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 Let's clean this angel up. || Wayden

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Kayden T. Jefferson
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Mes bras étaient forts, gonflés par l'effort. Mes veines en relief, ma peau rouge. Mon visage trahissait ma vigueur et la transpiration collait le tissus à ma peau. Je repoussais encore une fois la barre du banc de musculation et même l'air frais sur le toit ne m'aidait pas. D'un autre côté si j'avais arrêté de manipuler le poids de la barre pour devoir forcer encore plus, peut être que j'aurais eu moins chaud, ou moins de mal, mais non. Je finissais toujours une séance d'entrainement en repoussant mes limites, ou en tout cas en essayant, et lorsque je laissais retomber la barre en arrière, je soufflais. Comme un bœuf. Je me redressais, pivotais sur le côté pour rester assis un instant. Je me fatiguais de moins en moins lors de ces entraînements, preuve que ça fonctionnait. Ou que j'en faisais moins? Je n'avais jamais réellement fait ça. J'avais été entraîné au combat, j'avais fais du sport et le rugby n'est pas un truc où on ne fait pas marcher les muscles, mais jamais comme ça. Jamais avec l'idée persistante en tête qu'une traction de plus ou de moins pouvait bien sauver la vie de quelqu'un, voire la mienne. Même pendant ma cavale je n'avais jamais fais ça. Je me levais, allégeant mon propre poids pour ne pas chanceler sur mes pieds. La bouteille d'eau au sol s'élevait doucement dans l'air, l'eau à l'intérieur se mettant à flotter, et je la saisissais sans vraiment regarder.

Le soleil avait presque disparu du ciel et je m'approchais de la bordure pour observer la baie et l'océan au loin, tournant le dos à ses dernières lueurs. Quelques gorgées d'eau me faisaient un bien fou et je soupirais. Il serait bientôt l'heure et une douche s'imposait. Je traînais ma carcasse dans les escaliers et le toit de verre coulissait seul au dessus de ma tête. Je rejoignais ma chambre, jetais la bouteille sur le lit baptisé et me dirigeais vers la salle de bain; Je me voyais dans la glace, voyais la musculature maltraitée et je venais jeter sur mon visage une rasade d'eau fraîche. Temps de bouger l'oiseau dans son nid et je reprenais ma bouteille en passant. Lorsque je toquais à la porte de Warren et ouvrais, je buvais encore. Warren lui était dans son lit, son fief. - Alan passera d'ici une heure, tu te prépares? - On en avait discuté. J'avais eu à le convaincre. Juste pour faire mentir Alan... Ou me faire mentir moi? J'avais rejoins Warren dans son fief, je lui avais demandé de venir avec nous, j'avais eu les mots et il avait cédé. Un simple concert de rock, dans un petit bar. Rien d'extraordinaire. Peut être pas pour nous, peut être pour lui. Je faisais un pas en avant, pas spécialement prudent, avant que mon nez ne capte l'odeur. - Et tu vas te doucher d'abord.

Je le regardais, il me regardait, on se regardait, et il se tournait de l'autre côté. - « Nan, c'est pas la peine. » - Je posais la bouteille sur sa table de chevet et m'approchais du lit. Il y avait des jours avec, certains jours où il voyait Rachel, où il descendait me voir, où ça semblait aller et il y avait des jours un peu moins bons. Où c'était plus compliqué de communiquer. Ma main saisissait le coin de la couette et tirait dessus. - Si, si. - Il grognait? C'était moi qui grognait d'habitude. - Hors de question que tu sortes dans cet état. Et puisque t'as promis de venir avec nous, t'as pas le choix. Direction la douche Warren, et que ça saute! - Mon ton était tout juste autoritaire, corrompu par une taquinerie sincère. Alan serait là aux alentours de 20h, il était presque 18h30. Je contournais le lit sans plus relever le fait que les rideaux étaient déjà tirés, et m'accroupissais au bord du lit pour être à hauteur de son visage presque camouflé sous la couette. - M'oblige pas à te doucher de force.


Dernière édition par Kayden T. Jefferson le Lun 6 Fév - 22:36, édité 1 fois
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Quand ai-je réellement donné mon accord pour aller ce concert déjà ? Je ne me le rappelle pas bien. L'ami de Kayden était là, d'une compagnie toujours aussi aléatoirement plaisante, quand il a proposé de sortir. Je pose le téléphone sur la table de chevet, le dernier message reçu trotte encore dans ma tête et je me mords la lèvre en songeant que je devrais sans doute en parler à Kay... Mais je ne veux pas qu'il puisse inférer et il le fera. À sa place, je le ferai. Mon père a accepté de me laisser l'hélicoptère le temps que « je le voudrai ». J'ai peur de monter à nouveau dedans et pourtant, j'en rêve plus que tout, retrouver un peu de ce qui me manque. Et en contrepartie, ma mère m'a proposé l'un de leurs « amis » qui se trouve un chirurgien de renom et, c'est ça qui me fait peur, novateur. Je n'ai pas besoin d’innovation... Simplement qu'on puisse faire repousser des ailes dans mon dos, relancer le processus de la première mutation, quel qu'en soit le prix...

Les bruits alentours laissent deviner l'approche de Kayden du côté des chambres. Je perds mon regard sur le plafond, j'ai peu dormi, ayant préféré faire un peu de « tri » au sein de mon armoire. En témoigne la pile de vêtements qu'elle renferme, laissés en boule sous les cintres vides qui ont cessé de se balancer et s'entrechoquer. Finalement, la porte s'ouvre, je sors la tête de la couette, passe la main sur mon visage puis me redresse dans le lit. À sa question, je réponds par un soupir. Il sait l'interpréter, c'est une sorte de « Pas envie » un peu plus court.

« Et tu vas te doucher d'abord. » Je lève les yeux au ciel avant de me retourner pour lui faire comprendre que ce n'est pas la journée. En fait, je dirais même plus que ce n'est pas la semaine... En ce moment, ce n'est d'ailleurs pas souvent la bonne semaine... Il pose sa bouteille près de mon téléphone et s'approche, avant d'insister en tirant la couette, découvrant ainsi mon visage. « Hors de question que tu sortes dans cet état. Et puisque t'as promis de venir avec nous, t'as pas le choix. Direction la douche Warren, et que ça saute ! » Je lui lance un regard de reproche : « J'ai changé d'avis, laisse-moi tranquille Kayden... »

Je peux utiliser des tas d'excuses, qu'il connaît déjà pour les avoir entendues des dizaines de fois. Pas envie, mal dormi – et sa conséquence directe : fatigué –, mal au dos, mal au crâne, pas envie de voir les gens, pas envie de se laver, pas envie de s'habiller – ou de se déguiser – et pas envie de mentir. Celle-ci, je ne la disais pas à Kayden, et je ne la lui dirai pas parce qu'en quelque sorte, il en sait plus que quiconque sur moi mais c'est à lui que je mens continuellement ces derniers jours. Ma présence ici est un mensonge en soi...

Finalement je me redresse dans le lit, ramène mes genoux contre moi puis rétorque à Kayden, sur un air se voulant similaire au sien : « Ne m'oblige pas à être désobligeant. » Est-ce que je peux l'être ? Bien entendu, même si je doute que quelques pics verbales le fassent changer d'avis quand il y a une idée en tête. Ça avait été le cas les dix jours qui avaient suivi notre emménagement ici, d'ailleurs. Alors que je refusais de toucher ce qu'on m'avait foutu dans le dos, et qu'il était parvenu à ce que je me découvre pour qu'il puisse nettoyer les sutures qui se s'étaient finalement pas infectées. Nous avions alors tous les deux su qu'il était inutile qu'il me propose l'intervention d'une infirmière à domicile, elle n'aurait trouvé que porte close, avec l'aspect le moins agréable de ma personnalité. Peu visible, elle était une sorte de Warren Jr, tant par l'agressivité sèche dont je pouvais faire preuve que par l'orgueil ou le mépris que je pouvais exprimer...


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C'était définitivement un mauvais jour. Un de ces jours où Warren se murait, où même moi je ne parvenais pas à briser ses défenses. Où même moi je devenais un étranger. Où le mieux à faire était de garder cette porte close, de le laisser à ses démons de le laisser s'enfoncer et... Non. Cette simple idée me rendait malade. Je le voyais, tous les jours depuis des semaines. Je venais dans cette chambre lui apporter de quoi manger et j'en ressortais avec presque autant de nourriture qu'au départ. Je venais m'assurer qu'il était toujours là, qu'il n'avait pas fait de connerie. Je venais parler, même quelques mots. Je venais et je le voyais comme ça. Et je n'avais qu'une envie c'était hurler. Pas sur lui, pas contre lui, simplement hurler. - « Ne m'oblige pas à être désobligeant. » - Il s'était redressé sur le lit, avait replié ses jambes contre son torse et j'y voyais une ouverture. Le ton employé était le même que le mien, il n'était pas froid, pas neutre. Il s'était redressé, un geste lourd de sens. Il aurait pu grogner à nouveau, rester allonger, enfoncer sa tête plus loin sous la couette ou encore une fois se retourner, m'ignorer, me tourner le dos, ce dos qui le faisait souffrir.

Je me redressais moi-même, venais m'asseoir sur le lit face à lui. La couette glissait et mes mains venaient se poser sur ses genoux à nu. Je cherchais son regard et lorsque je le trouvais, je le soutenais. - T'avais promis. Juste cette fois. - Je baissais la tête comme si je parlais à un enfant qui boude, réflexe naturel. - Je comprend que tu n'en vois pas l’intérêt mais moi si. Et puis ça fait des lustres qu'on a rien fait ensemble. - Mes mains glissaient sur le haut de ses cuisses et massaient doucement, machinalement pendant que je tentais de trouver les mots. Mes bras me faisaient encore mal de ma séance de muscu mais ça irait. - Ou alors il faut que je te redise ce que j'ai déjà dis la dernière fois? - Ni menace ni ordre, juste une question. Ma main droite gagnait son visage et je dégageais quelques cheveux qui encombraient son front avant de les rabattre en arrière avec les autres. - Je suis persuadé que ça te ferait du bien de faire un tour. Juste quelques heures et puis on rentre. Ou alors si vraiment tu n'y arrive pas, on reviendra ici. - Mes mains retombaient sur mes jambes. - C'était le deal, tu te souviens?

Mais son manque de réponse ou le peu qu'il me donnait... Mon regard tirait vers le bas, ma tête aussi. Mon front finissait par se poser sur ses genoux. Je cherchais le contact car c'est tout ce qu'il restait et... Si ce n'était qu'un corps froid et sans vie, où était Warren? Où était mon Warren? MON Warren. Je me redressais sur le lit, forcé au silence d'une certaine manière. La fatigue me gagnait. Pas seulement du sport, de cette journée, mais une fatigue plus longue, plus lente et plus lointaine. Quelque chose d'autre et je secouais la tête. - Allez mon grand. - Je me mettais sur mes appuis, accroupis sur le lit, et saisissait doucement ses mains avant de le tirer vers moi. - Le Warren sous la douche, et puis en route pour le concert. - J'insistais un peu mais il refusait de bouger. Moi je croyais encore pouvoir gagner, je croyais encore réussir à le faire venir avec moi. Je croyais. - Je te promets, ça se passera bien.
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J'attends qu'il parte, et à un moment donné, à croiser son regard, je crois y voir une pointe de résignation, ce qu'il faut pour qu'il ferme la porte derrière lui, en sortant. Il baisse la tête, après m'avoir mis devant cette parole que j'avais donnée. J'y croyais, je comptais vraiment venir, ils étaient restés ouverts sur la durée de cette sortie, me laissant la possibilité de m'en aller à tout moment mais désormais, tout l'intérêt de cette sortie a disparu et je n'ai simplement pas envie. Pas envie d'aller me doucher, de me coiffer, de me raser ou même de m'habiller comme s'il allait se passer quelque chose. On sait très bien qu'il ne va rien se passer.

« Et puis ça fait des lustres qu'on a rien fait ensemble. » Je baisse le regard contre les draps, le visage tourné sensiblement sur le côté. Je sais. Est-ce que je l'ai dit ou simplement pensé fort ? Mais je sais que j'ai négligé ceux qui me tiennent à cœur, j'ai préféré laissé de côté ces activités qui ne nécessitaient même pas mes ailes. J'aurais pu faire tellement de choses, je sais. J'en ai eu envie, souvent mais j'ai refusé comme je le fais encore ce soir. « ...Ou alors si vraiment tu n'y arrive pas, on reviendra ici. » Je passe la main contre ma barbe en soupirant doucement puis lève les yeux sur Kayden. Pitié, va-t-en...

« Ce n'est pas que je ne peux pas y aller, je refuse d'y aller. » dis-je en pensant conclure le débat, sans laisser la porte ouverte à toute autre négociation. Finalement, son front vient s'échouer contre mes genoux. Ma main se lève sensiblement, devrait se poser contre son épaule mais je la laisse retomber à côté de moi simplement, fixant mon frère déçu... ou désemparé. Il se redresse, je le suis du regard et fronce les sourcils quand il semble adopter une toute nouvelle stratégie. « Le Warren sous la douche, et puis en route pour le concert. » « Non Kay... » un chuchotis alors que je secoue doucement la tête. « Je te promets, ça se passera bien. » « Je t'ai dit non, Kayden ! »

J'abats mon regard bleu sur lui, ou plutôt contre lui, sens ma mâchoire se serrer. Je dégage une jambe et descends du lit, passe nerveusement les mains contre mon visage. « Est-ce que c'est ça que tu veux entendre, c'est ça ? Non ! Non je ne veux pas aller me doucher, non je ne veux pas m'habiller, et non je ne veux pas sortir de cette chambre. Est-ce que tu sais pourquoi ? Comprends-tu pourquoi, Kayden ? » Je me rapproche de Kayden et prends sa main entre les miennes avant de l’apposer contre mon torse. « C'est mon corps, c'est MON corps, Kay ! Il n'y a aucun deal qui tienne ! Je n'ai pas mérité de perdre mes ailes ! Je n'ai pas mérité qu'on les brise et qu'on les sectionne ! Je n'ai pas mérité qu'on les balance comme si elles n'avaient pas fait partie de moi ! Et tout ça pour quoi ? Mes élèves sont morts, mes amis sont morts, je suis mort ! Mais c'est mon corps Kayden, alors que j'aie tort ou pas, je resterai ici dans cet état aussi longtemps que je le voudrai. » Je laisse retomber sa main et ouvre nerveusement un tiroir du bureau pour en sortir un tube de médicaments duquel j'en fais tomber deux, ou trois. Je les fourre dans ma bouche : « Sors, s'il te plaît. »
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Lorsqu'il retirait ses poignets de mes mains je partais en arrière, retrouvant bien vite mon équilibre, les pieds au sol. Et lorsqu'il abattait son regard sur moi, ç'aurait été un immeuble s'écroulant sur moi que je l'aurais ressenti de la même façon. Mal. Chaque mot qu'il prononçait était comme un énième coup de couteau et le ton de sa voix la brûlure qui en résultait. Les bras ballants, la bouche close, je ne serrais pas la mâchoire, pas comme lui. Je subissais seulement, pris au dépourvu dans ma propre détresse. Oui, chaque mot était une torture. Un coup de massue. Et un vide se faisait en moi, laissant l'espace libre à quelque chose d'autre que la compassion ou la patience ou même la pitié: la honte. La honte d'échouer, la honte de ne pas être aussi fort que prévu, de ne pas réussir à le maintenir à flot et cette honte qui traînait au fond de mon esprit depuis des mois, celle qui concernait le fait d'avoir été incapable de le sauver. Oh j'avais pensé ses plaies, j'avais été là à son réveil, j'avais défendu sa liberté face à un père invasif. J'avais protégé l'après, mais j'avais été un bien piètre protecteur avant. Alors oui, honte. Une honte qui à chaque vibration de sa voix me faisait souffrir de l'intérieur. - « Est-ce que tu sais pourquoi ? Comprends-tu pourquoi, Kayden ? »

Une chaleur particulièrement désagréable se formait en moi, en place et lieu de la honte qui nouait jusque là ma gorge. Une chaleur brûlante qui forçait mon regard à soutenir le sien, qui faisait palpiter une veine qu'il n'avait probablement jamais pu observer. Lui mon ange, lui mon frère, lui la perfection que ma vie n'avait jamais mérité. Lui... Tombé si bas. Une larme perçait la limite de mes paupières et le son du flacon de médicament contre la paume de sa main me semblait bien trop fort. - « Sors, s'il te plaît. » - Alors je suis mort moi aussi? - Un silence de mort s'était imposé, un silence que mes yeux rouges ne faisait qu'accentuer. - Hein?! - Trop fort. Ma voix brisée. - Moi aussi tu m'as tué? - J'essuie mes joues mais les larmes viennent encore. - Si j'avais un mur en face de moi je l'aurais frappé mais je n'avais que lui alors je serrais seulement les poings. - Ton corps. Tes élèves! TES amis! - Son regard fuyait. - REGARDES MOI! - Les larmes avaient cessé au profit de la chaleur qui brûlait mes chairs et ma conscience. - Monsieur a pas mérité ce qui lui est arrivé. Toi et encore toi! Tu sais RIEN de ce que j' ...

Je me figeais sur place, m'immobilisais en pleine phrase, trahis par ma propre rage. Ma propre souffrance. Trahis par mes émotions et j'essuyais les larmes de mes joues d'un revers de main en me redressant. Un changement de posture traduisant un changement d'attitude bien trop rapide pour être naturel. - Fais ce que tu veux... - Je baissais les yeux, retenant le flot en moi aussi longtemps que je le pouvais. Je claquais la porte, ignorais ma propre chambre, ignorais le contrebas du loft et gravissais les marches vers le toit. L'air frais de la jeune nuit brûlait mes poumons alors que je faisais quelques pas à l'extérieur et le flot brisait mes dernières barrières. Je hurlais, ni plus ni moins, à m'en déchirer la gorge, à en faire voler la table et les poids des altères, à en faire vibrer la verrière jusqu'à en briser les vitres. Je hurlais jusqu'à m'effondrer à genoux, comme cette fois, comme la dernière fois. Comme ce jour où la torture avait détruit sa vie. Comme ce jour où la torture avait corrompue la mienne. Comme ces sanglots qui secouait mon corps meurtris. Ou le sien. Ou le mien. Comme si le regard que je sentais dans mon dos pouvait changer quoi que ce soit. - Laisses moi tranquille Warren! Laisses moi!
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Alors je suis mort moi aussi ? a-t-il demandé. Non et justement, ce que je lui demande en cette instant c'est de couper ce fil qui nous lie pour ne pas l'entraîner avec moi. Laisse-moi tomber là-bas, c'est ce que je souhaite, laisse-moi partir Kayden, et profite de ta nouvelle liberté. Profite d'être vivant, Kayden ! Pas Dayle, pas cet homme en quête de vengeance, pas cet homme lié par le chantage, pas cet homme menacé, pas cet homme apeuré. Tu es vivant, alors lâche ma main et continue d'avancer ! Ma bouche est close, mes lèvres serrées et je fuis son regard. Plus que me peiner, sa réaction m'énerve. Elle réveille une colère que j'étouffe depuis des semaines, depuis des mois ! Parce que je ne veux pas être en colère, je ne veux pas laisser brûler ce qui fait un point contre mon cœur quand je cherche à m'endormir.

Je ne veux pas être en colère contre mon propre frère. Il insiste, il insiste. Quand il demande si je l'ai tué, lui aussi, je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi il dit ça, comme il n'arrive pas à comprendre que je ne me noie pas dans la culpabilité. Je n'en suis pas à penser ce que j'aurais fait pour eux. Je ne réalise pas, le constat m'écrase. Je suis écrasé et je n'arrive pas à respirer, et je n'arrive pas à me battre. Je... « Ton corps. » il m'assène un premier coup. Mes épaules se tassent sous les quelques syllabes qu'il lâche brutalement. Je déglutis. Oui, mon corps, oui, ma douleur, oui, ma mutilation, oui, mon refus d'accepter, oui. Mon corps ! « Tes élèves ! » second coup. Je soupire, ferme les yeux. Qu'est-il advenu d'eux ? Oui mes élèves. Kayden a-t-il vu des enfants qui n'ont plus d'âmes, plus d'espoir ? Ces enfants comptaient sur nous, ils ont eu peur, ils ont couru, ils ont souffert et ils sont morts ou terrorisés. Oui, mes élèves ! Ceux que j'ai vu grandir. Ceux à qui j'ai dit de ne pas perdre espoir. Ceux que j'ai pensé protéger en gardant le silence. « Tes amis ! » Mes amis oui, ma famille !

Il crie, mes yeux brillants se lèvent doucement contre lui. « Monsieur a pas mérité ce qui lui est arrivé. Toi et encore toi! Tu sais RIEN de ce que j' ... » J'ai envie de lui sauter au visage, le prendre par les épaules. Laisse-moi me morfondre sur mon sort ! Laisse-moi à mon égoïsme pathétique ! Laisse-moi seul, putain ! Je ne t'ai pas demandé de me ramener, ne t'ai pas demandé de me soigner, ne t'ai même pas demandé de faire de moi ta cause à sauver ! Monsieur a pas mérité ce qui lui est arrivé. Il dit ça sur un air... si ? Est-ce que je l'ai mérité, c'est ça qu'il veut dire ? Il se redresse, je pivote sur le côté, lui tournant le dos. Est-ce que c'est ça qu'il veut dire ? Est-ce que c'est vraiment ça qu'il veut dire ? Je ne sais rien de ce qu'il... quoi ? Je n'arrive même pas à le lui demander. J'ai pardonné ses mensonges, j'ai posé des questions et accepté les zones d'ombre. Mais je ne sais rien, c'est vrai. Je n'ai jamais osé comparer nos histoires, jamais. Et maintenant, il me met ce dernier coup en plein thorax.

« Fais ce que tu veux... » J'attends qu'il soit sorti, reste quelques secondes interdit. Je n'ai pas voulu lui imposer ça, j'aurais voulu qu'il reste derrière cette porte. Je ne voulais pas... Je ne lui ai jamais dit qu'il ne pouvait pas ressentir ce que j'ai ressenti, je n'ai jamais osé cette comparaison. Je me mets debout, me dirige vers la salle de bains ? Je m'y enferme, pour mettre une porte de plus entre nous, pour étouffer ce qui me donne chaud, me donne envie de hurler qu'il n'a pas le droit de dire ça. « Mon corps, mes élèves, mes amis ! Oui, il n'y a que moi ! C'est ce que tu veux entendre ? » Je passe une main tremblante sous mon visage pour chasser les larmes brûlantes qui le dévalent. Je l'entends, je l'entends hurler d'ici. Mon poing rencontre le miroir, une fois, deux fois.

* * *

Alan franchit les dernières marches au pas de course, manquant même de débucher sur la dernière.  Il entre précipitamment et regarde autour de lui, étonné de ne trouver de traces de lutte... vu le cri qu'il vient d'entendre. Il ralentit le pas, regarde autour de lui prudemment avant de s'approcher des chambres. Un bruit d'eau parvient de l'une d'entre elles, il lève les yeux puis monte vers le toit où il trouve Kayden... et les fameuses traces de lutte d'ailleurs. Je m'approche de lui, « Laisses moi tranquille Warren! Laisses moi ! » sans prendre la peine de lui répondre, je m'accroupis à côté de lui, l'un de mes bras venant entourer ses épaules. « Hey honey, c'est moi... » Instinctivement, mon étreinte se resserre contre lui et je viens l'embrasser dans les cheveux, viens l'embrasser contre la tempe. « Qu'est-ce qu'il t'arrive ? » lui demande-je doucement en caressant sa nuque d'un geste doux.

* * *

Mon corps. J'aurais dû le faire depuis longtemps. Mon visage fermé laisse transparaître la colère qui me fait vibrer à cet instant, celle que je m'efforce de faire taire. Oui, mon corps. Moi. Moi. Le morceau du miroir brisé passe devant mon torse, passe devant ma gorge, passe au-dessus de mon épaule. Mon regard sévère a cessé de pleurer. Passe derrière mon épaule. L'extrémité caresse la cicatrice, visite la forme de l'os mutant qui se meut doucement. Ce mouvement, je le connais, je n'ai pas peur. Mon corps. Mes élèves. Je passe le morceau de verre sous l'eau, lançant une œillade à mon reflet, à ce visage totalement fermé. Je change de main, le passe devant ma gorge, au-dessus de mon épaule et au-dessus de ma seconde épaule. Tu as raison Kayden, il n'a été question de moi. J'aurais dû régler ça plus tôt, j'aurais dû prendre les choses en main il y a longtemps. Une fois la plaie assez profonde à mon goût, je laisse mes os se mouvoir comme si mes ailes allaient se déployer à nouveau. Je sors de la salle de bains, abandonne le morceau de verre contre le lit et m'habille. J'enfile rapidement un pantalon. Je passe une chemise claire, un pull et une veste au-dessus. J'attrape un sac et y jette quelques affaires. Le reste, je le fous au sol, je balaie tout. Je me saisis du pendentif que Kay m'a laissé et le passe autour de mon cou avant d'ouvrir la porte à la volée, laissant l'eau couler dans l'évier. Mon corps. Mes élèves. Mes amis. Je ne peux pas faire semblant que ça ne s'est pas produit. Je ne sais pas ce que tu as traversé Kayden. Et tu ne sais pas ce que je ressens. Aurais-tu vécu ce que j'ai vécu que tu ne saurais pas ce que je ressens. Mon corps. Je te l'ai dit, je suis mort. Plus de Warren, je n'y arrive pas. Je descends l'escalier, mes lacets sont défaits. Mes élèves. Que dois-je faire quand ceux que j'accompagnais se sont fait massacrer ? Je dois refouler cette peine et me concentrer sur quoi ? La colère qui menace de me faire chavirer ? Je te l'ai dit, je suis mort. Plus d'Angel, je ne le peux pas. Mes amis. Je plante le morceau de verre dans le plan de travail, y laissant les gouttes de mon sang pleurer contre le bois. Alors je serai autre chose, ou je ne serai pas. Et je quitte l'appartement.
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« Hey honey, c'est moi... » - J'avais eu un mouvement de rejet lorsqu'il avait passé son bras autour de mes épaules, avant qu'il ne prononce ces mots. J'avais encore fuis son étreinte après. J'étais resté immobile, pétrifié durant ses baisers et finalement je m'étais effondré. - « Qu'est-ce qu'il t'arrive ? » - Je fourrais mon visage dans ses bras, perdant tout contrôle et toute dignité, laissant les larmes couler tel un torrent impossible. Du ciel tombait les poids des altères que mon pouvoir n'avait pas encore relâché, et s'écrasaient sur le toit comme une pluie violente. Ah mon père serait fier tiens, lui qui m'avait entraîné si fort à ne pas faire ça. Lui qui était mort dans un calme presque impossible. Et moi je perdais pieds, je perdais ce contrôle auquel je tenais tant. Je ne prenais même pas la peine de passer mes mains dans le dos de Alan, de le serrer contre moi. Mes bras restaient là, inertes, et c'est lui qui me retenait. Moi tout ce dont j'avais envie c'était me rouler en boule dans un coin.

Ce qu'il m'arrivait? Oh trois fois rien. Ma gorge était en feu, je voulais pleurer encore et m'en faisait mal mais les larmes ne venaient plus. J'essayais de crier mais ma gorge m'en empêchait. Ma main agrippait la chemise d'Alan, je sentais son menton posé sur ma tête, je sentais sa main dans mes cheveux. J'avais envie de partir. Oh que ce contact me faisait souffrir. Chaque geste, chaque caresse. Chacun de ses baisers comme une intense torture. Je ne méritais pas ça, je ne méritais rien de tout ça. Je n'avais jamais mérité ça et tout ce que je voulais maintenant c'était fuir, m'envoler, partir loin d'ici. Ne plus ressentir ce poids sur mes épaules. Je ressentais ça? Je m'éloignais d'Alan, me hissant sur mes pieds avec hésitation, les épaules basses, les joues humides et rouges, le regard froid. Si froid. Un voile flou se formait autour de moi et chaque pas se faisait plus difficile, plus lourd à faire, jusqu'à ce que je tombe à nouveau, me rattrape à la rambarde d'une main fébrile. Mon regard balayais les immeubles autour de nous, les immeubles hauts, les lumières à l'intérieur, les gens laissés à leur bonheur. La froideur de mon regard sur chacun d'entre et lorsque le voile se levait, qu'il s'étendait, je perdais toute froideur, je ne faisais que pleurer. Je me recroquevillais contre le muret, laissant la vague électromagnétique tout éteindre. Tout. Chaque alentour immeuble, chaque lumière, télé ou téléphone.

Un silence particulier s'était imposé. Plus de voiture, plus de musique, juste le brouhaha de la ville autour de nous et le silence du quartier. Silence qu'il brisait. - « Parles moi. » - Je l'ai décidé le jour même... - Les bras resserrés contre moi, les jambes repliées contre mon torse. Mon regard était vide, perdu. Mon esprit confus. - Je le lui ai promis... Je lui ai promis de ne jamais rien lui dire... - Sa main glissait sur mon genoux et je levais mon regard sur lui. Je n'avais jamais vu cet air sur son visage, comme il n'avait jamais pu me voir dans cet état. Jamais. - J'ai... - Mon regard repartait dans le vide alors que ma conscience s'étendait. Sans électricité ni électronique pour troubler mon attention, ma perception se faisait plus précise. Je connaissais notre loft par cœur, je connaissais cette immeuble comme ma poche. Je savais trouver les différences et là, je pouvais le sentir. Mes yeux se fermaient, deux larmes roulant sur mes joues en une expression de profonde détresse. Il était parti. Ma main venait pincer mon nez, essuyer mes larmes. - Le jour où il a été enlevé... - Je lui avais raconté ce qui était arrivé à Warren, je lui avais dis les grandes lignes. L'enlèvement, les ailes, l’hôpital... Pas le reste.

On l'a torturé. Avant même de lui couper les ailes, ils l'ont fait souffrir. Ils l'ont lacéré, ils ont brulé ses plaies de sel... - Je resserrais mes bras contre moi-même, comme si ça pouvait me protéger maintenant. - Ils ont pris le temps de briser ses ailes, plusieurs fois avant d'en finir. - Mon regard se levait sur lui, encore, mais cette fois avec une clarté presque dérangeante. Une révélation. Je n'avais pas dis ça à haute voix, jamais, à personne. Seulement dans ma tête je savais. - J'ai tout ressenti. - De nouvelles larmes naissaient à mes yeux, conséquences d'une vérité cachée que mes oreilles entendaient pour la première fois. Comme si je la découvrais. - J'ai vécu chaque torture comme si c'était mon corps qui les subissait. J'ai entendu chaque mot, j'ai plié sous chaque os brisé. - Je plaquais mes poings contre mes tempes, comme si ça pouvait faire cesser mon cerveau de fonctionner. - J'ai ressenti sa peur et sa colère. Tout ses sentiments! Ils étaient en moi aussi! - J'en tremblais. Le simple souvenir de cette atroce journée. - Je savais plus si j'étais lui ou moi... - Dans mon dos une douce caresse, picotement sous ma peau. - Je sais plus si je suis lui ou moi... - Et plus bas encore, me perdant dans mes pensées, dans de sombre tréfonds. - Je sais plus si je suis lui ou moi...
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Il se débat en quelque sorte, tâchant d'éviter mon contact ou du moins l'étreinte dans laquelle j'essaie de le protéger le temps que passe la tempête. Je veux simplement qu'il sente que je suis là, quoiqu'il fasse, je suis là près de lui, contre lui et avec lui. Je ne bouge pas et finalement, il vient dissimuler son visage contre moi, je referme mes bras autour de lui et pose la tête contre Kayden. Autour de nous quelques objets qui flottaient encore s'écrasent lourdement d'ici et de là, ne manquant pas de me faire sursauter et lever les yeux pour voir si une des altères n'est pas venue flotter au-dessus de nos têtes. La mienne n'est pas équipée pour résister à ce genre de chocs je crois, mais rien à l'horizon. Il semble tellement vide, comme si ce cri infernal l'avait vidé de tout, à cet instant précis. Ses bras pendent, il est hagard, le long de son corps, il est silencieux, et ses mains sont ouvertes, il ne réagit pas. Mais je le garde contre lui, en dépit de l'envie furieuse de l'écarter de moi pour qu'il vienne se reposer dans mes yeux. Je suis là pour toi Kayden, là et maintenant, je peux te tenir à bouts de bras, si c'est ce dont tu as besoin.

Mais tant qu'il ne me repousse pas, je le garde dans la prison de mon corps. Je lui chuchote que ça ira. Je ne sais pas ce qui s'est passé mais quand je dis que « ça ira », je sais que ce ne sont pas des mots en l'air, ce n'est pas une formule toute faite à appliquer à chaque situation qui ne trouve pas ses mots, pour répondre aux maux. J'en suis sincèrement convaincu. Quoiqu'il se passe, je sais au fond de moi que ça s'arrangera, qu'on peut trouver une façon de survivre et de continuer notre route. À chaque coup, il y a une réponse – peut-être longue ou pénible mais la vie n'est pas un jeu facile – qui peut se trouver. Quelle que soit la blessure, la souffrance, ou l'événement, je sais que ça ira.

Puis Kayden se redresse, je copie son mouvement comme une ombre vigilante, bienveillante, mes mouvements suivent les siens et mes genoux plient mécaniquement quand il se réfugie contre le muret qui nous sépare du vide. Autour de nous, l'obscurité s'impose et je regarde autour de nous avec autant de surprise que d’appréhension. Je pose le regard sur Kayden, dont je ne perçois que la silhouette recroquevillée au sol. Je pose un genou au sol et approche mon visage du sien, glissant un bras dans son dos. À ses premiers mots, je fronce les sourcils, ne comprenant pas encore vraiment de quoi il retourne. Ouais, décider, okay, mais de quoi ? J'attends qu'il termine, pour ne pas le brusquer. Et parce que si je le brusque, il n'aura plus envie de dire grand chose...

Mes doigts se mêlent aux siens contre ses joues pour essayer les larmes qui s'y font un passage. Ça sent la révélation mais quel genre de révélation au juste ? Ne rien lui dire, à Warren, sur quelque chose qui s'est produit le jour où il a été enlevé. Ça sent quand même le truc pas net net. Alors que Kayden me gratifie de quelques détails fort peu ragoutants mais face auxquels je n'exprime pas de « aaaaah » dégouté. Et puis, je me représente pas ce que peut être la douleur à une paire d'ailes qui normalement ne se trouve pas là, j'imagine alors que c'est juste comme un bras ou une jambe, je pince les lèvres en gardant encore le silence quelques instants. Et je me demande alors comment il a tous ces détails et s'ils en ont parlé ? Comment ils en sont venus à s'échanger des détails pareils alors que le bonhomme n'est pas vraiment bavard...

Tout ressenti comme... « tout ressenti » ? Je prends ses poings serrés contre ses tempes dans mes mains, d'un geste plus rapide que voulu, je les rabaisse, les garde prisonniers entre mes doigts. « Kayden ! » lui crie-je, pour couvrir sa voix, pour briser ce dans quoi il est en train de s'enfoncer présentement. « Oh oh, tu vas respirer un bon coup et me regarder, regarde-moi. » Je garde ses mains dans les miennes, mon regard cherche le sien. « Kayden, tu... » Je passe la main dans son dos, pour lui faire réaliser qu'il n'y a rien ici... Regarde, sens mes doigts s'immiscer sous tes vêtements et rencontrer ta chair. Il n'y a que moi... « Est-ce que tu es là, avec moi ? » Pourquoi maintenant ? Moi je suis là, peut-être que demain ce ne sera pas le cas et hier ça ne l'était pas. Mais demain, ça ne compte pas. Le bout de mes doigts frôlent sa peau et je lui dis, tout bas, que ça ira... Je le sais.
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Je sais plus si je suis lui ou moi... - Je ne faisais que répéter ça, encore et encore, comme si mes cordes vocales ne pouvaient plus s'arrêter, comme si mon cerveau est bloqué sur ça. Sur ces mots. Sur lui, moi, l'un des deux... Ou nous en un. - « Oh oh, tu vas respirer un bon coup et me regarder, regarde-moi. » - Je sais pas s... - Je continuais. Je ne me fatiguais pas. Je l'entendais mais ne réagissais pas. Il cherchait mon regard mais mon regard se vidait au fur et à mesure des secondes. - « Kayden, tu... » - Ma voix ne cessait de s'étendre, de dire cette litanie à l'infini. - « Est-ce que tu es là, avec moi ? » - J'étais là.

Ma conscience sombrait dans l'ombre d'une pensée perfide et mon regard se tuait dans l'air sombre de la nuit new-yorkaise. Mes mains s'étaient agrippées à sa chemise avec une force tout à fait relative. Mon corps tentait de se défendre contre quelque chose mais mon esprit fuyait. La fuite. Encore. Il fuyait le loft, il me fuyait moi. Et moi? Que fuyais-je? Moi-même? Lui? Tout? Je m’effondrais dans les méandres de mon inconscient et la prise de mes mains sur Alan diminuait. Pourquoi cette souffrance? Pourquoi ce mal en moi? Pourquoi n'étais-je pas capable de contrôler ça? Pourquoi étais-je impuissant face à tout ça? Pourquoi me mettre dans cet état alors que ce n'est pas moi qui souffrait? Je l'apercevais, l'univers violacé et le néant. Je l'apercevais le fond de mon inconscient. Je sentais les mains d'Alan sur mon visage qui tentait de me ramener à lui mais je m'enfonçais plus encore. Je ne percevais sa voix que comme un échos lointain dans tout ce vaste vide. POURQUOI?! Mes pas se posaient sur un sol invisible, inexistant et mon regard observait cette lumière intense dans le vide du néant. QUI SUIS-JE?! Je hurlais à m'en brûler la gorge, à m'en détruire les poumons mais aucun son ne sortait de ma bouche. Je n'entendais même pas ma propre voix lorsque je criais sur la lumière. Lorsque je lui disais tout ce que j'avais sur le cœur. J'étais en colère contre elle, contre ce qu'elle avait fais.

J'étais là. Son visage se dessinait dans la lumière, comme une ombre que je reconnaissais sans mal. Il était là. Je faisais quelques pas dans le vide pour me rapprocher de lui. L'ombre. Une ombre ailée sans corps pour se projeter. Une ombre seulement. Je traversais la distance mais elle ne faisait que s'éloigner. Elle me fuyait. Elle s'estompait dans la lumière. Présente et absente. Visible et invisible. Oh Warren... Je tombais à genoux sans sentir le moindre choc. Comme si j'avais chuté au ralenti. La lumière baignait l'endroit, si tant est que endroit soit le bon mot. Le néant l'entourait mais il n'avait pas de prise sur elle. Pas à son cœur. Pas à sa source. Je ne pouvais pas pleurer, peut être n'avais-je pas d'yeux? Je ne pouvais m'entendre, peut être n'avais-je pas d'oreilles? Je frappais le sol, mais il n'y avait pas de sol. RÉPONDS MOI! Mon corps s'effondrait, s'étalait dans le vide. Mon regard ne quittait pas la lueur, il en était incapable. Regarde le néant? Observer le vide sans repère auquel me raccrocher? J'en étais incapable. Je voulais fuir, disparaitre. M'enfoncer et ne plus être. Mon regard ne quittait pas la lumière. Il l'observait. La subissait. La craignait et l'adorait. Je la sentais. Tu étais lui.

« Kayden, reviens! » - Mes mains s’agrippaient à sa chemise une nouvelle fois alors que ma respiration repartait. Et lorsque j'avais pris la première bouffée mon cœur s'emballait. Je perdais le fil, je respirais trop fort, trop vite. Les mains d'Alan me tenaient fermement pour m'éviter de trop gesticuler et lorsqu'elles resserraient leur prise je saisissais ses poignets. Son regard s'ancrait dans le mien et immédiatement je m'immobilisais. Ma respiration se stabilisait. J'avais vu l'ombre. Son ombre. Lui. Mon ange. Mes mains se desserraient, une larme restait accroché à mon œil, coincée entre la chute et l'immobilité. Je clignais et elle chutait. Sans un mot je m'asseyais par terre, comme dans un état second. Mon regard encore vitreux. - C'était trop... trop tard. - J'aurais dû en parler avant, j'aurais dû le lui dire avant. Avant que mon esprit ne puisse plus le supporter. Je prenais la main d'Alan dans la mienne. - « Viens, on descend. » - J’acquiesçais sans un mot de plus et on abandonnait le toit pour rejoindre la cuisine. Instinctivement j'avais tourné mon regard vers l'étage des chambres mais je savais bien qu'il n'était plus là. Alan m'avait emmené en bas, m'avait fais m'asseoir sur le canapé et je m'y étais enfoncé avant qu'il ne ramène un verre d'eau. Lorsqu'il s'était assis avec moi, je m'étais immédiatement collé contre lui, mon verre d'eau délesté de quelques gorgées appréciées. - Merci...
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La technique de la respiration n'ayant pas marché – celle qu'aurait choisi mon père, en plus de probablement déclencher une bonne averse – sur Kayden, je me dis qu'il faut que j'opte pour la technique maternelle. Et la technique maternelle n'est plus celle du câlin ou du bisou, on parle de notre mère en l'occurrence. Étant dépourvu d'un torchon de cuisine ou d'une cruche d'eau, soudain je me décide de lui mettre une claque. Mon affection pour Kayden fait que je n'y mets pas la force que j'aurais dû y mettre pour un effet optimal. Et soudain, ses yeux semblent changer de couleur... ou plutôt, ils perdent tout semblant de pigmentation.

Ses doigts autour de ma chemise commencent à perdre tout doucement leur prise, comme si je perdais moi-même Kay... Mes mains à moi enserrent le visage de Kayden et je le perds, et ça me fait peur, davantage que si l'un d'entre nous fermait simplement une porte au nez de l'autre. Je le secoue, et son regard vide me rappelle quelque chose, ou plutôt il me rappelle tant de choses. Son absence m'évoque un envol et finalement, ma main vient s'abattre plus violemment contre sa joue. Plus de souffle, plus de réactions, plus rien. Je l'amène sauvagement contre moi, prêt à entamer un massage cardiaque quand il semble soudain retrouver le chemin vers cette réalité.

Il respire vite,  pour rattraper toutes ces goulées d'oxygène qu'il a ratée durant ces instants interminables. Je le garde contre moi, un regard sévère enfoncé dans le sien, sans m'arrêter de lui parler même si, dans le fond, bien entendu, je ne lui dis rien. Ses mains viennent serrer mes poignets, et mon souffle reprend aussi ses droits. Sans trop de questions pour l'instant, je l'encourage à me suivre dans la cuisine. Je vois l'oeillade de Kayden vers les chambres mais ne relève pas, pas pour l'instant du moins. J'oriente Kayden vers le canapé et l'y fais asseoir avant de servir un verre que je mets pour ainsi dire entre ses mains, attendant de sentir ses doigts se serrer autour de l'objet avant de le lâcher. Je passe une main sur mon visage pendant les quelques secondes que je reste à l'observer là.

C'était quoi ce sketch ? Je tourne devant lui puis m'en serre un aussi, venant prendre place à côté de lui. Je le sens contre moi et machinalement, agrippe son bras pour en observer la peau, d'un côté et de l'autre, faisant ensuite de même sur l'autre bras. Mais on sait bien qu'il existe tellement plus d'endroits pour se piquer. Autant je sais que Kay est spécial, pas un mutant mais différent de ça. Mais ce à quoi je viens d'assister ça ressemblait à une sorte de bas trip format xxl. Autant je n'aime pas qu'on en sache trop de moi, mais quand je regarde ses bras, j'en ai rien à foutre des questions qu'il peut se poser.

Puis bon, vu la tronche qu'il affiche, je suis certainement celui de nous deux qui se pose le plus de questions. Finalement, je me détache de lui pour m’accroupir en face de lui, prenant appui contre ses genoux, encore partagé entre l'envie de le prendre dans mes bras et celle de lui mettre un coup de boule... « Bon tu m'expliques ce qui vient de se passer ? »

Je lui fais signe d'attendre deux secondes puis me relève quand même. « Et me raconte pas de conneries, s'il te plaît. » Bon, venant de moi, c'est assez ironique quelque part mais je ne mens pas sur qui je suis, seulement sur ce que je fais. Kayden, dans le fond, il me connaît. Il connaît mes réactions mais je ne sais pas vraiment à quoi je viens d'assister et j'ai besoin d'éléments de réponse pour comprendre... Je viens m'asseoir sur le plan de travail puis jette une oeillade au bout de miroir planté dans le bois. Ça, on en parlera plus tard. Bon, et comme ça m'énerve de le voir là, planté comme ça, je fais pour le retirer. Je serre les dents et marmonne quelques jurons avant de me lever, le bout de verre tâché en main. Je le balance dans la poubelle : « T'occupes ! » dis-je pour couper les tentatives de fuite : « Raconte plutôt. »
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Il manipulait mes bras mais j'étais trop ailleurs pour me demander pourquoi, pour me demander ce qu'il cherchait. J'étais juste amorphe contre lui, loin, tellement loin. Je voulais juste rester là et ne rien dire mais je ne pouvais lui en vouloir de poser des questions. Ou peut être que je le pouvais, si. Mais je ne le ferais pas. Il se levait et je l'observais s’accroupir face à moi, ses yeux dans les miens. - « Bon tu m'expliques ce qui vient de se passer ? » - Je fermais les yeux alors qu'il se relevait. - « Et me raconte pas de conneries, s'il te plaît. » - Je ne voulais pas en parler. Je ne voulais pas lui raconter. Je ne voulais pas embrumer son esprit avec ces histoires. Je ne voulais pas que son regard pour moi change, qu'il se mette à me regarder comme un animal de foire, comme un monstre ou une étrangeté. Je ne voulais pas qu'il me voit comme ça même si c'était ce que je pouvais être. Je rouvrais les yeux et il s'assaillait sur le plan de travail. Moi je le regardais, lui il attendait. Je ne voulais pas... Il se focalisait sur un objet, un truc planté. Je regardais à mon tour, entrouvrait la bouche. - « T'occupes ! Raconte plutôt. » - Non...

Le morceau de verre ressortait de la poubelle de lui même dans le dos d'Alan et je le ramenais à moi en me rapprochant. Debout au milieu de la pièce, j'observais le sang sur l'éclat de verre. J'observais le rouge. Ma main libre se glissait sous mon t-shirt, sur ma peau. Elle sentait le picotement dans mon dos. Ce n'était pas la trace d'un simple coup de colère. - Mais qu'est-ce que tu as fais... - Je passais une main dans mes cheveux avant de poser le bout de verre là où il était planté. Ma détresse semblait voilée par une inquiétude profonde et si ça n'avait pas été pour le regard d'Alan je serais déjà entrain de survoler la ville à sa recherche. Je relevais mon regard sur Alan et passais ma main sur son bras. - D'accord... - Je ne pouvais rester assis pour raconter ça, lui expliquer. Lui expliquer quoi? Je n'y comprenais rien moi-même. - Tu sais qu'on a... un lien particulier. Lui et moi. Tu sais qu'on est comme connecté. - Je triturais mes doigts pour m'occuper, incapable de dire ça sans angoisser d'une quelconque manière. - Je crois que c'est plus que ça en réalité.

Il attrapait mes mains pour m’empêcher de bouger et de détourner mon attention et j'étais bien obligé de lâcher prise. - Je sens quand il est en danger. Je ressens ses émotions. Sa peur, sa colère. Je ressens sa douleur... - Je dégageais l'une de mes mains pour la passer dans mes cheveux. - Je sais pas comment l'expliquer... - Je me répétais. Je lui avais déjà dis tout ça. Ma tête trouvait refuge contre son torse et je m'y perdais un instant. Ce n'était pas la réponse à sa question. Je repoussais encore de devoir y répondre. Monstre. Illuminé. Qu'allait-il penser de moi. - C'était... l'été dernier... - Je me redressais. Il pouvait le lire sur mon visage, ma réticence. - Quelque chose a pris le contrôle de mon corps. J'étais comme... observateur. Et c'est toujours là, quelque part. - Lui parler des docks? Je ne voulais pas qu'il sache, je ne voulais pas lui dire que c'était ma faute. Mais s'il posait la question... Je n'étais pas sur d'être capable de lui mentir. - D'habitude je ne le vois que dans mes rêves mais là... Je crois que je suis entré en contact avec lui. - Oui, lui. - Je peux pas t'en dire beaucoup plus. Je... J'y comprend rien moi-même. - Je ne savais plus quoi répondre, quelle question abordé, quelle information donner. J'étais fatigué, usé. Du mensonge, de la souffrance, de ma vie qui ne faisait plus que partie en lambeau...
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Saloperie de bout de verre de merde dans un plan de travail de merde. C'est ce qui me traverse l'esprit et pourtant, j'arrive à retenir ce flot de jurons et les suivant, pour me concentrer sur ce que va me dire Kayden. Parce que j'ai besoin de savoir. J'ai vécu des choses étranges avec les m&m's et je me doute qu'il y a bien « pire » dans la catégorie du difficilement explicable mais hors de question pour moi de rester là bêtement, à hocher de la tête, sans avoir une vague idée de ce qui vient d'arriver. Et si ça lui arrivait en voiture, dans la rue, n'importe où ? Je ne veux pas le perdre, c'est pourtant pas compliqué à comprendre, bordel.

Non. Pourquoi non ? Comment j'ai pu laisser croire que non est une réponse acceptable ? Je n'avais pas demandé est-ce que tu veux me raconter ce qu'il vient de t'arriver ? Je prends un torchon et y glisse ma main en grognant. D'abord parce que ça me fait chier de m'être coupé, et ensuite à cause de la réponse de Kayden. Je me retourne vers lui et vois passer à côté de moi le bout de verre que je viens de balancer furieusement à la poubelle, c'était bien la peine, tiens ! Je croise les bras contre mon torse, tenant toujours le torchon sali.

Il se met debout, et réceptionne le morceau de verre. Je le laisse faire, essayant de me répéter qu'il doit avoir une raison de faire ça, et que ça doit être aussi une partie de sa réponse... Mon regard le suit, maintenant plus intrigué qu'en colère et finalement, il en vient à reposer l'objet sur le plan de travail. Je me rapproche de lui, ne craignant qu'il ne chavire à nouveau et ma main libre se glisse doucement sous l'un de ses coudes pour venir parcourir le bas de son dos, comme un rappel de ma présence. Il capitule finalement et je l'écoute, en essayant de ne pas l'interrompre.

Lien particulier, oui... Mais soit parce qu'il ne va pas assez vite, soit parce que je ne comprends pas bien où il veut en venir, ma main vient couvrir ses siennes, et il en vient enfin au fait. Sa peur, sa colère, sa douleur... Je le garde contre moi en gardant pour l'instant le silence et finalement, viens entourer mes bras autour de lui pour qu'il sente que je suis là, que je reste là ! « Quelque chose a pris le contrôle de ton corps, et depuis tu as un lien avec Warren, c'est ça ? » Dit comme ça, ma question peut avoir l'air stupide mais j'essaie de faire le tri dans les informations...

« Écoute Kay... je vais pas te mentir, tout ça est très flou pour moi mais... t'inquiète pas pour Warren, il est sorti faire la gueule, il prend l'air et il va peut-être aller courir un peu ou s'énerver dans un coin. Vaut mieux ça que continuer à se larmoyer ici et moisir sur son lit. Quant à toi... je ne comprends pas ce qui t'est arrivé cet été mais moi j'aime ce que je connais de toi. Je veux juste pouvoir être sûr que tu vas bien. De toutes façons, laisse tomber je dors ici ce soir et jusqu'à être certain que ce qui s'est produit ne va pas arriver à nouveau. » Je frotte une nouvelle fois ma main puis l'embrasse sur la tempe avant de me lever pour aller me débarrasser du torchon, et à nouveau du bout de verre. « C'est compliqué pour ton pote, mais tu ne peux pas l'aider tant qu'il n'a pas envie de l'être, et tu peux pas arrêter de vivre parce qu'il a décidé que ça vaut pas le coup de se battre. On a déjà parlé de ça, et tu sais ce que je pense. Je ne veux pas que tu te dises que je ne suis qu'un connard mais la meilleure façon de faire face aux épreuves, c'est debout. Et tu dois pas te laisser couler. Parce que je veux pas te perdre aussi, compris ? »
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« Quelque chose a pris le contrôle de ton corps, et depuis tu as un lien avec Warren, c'est ça ? » - Je soupirais. Pas d'agacement mais de fatigue. C'était pas tout à fait ça, mais c'était presque ça. - Ouais... - Son contact était crucial. Ses mains attentionnées sur les miennes. Ses bras forts autour de moi. Ses lèvres... Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas mais il ne pouvait pas comprendre. Il n'était pas dans ma tête, il était seulement là, contre moi. Mon pilier. Il essayait, je le savais, mais il ne voyait pas tout. Il ne savait pas tout. J'étais faible, vulnérable, seulement parce que ce n'était plus moi. C'était nous. Warren était au plus bas et je le laissais s’immiscer en moi. Je laissais son esprit, son moral, ses pensées altérer mon esprit. C'était clair maintenant. Si je doutais auparavant, c'était devenu une certitude maintenant. Ce que je venais de dire à Alan, ce que je lui avais expliqué. Il existait un lien réel entre nous, supérieur aux autres, quelque chose qui nous connectait. Quelque chose... Mais quoi? L'entité?

Alan se levait et allait se débarrasser du torchon. Je le suivais, amorphe, et attrapais sa main blessée pour observer la coupure. Ce n'était rien, rien de profond en tout cas. Il parlait et je l'écoutais en même temps, levant finalement mon regard vers le sien. - Si. Mais t'es mon connard. C'est pour ça que t'es encore là. - Ou plutôt c'est pour ça que je t'ai pas mis dehors, encore une fois. On en avait parlé, c'est vrai, et il s'était retrouvé à la porte. Depuis j'avais appris à tolérer son avis mal éclairé, et il avait appris à tempérer ses propos. C'est pour ça que je le prenais dans mes bras, pour l'obliger me prendre dans les siens, et que je fermais les yeux pour ne ressentir que sa chaleur, que la vibration du battement de son cœur, que le son de sa respiration. J'inspirais, humant son odeur. - Ça va passer. Le lien doit juste s'apaiser, ça va passer... - C'était bizarre à dire à haute voix, probablement encore plus pour lui que pour moi. Pourtant c'était vrai. C'était comme une plaie, la blessure était encore récente, chaude et douloureuse, mais avec le temps elle s'atténuerait. Warren devait se calmer. Je devais respirer. J'avais compris que malgré le temps, malgré la distance, la connexion existait toujours. Peut être un jour pourrais-je y accéder pleinement, peut être pas. Au moins je pouvais à tout temps savoir s'il allait bien. S'il avait peur. S'il était en danger. Je tenais Alan dans mes bras mais oh comme à cet instant j'aurais voulu que ce soit Warren à sa place...

Alan avait dis qu'il resterait, et il était resté. On avait peu parlé durant la soirée, principalement parce que j'avais gardé le silence, épuisé. On avait pas eu besoin de parler de toute façon. Télé allumée, de quoi grignoter. Je n'avais rien mangé bien sur, mon estomac trop retourné pour ça. Non, j'avais passé la soirée contre lui, les bras et les jambes repliées contre moi-même. Et vous savez le pire? Dans toute sa maladresse, dans toute sa "brutalité" sociale, Alan avait été parfait. Il n'avait pas été le gars trop tactile à me tenir dans ses bras comme une sangsue. Il n'avait pas été distant non plus. Il n'avait pas essayé de parler ou d'arranger les choses même si j'avais senti son regard, parce qu'il ne m'avait pas lâché des yeux de peur que la crise recommence. Et puis je m'étais assoupi, avait basculé bien malgré moi et il avait accompagné ma chute pour reposer ma tête sur ses jambes. J'aurais probablement senti sa main guérie dans mes cheveux si je n'avais pas été si loin dans mes rêves. J'y avais vu des choses, des images, des scènes depuis le regard d'autres. Et au matin j'aurais tout oublié. Ou presque. Il s'était endormi là, de peur de bouger et de me réveiller. Et la première chose que j'avais fais en me réveillant, ça avait été de l'embrasser pour le réveiller. Et voir son sourire.

Oh Warren que j'aimerais que tu puisses ressentir tout ça à nouveau...
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