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 mother hunger (oneshot)

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Gabriel Hornthal
Gabriel Hornthal
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MessageSujet: mother hunger (oneshot)   mother hunger (oneshot) Icon_minitimeLun 5 Déc - 19:17


mother hunger


Toujours vivante.

Toujours vivante.

Toujours.


Vivante.



Tu te repasses cette monstrueuse vérité plusieurs fois. Tu n’as pas cherché à trouver une solution proprement dite, tu te sens piégé, car ce n’est plus qu’une question de temps. Tu ne sais aller contre cet engrenage. Ni te confronter à ces pensées qui t’accaparent depuis quelques temps… et à t’en retourner la tête.

Les fiançailles de Razar approchent. Tu n’y penses pas… tu n’y penses plus.

Parce qu’il y a quelque chose de plus important, de plus dangereux aussi.

Il y a cette femme que tu avais fait tienne, que tu avais tuée en déguisant le tout comme un accident.

Personne n’aurait dû réussir à la remettre sur pieds. Personne n’aurait dû réussir à la faire revenir d’entre les morts, car c’était ainsi qu’elle avait été pour toi depuis ce jour, et c’est ainsi qu’elle aurait dû le rester.

Tu fulmines…

Mais tu as peur.

Tu ne veux plus ressentir ça.

Tu n’as plus le droit de ressentir ça.

Assis à ton bureau, les avant-bras reposant sur ceux de ton fauteuil, tu fixes le vide. L’œil voilé. Il y a une part de toi qui s’est éteinte, c’est celle de la raison. Elle se laisse écraser progressivement par quelque chose d’autre… ou quelqu’un.

Vengeance. Vengeance.

Tu veux détruire. Tu veux finir ce que tu as commencé. Détruire. Encore détruire. L’inachevé n’est pas digne d’un Hornthal. Pour ce qu’on t’a laissé, tu n’as pas le droit à l’échec, ni à l’erreur. Or tu es confronté à quelque chose de cet acabit…

Il faut détruire.

Or, tu n’es pas assez. Pas assez fort, pas assez préparé. Pas assez… en sécurité. Ce don ne t’a été d’aucun recours lorsque tu as tenté de la soumettre subtilement. Un blocage. C’était un mur. Ni plus, ni moins. Il y a quelque chose qui a définitivement changé chez elle… et tu allais bientôt subir le même sort.

La porte s’ouvre. On a tambouriné dessus pendant trois bonnes minutes pleines, si ce n’est plus. Tu n’as daigné répondre. Tu n’as daigné écouter. C’est ton assistante. Sa voix, sa silhouette. Tes yeux bleus s’y confrontent mais ce sont tes cordes vocales qui vibrent à l’énonce d’un énième commandement. « Dehors. »

Elle cligne une fois des yeux. Hoche la tête et tourne les talons en refermant la porte, tel un automate à qui on aurait donné un ordre.
Tu n’aurais jamais fait ça. Tu n’as jamais fait ça. Mais tu te décharges de ces barrières, prenant à peine garde aux malheureux qui auraient pu y assister en tant que spectateurs.
Non, il n’y a pas de malheureux avant que tu ne décides qu’ils le soient.

Seuls tes yeux bougent, se baladent sur les différentes surfaces et obstacles qui t’entourent. Se posent sur le lustre de ta fenêtre. Il est six heures du soir. Dans quelques jours, c’est la fête de Samain. Tu l’utiliseras pour préparer le rituel. Et pour la première fois de ta vie, tu profiteras de cette soirée si particulière. Bien loin de ce qui aurait pu être coutume… bien loin de ce qui aurait pu être marqué d’une clémente sociabilité.



1er novembre 2016, 11:41PM

« Qui… monsieur, qui vous a fait ça ? Pourquoi n’avez-vous pas appelé ? Qu’est-ce qui… », demanda son chauffeur et homme de main attitré, déboussolé par la vision qu'on lui offrait. Cela fait des années qu’il travaille pour lui. Cela fait des années qu’il n’a fait aucune bavure et cette vision lui arrache un sentiment particulièrement douloureux. « Il ne s’est rien passé de grave, Owen. » Le soupir qu’il relâche est empreint d’une anxiété qui s’évapora presque aussitôt que ses mots furent prononcés. « J’ai été agressé par un mutant. Un homme dangereux. » « À quoi ressemblait-il ? Est-ce qu… » « Silence, » lâcha t-il. De fait, un silence monstrueux s’impose, il y a comme un mort au volant. « Tu es intervenu au bon moment, il a fui à ce moment-là. Calme-toi. » Toujours rien. « Démarre et concentre-toi sur la route. » Pas de question. Tu poursuis. « Emmène-moi au laboratoire. » Un léger coup d’accélérateur. Vous êtes partis. « Une fois là-bas, tu m’attendras dans la voiture. Tu t’éloigneras et te placeras au même endroit que d’habitude. » Inutile d’attendre un retour, il n’y en aura pas tant que tu ne l’auras pas décidé. L’important était qu’il enregistre ces informations et qu’elles soient exécutées… ce dont tu ne doutais pas un seul instant. « Si je ne ressors pas après quatre heures du matin, tu te suicideras. » Gabriel regarde toujours droit devant lui, par delà le pare-brise. À la fois absent et terriblement ancré dans le présent. « Et fait ça proprement. »



2 novembre 2016, 3:12AM
La goétie.


« Je te demande pardon Levana… », souffla t-il alors que sur son visage s’était inscrite une émotion curieuse, contrastée par une colère sourde et grevée d’une souffrance accumulée. Aux prises avec ses passions - mais désormais plus rien n’avait d’importance, pas même le souvenir de sa sœur bien-aimée ou des siens disparus. Seul son idéal triomphait.
Ainsi furent les dernières émotions qu’il put ressentir, celles qui, du moins, semblaient encore lui appartenir. Les résidus de cette humanité qu’il sacrifiait. Ce soir. Et à jamais.

Il est seul dans cette pièce, bien que le trentenaire ne le ressente pas ainsi. Depuis ce jour où il s’était enfermé entre ces quatre murs afin d’y appliquer une vieille formule ésotérique, il avait porté sur lui une stigmate à la gangrène affamée. De chair, d’émotions, de tout ce qui aurait pu y avoir de mauvais pour s’en repaître. Une inspiration. L’œil mort, le corps lourd et glacé, évidé. Gabriel n’a jamais ressenti ça et se serait tué pour ne plus avoir à le subir plus longtemps.

Pourtant…
Ce n’est pas ce qu’il avait choisi de faire. Il n’abandonnait pas. Non, jamais.

La photo de sa sœur repose non loin, sur le sol où il est lui-même agenouillé. Il y a le silence, un terrible silence qui ne lui est pas perceptible, car il y a des choses qui l’agressent de plus en plus vivement. Gabriel essaie de comprendre ces voix qui fusent, d’y déceler une quelconque vérité, une piste.
Tu ne les chasses pas… tu les accueilles.
Elles ne sont pas le remède à ses maux, elles n’en sont que sa manifestation.
Tu psalmodies. Encore. Encore. Encore…
Il ne remarque alors que maintenant. Un détail. Elles ne vibrent pas de timbres totalement différents. Il s’agit d’une seule et même entité, non pas plusieurs comme il s’était évertué à le croire depuis le mois dernier. Il est Légion. C’est étrange… tu n’as pas peur. Tu n’as pas peur, parce que tu n’as plus rien. Tu n’es plus… rien.

Plus rien du tout.
Corrompu jusqu’à la moelle de mes os.

Nous avions pourtant l’air heureux. En sécurité. Sur le chemin…
Un destin bafoué. Mauvaise idée.
La chute.

On s’attendait à des sourires. Des cris. Peut-être les deux… en fin de compte, tu nous promets moins et plus à la fois. On sera grands. Quand tu ne seras qu’un fantôme, la première moisson pourra commencer. Cela fait longtemps. Il fallait que tu nous souries, pourquoi n’as-tu pas souri face à nous, à moi ? N’était-ce pas ce que tu voulais ? N’était-ce pas ce pouvoir que tu recherchais ?

Il n’y a que les monstres vertueux qui nous… m’intéressent. Tu es un monstre. Tu es vertueux. À définir, à défigurer. À tort… tuer ?
Regarde…
Regarde !
Regarde comme je me nourris…
De toi ?


[ … ]

Banni.
Banni, moi ?
On ne me banni pas. Aussi… facilement.
On ne m’écrase pas sous les sabots de vos laquais. Je réapparais toujours. Il n’est pas question de survie. Il est question d’ordre des choses. Le Mal se doit d’exister.
Il y a tant à faire… tant à corrompre… Père ne sait pas ce qu’il rate. Lui qui pourtant m’a créée, lui qui aurait pu comprendre. Puis il y a Toi…
Pestilence.
N’est-ce pas ainsi que tu as voulu être baptisé, petit homme ?
Cette idée me plaît. Je resterais Toi un peu, au moins jusqu’à ce que tes dernières volontés soient faites.
Je plaisante… tu n’as plus rien. Je suis là, à ta place, ton âme emprisonnée me sert simplement de couverture. Froide mais épaisse. Pour le moment. Après tout, n’en suis-je pas dénué ?
Je décide. Je dévore. Je détruis.
J’assimile. Je définis.
Je vibre à nouveau.
Mes forces… elles s’éveillent.
Peu à peu, mais il y a toujours ça dont on m’a amputé.
Trop de ÇA. Cette vouivre paternelle n’a décidément rien compris.
Séléné. Je dois la retrouver… ma Séléné.
Oh, oui, bien sûr…
Je me souviens.
Ils m’appellent…
Le Seigneur Blackheart sourit,
Imperceptible.

[ … ]

3:49AM

Il se délivre dans la nuit. Il a gardé son apparence après s’en être complètement repu. Un nouvel éclat dans son regard, oui, certainement de l’impatience. Pourtant il va devoir l’être. Patient. Prudent, aussi. Il n’y a que les sots qui foncent tête baissée ; et jamais il n’en sera un, même avec des pouvoirs amoindris. Son hôte n’est pas vraiment un mufle décérébré - maintenant, si, - et il allait garder ce trait de caractère qui lui siérait à la perfection. Le démon l’a suffisamment étudié. Il n’était pas préférable de changer certaines habitudes liées à Pestilence, bien qu’il n’en soit plus vraiment un. Il utilise ce dont il a besoin. Avant de passer au plat de résistance…
Il se tend un peu, fait craquer ses os. Capture la photographie entre deux de ses doigts avant de la ramener à lui, l’air de s’y intéresser. C’est faux, bien entendu. Il n’en a que faire. Il sait que ça le rendrait fou si…
Oh, mince…
Le morceau de papier glacé s’écaille avant de finir poussière, rongé par un feu noir. Il rit.

Et cinq minutes plus tard, il retrouve la fraîcheur extérieure. Passe une main dans ses cheveux. Trop long…, songea t-il. Il modela sa forme pour raccourcir cette chevelure de jais. Satisfait.
L’homme, leur Gabriel, cette Pestilence ressuscitée se rapproche de la voiture. Les phares sont éteints, le chauffeur n’a pas quitté son poste. Le pouvoir agit encore, ça ne le surprend pas car il est d’origine magique et liée à son essence. (Et… oh ! Merveilleux, il est encore vivant.) Cela tombe plutôt bien - il n’avait pas envie de faire le trajet sans compagnie. Il se rassied à la place passager, ses blessures au visage ont disparues. À quoi pensait-il en abîmant son minois ? Un froncement de sourcils. Faire porter le chapeau à des mutants, des surhommes… oh, vraiment… c’est donc ce genre de guerre que tu aurais apprécié mener ? Il n’est pas de son avis. Il ne l’a jamais vraiment été, l’a simplement guidé sur le sentier qui lui était prédestiné. Ce sentier qu’il avait hésité à emprunter avant de se laisser tenter. Puis dévorer.
Il laisse échapper un soupir, un sourire armant son visage d’ange. « On rentre. On a assez trainé comme ça, tu ne crois pas ? », avant de pivoter un peu son visage vers le sien. Il ne répond pas, stoïque. Bien sûr. Ce détail. « Tu peux t’exprimer au lieu de faire l’autruche, bougre. J’aime être écouté, alors évite de faire le mort avant que je ne l'aie décidé. » Même s’il n’était pas tout à fait cet orateur invétéré. « Vous avez changé de coupe, monsieur Hornthal ? » « Et qu’est-ce que j’étais allé faire à ton avis ? », grogna t-il d’un ton acerbe. « Je… pourtant, vous sortez du laboratoire et je doute que… » « Dis-moi, quelle heure est-il, Alfred ? » Il vérifie l’information. « Quatre heures et trois minutes, pourquoi ? Et je ne m’appelle pas Alf… » « Tu n’as pas envie de mourir ce soir n’est-ce pas ? », déclara t-il en passant quelques doigts sur son menton. « Je ne… je ne comprends pas… ? » « Il est quatre heures passées et tu aurais une mine à en faire pâlir Pazuzu. Je compte sur toi pour ne pas finir dans le fossé sur le retour, c'est un beau carrosse que tu as là. Il ne sait pas qui est Pazuzu… évidemment. D’autre part, tu aimes que je te surnomme Alfred. Maintenant roule, la guimauve qui te sert d'âme commence à m'indisposer. » Il s’exécute. Le chirurgien lève un index en l’air avant de laisser son coude reposer contre le rebord de la portière. « Oh, et avant que j’oublie… il ne s’est rien passé ce soir. Tu m’as simplement promené sur la côte parce que je te l’ai demandé. D’ailleurs, c’est toi qui m’a coupé les cheveux. Son regard s’écarte de la silhouette à sa gauche, prend une orientation presque opposée. Tu as fait ça avec grand talent, Alfred. » Gabriel inspire un peu d’air dans ses poumons, le relâchant en continuant de regarder par la fenêtre. Une nuit parfaite pour renaître. « Merci monsieur. » Avec un sourire.
© TITANIA
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