ça forgeait une part des enfants qui le recevaient. Prudence était une vertu, l’expression dérangeante d’une conception du monde, la marque d’une religion, gravure au fer rouge de ce qu’elle devait être, de ce qu’elle a refusé d’être. Et si Bobby avait obtenu le droit d’user de cet alignement de lettres, s’en souvenir était une blessure plus profonde, se rappeler de la manière dont il le prononçait, de ses hésitations les premières fois. Il y’avait bien Tadeusz pour l’employer toutefois c’était plus rare, alors ne restait que Jack. Jack et ses millénaires d’obstination refusant de lui accorder une autre identité que celle qu’elle avait enfant. Prudence, la gamine qui jouait dans le jardin, la fillette qui avait suffisamment d’imagination à déployer pour adhérer à son existence, à cette légende. Elle était si loin, elle lui paraissait désormais inaccessible. Le Gardien la voyait peut-être encore, quelque part au fond des grands yeux bleus, noyée sous les tourments, les regrets et les peurs, quand elle rentrait le soir dans la sécurité de l’appartement. « Il faut dire que le froid n’est pas exactement mon rayon » Le visage de ce Pyro la dérange, si jeune et pourtant si similaire à ce qu’elle a connu. Ca se superpose invariablement, ça s’arrache de l’ombre d’anciens cauchemars. « Rassure-toi, ça n’est le rayon de personne. » Parce qu’ici Iceman était mort. Celui de l’autre dimension semblait ne pas pouvoir s’attirer de foudres, comme invariablement agréable, apprécié, comme si il n’y’avait aucun soupçon à porter sur ses intentions et si ça avait été le cas de certains, il y’avait eu autre chose dans les prunelles de Snow. Chaque X-Men avait vu en Robb un fantôme mais elle.. elle avait vu son amour réduit en cendres une nouvelle fois, elle avait pris de plein fouet les sentiments qu’elle s’acharnait à enterrer depuis des mois. Elle s’était souvenue de ce qu’elle n’aurait plus et ce avec quoi elle devait apprendre à vivre. Robb n’était rien d’autre que l’exacerbation d’une plaie à vif dont elle n’avait pas consenti à parler, réaction presque agressive à la présence du double dérangeant, trop similaire et trop différent.

« Ne pas pouvoir faire changer les regards ne m’oblige à m’y soumettre à chaque instants de ma vie. Et ma santé mentale ne va pas lâcher avec quelques regards, crois-moi. Si j’avais dû perdre la raison je l’aurais déjà fait. » « Il n’est jamais trop tard pour la folie. » Le ton n’est pas agressif, simple constat. Il n’est jamais trop tard pour saturer, pour péter les plombs. Combien de mutants avaient perdu la raison ? Trop. Les guerres n’en finissaient jamais, les conflits non plus, l’Histoire se répétant inlassablement, la puissance comme objet de crainte, Homo Sapiens ne désirant pas se soumettre à Homo Superior. La paix n’avait jamais été une option, là-dessus Magneto ne s’était pas trompé. Elle aurait tant aimé qu’il se trompe.

Son café gelé entre les doigts, elle ne s’attend pas à le voir bouger et cette main qu’il tend provoque une réaction inattendue : elle se crispe. Pas une crispation de dégoût ou de refus d’être aidée mais une crispation de peur. Une vieille peur qui remonte à la surface, gratte au plus profond de ses souvenirs. Elle avait presque oublié ce que cela faisait, elle avait presque oublié le réflexe de soumission, pourtant c’est encore là lorsqu’elle détourne les yeux, lorsqu’elle a dû mal à déglutir. Ca se révèle sans fard face à John. Elle ne le regardait pas de travers parce qu’il était un X-Man ou parce qu’il pourrait cacher des choses - quoique ce dernier point se lie assez bien avec la réalité - mais parce qu’elle avait été la victime de sa version sombre, dangereuse. Pyro l’avait soumise à sa chaleur, aux flammes, n’ayant de cesse de lui prouver qu’elle n’était qu’une gamine impuissante devant la destruction, le chaos et la beauté de son élément dévastateur. « Plus pratique pour le boire, non ? » La tasse s’écrase au sol, l’enveloppe charnelle passant de l’état solide à liquide de façon alternée durant quelques secondes. Elle s’est levée, incapable de contrôler la défense de sa mutation. La sensation de danger pousse ses capacités à la protéger, parfois malgré elle. La main passe nerveusement dans la chevelure claire lorsqu’elle retrouve une stabilité physique mais le mal est fait, trahissant ses ressentis.

Si elle se met à nouer nerveusement ses doigts entre eux, comme une gamine prise sur le fait, le café lui gèle au sol et les dégâts sont récupérés dans une coupe de l’élément si froid qui flotte jusqu’à la poubelle dans laquelle le tout est abandonné. Elle n’a pas eu besoin de regarder le trajet effectué, les yeux trop bleus rivés vers le bas. Snow ne les relève qu’au moment où la glace s’évapore en fine particules et s’efface dans l’air. « Avouons que le café froid, c’est immonde. » Comme si de rien n’était, n’est-ce pas ? Ou presque. « Excuse-moi.. c’est.. tu peux pas comprendre. » Non, il ne peut pas. Il n’imagine pas tout ce qu’implique sa présence ici, tout ce que ça perturbe, tout ce que ça fait remonter.   
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Echoes of a past long lost (Prudence Rosebury) Tumblr_omqcm5CSFM1w3bltro3_400"Pas faux"

Dit-il simplement à sa remarque sur la folie. On aimerait tous pouvoir dire que la folie, non, ce n’est pas pour nous, que l’on est beaucoup trop blindé du monde extérieur pour pouvoir y succomber uniquement par des regards et des chuchotements sur son passage, mais la réalité est bien cruelle que cela : personne n’est à l’abri. N’importe qui peut succomber à la folie avec le stimulus adéquat. Il ne s’est jamais posé la question de ce que cela pourrait être chez lui, car savoir ce genre d’information…Premièrement, ce n’est pas une chose facile, ce n’est pas comme si la folie a une logique que l’on peut suivre. Peut-être peut-il survivre à un environnement hostile et inhospitalier durant des années voire des siècles. Peut-être que le regard des autres lui importe si peu qu’il ne risque rien de ces effets-là. Mais qui dit qu’un autre type de contrariété, son blocage à l’écrit par exemple, ne soit pas le déclencheur qu’il manquait ? Le basculant irrémédiablement dans une démence qui ne serait pas de bon augure pour les personnes les plus proches de lui. Deuxièmement, ce genre d’informations, c’est comme pour les prophéties, on le sait, on tente par tous les moyens d’y échapper et c’est ainsi que l’on finit par tomber dedans, sans même s’y attendre. A vouloir trop éviter un mal, on en récolte un autre équivalent voire pire que celui prévu d’office. Alors il ne s’y attarde pas plus que cela, attendant de voir venir.

Par contre, la réaction qu’il tire de Snow lui tire un sourcil haussé et le début de sourire qu’il a pu démontrer, un instant plus tôt, disparaît aussi vite qu’il est apparu. Il ramène sa main, tout aussi lentement, vers lui et s’adosse plus complètement encore contre le dossier de sa chaise, les bras croisé sur sa poitrine ; rangeant ce qui semble déranger ici, ou du moins ce qui semble en être le témoin. De toutes les personnes qu’il a pu croiser jusque-là, c’est Snow qui a eu la réaction la plus violente à sa présence, à celle de Robb aussi, mais les émotions derrière semblent très différentes de ce qu’il a pu remarquer. Il ne sait pas lesquelles, il ne veut pas spécialement savoir à dire vrai, mais il a remarqué que leur présence est un choc particulièrement violent pour elle (plus que pour d’autres disons), il en a la preuve ici. Il fait peur, John le sait, il lit la peur dans les regards qui sont tournés dans sa direction. Il lit aussi la traitrise, le dégoût même, mais chez Snow…C’est encore plus fort que cela, une sorte de terreur viscérale dont il ne comprend pas les causes, même s’il s’en doute.

Il l’observe, sagement, calmement, sans bouger ne serait-ce qu’un cil, alors qu’elle se débarrasse des débris de la tasse de café qu’elle avait amenée avec elle.

"Hm…"

Voilà tout ce qu’il répond à sa notion de café froid. Il s’en fiche, il est rare que le sien soit froid, il n’en n’a probablement jamais bu du froid de toute façon. Ce simple son, pas même une parole, indique aussi qu’il ne veut pas ignorer ce qu’il s’est passé, pas alors…Pas alors que c’est elle. N’importe qui d’autre, il aurait probablement laissé tomber et aurait fait en sorte de ne plus croiser sa route, aussi simple que cela. Mais Snow…Non, Snow c’était bien plus particulier que cela pour lui, alors il n’allait pas laisser le sujet disparaître comme cela. Elle semble le sentir car elle s’excuse, lui dit qu’il ne peut pas comprendre et ça l’agace. Il lâche un grognement d’ailleurs, Logan doit bien trop déteindre sur lui à force. Il décroise les bras et enfouie ses mains dans ses poches, loin du regard trop bleu de la mutante face à lui.

"Non, effectivement, si on ne m’explique pas, je ne risque pas de comprendre grand-chose à ce que mon jumeau maléfique a pu faire dans ce monde. Kitty a bien commencé à me raconter un peu, mais c’est tout de même léger. Alors non, je ne peux pas comprendre précisément pourquoi tu fais des bonds au plafond quand je m’approche de toi un peu trop vite, où dès que j’ai une flamme près de moi." mon regard est froid, agacé quelque part, et je tente de le garder pour moi mais ce n'est pas simple "Mais laisses-moi essayer de comprendre : tu étais sa tête de turc, je me trompe ?"

Sa, son, jamais les siens, jamais quelque chose qui pourrait le rapprocher de celui qui était son double dans cette dimension. Comme si ce Pyro était quelqu’un d’autre, plus que par une dimension, comme s’ils portaient des noms différents, étaient des personnes radicalement différentes. Il refuse de laisser l’amalgame continuer à se faire entre lui et celui qui est mort dans cette dimension.
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« The past is never where you think you left it. » ― Katherine Anne Porter.

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aire semblant était si facile, d’habitude. Faire semblant, un automatisme. La carapace ne tenait cependant pas face à Pyro, la peur grattant contre son coeur, plantant ses griffes dans chaque parcelle de certitude, d’assurance, pour faire tomber sa frêle victime. Elle tient debout, Snow, mais elle n’a rien d’une mutante dissuasive, à cet instant. John grogne et elle se crispe encore, si tant est que ce soit possible. « Non, effectivement, si on ne m’explique pas, je ne risque pas de comprendre grand-chose à ce que mon jumeau maléfique a pu faire dans ce monde. » Jumeau maléfique. Pour elle, ça n’est qu’une superposition, un fantôme s’extirpant des limbes, s’extirpant d’une longue errance. Elle ne veut pas le juger pour cela et pourtant elle ne parvient pas à s’en empêcher. C’est plus fort que sa raison. « Kitty a bien commencé à me raconter un peu, mais c’est tout de même léger. » Elle déglutit difficilement. Il n’y’a aucune légèreté quand il s’agit d’un monstre, d’un virulent cauchemar que Bobby lui avait fait oublier, que la Faucheuse avait anéanti, et le voilà là, trop vivant à son goût. Pourquoi ne pouvait-elle pas le geler, le rayer lui aussi du paysage ? Ce serait injuste mais elle en crève d’envie, d’être injuste, quand elle entend cette voix. « Alors non, je ne peux pas comprendre précisément pourquoi tu fais des bonds au plafond quand je m’approche de toi un peu trop vite, où dès que j’ai une flamme près de moi. » Il a quoi, vingt-et-un ans, celui-ci ? C’est elle qui a subitement l’air d’une adolescente terrifiée, les doigts nerveux se nouant entre eux. Elle ne veut pas lui répondre, elle a fait l’effort de lui parler mais c’était une erreur, c’est tout ce qui trotte dans sa tête : vulgaire erreur de croire que les choses pourraient s’améliorer. Il y’a toujours pire même lorsque l’on se pense au fond des abysses. « Mais laisses-moi essayer de comprendre : tu étais sa tête de turc, je me trompe ? » L’amnésie n’avait pas pu effacer tout ce que Pyro lui avait fait endurer à l’époque, elle en avait gardé une phobie des flammes bien avant de se rappeler d’où elle provenait, de qui. Ses dix-huit ans étaient loin, elle avait vécu mille autres épreuves depuis sans pour autant que cela diminue l’impact de cette épreuve là, une épreuve du feu au sens littéral du terme. Sa tête de turc, oui. Son jouet préféré. « Icegirl. » souffle-t-elle difficilement, en évitant toujours son regard. « Pour lui je n’étais.. qu’une pâle copie d’Iceman. A soumettre. » L’idée seule fait déjà crépiter la glace au bout de ses doigts, émet une vapeur caractéristique d’une température trop basse. « J’ai été amnésique un peu plus de deux ans et malgré ça, j’avais toujours peur du feu. Toujours peur de cet enfoiré qui se pensait dieu parmi une multitude d’insectes. Il a gagné. Même mort, il m’écrase encore. » Elle ne l’a d’abord pas vu mais l’espace s’est fermé, une épaisse couche de glace bloquant les accès autour du coin cuisine, chambre froide hermétique et elle ne l’a réalisé qu’à l’instant où se sens ont perçu le froid ambiant.

« Tu veux savoir ce qu’était vraiment Pyro ? » La question est rhétorique, à ce stade bien sûr qu’elle va le lui dire, sans doute en oubliant la délicatesse, en n’éprouvant aucune compassion pour ce garçon innocent qu’elle ne pouvait pas faire payer pour l’autre, malgré l’envie de le faire, de se prouver une fois dans sa vie qu’elle n’était pas la poupée cassée d’un cinglé. « Un connard. Le genre de connard qui t’impose sa chaleur, qui fait fumer la glace sous le feu. » Les mains se sont appuyées contre la table qui s’est immédiatement couverte de givre. « C’était pas un traitre, John. C’était un sadique. Tout ce que les X-Men voient c’est leur pote sympa qu’a mal tourné, moi je n’ai connu que ça de lui, que la provocation, les moqueries, les menaces. Il m’a poussée des dizaines de fois à riposter pour le seul plaisir de me mettre à terre. » Le ton mord, lame acérée d’une colère glaciale qui s’extirpe de sa boîte de pandore. Toutes ces années à taire ces sentiments, ces angoisses dissimulées derrière le masque de l’indifférence. Le feu, élément contraire. « La prochaine fois que quelqu’un te dit qu’il vaut mieux rester dans l’ignorance, écoute-le. » Elle le fixe, les yeux trop bleus dans les siens, sans chercher à taire sa mutation d’une quelconque manière. « J’avais pas besoin que l’univers se prenne pour une photocopieuse défaillante en envoyant des versions alternatives de mon pire cauchemar et de mon ex alors tu m’excuseras si je suis un peu soupe au lait. » Ca c’est fait.
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Echoes of a past long lost
FEAT Prudence Rosebury
Echoes of a past long lost (Prudence Rosebury) Tumblr_omqcm5CSFM1w3bltro3_400Il se redresse dans son siège et pose les coudes sur la table quand il entend le souffle, à peine plus haut qu’un murmure que prononce Snow. Il sait qu’elle va lui expliquer, qu’il va enfin avoir le cœur net sur ce que son double a pu lui faire subir et il sent bien qu’il ne va pas apprécier. Que son cœur déjà mis à rude épreuve va encore un peu plus se serrer en pensant que même ici, lui et Snow sont à des années lumières l’un de l’autre, plus que par leurs simples éléments respectifs. Dans son monde, elle a rejoint la Confrérie, elle a cru pouvoir aider la cause des mutants de cette façon, ou bien simplement prendre sa revanche sur les humains en les rejoignant, allez savoir, il n’a jamais pu la question, après tout. Lui qui, diamétralement opposé à son double, n’a jamais hésité quant à son camp. Il restait là où il se sent chez lui, là où il se sait accepté, malgré sa tendance à rester dans son coin ou peut-être trop proche de Robb, à ne pas se mêler de trop au reste des mutants présents, à l’exception de quelques-uns qui s’accrochent ou qui avaient une place particulière pour lui dans son monde.

Il a eu raison, ce qu’il entend le crispe, de honte, de dégoût pour celui qui avait son visage et son nom et qui s’est permis de telles atrocités. Bizarrement, il a la sensation que ce n’est qu’un début, que la partie visible de l’iceberg, si vous excusez le jeu de mot. Il fait un signe de main à Snow pour dire qu’il veut bien, même s’il se doute que son avis ait une quelconque importance dans le cas présent. Il recroise les bras et ses poings se serrent un moment, tendu face à ce qu’elle lui raconte et il ne lâche pas ses yeux, partageant bien malgré lui la rage qu’elle éprouve envers ce qu’il représente et pourtant, apparaît toujours aussi calme, gardant à l’intérieur ce qui fait mal, la véritable raison pour laquelle apprendre tout cela est si dérangeant et douloureux. La dernière phrase lui fait froncer les sourcils cependant, et il détache ses yeux des orbes bleues de Snow, le temps de dégeler son carnet d’un simple toucher, se contentant de libérer le papier de l’emprise de la glace sans pour autant faire fondre le reste. Il laisse le témoin de la colère de Snow intacte, un respect qu’il sait lui devoir, même s’il n’est pas celui dont elle parle, pas directement.

"Tu crois vraiment que c’est facile pour nous, d’arriver ici ? On espérait arriver chez nous, mais on se retrouve ici, avec des gens qui me regardent comme si j’étais une nouvelle plaie mystique? A croiser des visages de gens qui sont soit bien différents de ceux que l’on a connus, soit morts? On est sorti de l’Enfer pour arriver dans un monde parallèle, je t’assure que ce n’est pas forcément plus agréable."

Il ne s’est pas levé, il reste assis, il refuse de bouger pour le moment, espère simplement pouvoir partir sans avoir à fondre la glace qui bouche l’entrée de la pièce.

"Je n’aime pas rester dans l’ignorance, surtout quand ça me concerne. La dernière fois que je suis resté dans l’ignorance elle…" il s’interrompt soudain, et reprend dans la seconde d’après "Ca ne s’est pas bien terminé. Alors autant éviter de reproduire les mêmes erreurs. D’ailleurs…" il se lève finalement, et s’appuie contre le meuble derrière lui, le carnet posé à ses côtés "Est-ce que cela t'intéresserait de devenir mon garde-fou ? Robb est censé servir ce rôle-là et je lui fais confiance pour tenter de me stopper le cas échéant, cependant, je le connais, il serait incapable de mettre un terme définitif aux choses si jamais j’en venais à déraper. Parce que lui et moi sommes bien trop liés pour qu’il arrive à le faire…" il ne peut s’empêcher de penser au fait que Robb n’a jamais pu laisser Scott derrière lui sans se retourner et sait qu’il en sera de même pour lui "Alors que je me dis que toi, tu te feras un plaisir de me refroidir si jamais je tourne un peu trop comme mon double de ce monde."

Un juste retour des choses, elle est morte alors qu’il aurait peut-être pu faire quelque chose dans son monde, ici elle a l’ascendant sur lui, en un sens.
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«
 Tu crois vraiment que c’est facile pour nous, d’arriver ici ? On espérait arriver chez nous, mais on se retrouve ici, avec des gens qui me regardent comme si j’étais une nouvelle plaie mystique? » Il y’a quelque chose de plus gênant que le simple fait qu’il soit Pyro, qu’il possède des traits similaires, le même timbre. Il y’a cette nouvelle conscience que le monde dans lequel elle a grandi n’était rien d’autre qu’une poussière dans le vaste univers, qu’un plan à superposer avec d’autres. Ils ont débarqué là par erreur et, sans doute malgré eux, chacun des habitants du QG a eu une forme de réaction plus ou moins violente. Celle de Snow n’était visiblement pas la plus tendre et la glace, trop expressive, sans retenue aucune, étalait ses états d’âme. « A croiser des visages de gens qui sont soit bien différents de ceux que l’on a connus, soit morts? On est sorti de l’Enfer pour arriver dans un monde parallèle, je t’assure que ce n’est pas forcément plus agréable. » Elle a ouvert la bouche puis l’a refermée, ne trouvant aucune réponse, aucun mot à libérer. L’Enfer. Cela ne pouvait être qu’une métaphore, qu’une façon de parler de l’indescriptible, d’années de terreur. Elle ne voulait pas croire que, peut-être, ses parents avaient eu raison de lui inculquer des croyances aussi rigides, elle ne voulait pas supposer que les préceptes n’étaient qu’une façon de la protéger. Les doigts sur la table se sont crispés tandis que le carnet dégelait sous la chaleur de Pyro. Le puzzle de compréhension refusait de se mettre en place, de se former comme il l’aurait dû, parce qu’elle y faisait obstacle, parce qu’elle n’avait aucun désir de voir sa réalité s’effriter encore, se disloquer un peu plus. Ses récentes découvertes suffisaient à rendre le château de cartes fragile, elle ne pouvait se résoudre à le laisser s’effondrer si vite. « Je n’aime pas rester dans l’ignorance, surtout quand ça me concerne. La dernière fois que je suis resté dans l’ignorance elle… » Froncement de sourcils. Elle. Prudence s’assied doucement, la glace sur la surface de la table se dématérialisant en flocons puis disparaissant simplement, comme soufflée par ce qu’elle vient d’entendre, d’intégrer. « Ca ne s’est pas bien terminé. Alors autant éviter de reproduire les mêmes erreurs. D’ailleurs… » Il bouge et elle reste muette, la pièce toujours fermée à toute intrusion. La colère ne tient pas face à ce qu’il dit. « Tu as perdu quelqu’un.. » John était-il donc capable d’amour ? Un autre univers pouvait-il avoir fait naître une version plus agréable du monstre qu’elle avait connu ou attendait-il simplement que le cours du temps ne poursuive sa route pour révéler la véritable nature du jeune homme ?

La demande termine de la surprendre, de la décontenancer. Est-il tombé sur la tête ? « Est-ce que cela t'intéresserait de devenir mon garde-fou ? » Il lui parle de mètre un terme définitif si il venait à perdre pieds. Diable que la tentation est grande. Une occasion sublime de réparer quelque chose, de taire la plaie suintante qui persistait depuis des années en arrachant quelque chose d’aussi précieux à un substitut. Quelques mois plus tôt, elle aurait culpabilisé d’avoir ce type de pensées, elle se serait répétée qu’elle devait être meilleure, être quelqu’un de bien mais ça n’était plus le cas. Elle accepte en partie la lueur qui se glisse dans son regard trop bleu, elle accepte d’avoir des travers indélébiles, une part de noirceur, une certaine soif de meurtre qu’elle contient, qu’elle préserve pour plus tard. Une vengeance se dégustait glaciale, sans nul doute. Robb était le garde fou. Ironie des parallèles. « Alors que je me dis que toi, tu te feras un plaisir de me refroidir si jamais je tourne un peu trop comme mon double de ce monde. » Elle n’a pas bougé, elle n’a pas fait le moindre mouvement, fixant John en silence. Il émet de la chaleur. Une chaleur plus intense que la moyenne. Un sourire finit par s’esquisser, en coin, lorsque sur la main du mutant se dessine les traces de givre, fins cristaux qui s’étendent, courent le long de l’épiderme, se glisse sous la manche et cessent la progression au niveau du coude. C’est froid, bien plus froid que ce qu’elle impose à quiconque n’est pas capable d’y résister. Et lorsqu’elle relâche l’emprise sur son élément, c’est une vapeur qui émane de la rencontre, effaçant tout témoignage de son action.

« Qui te dit que j’ai le pouvoir de t’arrêter ? Je viens de t’expliquer que je n’ai jamais pu lutter contre Pyro. Et je suis loin d’être la stabilité incarnée. » A des années lumière même. Elle n’était qu’une gamine perdue entre ses propres démons qui se battait contre ses noirs désirs. « J’ai cru pouvoir me racheter, être une X-Woman digne de ce nom mais c’est pas le cas. Cette guerre n’est pas compatible avec l’idéal de Xavier. Alors oui, peut-être que je peux essayer de te stopper si tu mets en danger les gamins qui sont ici mais ne compte pas sur moi pour t’empêcher de mettre le gouvernement à feu et à sang. » C’est franc, trop en un sens. Elle ne connaissait pas John. Elle ne savait rien de lui sinon qu’il était un double plus jeune que celui qu’elle avait connu. Est-ce qu’elle avait envie de savoir ce qui faisait de ce jeune homme un X-Man ? Elle n’était pas sûre. Pas sûre de pouvoir entendre ses arguments.
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Echoes of a past long lost (Prudence Rosebury) Tumblr_omqcm5CSFM1w3bltro3_400Il a été stupide, il s’est laissé embarquer par ses sentiments, conflictuels, envers Snow et il a laissé filer un bout d’information qu’il n’aurait jamais dû. Un tout petit bout d’information de rien du tout, quelque chose qui aurait tout aussi bien pu passer inaperçu si cela avait été quelqu’un d’autre que la blonde en face de lui. Il s’en est rendu compte assez tôt pour se reprendre avant d’en dire trop, mais l’erreur est faite ; elle a très bien entendu ce mot de quatre lettre qu’elle n’aurait jamais dû croiser et il se retrouve dans la situation d’en avoir trop dit ou pas assez justement, selon les points de vue. Il le sait et se maudit intérieurement de cette faiblesse de l’instant, du feu de l’action qui lui a fait oublier les précautions pendant un temps juste assez long pour immanquablement titiller la curiosité de Snow. Il en a la certitude absolue par la simple question qu’elle pose, et qu’il ignore sans même y réfléchir à deux fois. Elle ne peut pas savoir. Elle ne doit jamais savoir, pour des raisons bien plus évidentes que dans son monde : elle n’est pas celle qu’il a aimée, elle n’est qu’une copie d’un autre monde, tout comme lui n’est qu’une copie de celui qui vivait ici. Des copies défaillantes car ne se respectant pas l’une envers l’autre. Ca et le fait qu’il est son pire cauchemar ici, il ne manquerait plus que cela pour compléter le tableau des horreurs. Non, non, définitivement, elle ne doit jamais savoir, sous aucun prétexte.

Alors il détourne la situation, lui fait une proposition qu’elle ne voudra probablement pas refuser. La glace se trouvant sur la table à disparu, choc de la proposition ou de son bout d’aveu, à peine un instant plus tôt ? Il n’en sait rien et s’en fiche un peu, le fait est là ; il a réussi à attirer son attention pour le moment et avec un peu de chance il pourra, peut-être, un jour payer sa dette envers cette jeune femme pour qui il aurait pu faire plus, jadis. La réaction ne se fait pas attendre d’ailleurs, très vite, c’est un froid glacial qu’il sent sur sa main et remontant le long de son bras. Il baisse les yeux et bouge lentement la main, précautionneux de ne pas briser ou faire tomber le givre semblant si délicat. Il observe ce givre, cet élément qu’il connaît si bien avec Robb, mais qui ici a une forme beaucoup plus subtile, beaucoup plus mordante et agressive aussi. Un long frisson lui parcours l’échine et il n’a rien à voir avec le froid qui se trouve sur son bras, c’est bien plus profond que cela, comme retrouver quelque chose que l’on ne savait pas avoir perdu. Il l’observe, mais très vite la glace fond sous sa propre chaleur corporelle plus élevée que la moyenne.

Elle parle et lui relève les yeux sur elle, ces derniers superposant l’image de celle qu’il a connue sur celle qui lui fait face avec cette lueur sombre dans ses yeux si bleus. Il l’entend, l’écoute, mais reste silencieux un moment, juste assez longtemps pour que, finalement, son cerveau fasse la connexion et c’est comme si une plaie béante venait de se rouvrir en lui ainsi qu’un poing d’abattant dans son estomac. La Confrérie. Elle fait partie de la Confrérie ici aussi. Serait-il donc maudit à ce point ?

"Tu es confrériste…" ces mots lui échappent, encore une fois, alors qu’il l’observe avec des yeux trop vagues et en même temps si douloureux face à cette révélation. Comme si quelque chose venait de se fracturer en lui, sans trop savoir quoi au juste. Ô douce ironie du sort

Il sent un mélange néfaste d’émotion monter en lui et l’air se réchauffe subtilement dans sa périphérie immédiate ; réaction épidermique aux souvenirs que cette nouvelle fait ressurgir de là où il les avait enfouis. Il détourne le regard, comme si ne plus la voir directement allait calmer le tumulte qui sonne en son âme. Ce n’est pas une chose facile à faire, mais il y arrive et progressivement ca chaleur se rétablit à ce qu’elle devrait être, et il finit par reporter son regard à nouveau neutre, du moins il l’espère, sur la direction générale de Snow.

"Je pense que tu as l’envie qu’il faut pour y arriver. De toute façon, je doute que tu sois seule à tenter de me stopper le cas échéant. Quelle qu’en soient les raisons. Bien que réduire en cendre le District X et les réserves d’Eraser ne me déplairait pas." Finit-il dans un léger sourire en coin. Pourtant ce début de rictus ne reste pas, retournant se cacher avec le reste des choses qu’il ferait mieux de ne pas trop montrer à cette Snow-là "Mais là n’est pas la question. La guerre est ce qu’elle est, et maintenant que l’on le veuille ou non, nous sommes obligés de nous battre, qu’on le veuille ou non. Même Xavier l’a bien compris, même s’il tente encore de rester le plus pacifique possible. Ce qui, au final n’est pas si bête ; même s’ils trouveront toujours des excuses envers nous, moins on leur donne de bâtons pour nous taper dessus, moins nous aurons besoin de nous battre."

C’est une logique qui faisait sens à John, il l’a lui-même utilisé du temps où on cherchait à l’adopter. Réprimer ses pouvoirs, faire en sorte de se faire oublier et, au final, il s’en était plutôt bien sorti avec cette méthode. Mais comme on le disait, là n’est pas la question…
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«
Tu es confrériste… » Le choc semble si rude que l’air se réchauffe, qu’à proximité de John, le chaud rencontre le froid. Il détourne le regard comme si cela pouvait cacher la profondeur de cette incompréhensible blessure que Prudence perçoit malgré elle, comme l’écho d’un échec similaire au sien. Echo d’une plaie qui ne se referme pas, qui refuse de cicatriser. Elle est confrériste, oui, en partie. D’aussi loin qu’elle se souvienne, dés lors que sa mutation s’est activée, elle s’est plus reconnue dans le discours de Magneto que dans celui de ses parents, isolée des opportunités de rejoindre l’école de Charles Xavier. Si elle avait reçu ce courrier, si elle avait eu l’occasion de croiser la route du professeur avant de tuer sa mère, peut-être les choses auraient-elles été différentes.. à moins que son chemin ne mène invariablement à la haine et à la guerre. Elle avait évolué, l’amnésie lui offrant l’opportunité ratée des années plus tôt, et elle se retrouvait pourtant là, encore, persuadée en un sens qu’elle n’était douée que pour la mort, pour étouffer dans le froid et le sang la volonté de ceux trop désireux d’éradiquer son espèce. Nierait-elle son désir de protéger, envers et contre tout, les gamins qui se trouvaient là ? Nierait-elle cette part de bonté qui subsistait, quoiqu’elle en dise ? La combinaison noire perdue dans l’attaque de l’Institut avait fini par faire partie d’elle, et la mort de Bobby lui avait arraché cette envie de se racheter, comme si seul Jack permettait de tenir à flot un certain équilibre, sans contrainte, sans ordre, sans l’obliger à être quelqu’un d’autre, quelqu’un de plus mauvais ou de meilleur. Elle était là parce que vivre était un fait, parce que l’inaction était impensable, parce que la colère latente rongeait le désir de neutralité, fil tendu d’un chemin tortueux. Elle est confrériste, pour l’heure. Mais ce qui la frappe, là, c’est cette sorte de souffrance qui semble dominer John, ce court laps de temps durant lequel la maîtrise lui échappe. En quoi cela est-il si important alors qu’il ne la connait pas ? « J’avais dix-huit ans la première fois que j’ai suivi Magneto. La vie a fait de moi une X-Woman quelques années plus tard, jusqu’à l’attaque, il y’a peu. Je suis Confrériste aujourd’hui, parce que c’est la guerre, parce que je ne peux plus être en paix avec l’humanité. Rien de plus. » L’explication est calme, sans agressivité, elle n’efface toutefois pas la glace qui ferme l’entrée, assurant que rien de ce qui est échangé ne sorte de cette pièce. Certaines choses devaient rester là où ils choisissaient de les laisser, de les enfouir. Il se reprend et elle ne pose pas plus de questions que cela sur sa réaction, jugeant que ça ne la regarde pas. Sans doute la personne perdue était passée à la confrérie, sans doute son monde avait-il une version de cette organisation.

« Je pense que tu as l’envie qu’il faut pour y arriver. De toute façon, je doute que tu sois seule à tenter de me stopper le cas échéant. » L’envie, oui. Elle pourrait voir le meurtre à une plus grande échelle, détourner ce qu’elle a appris de la beauté de la glace à un usage exclusivement meurtrier. Elle s’y refuse pourtant, l’injustice et le meurtre gratuits étant le premier pas vers une folie dont elle craignait de ne jamais revenir : elle se défendait, elle vengeait la mort de ceux qu’elle avait aimé et après.. y’aurait-il seulement un après ? Funambule en équilibre au-dessus de ses paradoxes, à contempler des sentiments terriblement contradictoires. Il n’y’avait plus de règle, simplement ce qu’elle estimait devoir faire à un instant T. Réduire le District X et l’Eraser en cendres aurait quelque chose de plaisant, toutefois, délice de chaos dont elle se repaitrait volontiers si elle avait l’occasion de le contempler. « Même Xavier l’a bien compris, même s’il tente encore de rester le plus pacifique possible. Ce qui, au final n’est pas si bête » Le regard s’assombrit. Pacifique. Pacifique après tout ça. Pacifique après avoir vu les cadavres des élèves étalés sur le sol, abandonnés sans pitié aux griffes de la mort. Pacifique après que des enfants, des adolescents innocents aient rendu l’âme, au beau milieu d’une nuit sanglante, aux bras gelés de la Faucheuse. Elle se lève et contourne la table, rejoignant John. Face à face tendu, d’abord silencieux mais empli de cette amertume indéniable, de ce qu’elle peine à contenir alors que le cauchemar reprend vie, alors qu’il est cette copie dérangeante d’un autre. « Bobby était pacifique. Bobby prônait la paix, la tolérance, l’inaction et la défense. Il s’est recensé, il a voulu prouver au monde qu’il n’y’avait aucune raison d’avoir peur des mutants. Et il est mort. » Vérité crue, sans sous-entendre, sans atténuer la réalité qu’elle était bien obligée d’accepter. « Si c’est comme cela que tu veux finir, grand bien t’en fasse, John. Rejoins la longue liste de ceux qui ont cru qu’homo sapiens aurait de la compassion pour ceux qui les épargne. Qu’est-ce que tu feras, si ton Iceman tombe à son tour ? Ose me dire en face que tu ne réduiras pas ce gouvernement au néant, à la souffrance qu’il mérite pour tous ceux qu’il nous a pris ? » Le chaud et le froid, encore. Près de lui, sa propre température chute un peu plus, offre un contraste plus intense, sans réellement les atteindre, s’annulant l’un l’autre. Elle a marqué la différence entre ce Robb à qui elle n’avait pas parlé, qu’elle s’était contentée d’observer, et le Drake qu’ils avaient eu ici. « Si t’as une chance de retourner chez toi, saisis la. » Parce qu’ici rien de bon ne les attend.
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Echoes of a past long lost (Prudence Rosebury) Tumblr_omqcm5CSFM1w3bltro3_400Il ne sait pas ce qui est le pire pour lui à l’heure actuelle, rester dans l’ignorance de pourquoi la Snow de cet univers s’est elle aussi tournée vers la Confrérie ou de savoir, en plus, les raisons qui l’ont poussée à y aller, puis à revenir ? John ne saurait pas juger de ce qui lui tire le plus de regrets, de douleur et il préfère ne rien dire que de tenter de la convaincre, elle qui semble bien trop décidée et surtout, il n’est pas la bonne personne pour tenter cela, que ce soit lui ou Robb d’ailleurs. Peut-être que Scott aurait plus de chance…Et encore, non, il valait mieux que Scott évite de trop s’approcher d’elle aussi, mais cela, ce n’est qu’une pensée purement égoïste de la part de Pyro, qui a une telle rancœur envers le troisième larron de leur compagnie d’expatriés dimensionnels, qu’il ne veut pas qu’il s’approche de quelqu’un qui a autant compté pour lui. Bien qu’elle ne soit pas celle qu’il a connu en réalité. Alors il se contente de l’écouter, sans rien dire, sans rien montrer, presque blasé d’entendre cela. Les arguments, il les connaît ; il les a entendus mille fois dans son monde, incapable d’y céder pourtant, à cause d’une loyauté bien trop forte envers son meilleur ami et son mentor, de retour parmi les vivants dans ce monde. Une loyauté qui causera peut-être sa mort un jour. Si ce jour arrive, alors il repensera à cela, probablement, et il se dira qu’elle avait raison. Peut-être.

Cependant, elle l’attaque, alors qu’il n’a fait que donner son avis en quasi neutralité. Elle l’accuse de passivité, presque, et pour cela, il ne réagit pas. Il s’est fait accuser de tant de choses dans son monde, dans celui-ci…Cependant, il ne peut empêcher la réaction qui lui vient quand elle parle de la mort possible de Robb. Cette pensée est son pire cauchemar, qu’il parte avant lui, sans lui, et il se redresse soudain, tendu, crispé, la chaleur augmentant à nouveau, subtilement, mais agressive, le contraste entre eux d’autant plus flagrant.

"Détruire celui qui est directement responsable, le soldat qui a tiré la balle fatale, détruire les Sentinelles, oui. Le gouvernement ? A quoi cela servirait ? Un autre prendrait sa place dans les semaines qui suivent. Magneto prendrait le pouvoir ? Alors je ne donne pas cher du reste de nous autres. Je ne fais pas confiance à quelqu’un qui dit vouloir la suprématie d’une race par rapport à une autre, quelqu’un a déjà tenté, tu sais ce que ça a donné ? Les Nazis, WWII, ça te parle ?"

Il se fait mordant, agressif, mais il n’aime pas cet argument, il veut s’en défendre, peut-être maladroitement, et il sait que ça ne va pas se terminer comme ça, il le sent. Snow est trop combattive et bien trop ancrée dans ses convictions pour accepter ce qu’il dit. Mais là où elle le pousse à bout, c’est quand elle dit qu’il ferait bien de retrouver son monde s’il le peut. Et là il explose. Car c’est trop. Trop douloureux, trop difficile à entendre alors qu’elle ne sait rien de ce qu’il s’est passé. Qu’à cela ne tienne, il va lui dire, il va se montrer acide envers elle, tant pis s’il l’effraie. Elle a voulu pousser ses boutons, elle a gagné.

"Tais toi. Tu ne sais rien de ce qu’il s’est passé dans mon monde. Un monde où, non, ce n’est pas les humains qui ont causé le plus de malheurs aux mutants, mais d’autres mutants, des amis, des amants, des gens que l’on considérait comme de la famille, ce sont eux, bien plus que les humains, qui nous ont blessés et affaiblis !" il recule, car il sait qu’il chauffe, trop, trop vite, et il ne veut pas risquer de lui rappeler de mauvais souvenirs, mais en même temps, il ne veut pas s’arrêter là, elle veut un électrochoc, alors il va lui en donner un "Un monde où parce qu’elle était trop ancrée dans les idéaux de la Confrérie et parce que justement elle était avec eux, que lorsqu’un mutant a fait disparaître 90% des mutations de la planète, la Snow de mon univers ne l’a pas supporté et s’est suicidée !"

Et elle revient, cette douleur terrible, qui lui arrache le cœur lambeau par lambeau, et il jure, se dirigeant sans attendre vers le mur de glace, où il pose sa main faite de flammes sous le coup de l’émotion, pour s’aider à l’éteindre, car il ne se sent pas capable de se contrôler émotionnellement pour l’instant. La glace fond doucement, et sa main reprend une forme humaine, redevient normale et enlève sa main. Il n’a pas percer totalement la glace, mais ce n’était pas son but.

"Alors ne vient pas me parler d’un monde que tu ne connais pas. Ne vient pas me faire croire qu’ici c’est pire qu’ailleurs. C’est pareil, les raisons sont différentes, mais pas les conséquences…"

Sa voix est si lourde. Il a toujours le dos tourné vers elle, ayant besoin d’un peu plus de temps pour se recomposer après avoir sorti ses squelettes du placard métaphorique.
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Echoes of a past long lost.
« The past is never where you think you left it. » ― Katherine Anne Porter.

C
’était comme voir le monde s’effriter, partir en poussières entre ses doigts. C’était comme sentir le sol se dérober sous ses pieds à mesure que la chaleur ambiante montait, que sa propre mutation compensait par un froid si glacial qu’il en aurait été gênant pour quiconque serait entré dans cette pièce. Isolés, le feu et la glace s’opposaient, se repoussant aussi naturellement que leur nature l’exigeait. C’était comme envisager l’univers entier d’une manière nouvelle et terriblement douloureuse. John est en colère, il se retrouve piégé dans la brutalité émotionnelle de l’échange et Prudence.. est sonnée. Complètement sonnée par les mots qui sortent de la bouche de l’autre mutant, comme si il avait trouvé le moyen de lui arracher toutes ses certitudes et ses convictions, aussi simplement que l’on soufflerait une bougie vacillante. « la Snow de mon univers ne l’a pas supporté et s’est suicidée ! » Ca lui semblait impossible. Il ne pouvait pas y avoir de double, elle n’avait rien d’assez notable pour que d’autres univers s’amusent à ce jeu-là. Qu’en était-il alors de ce qu’elle pensait ? Elle qui se voyait comme un grain de poussière arrivé là par erreur constatait le tragique d’une version différente d’elle-même, et pourtant si similaire. N’aurait-elle pas fait exactement la même chose si on lui avait arraché sa mutation ? N’en aurait-elle pas profité pour supprimer sa vie, d’une manière si simple, impossible tant qu’elle régénérait, tant que le gène X réagissait ? N’avait-elle pas tant désiré cette fin ? Et Pyro lui crachait une réalité brûlante, dévoilant le tragique, l’invariable destruction des mondes, l’inexistence de la paix quelque soit la configuration. Jack n’avait-il pas soufflé que toute l’humanité n’était pas à jeter ? Alors quoi, devaient-ils continuer à ce battre pour une infime part de la population qui, tôt ou tard, finirait par se retourner contre ses alliés, ses défenseurs ? Il n’y’avait qu’à observer ce qu’il advenait des Avengers. Il brûle littéralement de cette peine et de cette rage mêlées et, stoïque, Snow ne réagit pas. Elle aurait pu, de mille manière différentes ; elle aurait pu reculer face à la chaleur, elle aurait pu chercher la fuite de son élément contraire, retrouver la sécurité d’un coin de la cuisine, hantée par son tyran d’autrefois mais elle n’en fait rien. Le puzzle s’assemble lentement. « Tu as eu de l’affection pour elle.. » Ca tombe comme une plume sur un oreiller de flammes. Elle. Différenciation évidente, nécessaire. Elle ne peut pas s’envisager trop proche de cette autre, craignant de perdre pieds, se rattachant tant bien que mal à ce qui la faisait encore vivre et se lever chaque jour malgré la haine et le chaos, malgré le sang et la haine.

« Je suis désolée.. si j’avais su que je.. que je te rappelais quelqu’un, je n’aurais pas insisté.. » Elle s’est suicidée. Les démons grattent dans l’ombre du coeur endoloris par les pertes trop nombreuses de ces mutants qu’elle avait connu et qu’homo sapiens leur avait enlevé mais, pire encore, ils écorchent au sein même de la plaie béante les ultimes certitudes : si ça n’est pas l’Homme, ce sera peut-être un optimisé, peut-être un des leurs, sans nul doute un autre, du plus bienveillant des héros trop longtemps blessé à l’intelligence artificielle, qui sait ? Elle avait dit à Kitty qu’elle ne partirait pas pourtant l’idée fait déjà son chemin, liée à l’amertume de l’invariable impuissance. John venait d’une dimension pire que celle-ci et le chemin vers lequel ils tendaient tous n’avait rien qui inspirait un quelconque espoir, une quelconque possibilité d’en sortir sans se détruire tous mutuellement. Il avait éclairé malgré lui cette société rongée par ses vices d’une façon inattendue.

La main si froide se pose sur le bras de Pyro, luttant à travers les vêtements contre la température qui semble être montée trop vite, travaillant à le stabiliser sans lui demander son avis. Feu et glace pouvaient peut-être s’équilibrer. « Tu  n’auras pas à revivre ça.. » Un murmure. Une sorte de promesse qu’elle n’y perdrait pas la vie ainsi, qu’il n’aurait pas à constater son suicide à elle comme une infernale boucle répétitive. « J’peux pas protéger les autres mais tu ne me verras pas mourir pour une cause perdue. Je ne suis pas ton fantôme et tu n’es pas le mien. » Ca ne suffirait certainement pas à le libérer de cette drôle de culpabilité qu’il paraissait ressentir mais elle lui faisait une sorte de promesse, entre deux âmes perdues qui se connaissaient à peine, qu’au travers d’un miroir déformant, défectueux. « J’ferais mieux d’y aller avant de te changer en.. Olaf. » Le tissu était devenu rigide sous ses doigts, proximité dérangeante et températures contraires. Elle s’écarte, le relâche et sans effort la glace environnante s’étiole en particules qui s’évaporent, la laissant passer, disparaître sans oser se retourner. Celui qui a dit que l’espoir faisait vivre était un idéaliste, croyant peut-être à la bonté humaine ; le manque d’espoir sauverait sa vie à elle, égoïstement. Inutile de se battre si partout ailleurs, la guerre faisait rage.
© Starseed
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