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 Gunred | Now, you better run, kid

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Tu radotes gamin.” Cette conversation perd tout son sens. L’un comme l’autre refusent d’entendre raison. Ils restent campés sur leur position. La seule solution qu’ils acceptent et qu’ils entendent. Et dire qu’il était seulement venu en-haut de cet immeuble pour souffler. Pour faire une pause. Juste avant de reprendre le cours de sa journée. Il aurait dû s’abstenir pour une fois. D’autant plus qu’il prend un retard considérable sur le planning de sa journée et que son patron ne va pas apprécier. D’autant plus qu’il y a des gens qui ont besoin de secours et qu’il se prend la tête avec un mercenaire. Il pourrait être beaucoup plus utile dans la rue. Il pourrait aider et secourir. Mais non. Il préfère faire entendre raison à Monsieur Cagoule. Homme tout aussi borné que lui. Vraiment, il s’agit d’une perte de temps totale. Il devrait s’en aller. D’ailleurs, il ne va pas tarder. Il ne peut pas décemment rester ici jusqu’à la tombée de la nuit. Il ne peut pas compter sur des contrats mortels pour gagner sa vie, lui. Il a un job honnête et un salaire fixe qui tombe à la fin du mois. Il a un loyer à payer avec un salaire misérable. Il a une vie beaucoup plus normale et respectable que celle de Cagoule. Mais pour l’heure, il garde les bras croisés sur le torse. Il toise l’homme. Si Jared ne s’emporte pas et reste relativement calme, ce n’est pas le cas de Cagoule. Ce serait bien qu’il aille voir un psychologue pour ses crises de colère et pour ses tendances au meurtre. Il doit avoir quelques petits troubles de la personnalité à régler. Une ou deux séances sauveraient l’humanité et aiderait énormément l’assassin, Jared en est certain. “Mais, vu que je suis quand même un mec sympa, je vais te le redire une nouvelle fois. Moi, contrairement aux clowns en collant, je sais exactement où mes actions vont me mener, et le jour où je me trouverais sur une chaise électrique, je serais sans doute le premier à l'accepter.” Il y a un truc qu’il ne pige pas. Pourquoi est-ce que Cagoule continue si il sait son comportement répréhensible ? De ses propres aveux, il serait content de mourir pour ses meurtres. Alors, il devrait plutôt arrêter au lieu de continuer. Il devrait plutôt se rendre à la police plutôt que de s’enrichir sur l’assassinat des gens. Jared ne comprend pas et il ne comprendra sûrement jamais. Pour lui, un métier ne peut pas être effectué au détriment des autres. Il ne peut pas y a voir un risque de finir en prison. Un métier, c’est seulement un rendez-vous quotidien qui prend sept ou huit heures dans la journée. Un rendez-vous qui rapporte de l’argent. Voilà tout. Pas un doigt posé sur une gâchette, l’oeil rivé sur une cible et une enveloppe glissée dans la poche arrière. Non. Mais visiblement, ils n’ont pas la même conception du mot “travail”.

Parce que je n'en ai pas le choix. Crois-le ou non mais c'est la seule chose que certaines personnes ont appris à faire. Malgré tout ce que tu pourras imaginer, on a pas toujours le choix de ses actions, parfois, le monde t'impose ses choix.” Cagoule n’a pas le choix. C’est ce que tous les criminels disent dans les films quand ils se font arrêter. Ils n’ont pas le choix. Moyen détourné de dire qu’ils n’assument pas leurs actes et de sous-entendre qu’ils sont contraints. Pourtant, on a toujours la possibilité d’accepter ou de refuser. On a toujours la possibilité de choisir un autre chemin. Et même si Cagoule semble persuadé qu’un être supérieur l’oblige à agir, Jared n’y croit pas. Il est convaincu qu’ils sont maîtres de leurs mouvements et de leurs décisions. Ils vivent leur vie. Ils décident par eux-même. Il y a les influences, certes, mais au final, on finit tout de même par choisir une solution. Cagoule avait la possibilité de ne pas abattre cet homme aujourd’hui. Il aurait pu remettre son exécution à plus tard. Pourtant, il l’a fait. A contrario, il aurait pu choisir de tuer Jared. Sauf que le coursier est toujours en vie, à titiller ses valeurs. “Il n'y avait pas d'autre choix, parce qu'aucun autre choix n'avait réellement d'importance.” Il a l’impression que Cagoule devient mélancolique, triste. Il a l’impression qu’il y a des sentiments derrière cette carrure imposante et cette cagoule. Finalement, Cagoule serait humain. Il aurait un coeur. Il ressentirait des émotions. Comme c’est étrange ! Jared le dévisage un instant. Il cherche la bonne manière de procéder. Il se demande si il ne devrait pas partir pour rejoindre les victimes et s’excuser auprès d’elle. Il se demande si il ne devrait pas vérifier que le gars est bien mort. Mais il y a Cagoule et ses états d’âme. Et puis, la porte est fermée de l’intérieur. Il est condamné à crever de déshydratation sur ce toit, de toute manière. Autant discuter avec le seul autre être humain présent. A moins qu’il ne souffre déjà de déshydratation et qu’il soit en train d’halluciner. Donc de parler seul. “Il vous apporte quoi, ce métier ? Vous vous cachez derrière une cagoule et vous arrachez la vie. On ne peut pas dire que ce soit le métier le plus épanouissant de l’univers, non ?” Il hausse les épaules. Le ton est redescendu. La question est sincère. Il veut réellement entendre les raisons de Cagoule. Parce qu’il doit bien en avoir. Il n’a pas eu le choix de choisir d’être mercenaire, pourquoi ? Le choix était inexistant à l’époque de s’engager dans cette voie, cependant les temps changent. Aujourd’hui, il peut peut-être prétendre à un autre travail. “Il n’est jamais trop tard pour changer de métier. J’suis sûr que vous feriez un super prof de sport !” Le genre qui fait peur aux élèves. Le genre qui est intransigeant. Le genre tyrannique qui arrache des pleurs aux plus solides mentalement. Le genre qui vous fait suer en un seul regard. Cagoule serait le professeur le plus détesté de l’école, mais le plus tendre aussi. Tous les professeurs de sport sont tendres. C’est scientifiquement prouvé.

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Gunner regarda le gamin, quittant des yeux la terrible attaque qui avait eu lieu un peu plus loin. Comme si il pouvait facilement devenir prof de sport. Sans le savoir, il venait de faire remonter en lui des tas de souvenirs, principalement sur le fait que le seul prof dont il se souvenait encore, c'était de sa propre femme décédée. En silence, il se posa sur le rebord du toit, son imposante artillerie qu'il portait sur le dos pendant dans le vide. Dans cette position, il suffirait d'un faux mouvement pour que son poids ne l'entraine dans une chute digne d'un Balrog. Mais si on lui posait la question, il ne verrait pas en quoi cette position était dangereuse pour sa santé, ça faisait bien longtemps qu'il n'avait plus ressentit de peur, sans doute ce qui le rendait, aux yeux des autres, aussi dérangé mentalement. Il prit un instant pour réfléchir, se frottant le menton tout en s'imaginant à la place du prof en question, ce qui lui semblait être une mauvaise idée, il ne saurait pas réprimander correctement les élèves récalcitrants sans les envoyer au mieux à la case hosto. "Je présume que tu as des gens auquel tu tiens ? Des parents, un frère, une sœur… une petit amie peut-être ?" La question était plus rhétorique qu'autre chose, la vie sentimentale du gamin lui passait par-dessus la cagoule en réalité, mais ça allait servir ses propos. "C'est sans doute pour ça que tu as cette vision assez naïve du monde, parce que tu refuses de penser à un monde où les gens que tu aimes pourrait souffrir." La colère, il y a peu, de Gunner avait disparue et à présent, il parlait avec un ton calme qui pouvait surprendre quand on connaissait le personnage. Il ne faisait pas dans le sentimental, au contraire, mais s'énerver n'allait pas vraiment changer les choses. "Et bien… peut-être que nous ne vivons pas dans la même réalité." Sans l'avouer réellement, il suffisait de lire entre les lignes pour comprendre que lui, il n'avait plus personne à aimer sur cette terre parce qu'elle lui avait été enlevée. On pouvait lui donner toutes les bonnes raisons du monde, comme quoi il fallait tourner la page, que la vie continuait malgré tout, ce n'était rien pour lui, il était aussi mort que sa femme le jour où il l'avait perdu.

Il marqua encore un petit silence de réflexion avant de reprendre la parole, toujours aussi calmement. "Tu penses, peut-être à raison, que je ne suis qu'un méchant dans cette histoire, mais c'est un boulot qui doit être fait de toute façon, si ce n'est pas moi qui m'en charge, un autre le ferra à ma place… et peut-être de manière moins subtil." Ca pouvait sembler stupide de parler de subtilité quand on fait passer les gens de l'autre côté à grand coup de grenade, mais Gunner avait assez d'expérience pour réussir à cibler ses explosions, il savait, dans la majeure partie des cas, tuer uniquement la personne concernée. Il y avait parfois des dommages collatéraux mais ce n'était pas réellement de bonté de cœur qu'il les faisait. La preuve, le fait qu'un morveux puisse lui courir dans les pattes et le retenir sur ce toit n'avait pas accélérer le décès du dit morveux. On avait autant de chance de se faire tuer malencontreusement par une grenade de Shell Shock que de se faire écrasé par une voiture en traversant la rue, juste la malchance du mauvais endroit au mauvais moment. "Tu peux croire que ce boulot n'a rien de gratifiant, mais c'est un boulot comme un autre." C'était surtout le seul pour lequel il était doué en réalité. "Et surtout, il n'y a aucun autre boulot qui pourra me permettre de tenir ma promesse." En terminant sa phrase, il maudit son cerveau d'avoir effacé de sa mémoire le visage de l'assassin de sa femme, de la promesse qui lui avait faîte de le tuer et de venger sa mort. Ou alors, il y avait une autre raison mais il n'en était plus réellement sûr. Alors il tuait des gens, des bons, des mauvais, le tout dans l'espoir qu'un jour, il entende le rire qui raisonnait dans sa tête à chaque instant, le seul indice qui lui restait.
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Au-delà de ses maladresses et de ses délires, il sait être un ami attentif et à l’écoute. Il sait être présent pour ses proches ou même pour des inconnus. Comme Cagoule. Il est certain que derrière cette chaussette pour tête, l’homme a des motivations plus profondes que le gain. Il est prêt à jouer les psychologues pour Cagoule. Peut-être qu’en ayant une personne à qui se confier, le mercenaire serait moins colérique et plus bienveillant. On ne choisit pas de devenir tueur par passion. A moins que Jared ait loupé quelque chose. Il a une conception du monde plutôt utopiste. Plutôt optimiste. Pourtant, l’optimisme n’est pas un mal. Cela ne l’empêche pas de voir les faits, mais d’espérer une fin meilleure. Il joue sur les deux plans pour rester ancré dans la réalité. Il lui arrive d’être défaitiste. Il lui arrive de penser que la situation ne pourrait pas être pire. Un sentiment qui disparaît lorsqu’il se rend compte qu’il a vécu déjà pire. Qu’il a survécu à bien plus. Alors, une erreur, un problème, une décision… ce ne sont que de petits obstacles qu’il peut traverser. Pour beaucoup, il est à plaindre : il n’a pas connu son père, il n’est pas doué dans les études, il fait un job pourri. Pour lui, sa vie aurait pu être bien pire. Il aurait pu finir drogué ou dealer de drogue. Il aurait pu finir comme Cagoule, dans le fond. Désabusé par la vie et tueur à gage. Sauf qu’il a pris sa vie en mains. Il a décidé de la rendre meilleure et de surmonter toutes les épreuves. Il a décidé d’en faire ce qu’il voulait. Et le voilà, maintenant. Il est coursier, mais il compte bien faire autre chose. Il compte bien intégrer le monde de la presse ou vivre de son blog. Il compte bien progresser, encore et encore. Il est jeune. Il a encore le temps de se tromper. Il a encore le temps de se perdre. “Je présume que tu as des gens auquel tu tiens ? Des parents, un frère, une sœur… une petit amie peut-être ?” Jared hausse les épaules. Bien sûr qu’il a des gens auxquels il tient. Ce sont ces personnes avec qui il partage des moments de vie, avec qui il parle de ses joies et de ses déceptions. Ils sont là pour se relever mutuellement. Ils sont là pour se soutenir. Sans cet amour maternel, fraternel ou amical, le monde serait encore plus sombre qu’il ne l’est actuellement. “Ma mère, mes grands-parents, mes amis… comme tout le monde.” Enfin, il présume. Parce que Cagoule n’a pas l’air du type qui va boire une pinte de bière avec ses amis ou qui prend part aux repas de famille dominicaux. Peut-être que sa négativité vient de sa solitude, au final. Il lui faudrait une petite-amie. Ou un petit-ami. Jared n’a pas le temps de sous-entendre que Cagoule pourrait avoir des penchants refoulés que déjà, l’homme se remet à parler.  

C'est sans doute pour ça que tu as cette vision assez naïve du monde, parce que tu refuses de penser à un monde où les gens que tu aimes pourrait souffrir.” L’homme n’a pas tort. Jared n’apprécierait pas de voir sa famille torturée, blessée, mourante. Il n’apprécierait pas de voir ses amis tabassés dans la rue. Il n’apprécierait pas de perdre une personne. Il ferait tout pour l’en empêcher. Il ferait tout pour les secourir. Oui, il ne veut pas vivre dans un monde où ses proches pourraient souffrir, pourtant ils sont bien dans ce monde-là. Jared en a parfaitement conscience. Il y a des dangers partout, des menaces n’importe où. Que ce soit un accident de la route ou une explosion, que ce soit une catastrophe naturelle ou humaine. Les risques sont partout et font partie du quotidien. “Et bien… peut-être que nous ne vivons pas dans la même réalité.” Donc, Cagoule est seul et il retire les êtres chers aux personnes qui les aiment, uniquement parce qu’il veut que tout le monde soit dans la même situation ? Égoïste, non ? Jared hausse un sourcil. Cette logique est cruelle, dégueulasse. Cagoule est forcément plus intelligent pour comprendre cette injustice. Il y a forcément une autre explication. “Tu penses, peut-être à raison, que je ne suis qu'un méchant dans cette histoire, mais c'est un boulot qui doit être fait de toute façon, si ce n'est pas moi qui m'en charge, un autre le ferra à ma place… et peut-être de manière moins subtil” Jared a envie de rire. Moins subtil ? Il vient de tuer une personne en balançant une grenade en pleine rue. Est-ce que l’on peut parler de subtilité dans ce cas ? Il en doute. Néanmoins, il n’a pas réellement envie de connaître ni d’essayer les techniques “moins subtiles”. Il imagine qu’elles génèrent du sang, des cris de douleurs et beaucoup, beaucoup, beaucoup, de supplications. A moins que ça ne soit beaucoup plus rapide. Non vraiment, il n’a pas envie de le savoir. Il préfère rester dans son monde d’ignorance. Il préfère penser que des gens ne se font pas tuer par des mercenaires. Cette est beaucoup plus sécurisante et moins anxiogène. “Tu peux croire que ce boulot n'a rien de gratifiant, mais c'est un boulot comme un autre.” Tout dépend de la définition que l’on a de “gratifiant”. Cela peut signifier obtenir assez d’argent pour vivre confortablement. Cela peut aussi signifier que l’on a une certaine fierté à le faire. Est-ce que derrière la cagoule, un sourire fier se cache ? Jared n’est pas d’accord avec sa conception d’un travail gratifiant. Mais il n’est pas le mieux placé. Il ne reçoit même pas un remerciement quand il livre des courriers à des particuliers ou des professionnels. Certes, il arrive en retard, mais tout de même !

Et surtout, il n'y a aucun autre boulot qui pourra me permettre de tenir ma promesse.” Jared avait donc raison. Il y a bien plus que le désir de tuer pour tuer. Il y a une promesse. Néanmoins, la promesse n’était sûrement pas celle de tuer tous les vilains messieurs de la planète. Personne ne souhaiterait une chose pareille. Il y a une limite. Même pour Cagoule. Il ne pourra jamais tenir sa parole. “Okay, vous avez fait une promesse, mais je suis sûr que ce n’était pas à votre chien. Donc, je crois la personne à qui vous l’avez faite ne voudrait pas que vous tuiez des centaines de personnes à travers New-York pour elle.” Si Cagoule ne voit pas le bon en lui, Jared est bien décidé à le faire pour lui. Il est bien décidé à ramener du positif dans la vie du mercenaire. Même si c’est avec une conversation banale. Même si c’est pendant quelques minutes. Il compte lui montrer que la vie peut être vue autrement qu’à travers un filtre de morosité. La vie est bien plus que des gens à tuer et des problèmes. “[color:3586=8181F7]Personne ne le voudrait.” Formuler une promesse est souvent l’occasion de démontrer son attachement pour une personne. C’est forcément le cas de Cagoule. Si la personne l’apprécie en retour, elle ne souhaiterait pas le voir perdre son temps à accepter des contrats pour exploser des individus. Elle voudrait qu’il fasse sa vie et qu’il arrête ces conneries. Cagoule va encore lui expliquer qu’il est naïf, à tous les coups. “Je suis sûr que derrière votre cagoule, vous êtes un type bien. Peut-être un peu colérique et dépressif, mais un gars bien. Vraiment.” Il ne le voit pas comme un méchant. Il ne le considère pas comme une menace. Bien sûr que Jared le trouve dangereux. Se balader avec une arme qui tire des grenades l'est, mais l’homme ne s’en prend pas à n’importe qui. Il se contente de toucher ses cibles, à moins qu’il y ait des personnes autour. Il ne le fait pas par plaisir, mais pour honorer sa promesse qu’il a mal compris de travers. Si l’on relativise le fait qu’il tue pour vivre, Cagoule n’est pas un être cruel.

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On aurait pu penser que Gunner était en pleine réflexion, pensant que ce que le gamin lui disait le faisait réfléchir sur ces actes. Il passa sa main sur le sommet de son crâne recouvert par sa cagoule puis regarda dans la direction de son psychanalyste improvisé. "Je… oui, tu as peut-être raison. Je n'aurais pas dû prendre tant de vie à cause de la mienne. Il est temps pour moi de me reprendre en main." Sa voix était presque tremblante, assez convaincante pour faire comprendre que les paroles avaient touché son petit cœur, à travers l'épaisse carapace qu'il s'était forgé durant tant d'année. Il se releva et fit face au vide en contrebas, là où des gens insouciant de la conversation qui avait lieu quelques étages plus haut, déambulaient dans la rue comme si de rien n'était. "Je pense que je vais laisser la vie faire son œuvre pour ôter celle des personnes dont l'heure est venu." Il posa sa main sur l'épaule du gamin, n'étant en rien menaçant, juste pour le remercier de l'avoir mis dans le droit chemin. Puis, il marqua sur son visage un sourire presque malsain. "Ou alors, je vais continuer à faire le boulot pour lequel je suis payé et pour lequel j'ai été entraîné toute ma vie. Parce que je suis quand même franchement doué pour le faire." Si on devait demander aux employeurs de Shell Shock ce qu'ils pensaient du personnage, le terme fou ressortait assez régulièrement et il était fort probable qu'après cette rencontre, le gamin se fasse le même jugement. "Je suis désolé gamin, je suis une cause perdue, trop vieux ou trop con pour changer maintenant. Mais c'est gentil d'avoir essayé."

Au moins, on ne pouvait pas lui retirer la certaine lucidité dont il pouvait faire preuve, il se savait déranger mentalement et il se savait être un tueur, ce n'était pas le cas de tout le monde. Il retira sa main de l'épaule du gamin et fit quelques pas pour s'éloigner de lui, regardant la ville au loin et prenant une bonne inspiration. Il avait été un type bien, même pas un type colérique ou dépressif, c'était un mari aimant, un collègue joyeux, mais à présent, c'était un temps qui était révolu et rien ne pourrait le faire changer, à moins que le gamin ait la possibilité de faire revenir les morts ou de voyager dans le temps pour sauver sa femme, ce dont le mercenaire doutait fortement. Il tapota une nouvelle fois sur l'écran de sa machine, commençant à entonner le Yankee Doodle si cher à son cœur. Une nouvelle grenade entra dans le canon de son arme et il se retourna, non pas pour faire face au gamin mais bien à la porte qui le retenait prisonnier en ces lieux. Il tira sa grenade qui s'écrasa contre la porte, ne provoquant aucune explosion mais se brisant sous l'impact au niveau de la serrure. Le métal commença à fondre, totalement ronger par l'acide qui venait de se libérer, permettant ainsi l'ouverture de la porte. "Ne t'en veut pas de ne pas avoir réussi à me sauver, personne ne le pourrait…" commença-t-il en se retournant une nouvelle fois vers l'horizon. "…mais je te souhaite de rester aussi naïf le plus longtemps possible, gamin." Une partie de lui regrettait de ne plus avoir cette envie de voir le monde à travers des yeux optimistes mais il avait broyé trop de noir pour espérer apercevoir cette lumière un jour. Sa vie avait changé, il était devenu le personnage que le gamin avait devant lui mais pourtant, à aucun moment, il n'aurait voulu que quelqu'un d'autre ne partage le même sort que lui.
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Croire en l’humanité est encore possible. Des gens se battent pour offrir un monde meilleur aux futurs générations. Des gens se mobilisent pour changer les choses. Les super-héros en font partie. Il est certain qu’ils n’emploient pas toujours la bonne manière. Ils font parfois des dégâts et ne se rendent pas toujours compte de leurs actes. Toutefois, ils aident. Ils ne restent pas égoïstement dans leur coin. Ils pourraient garder leurs pouvoirs pour eux et ne pas les utiliser pour de grandes choses. Ils pourraient détruire l’humanité. Si des gens sont encore capables de croire en l’humanité, c’est que tout n’est pas perdu. Et Jared croit en l’humanité. Il croit que derrière chaque mauvaise personne se cache un bon fond. Comme Cagoule. Si l’homme n’était pas un mercenaire complètement cinglé, il pourrait dévoiler son potentiel de gentillesse et de générosité. Il pourrait être une personne incroyablement bonne. Mais comme il se perd dans la méchanceté et dans la tuerie, il ne s’en rend pas compte. Le coursier essaye de lui montrer. Il essaye de lui prouver qu’un mercenaire fou n’est pas forcément obligé de rester cet homme. Les possibilités de travail sont énormes pour une personne capable de maîtriser une arme et de tuer quelqu’un. La police, l’armée, les organisations gouvernementales… Cagoule pourrait utiliser ses compétences dans un cadre légal et agir davantage pour le bien de la société. “Je… oui, tu as peut-être raison. Je n'aurais pas dû prendre tant de vie à cause de la mienne. Il est temps pour moi de me reprendre en main.” Jared est étonné, mais content. Il s’attendait à davantage de résistance. Il s’attendait qu’on lui dise qu’il se faisait des illusions. Mais non. Cagoule semble d’accord. Il a tout l’air de vouloir la rédemption et de vouloir changer sa vie. Jared ne se pensait pas si convaincant. Il devrait peut-être oublier le métier de coursier pour devenir médiateur dans la police. Il résoudrait les conflits en quelques minutes avec de belles paroles et de l’espoir. Il va y penser. “Je pense que je vais laisser la vie faire son œuvre pour ôter celle des personnes dont l'heure est venu.” Le comble du bonheur. Cagoule compte vraiment changer de vie. Il compte vraiment abandonner son métier. Il compte faire autre chose que sa vie. Adieu les meurtres en pleine rue. Bonjour la vie normale de monsieur et madame tout-le-monde. Parfait ! Quand Jared racontera ça à ses amis, ils n’en reviendront pas. Il a un grand sourire sur la face. “Voilàààà, c’est ce que je voulais entendre !” Encourager les gens. Il faut toujours les encourager pour les inciter à poursuivre leurs efforts. Il a le sentiment que pour Cagoule, il s’agit d’un très gros effort. Il ne peut s’empêcher de sursauter au contact sur son épaule. Une grande main qui lui a serré la gorge tout à l’heure. Une grosse main qui a failli l’étrangler et le laisser pour mort. Jared est encore légèrement traumatisé.

Ou alors, je vais continuer à faire le boulot pour lequel je suis payé et pour lequel j'ai été entraîné toute ma vie. Parce que je suis quand même franchement doué pour le faire.” Jared ouvre de grands yeux. Il ne comprend pas ce qui est en train de se passer. Cagoule était à deux doigts de changer de vie. Il était à deux doigts d’abandonner le boulot de mercenaire pour celui d’homme lambda. Il était sur le point de rendre son arme et de se lancer dans une nouvelle carrière. “Hein ? Mais nooon, vous…” Il s’est fichu de lui. Cagoule s’est moqué. Les épaules de Jared s’affaissent. Le sourire a disparu. La joie s’est effacée. Il s’écarte de la poigne de Cagoule. Il est déçu. Il se sent trahi. Il n’aurait pas cru cela du mercenaire. Lui qui a toujours semblé franc et droit. Lui qui n’a montré que sa colère et sa lassitude. Jared s’attendait à autre chose. A plus de sincérité. Son petit coeur saigne de déception. Son petit coeur ne s’en remettra sûrement jamais.  “Je suis désolé gamin, je suis une cause perdue, trop vieux ou trop con pour changer maintenant. Mais c'est gentil d'avoir essayé.” Jared a envie de lui dire qu’il n’y a rien de gentil là-dedans. Que c’est simplement de la bonté. Que c’est simplement croire. Mais les sons ne sortent pas. Il est sur le cul. Il est choqué de s’être laissé avoir. Il est choqué de servir uniquement de divertissement. Il est surpris de la manipulation de Cagoule. Il le pensait incapable de mentir. Il l’imaginait trop franc pour se jouer des gens. Il s’est trompé. Il le dévisage, ahuri, tandis que l’homme se met à chantonner. Personne ne lui dit qu’il chante faux ? Cagoule est de nouveau affairé sur son arme. Il la trifouille sous le regard de Jared. Enfant blessé qui apprend que le Père Noël n’existe pas. Il a cru. Il a espéré. Il revient douloureusement dans la réalité. L’homme ne veut pas être sauvé. Il n’a aucun désir de changer sa vie. Il sursaute lorsque la grenade frappe la porte. Il n’a même pas fait attention que Cagoule visait. “Ne t'en veut pas de ne pas avoir réussi à me sauver, personne ne le pourrait… mais je te souhaite de rester aussi naïf le plus longtemps possible, gamin.” Il est médusé, tout simplement. Alors, la conversation se termine ainsi ? Cagoule brise ses espoirs et le congédie. Ce n’est pas ainsi que ça se passe, normalement. Quoique, rencontrer un mercenaire se termine sûrement par une balle dans la tête, en temps normal. Jared ne tient pas à connaître cette fin. Il fait quelques pas en direction de la porte. Il doit reprendre son travail. Il doit aller sur les lieux de l’explosion. Il doit s’assurer que tout le monde va bien. Parce qu’il faut bien des gens altruistes, sur cette planète. “Je suis sûr que vous êtes quand même un gars bien. C’est juste que vous l’avez oublié.” Il est presque à la porte. L’acide a fini de la dévorer. Il a intérêt à faire attention de ne pas trébucher. Il pourrait être rongé, lui aussi. Il se retourne. Une dernière fois. Il ne peut même pas dire que c’est pour graver le visage de Cagoule dans sa mémoire. Après tout, il en voit rien. Mais plutôt pour lui adresser une dernière phrase. “Ah… et merci pour la porte. C’est gentil.” Il insiste bien sur le dernier mot. Pour lui montrer que malgré ce qu’il veut montrer et ce qu’il veut se faire croire, Cagoule reste gentil. Il reste un homme qui se donne de faux airs cruels. Il finit par retourner dans les escaliers et s’en aller. Cette rencontre aura été aussi surprenante qu’improvisée.

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Feat. Jared M. Hemingway
Gunner n'avait pas oublié qu'il était un gars bien, il n'avait surtout plus aucune raison de l'être de nouveau. Peut-être que si une jolie blonde tombait sous son charme, il reverrait son jugement mais c'était fort peu probable que quelqu'un puisse le rattacher à ce monde à présent. Il ne détournait pas le regard de l'horizon pour regarder le jeune homme partir, il n'en avait pas besoin et il ne préférait pas de toute façon. Il voulait garder un dernier petit morceau de mystère autour de son personnage. L'innocence et la naïveté dont faisait preuve le gamin, même si elles n'avaient pas réussi à briser sa carapace, étaient des valeurs pour lesquelles ils s'étaient battue autre fois et celui qui quittait les lieux à présent le lui rappelait. Ces valeurs lui rappelaient aussi sa défunte femme qui était la seule raison de son retour de chaque mission, sa seule volonté de vouloir s'en sortir à tout prix pour revoir son visage une dernière fois. Alors qu'il entendait la porte s'ouvrir derrière lui, il lança par-dessus son épaule. "Hey gamin, si un jour nos chemins se recroisent… je compte sur toi pour venir m'emmerder." Après tout, la journée aurait pu être beaucoup plus monotone s'il n'était pas venu sur ce toit pour l'empêcher de nuire et ça l'avait amusé au final d'avoir ce débat aussi inutile que futile sur les notions de bien ou de mal. Il laissa alors le gamin repartir, attendant le bruit de la porte qui se refermait derrière lui. Il ne comptait pas repartir par ce chemin de toute façon, ça n'était pas assez discret pour quelqu'un se promenant avec un tel arsenal.

Il regarda l'écran de sa machine destructive et tapota dessus une nouvelles fois, mais cette fois-ci, ce n'était pas pour sortir une nouvelle grenade afin de mettre à mal quelqu'un. Non, l'écran affichait à présent une photo, une photo brûlée au coin, à laquelle il manquait tout une partie, partie en cendre. Dessus on pouvait y reconnaître la tête de Gunner, si on lui retirait 15 années de folie, et à ses côtés la tête blonde en question, la femme de sa vie. Il avait gardé ce dernier vestige de sa vie passée dans son appareillage, accessible uniquement via une manipulation complexe. Il ôta alors sa cagoule tout en regardant la photo avant de ranger ce masque dans sa poche. "Ne t'en fait pas, un jour, je le retrouverais et ce jour, nous serons réuni." Il faisait bien entendu référence à celui qui avait provoqué l'explosion de sa maison et ce serait bien là sa dernière action, lui coller une grenade dans le pantalon pour le voir périr dans les flammes et après, accepter d'être lui-même tué, par une chaise électrique s'il le fallait ou même de l'arme d'un flic voulant l'arrêter. Et le jour où ce moment arrivera, il pourra partir avec un sourire aux lèvres. Il ferma la photo pour se ressaisir et regarda une nouvelle fois en direction de l'accident qu'il avait lui-même provoqué puis dans la direction opposée, sans doute la plus judicieuse. Il sauta sur le toit voisin puis, ainsi de suite jusqu'à accéder à une échelle de secours. Il se laissa descendre jusqu'à la rue ou, se mêlant à la foule, il appela un taxi pour disparaître.
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