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Test the limits.

« Knowing when to fight is just as important as knowing how. » -  Terry Goodkind, Faith of the Fallen.
L
e voyage terminé, la normalité a repris le dessus. La routine. Les élèves qui se promènent dans les couloirs, le bruit, les rires, les démonstrations hasardeuses de facultés. Les nouveaux arrivants, les départs. L’Institut Xavier dans toute sa splendeur. La routine cependant n’existait plus pour Prudence qui essayait enfin de se mélanger aux autres, à bonne distance d’une certaine Malicia toutefois, car le masochisme et le sens du sacrifice avaient leurs limites. Les découvertes à propos de son passé n’étaient pas terminées, elle ne s’était toujours pas penchée sur les dossiers ramenés, les papiers retrouvés. Enola Davis, une identité d’emprunt qu’elle avait utilisé avant de perdre la mémoire et qui expliquait que son existence ait subit un véritable trou noir de plus d’une année, que Prudence Rosebury n’existe dans aucune université ou que les comptes n’aient pas bougé pendant ce même laps de temps. Voilà ce qu’elle avait ramené de San Francisco : la vérité. Une vérité qu’elle ne tenait pas encore à creuser. Elle préférait préparer des gâteaux que peu voulaient bien goûter, discuter avec ceux qui ne la connaissaient pas assez pour s’en méfier et ne pas commenter au sujet de sa relation avec Bobby Drake. Iceberg et Snow avaient toujours eu un lien particulier, de par leur mutation qui impliquait une proximité évidente, et par ce que lui savait sur elle qu’elle-même ignorait alors ; elle avait tenté de l’éliminer à Alcatraz après la défaite de Pyro, ils s’étaient battus l’un contre l’autre plusieurs fois, avec ou sans Confrérie, et au sein de l’école, il l’avait protégée tout en entreprenant de la secouer un peu. Les conflits étaient permanents, si bien que les rumeurs étaient nées de cette façon qu’ils avaient eu de toujours se chercher pour mieux se retrouver. On les avait dit frustrés, attirés, toutes ces choses que peuvent souffler les ragots et rien n’avait été vrai.. avant que Malicia ne soulève une évidence qu’eux-mêmes n’avaient jamais vue. Dire que Snow vivait bien ce dernier détail serait exagéré, cela dit : elle vivait extrêmement mal l’idée d’avoir provoqué la chute d’un couple aussi connu que celui-ci.. et d’un autre côté, il la rendait heureuse. Vraiment. Si c’était ça le bonheur.

Le problème c’était l’emploi du temps. Quand elle était en cours, il avait des pauses, quand elle était en pause, il avait des patients. Elle venait le voir, souvent. Elle lui apportait parfois de quoi manger quand il oubliait l’heure, le nez dans ses carnets, à la nuit tombée. Dans un autre monde ou une autre réalité, à vingt-quatre ans, elle aurait eu toute la liberté du monde, Aneesh l’avait dit, elle était d’origines sociales idéales, communément jolie et elle n’était pas idiote, qu’est-ce qui la retenait ? Bobby. Parce qu’en partant, elle avait prévu de ne jamais revenir, elle avait prévenu Xavier, poliment, qu’elle ne se sentait plus à sa place - quoiqu’en y réfléchissant elle se rendait compte qu’il savait d’avance qu’elle reviendrait, que le doute était encore permanent dans son esprit. Elle avait voulu tourner une page, c’était dix qui s’étaient envolées. En phase d’accepter ses actes d’antan, Snow pouvait avancer.

16h. Elle se rend au bureau du psychologue, ils n’avaient pas eu de séance de retour, encore, il leur fallait un peu de temps pour s’adapter, après tout, on ne passait pas d’amis à amants sans conséquences, alors dans leur cas, avec le cadre de la hiérarchie, la digestion émotionnelle était lente. Ce jour-là, elle ne se sentait pas spécialement bien, angoissée, elle avait même opté pour porter sur son top blanc et son jean la chemise à carreaux bleue qu’elle avait emprunté à Bobby. Ca l’avait rassurée, ça l’avait stabilisée momentanément. Snow en jean, c’était carrément notable. Fatiguée, elle avait d’abord repoussé l’idée de lui demander de l’aide mais ça n’était pas possible, non seulement elle avait trop chaud - un 37°c somme toute humain et clairement anormal pour elle - et elle se sentait fragile, inexplicablement. Pour une fois qu’elle voulait lui parler ! Entre deux rendez-vous, peut-être aurait-il le temps ? Elle ne venait pas en qualité de copine-peu-légale, c’était la patiente qui se calait près de la porte, se mordillant la lèvre inférieure.

« Tu.. as rendez-vous ? » Kitty venait d’apparaître dans son champ de vision. Elle ne la connaissait pas beaucoup, en dehors des missions, et encore elles ne partageaient que rarement les mêmes objectifs, une chose dont elle était certaine en revanche : la demoiselle en pinçait pour l’Iceberg. Ca se voyait, à sa façon de le regarder ou de glisser quelques sous-entendus. « Je te laisse la place sinon. » Shadowcat n’était pas en soi le type fille instable, ça ne devrait pas durer des heures. Un peu de gentillesse, ça ne tuait pas, même pas la reine des neiges.
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Quand on aime quelqu'un, et qu'on passe ses journées à guetter la moindre apparition de cette personne, on connaît plein de choses par cœur. Sa démarche, ses expressions, les intonations de sa voix. On mémorise son emploi du temps, on sait quels endroits elle aime fréquenter, où elle aime s'asseoir pour réfléchir. On connaît ses habitudes, et on en vient presque à anticiper ses envies et désirs. Et c'est encore plus véridique quand on aime quelqu'un depuis longtemps. Presque dix ans, dans mon cas. D'aussi loin que je me souvienne, il y a toujours eu Bobby. Je l'ai vu grandir, tenir la main de Malicia tous les jours à l'institut tandis que mon cœur se brisait en mille morceaux mais se raccrochait toujours à un espoir inexplicable. Depuis dix ans, j'ai toujours réussi à me mettre dans ses pattes, à avoir son affection, à être la personne à qui il venait parler quand les choses n'allaient pas forcément. J'ai toujours eu l'impression d'avoir eu une place privilégiée auprès de lui, même si ce n'était pas forcément celle que je souhaitais. Au fond de moi, j'avais la certitude qu'un jour ou l'autre, les choses changeraient. Qu'il ouvrirait les yeux, qu'il comprendrait que tout ce qu'il avait toujours voulu était là, juste devant ses yeux, et qu'il était passé à côté tout ce temps. Alors quand Malicia et lui ont rompu, j'ai cru pendant un instant naïf que peut-être, le temps était venu. Que j'arrêterais enfin de tourner en rond, qu'il comprendrait que depuis tout ce temps, j'avais tout fait, tout donné pour lui. Qu'il comprendrait pourquoi depuis dix ans, je repousse tous les garçons qui cherchent à se rapprocher de moi, alors que je suis si proche de lui. Mais non.

Quand on aime quelqu'un, on mémorise la moindre chose la concernant. Alors cette chemise, je l'aurais reconnue entre mille. Vraiment. On ne peut pas me tromper avec ce genre de choses. En arrivant devant le bureau de Bobby, je me fige un instant, en voyant Prudence arborer – pour une fois – un jean et cette chemise qui, je le sais, appartient à Iceberg. C'est comme une vague de colère qui s'écrase en moi, qui réchauffe mes joues immédiatement. La rage s'empare de tout mon corps sans même que je puisse la contrôler. J'ai du mal à le croire. J'ai voulu repousser toutes les rumeurs qui courent à l'institut le plus longtemps possible, parce que je ne voulais certainement pas accepter l'idée que ça puisse arriver. Que peut-être, maintenant qu'il est libéré de Malicia, Bobby puisse choisir quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre que moi. Et pourtant, Prudence porte cette chemise. Ce n'est pas une coïncidence. Je n'ai pas besoin de plus pour comprendre. Je darde sur elle un regard froid et dur, incapable d'éprouver la moindre compassion pour cette fille. Incapable de comprendre, et même de chercher à comprendre. Je ne l'aimais déjà pas avant, et une chose est sûre : ce n'est pas maintenant que ça va changer. Quand elle se tourne vers moi, j'ai envie de faire demi-tour et d'aller casser quelque chose, mais ce serait trop facile. Et je suis trop paralysée par la rage pour faire le moindre geste, de toute manière.

« Tu.. as rendez-vous ? » demande alors Snow. Dans mon esprit, des pièces de puzzle se mettent immédiatement en place. Elle est venue le voir entre deux rendez-vous. Est-ce que c'est pour échanger des baisers en secret? Les images de Prudence et Bobby enlacés dansent devant mes yeux et me mettent encore plus en colère que je ne l'étais déjà. « Je te laisse la place sinon. » J'hausse les sourcils, un peu malgré moi (je ne contrôle plus grand-chose, vraiment, là tout de suite). Il y a une lueur d'amusement dans mes yeux. Non, c'est un rire jaune, plutôt. Oh oui, une part de moi sait que peut-être, elle essaie juste d'être gentille. Mais à mes yeux, elle est déjà grillée, alors pas la peine d'essayer. Peut-être que son plan, c'est de m'avoir dans la poche, pour montrer à Bobby que, oh, tu vois, je m'entends même super bien avec ta petite Kitty. Et ça me donne déjà des maux de tête. Je sais que tout ça est complètement immature, mais quand on en vient à parler de Bobby, je crois que toute la maturité et le bon sens dont je peux faire preuve me quittent. « Oh, non, laisse tomber. Je sais laquelle de nous deux il sera le plus content de voir. » Mon ton est amer. Vraiment, je ne contrôle plus rien. « Je suis sûre que vous mourrez d'envie de sauter dans les bras l'un de l'autre, même pour cinq minutes. Je ne voudrais quand même pas gâcher ce beau moment… Ce serait comme arracher un nouveau jouet à un enfant de quatre ans… Vraiment cruel. » Je suis sûrement allée trop loin, en parlant de jouet. Je ne me reconnais pas, avec cet air de pimbêche et ce ton clairement moqueur. Ce n'est pas moi.
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 Oh, non, laisse tomber. Je sais laquelle de nous deux il sera le plus content de voir. » Elle hausse un sourcil de surprise. Visiblement, la gentillesse ne paye pas beaucoup dans ce monde, même chez les mutants. Kitty était pourtant réputée pour sa joie contagieuse et son ouverture aux autres, de quoi rendre cette agression verbale d’autant plus violente.. et Bobby qui n’en croirait sans doute pas un mot si elle lui en parlait. «  Je suis sûre que vous mourrez d'envie de sauter dans les bras l'un de l'autre, même pour cinq minutes. » Oh. Elle était jalouse. Décidément, c’était le défaut principal des femmes de sa vie, ça, la jalousie. Comme si mordre allait changer quelque chose au cours de l’histoire. Comme si cracher le venin les aiderait à mieux atteindre l’objectif. C’était désagréable, de recevoir ce sentiment, parce que Snow n’y était pas habituée, elle qui était trop solitaire pour la faire naître. Malicia lui avait fait l’effet d’une lionne. Kitty se faisait vipère. « Je ne voudrais quand même pas gâcher ce beau moment… Ce serait comme arracher un nouveau jouet à un enfant de quatre ans… Vraiment cruel. » C’était l’amie de Bobby. Snow ne devait pas céder à l’envie d’embrocher la jeune femme sur un pic de glace bien tranchant pour lui apprendre la politesse. Le self-control était de mise, même si ça la démangeait, même si mille idées de tortures lui venaient aisément en tête à la comparaison avec un jouet. C’était vexant. Le sentiment d’être une vulgaire poupée gonflable lui a serré le coeur, sans que rien d’autre que le froid distant n’intervienne sur ses traits. Elle ne devait pas s’abaisser à ce combat idiot, ça reviendrait à se jeter dans la boue devant tout l’Institut pour le plaisir des commères. « Tu sais, c’est mal de convoiter un enfant de quatre ans. » Parce qu’après tout, si elle était une poupée désincarnée, le psychologue était réduit à un stade infantile peu plaisant. Qu’elle ne se leurre pas, si Snow tentait de garder une forme de calme, elle n’épargnerait pas la gamine. C’est ce qu’elle était, là, non ? Une gamine amoureuse qui lui faisait un caprice, et si elle n’assumait pas, si Kitty n’osait pas avouer ses sentiments, Snow lui montrait qu’elle n’était pas dupe.

« Vas-y. Passe cette porte, rien ne t’empêche d’aller exprimer le fond de ta pensée. C’est à ça que sert un psychologue, non ? Je te laisse volontiers la place, t’as l’air d’en avoir beaucoup plus besoin que moi, aujourd’hui. » Les bras croisés contre le mur, la blonde ne bouge pas. Elle contient les éclats glacés qui menacent de s’échapper, elle fait en sorte de garder sous contrôle une mutation bien trop liée à ses émotions, et si elle est blessée par l’agression gratuite de Kitty, elle préfère répondre par l’acidité des mots que par ce qui lui viendrait naturellement. On ne gèle pas le coeur des amies de son mec, ça ne se fait pas. Les débats ne sont pas interdits, en revanche. « Ecoute Kitty, je n’ai aucune envie d’entrer en conflit avec toi. Tu veux voir Bobby ? Rien ne t’en empêche. Je repasserai plus tard, c’est tout. Pas besoin de t’énerver. » Elle aurait pu le demander gentiment. Elle aurait pu exprimer son désir d’avoir un peu de temps avec le gars qu’elle aime en silence sans pour autant user de paroles si violentes, poussant ainsi à la réplique acide. C’est idiot, c’est contre-productif et elles devraient bien cohabiter.

Pas de jalousie, pas de tentative d’éloigner miss Intangible de l’entourage de Bobby. La jalousie ne pointait jamais sans raison valable, sans preuve irréfutable. Elle n’avait pas besoin de se montrer réticente à ce qu’ils se voient, à ce qu’ils fassent exactement comme avant, comme quand il était avec Malicia. La fidélité du psychologue n’était plus à mettre en doute. Kitty était jeune, elle attendait certainement depuis longtemps, Snow lui cherchait donc des excuses, malgré tout - surtout pour ne pas céder à ses travers, à ses colères destructrices. « Tu peux pas juste lui dire que tu l’aimes ? Parce qu’à mon avis, il est pas franchement au courant. T’es comme une soeur pour lui. » Et les soeurs, ça ne jouait pas à la poupée.
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Je ne suis pas connue pour être une peste. Je ne suis pas connue pour être une fille intolérante ou qui juge trop vite. C'est d'ailleurs tout le contraire. On dit de moi que je suis sûrement la personne qui accueille le plus facilement les autres, l'une des élèves les plus sociables de l'institut. Ce n'est pas pour rien que Charles décide de m'envoyer en priorité sur les missions de recrutement de jeunes mutants. Ce n'est pas pour rien qu'on m'a nommée responsable de l'intégration des nouveaux élèves qui sont dans ma tranche d'âge. Je ne suis pas une méchante. Je ne suis pas le genre de personne à faire des coups bas où à empester l'animosité. Alors pourquoi, tout à coup, cette autre personne a pris possession de mon corps, de ma voix, de mes pensées? Je ne connais pas cette facette de moi. Je ne l'ai pas rencontrée, même au cours de toutes ces années que Bobby a passées avec Malicia. Je ne sais pas si c'est une histoire de mauvais timing, ou si c'est simplement que cette facette est restée endormie jusqu'à aujourd'hui. Je préférerais que ce soit la première solution, parce que je n'aime pas du tout cette personne que je vois. J'ai honte de cette personne amer qui balance des saloperies à la tête de Snow. Je ne veux pas accepter qu'elle soit moi. Et pourtant, elle semble avoir pris le contrôle. Je sais que je vais le regretter, je le sais déjà avant même qu'on ait continué cette conversation. Je vois les traits de Snow qui se durcissent après que mes mots lui soient montés au cerveau. Je me demande comment elle va réagir à tout ça. Elle va sûrement essayer de jouer les jeunes femmes compréhensives. Jouer à être la meilleure d'entre nous pour, de nouveau, s'attirer les faveurs de Bobby. « Tu sais, c’est mal de convoiter un enfant de quatre ans. » Je hausse les sourcils. Franchement, je suis tellement en colère que je ne comprends même pas où elle veut en venir. J'ai presque même oublié ce que je viens de lui dire. La jalousie me consume, et a même raison de ma mémoire à court terme.

« Vas-y. Passe cette porte, rien ne t’empêche d’aller exprimer le fond de ta pensée. C’est à ça que sert un psychologue, non ? Je te laisse volontiers la place, t’as l’air d’en avoir beaucoup plus besoin que moi, aujourd’hui. » Je lâche un rire offusqué. Elle est là, adossée au mur, les bras croisés devant sa poitrine, et j'ai juste envie de lui faire un croche-patte. Pour qui elle se prend, à juger si j'ai besoin d'un psychologue ou non? Au fond, elle touche un point sensible. Je ne me sentirais pas capable d'aller voir Bobby et de lui dire ça en face à lui. Devant lui je perds tous mes moyens, je perds toute envie de me mettre en colère. C'est plus la mélancolie qui m'habite, la résignation. Choses qui ne m'effleurent même pas face à Snow.  « Écoute Kitty, je n’ai aucune envie d’entrer en conflit avec toi. Tu veux voir Bobby ? Rien ne t’en empêche. Je repasserai plus tard, c’est tout. Pas besoin de t’énerver. » Je n'ai plus envie de le voir, maintenant que je sais qu'elle est là à attendre des mots doux de l'autre côté de la porte. J'ai soudain l'impression que je n'ai plus rien à dire, même à Bobby. « Tu peux pas juste lui dire que tu l’aimes ? Parce qu’à mon avis, il est pas franchement au courant. T’es comme une sœur pour lui. » Mes joues sont rouges. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle expose mon intimité à voix haute sans la moindre gène, ou si c'est parce que la colère est soudain devenue deux fois plus vive. « Tu n'as pas le droit! » Mes dents sont si serrées que j'en ai mal à la tête. Mes yeux sont brillants. Heureusement qu'il n'y a personne d'autre dans ce couloir. J'espère que personne ne sera témoin de ce moment. « Tu n'as pas le droit de parler de choses dont tu n'as pas idée! » Je la regarde, furieuse. « Tu ne me connais pas! » Je siffle entre mes dents. Bien sûr que je suis amoureuse de Bobby. Bien sûr que je le sais. Bien sûr que ça interfère un peu trop dans ma vision des choses. Bien sûr que si j'étais plus mature, les choses ne se passeraient pas comme ça. « De toute façon, tu fais que foutre la merde depuis que tu es arrivée, Snow. » Je lève les bras à hauteur de mes hanches, désignant tout ce qu'il y a autour de nous. « Tout ce.. tout ce bordel, c'est de ta faute! » Je lâche accusatrice, ayant définitivement perdu le contrôle de moi-même. Cela fait plusieurs semaines que ça ne va pas, sur plusieurs plans. Snow va tout se prendre.

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 Tu n'as pas le droit de parler de choses dont tu n'as pas idée! » Oh si, elle avait idée. Elle savait l’intensité de sentiments refoulés, elle savait que dés l’instant où ils s’échappaient pour imploser, plus rien n’était contrôlable ; elle le savait parce que c’est ce qu’il s’était passé avec Bobby, ça leur avait explosé au visage sans logique, sans qu’ils ne comprennent l’étendue des sentiments que ça allait impliquer - ni les dégâts à venir, d’ailleurs. Kitty a toujours été réputée pour être gentille, ouverte, généreuse, ça ne pouvait donc qu’être la jalousie qui parlait. « De toute façon, tu fais que foutre la merde depuis que tu es arrivée, Snow. » Inutile de le lui rappeler, Snow n’était pas encore sénile et elle avait parfaitement conscience qu’elle avait fait office d’ouragan dans la vie du psychologue et par la même occasion dans celle de ses admiratrices, la bouche en coeur et la déception en ornements. Si Kitty ne désirait pas se voir chiper la place, pourquoi n’avait-elle rien dit ? Pourquoi ne pas avoir eu le courage d’aller souffler son amour au concerné ?

Snow n’avait pas eu à le faire parce qu’elle était dans le déni depuis presque cinq ans, à vouloir haïr un homme pour ne pas s’avouer une attirance d’abord mince puis consommée. Si elle n’avait jamais retrouvé la mémoire, peut-être qu’elle n’aurait jamais fini entre les bras de son psychologue, peut-être que rien ne lui serait revenu au visage avec autant de clarté. Elle avait une nouvelle chance. Une chance de construire quelque chose de positif après tout ce qui avait été de travers dans sa courte existence. Même si elle était blessée par la pique envoyée, elle n’en a rien laissé paraître. Ses doutes permanents couvent autour du myocarde serré. Elle n’a jamais eu sa place à l’institut, n’est-ce pas ? Elle n’a jamais été réellement utile. Il y avait déjà des cryokinésistes, aussi soi-disant rare que soit cette faculté. Elle n’était même pas digne de faire parti de l’équipe.

« T’es pas sensée avoir un Q.I supérieur à la moyenne ? Parce que brusquement j’en doute. » C’est presque cruel et elle s’en veut de lui lâcher une telle phrase, miss intangibilité est seulement aux prises avec ses .. hormones peut-être ? « Tu peux m’accuser d’être ce qui te chante, me comparer à n’importe qui ou n’importe quoi, je m’en fiche Kitty. Tu sais pourquoi ? Parce que Bobby est un grand garçon, il a fait un choix et je ne l’ai pas forcé à le faire. Accuse-moi d’être une fille facile ou une vraie salope si ça te défoule mais prends au moins ton courage à deux mains et dis-lui. » Elle l’a agacée, assez pour que le vocabulaire dérape, pas le ton en revanche qui reste mesuré, presque digne d’un froid mordant d’hiver. Elle en a assez des regards, des murmures, des jugements. Si elles le voulaient tant, elles n’avaient qu’à agir ! C’était si sorcier, d’agir pour obtenir ses faveurs ? Snow avait dérapé, son coeur avait parlé avant sa raison mais elle n’avait au moins pas le regret de vivre dans un coin avec ses désirs sur mode silencieux. Malicia l’avait jeté alors qu’il ne s’était rien passé. Kitty s’y mettait parce qu’elle était trop immature pour assumer. Et puis quoi ? Bientôt Xavier viendrait lui dire qu’elle doit faire ses valises ? Elle aurait dû les faire depuis longtemps. Et cette nausée qui secoue son estomac. Qui a monté le chauffage dans ce fichu couloir ?! « Dis-lui que tu veux cette place, assume. J’suis pas Malicia, je vais pas chercher à te tuer parce que tu es sensible à son charme mais actuellement, je serais toi, je cesserais les reproches, ma patience a des limites. » Si elle n’était pas son amie, vraiment, elle l’embrocherait sur le champ. C’était vraiment une très très mauvaise journée.
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Je suis trop à fleur de peau pour seulement penser à me poser la question de si elle mérite de se prendre toute ma colère dans la tête ou pas. Une part de moi veut qu'elle le mérite, qu'elle soit celle qui le mérite le plus, mais une part de moi sait qu'elle a sûrement ses raisons, sa vision des choses, et que peut-être, si j'étais plus patiente et moins idiote, je pourrais comprendre. « T’es pas sensée avoir un Q.I supérieur à la moyenne ? Parce que brusquement j’en doute. » Je laisse échapper un soupir furieux, après cette provocation. Bon, clairement, je l'ai bien mérité, mais c'est quand même pas sympa de m'attaquer là-dessus. J'ai sûrement un QI plus élevé que le sien, même énervée, alors elle a franchement rien à dire. « Tu peux m’accuser d’être ce qui te chante, me comparer à n’importe qui ou n’importe quoi, je m’en fiche Kitty. Tu sais pourquoi ? Parce que Bobby est un grand garçon, il a fait un choix et je ne l’ai pas forcé à le faire. Accuse-moi d’être une fille facile ou une vraie salope si ça te défoule mais prends au moins ton courage à deux mains et dis-lui. » Je hausse les sourcils, outrée. Lui dire quoi, au juste, hein ? Quant au fait que Bobby soit un grand garçon, je n'en suis plus si sûre. Pour choisir une fille comme Snow, il ne doit pas encore avoir fini sa croissance. Ce n'est qu'une passade, j'en suis sûre. Du moins je l'espère. Snow ne peut pas être la femme de sa vie, ce serait du beau gâchis. Je détestais penser que Malicia pouvait être la femme de sa vie, mais je crois que j'aurais été prête à l'accepter, et à me mettre en retrait pour les laisser vivre leur amour, et à vivre moi-même une vie à moitié heureuse. Mais Snow, non, je ne peux pas laisser ça arriver. Je ne supporte pas cette fille, il est hors de question que je lui laisse gâcher la vie de celui que je considère depuis si longtemps comme l'homme de ma vie.

« Dis-lui que tu veux cette place, assume. J’suis pas Malicia, je vais pas chercher à te tuer parce que tu es sensible à son charme mais actuellement, je serais toi, je cesserais les reproches, ma patience a des limites. » Ce qui me frappe, c'est qu'elle semble avoir confiance. Est-ce qu'elle est vraiment en train de me dire qu'il faut que j'aille voir Bobby pour lui parler, tout lui balancer ? On dirait presque qu'elle est sûre que si je le fais, il me repoussera et continuera à la choisir elle. Elle n'a même pas l'ombre d'un doute. Du moins je n'en vois pas sur son visage. Mon cœur se serre. Alors comme ça, elle est si sûre que Bobby l'a choisie vraiment parce qu'il a des sentiments pour elle ? Est-ce qu'ils en ont parlé ? Une soudaine angoisse s'empare de moi. Elle semble ne rien ignorer de mes sentiments pour Bobby. Je suis sûre qu'elle est assez vile pour lui en avoir parlé, afin de mettre de la distance et de la gêne entre lui et moi. J'espère qu'elle ne l'a pas fait. Sinon, je jure que je lui arrache son cœur de sorcière de la poitrine. Je n'ai jamais essayé jusqu'à maintenant parce que je n'ai jamais eu l'occasion de tuer quelqu'un, mais là, franchement, ça me démange. Et je suis sûre que j'en suis capable, même si ça doit me geler les doigts au passage. Je lui pointe un doigt accusateur sur la poitrine. « Si tu as osé lui en parler, ne serait-ce même que l'évoquer, je te jure que je... » Je ne finis pas ma phrase, mais prends une inspiration qui illustre parfaitement la frustration que je ressens en cet instant. Je ferme les yeux et tente de respirer pour faire passer la haine qui s'est dressée en moi.  « Qu'est-ce que tu cherches, Snow ? » Je lève les yeux au ciel et croise les bras devant ma poitrine. « Qu'est-ce que tu cherches à faire, à prouver, en brisant tout ce qui est sur ton chemin, hein ? Il y a des tas de mecs dans cet institut, tu pouvais pas t'en trouver un autre, sérieux ? » Finalement, c'est ça, le cœur du problème. Je n'ai que faire de ses menaces, en tous cas. Je trouverai toujours un moyen de m'en sortir. Quoi qu'elle dise. Quoi qu'elle fasse.
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Q
u’est-ce qu’elle cherche ? Rien. Elle était là, angoissée, devant la porte du psychologue, rien de plus. Elle n’avait pas voulu contrarier Kitty, elle ne pensait pas avoir mérité tant de colère, tant d’amertume. Les derniers mots de la jeune femme, pourtant, percèrent son coeur comme aucun autre. Briser tout ce qui est sur son chemin. Les larmes seraient montées si la chaleur n’avait pas pris possession de tout son corps. Elle a posé une main contre le mur, comme pour s’en assurer la solidité, la présence. Amère douleur. Quelque chose lui coupe le souffle. Non elle n’avait pas pu se trouver un autre mec parce qu’elle n’avait pas cherché à se mettre en couple. Qui avait monté le chauffage, encore ? La glace se cristallise sous sa paume, contre la surface de la porte. Elle a essayé d’avancer, de bouger pour reprendre son souffle, retrouver un minimum de contenance. Impossible.

Elle a eu la sensation que ses poumons allaient exploser, ou plutôt qu’ils étaient en train de disparaître, de s’auto-détruire, la laissant sans moyen d’aspirer cet air dont elle désirait tant la présence. Les secondes lui ont semblé durer des heures, s’éterniser dans une torture sans nom. Puis plus rien. Elle s’est sentie légère. Tellement légère. La peau avait laissé place à une silhouette translucide aussi claire que l’eau du lac en plein été. Les cheveux flottaient légèrement autour d’elle, comme si elle se trouvait dans le fond d’une piscine. Elle était devenue l’eau. Voir sa main ainsi lui a coupé toute réplique cinglante, elle n’a plus trouvé les mots pour rappeler à Kitty que le respect des choix de Bobby n’était pas une option. L’angoisse, les chocs répétés, les regrets, les peurs, tout s’était mélangé trop vite et désormais, liquide, elle se sentait plus légère que jamais. Et plus terrifiée, surtout. Qu’est-ce qu’il venait de se passer ?

Ca n’a pas duré longtemps. La souffrance vive est réapparue, lui offrant à nouveau une consistance tout à fait tangible, tout à fait humaine, normale. Infernale brûlure qui se répand de ses doigts jusqu’à son coeur. Elle se sent presque tourner de l’oeil mais elle résiste, inspirant profondément, la peur au bord des yeux. « Tu as de la chance que je ne brise pas effectivement tout ce qui est sur mon chemin sinon je ne donnerais pas cher de toi. Après tout, c’est ce que tu es, non, sur mon chemin ? Tu n’as plus dix ans, apprends que dans la vie, on est plus souvent malheureux qu’autre chose. Et qu’un caprice n’offre pas un homme fidèle et aimant. » Elle n’avait plus rien à ajouter. Elle ne comprenait pas ce qu’il venait de se passer et elle ne désirait qu’une chose : partir s’enfoncer au fond de son lit, ne plus bouger, faire passer la fragrance de la terreur sous des litres de larmes. Ne pas évoquer ça. Ne pas le murmure. Ne pas y penser. Elle était devenue.. autre chose et elle refusait de savoir de quoi il s’agissait, comme si le nier suffirait à en effacer entièrement l’existence ou la possibilité.
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Je la fixe, attendant qu'elle réponde à mon accusation. Elle a entraîné tant de gens dans ses bêtises. Bobby, d'abord, qui était un mec génial avant de la rencontrer et de faire n'importe quoi. Malicia, qui a vu son couple se briser après dix ans de relation juste parce que Prudence a mis son grain de sel dans l'histoire. Moi, qui me retrouve dans cette situation inattendue, à lui crier dessus alors que je ne m'énerve pas souvent contre les autres. Je trouve que ça fait déjà beaucoup. Et encore, je suis sûre que j'oublie des protagonistes dans son histoire. Prudence pose une main sur le mur, comme si elle cherchait une chose à laquelle se raccrocher pour ne pas craquer. Je suis plutôt fière de moi, d'une certaine manière. J'ai réussi à la faire flancher. Avec des mots dont je ne serai sûrement pas fière d'ici quelques heures, bien entendu, mais j'ai réussi à la faire flancher. Mais ma colère est interrompue par quelque chose d'inattendu. Soudain mes sourcils ne sont plus froncés, et mon visage se décrispe devant la blonde. Quelque chose d'étrange est en train de se produite. Sa silhouette est comme en train de disparaître. Comme un hologramme qui aurait du mal à être capté. Sa peau apparaît puis semble disparaître, en étant pourtant là. Je suis légèrement décontenancée. Ses cheveux s'élèvent un peu, un peu comme s'ils flottaient. Je ne comprends rien de ce qui est en train de se passer. Prudence est cryokinésiste, et je ne crois pas que quelqu'un qui contrôle la glace puisse faire cela, ça n'a aucun sens. C'est comme si son corps réagissait à la colère mais qu'au lieu de produire du froid ou du givre, il avait décidé de se rendre presque invisible. La texture de sa peau ressemble à de… l'eau. Mes sourcils se froncent de nouveau, cette fois plus vraiment de colère mais bel et bien parce que j'essaie de trouver un sens à la vision devant moi. Mais avant que je ne me pose de plus amples questions, Prudence est redevenue Prudence, sans crier gare. Mais dans ses yeux, quelque chose a changé. Elle n'a pas l'air d'être dans son état normal, et je me demande bien ce que ça veut dire. La blonde finit pourtant par réagir, malgré la confusion dans laquelle m'a plongé ce moment étrange, et le drôle d'air qu'elle a sur le visage. « Tu as de la chance que je ne brise pas effectivement tout ce qui est sur mon chemin sinon je ne donnerais pas cher de toi. Après tout, c’est ce que tu es, non, sur mon chemin ? » Je hausse les sourcils. Une menace, vraiment ? Elle s'estime être généreuse avec moi, en me ménageant, en n'essayant pas de me blesser ? « Tu n’as plus dix ans, apprends que dans la vie, on est plus souvent malheureux qu’autre chose. » Son ton est amer, elle parle d'expérience. Mais je n'ai que faire de son expérience. Nous n'avons pas les mêmes vies, et elle a beau croire qu'on est plus souvent malheureux qu'heureux dans la vie, je suis persuadée du contraire. « Et qu’un caprice n’offre pas un homme fidèle et aimant. » J'en reste presque bouche bée. « Un cap- » Je m'interromps et secoue la tête de gauche à droite. « Un caprice ? » Je n'arrive pas à croire qu'elle parle d'un caprice. Elle me prend quoi, pour une gamine de douze ans ? « D'accord, je fais des caprices, d'après toi, haha. » Je secoue la tête, exaspérée. « Tu m'encourages à accepter le malheur, en fait ? À accepter d'avoir une vie aussi merdique que la tienne ? » Bam, dans ses dents. « Eh bien désolée, Snow, mais tu me connais mal. Je ne resterai pas les bras croisés à penser que je mérite tout ça, je ne resterai pas les bras croisés à laisser Bobby s'enfoncer un peu plus dans la merde. » Entre mes dents, j'ajoute : « Ce n'est pas un caprice, ça. Ça s'appelle essayer de protéger les gens qu'on aime. Mais comme tu n'aimes personne, tu ne comprends pas ça. Tu ne peux pas comprendre ça. »
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lle n’aime personne. Le regard qu’elle jette à Kitty est presque brûlant, par chance cependant elle ne possédait pas la faculté de la réduire en cendres d’un simple coup d’oeil. Sur le coup, elle a regretté de ne pas être une gorgone, de ne pas pouvoir le pétrifier de sa simple volonté pour la piéger dans une prison de pierre assez longtemps pour qu’elle réfléchisse aux conséquences de ses mots. Le coeur de glace avait été une protection des années durant, il le serait à nouveau, quand la température consentirait enfin à baisser. Il n’y avait rien à répondre à cela. La blessure est profonde, acide, elle brûle ce qu’il reste d’un myocarde battant la chamade. Ca fond comme sous la lave d’un volcan - littéralement. La peau s’efface à nouveau, laissant la silhouette en transparence. Bobby méritait mieux, à l’évidence. Mieux qu’elle, mieux que Malicia et mieux qu’une gamine caractérielle incapable d’assumer ses sentiments. Et la silhouette disparaît, flaque à peine perceptible sur le sol avant qu’elle ne réapparaisse, solide, près du même mur que Shadowcat. La paume appuyée sur la surface solide, Snow semble privée d’air, l’oxygène sifflant à l’inspiration difficile. « Mieux vaut n’aimer personne qu’être invisible aux coeurs des hommes. C’est ce que tu es, non ? La bonne copine, transparente. »

La culpabilité ne l’effleure pas. Quand elle pose à nouveau ses billes trop bleues dans celles de Kitty, elles en sont presque translucides de colère. Autrefois, pour moins que ça, elle aurait couvert le frêle organe de la demoiselle d’une épaisse couche de glace. Elle ne le fera pas, par respect pour Bobby. Parce que si elle était ce que prétend la brune, elle aurait été plus agressive, sans doute plus cruelle. Être une X-Woman c’était aussi avoir des limites. La toux est douloureuse, avec l’impression qu’elle allait recracher ses poumons dans les minutes à venir. Le psychologue ne lui viendrait pas en aide. Elle avait besoin d’aller à l’infirmerie, d’autant plus en constatant que la pointe de ses cheveux était encore liquide, trop. Incompréhension, panique, terreur. Quelque chose clochait. Elle était cryokinésiste, pas aquakinésiste. Il n’y avait aucune raison logique pour que sa mutation prenne ce chemin. Etait-elle en train de subir le revers d’émotions trop fortes ? « Conseil d’amie : t’en parle à personne ou je te jure que je te noie dans ton sommeil. » Elle est bien trop sérieuse. Menace réelle. Snow ramasse la chemise à carreaux perdue dans la transformation précédente et opte pour prendre la fuite - s’éloigner avant que quelqu’un ne se rende compte de quoi que ce soit. La chaleur ne retombe pas, c’est l’équivalent d’un chauffage interne qu’on ne peut pas baisser, qu’on ne peut pas réguler. Le froid de sa peau n’existe plus, ne préserve pas l’enveloppe malmenée.

Prudence renonce devant la porte de l’infirmerie. Si elle oublie, si elle fait comme si rien ne s’était passé, peut-être que ça en serait terminé, que ça ne se reproduirait pas ; elle pourrait avancer, ça n’existait simplement pas. Elle ne pouvait pas muter, pas après toutes ces années, ça n’était ni logique ni possible. Ca ne devait pas être possible. Elle avait passé des mois à tenter d’aller au bout de sa mutation, ça n’était pas en période de relâchement que tout devait lui imploser au visage. Liquide, c’est absurde. Complètement absurde. Et pourquoi pas boule de neige aussi ? La respiration affolée ne cessera que plusieurs heures après, dissimulée dans sa chambre, loin des regards indiscrets. Kitty n’avait pas pu la pousser à un point de paroxysme suffisant pour déclencher une mutation. Non. Oublier. Juste oublier. Et ne pas recroiser cette insupportable peste. Si elle voulait Bobby, elle n'avait qu’à le prendre.
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Je cligne des yeux et elle a disparu. Je fronce les sourcils, et de nouveau ma colère laisse place à une incompréhension totale. Je reste là comme une idiote, on dirait que je suis toute seule au milieu du couloir du rez-de-chaussée. Mes yeux fixent l'endroit où Prudence se trouvait quelques secondes auparavant, puis viennent fouiller les environs, cherchant une réponse à ce qui vient de se passer devant mes yeux. Mais je ne comprends pas. Quand la blonde réapparaît, elle est plus près de moi qu'avant. J'ai l'impression que la colère s'évapore un peu, je sors de cette transe de fureur rouge qui m'a menée à dire des choses qui ne me ressemblent pas. Je ne peux m'empêcher de fixer Prudence avec incrédulité. Elle s'accroche toujours au mur, et elle respire difficilement. Je ne peux pas dire que je me sens complètement coupable mais… Je ne peux m'empêcher de me trouver un peu idiote, en la voyant dans cet état. Je ne sais pas ce qui se passe, et j'ai l'impression, à en juger à l'air sur son visage, que elle est toute aussi perdue que moi. Sa voix est faible, on dirait presque qu'elle a couru un marathon. « Mieux vaut n’aimer personne qu’être invisible aux cœurs des hommes. C’est ce que tu es, non ? La bonne copine, transparente. » J'ai un mouvement de recul. La colère s'est un peu tassée, mais elle est toujours là quand même. Je lui lance un regard noir, mais ne répond rien cette fois. J'ai l'impression qu'il vaut mieux s'arrêter là, tout à coup, alors que la fureur m'animait encore quelques secondes plus tôt. Je ne sais pas ce qui m'a refroidie, mais je parie que ça a à voir avec ce qui vient de se passer. Prudence est plus pâle – aussi fou que cela puisse paraître – et je sens bien que quelque chose ne va pas, en dehors des raisons pour lesquelles nous nous sommes disputées. Mais je n'ai pas la moindre idée de ce que c'est. Son corps a disparu. S'est-il rendu intangible comme le mien peut le faire ? En me concentrant suffisamment, ces derniers temps, j'ai réussi à disparaître aux yeux des autres. Mais Prudence n'a pas ma mutation. Elle contrôle la glace, et je ne comprends pas le lien entre sa disparition soudaine et sa mutation. Prudence se met à tousser, et je remarque que ses cheveux sont… presque mouillés. Mes sourcils se froncent encore davantage. Tout ça n'est pas normal. Tout ça n'est pas normal du tout. Est-ce une conséquence de sa colère, de ses émotions fortes, liée à sa mutation ? J'ai plein de questions dans la tête. Mais ce qu'on peut dire, c'est que je ne me sens plus aussi fière tout à coup. J'ai été trop loin. J'ai toujours l'impression qu'elle méritait d'entendre certaines choses, mais j'ai été trop loin. « Conseil d’amie : t’en parle à personne ou je te jure que je te noie dans ton sommeil. » Quelques secondes plus tôt, je lui aurais sûrement rétorqué que nous ne sommes pas amies, et que j'ai bien le droit de faire ce que je veux. Mais je m'abstiens. La menace ne me fait pas peur, mais ce que je vois dans ses yeux, si. Elle semble complètement perdue. Et ce n'est pas bon signe du tout. Je ne dis rien, et la fixe tandis qu'elle ramasse la chemise et prend la poudre d'escampette. Je ne vais certainement pas la rattraper. Ni pour la questionner sur ce qui vient de se passer, ni pour continuer notre discussion à feu et à sang. Elle comme moi en avons eu assez pour aujourd'hui. J'ai besoin de me calmer, de me recentrer sur moi-même, de laisser passer la colère et quelque part, la culpabilité qui m'envahit maintenant que la pression retombe. Je commence à avoir mal de tête, comme à chaque fois que mes émotions sont exacerbées. Il me faut une douche froide. Et peut-être un punching-ball. Il faut que je réfléchisse. Il faut que je réfléchisse.
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