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Fuir. Qui croyait-elle tromper? Certes, ce soir, elle se sauvait; mais, comme toujours, aux premiers rayons du soleil, elle serait déjà de retour. Même pas crédible. Cet endroit était après tout devenu son refuge, et elle n'avait nulle part d'autre où aller. Inlassablement, comme un chien maltraité et pourtant fidèle, elle finissait par y retourner, parce qu'elle avait encore plus peur de rester seule et d'affronter les rues et les gens que de rester enfermée à éviter les plus possibles ceux qui étaient comme elle.
Mais pour ce soir, elle prenait ses jambes à son cou. Elle avait filé, à l'anglaise comme on dit, pour souffler. Juste pour souffler un peu. Elle en avait bien le droit, non? Elle restait libre. Le manoir n'était pas une prison. Elle se le répétait. Le manoir n'était pas une prison. Alors non, elle ne lui trouverait pas un côté rassurant, elle n'y arrivait pas; sans doute jamais d'ailleurs. Mais, si au moins elle pouvait cesser de le voir comme une menace... Mais encore une fois, elle ne flouait rien ni personne, à courir ainsi sous une lune veilleuse afin de s'en éloigner. La fraîcheur du soir, le silence, la solitude; voilà comment elle pouvait se sentir bien. Alors certes, il faudrait esquiver les mutants et autres êtres étranges dotés de pouvoirs, mais n'était ce pas chose facile à une heure pareille? De toute façon, elle ne comptait pas se promener dans un endroit bondé, loin de là. Au contraire même, elle serait plus à l'aise en croisant des animaux, même sauvages. Au point où elle en était.
Elle trébucha l'espace d'un instant sur le chemin; dans l'obscurité, elle n'avait pas fait attention aux crevasses et mottes de terre. Heureusement, elle retrouva son équilibre sans trop de mal. Voilà le signe qu'il fallait qu'elle ralentisse. De toute façon, on n'allait pas essayer de la rattraper... N'est ce pas? Non, elle l'avait déjà dit: elle restait libre. Ce n'était pas une prison. On n'allait pas lui envoyer des gardes ou elle ne savait quelle autre sécurité, c'était parfaitement ridicule. Elle s'immobilisa un instant pour observer le ciel; une à une, les étoiles s'éclairaient. S'éloigner des sources de technologie et de pollution avait cet avantage: on pouvait admirer le ciel. Il n'était cependant pas aussi beau que le ciel d'Egypte. Enfin, pas celui d'Alexandrie; il était tout aussi pollué. Elle tendit les mains vers la voûte, comme s'il était aussi facile de la toucher, et se rappela soudainement les soirées paisibles qu'elle avait pu passer avant. Avant de savoir. Avant que tout ne dégénère. Elle étira un peu plus les bras, et au passage pu détendre son dos. Elle était tendue depuis son arrivée au Manoir. Elle avait du mal à s'y faire, et son dos particulièrement en souffrait. Elle était trop sur ses gardes, ce n'était pas bon. Elle serait volontiers aller voir le psychologue, mais vu qu'il s'agissait aussi d'un mutant, cette idée la rebutait plus qu'autre chose. Elle s'était créé sa propre prison, en voulant venir ici. Comme elle, certes. Inoffensifs pour elle, surtout pas. Et pourtant elle continuait de vivre au milieu de ce troupeau de danger. Peut être était-elle suicidaire. Ou un peu masochiste. Ou juste idiote -ça, oui.
Elle reprit sa route d'un pas plus léger, profitant de la douce brise que le soir lui offrait. Elle ferma même les yeux un instant, sans cesser de marcher; inspira et expira longuement. Et, tout aussi bêtement que cela, elle se sentit un peu mieux en l'espace de quelques secondes. Voilà qu'elle pouvait vider un peu son esprit. Les bruits qui l'entouraient ne lui faisaient pas peu. Un rossignol qui chantait, des branches qui grinçaient, un chat qui fuyait entre les arbres; tout ça était plus appaisant qu'autre chose. Jamais elle n'avait autant aimé la nature que depuis qu'elle avait compris ce qu'elle pouvait faire.
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Where there's a will, there's a way
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The nights of wonder…
Il y a des jours où ses ailes le démangent. Où les sacrifices semblent être parfois vains, et où il se décide à s’éloigner du fief imposé par HYDRA. Là où, étrangement, les esprits se font plus bavards, car il n’y a plus qu’eux pour parler. Une journée où le travail avait été de mise, bien qu’il ne lui serve pas à grand-chose - si ce n’est paraître intégré à cette société lustrée d’hypocrisie et d’injustice. L’injustice…encore une fois, il espérait ne pas avoir à la combattre ce soir, et pourtant…c’était comme s’il en pleuvait.

Il y a des jours où, tout simplement, il veut que le saint soleil s’éteigne et laisse sa modeste amie faire écho de son influence.

Victor avait prit ses jambes en première partie de soirée, s’éloignant de la ville à son rythme. Il se sentait d’humeur étrangement mélancolique. Les esprits, sur son chemin, n’en furent pas plus rassurés - et n’aidèrent pas pour autant. Eux aussi étaient perpétuellement blessés, car coincés dans ce plan qu’ils n’appréciaient pas forcément. Le Fossoyeur aurait souhaité les rejoindre, mais même ça, il n’en avait pas envie. Il avait faim. Il s’était arrêté à un motel, après avoir marché pendant des heures pour sortir de la ville. Son visage dissimulé par une capuche, feintant une sensation de froid comblée - qu’il n’avait pas, de toute évidence. En fait, il ne s’était pas arrêté par hasard. Le moins rempli était celui dont il allait faire la visite surprise. Et il n’allait pas passer par l’accueil, les mondanités avant un gueuleton, très peu pour lui.

Il avait vaguement observé. Quelques mots soufflés à ses oreilles, et il avait fini par choisir. Seul Dieu pouvait lui donner la force d’outrepasser cette mélancolie. Alors, il attendit le moment propice  pour happer la personne qui revenait du snack d’à côté. Il était apparu, comme un fantôme, et s’était faufilé, inhibant les cris de surprises avec une habileté effrayante.

Ce célibataire de 34 ans n’avait pas eu de chance. C’est ce qu’on raconterait demain dans la rubrique « faits divers » de certains journaux, appuyant sur le fait qu’il venait de perdre son travail et s’était disposé à retourner chez ses parents, à plus de 150km d’ici, avec les économies qui lui restaient. Que ce meurtre avait été horrible, non mérité, inhumain. Que personne n’avait rien vu venir…et que, la prochaine fois, ils sauraient se tenir prêts.

Si seulement…

On en avait retrouvé que des pièces détachées. Plus de chair sur les os, et certains manquaient à l’appel. Cette mâchoire capable de presser dix tonnes avait pourtant prit son temps à l’ouvrage. Parce que Victor avait ressenti ce besoin de rendre hommage jusqu’au bout et de la meilleure façon qui soit. Le corps avait été laissé à l’endroit où il avait été consommé, derrière l’une des bennes à poubelle, elles-mêmes dissimulées derrière le camion d’un routier stationné là pour la nuit.

L’allemand s’était retiré à tire d’ailes. La liberté, et, en plus de ça, rassasié. Il lui avait donné la force de se transformer en hibou sacré afin de parcourir ces kilomètres restants plus facilement, et, toujours, en lui faisant honneur. Il n’aurait pas pu rêver mieux…
C’est aux alentours d’une heure du matin qu’il s’était arrêté dans ce vaste espace boisé, sur une branche. Cette forme était tout ce qu’il y avait de plus étrange, il se sentait vivre. Victor était étrangement apaisé. Puis il poursuivit encore, redécouvrant les hauteurs forestières. Jusqu’à ce qu’il ne désire retourner à son état originel, prétextant qu’il avait assez abusé du don qu’on lui avait offert. L’homme, posé à terre, retourna sous sa forme humanoïde. Dans le même état que tout à l’heure, sauf que sa bouche et ses doigts étaient maculés de sang séché. D’abord assit contre un arbre, il s’était finalement calé d’une autre façon, de manière à contempler le ciel au travers des feuillages. Allongé, les jambes par delà les souches de l’arbre le plus proche, il avait finalement décidé de se laisser s’engourdir. Même sa respiration mimée s’était stoppée, relatant son état naturel. Il était de nouveau le mort qu’il avait toujours été.

Même les animaux n’y voyaient que du feu, ce qui était tout à fait normal. Un lapin s’était lové dans un coin pendant quinze bonnes minutes avant de repartir, alerté par la présence d’un prédateur. Mais ce fut lorsque le dit prédateur - un renard fraichement arrivé là - s’éloigna brutalement et ce malgré la présence avérée du Sylvilagus, que Victor aurait dû tilter qu’il n’était plus le seul « humain » dans le périmètre. L’animal avait été prit comme de surprise par des sons qui ne lui appartenaient pas, et encore moins à une potentielle proie.

Ce qui n’était pas le cas de l’allemand. Car si on était venu après lui, il n’aurait certainement rien contre un dessert.
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Il lui semblait que plus rien ne faisait de bruit à part elle ; peut être la nature effrayée se reculait elle un peu plus à chacun de ses pas. Peut être la laissait-on en paix, l'espace d'un instant. Si quelque chose ou quelqu'un avait senti son besoin d'oxygène et de sécurité, ce n'était pas une chose impossible en soit... Non ? A supposer qu'une divinité quelconque existait bien quelque part là haut. Ironie, comble de l'ironie ; elle-même n'était elle pas nommée d'après une déesse ? Elle soupira et ce fut comme si la nature lui reprenait alors tous ses droits et déjà effaçait les quelques secondes de répit qu'elle lui avait laissé prendre : à nouveau, les feuilles s'agitèrent et les sons de la nuit perçurent à ses oreilles. Quelques insectes qu'elle ne savait pas identifier, des bruissements -des ailes ou des oreilles de rongeur ? Encore une fois, elle ne savait pas. Alors qu'elle errait sans but, se laissant guider par tout ou par rien, au gré de l'environnement, elle perturba l'équilibre ; une silhouette, au loin, fuyait, sans qu'elle ne s'en rende compte. A peine l'avait elle entendue, suffisamment pour tourner la tête ; pas comme l'aurait fait une proie, non, avec beaucoup plus de curiosité que cela. Parce qu'elle restait sereine, parce que la nuit ne lui faisait pas peur, pas ici, pas comme ça, pas sous cette lune ; même les arbres ne suffisaient pas à rendre les environs menaçants. Le ciel était trop clair, les bruits trop harmonieux : rien ne laisser songer à un quelconque danger. Seule ou entourée d'animaux, elle n'avait aucune raison d'avoir peur -contrairement à son état constant lorsqu'elle restait au manoir.
Qu'avait-elle fait fuir, exactement ? Les animaux nocturnes auraient dû finir par devenir sa spécialité, elle qui ne sortait que dans des moments de faibles fréquentations humaines ; et pourtant, elle restait plus habituée des bêtes que l'on pouvait trouver en Egypte que des plus communs mammifères qui existaient ici. D'autant qu'avec la proximité de la civilisation, elle en savait pas du tout quelle espèce avait fuit et quelle espèce était restée. Au final, la question ne se posait même plus, car la chose à quatre pattes ne lui posa pas beaucoup plus d'interrogations ; à peine s'approcha t'elle de l'endroit d'où il avait déguerpi dans le but de, peut être, l'apercevoir. Peine perdue, certes -tant pis. Au vu de l'heure qu'il était et de la distance avec le manoir, l'endroit était parfait pour se poser de longues minutes durant, en ne faisant rien et en ne pensant à rien. Elle ne demandait, en plus, rien d'autre. Voilà donc un programme qui était parfait ; ou du moins en théorie. En théorie, parce qu'elle ne s'attendait pas à voir quelqu'un -ou plutôt, un morceau de quelqu'un. Parce que de là où elle était, elle n'aperçut d'abord que les jambes de la personne couchée là ; et qu'elle eut comme tout premier réflexe de reculer subitement. Juste parce qu'il y avait quelqu'un. Pour peu qu'il s'agisse d'un mutant, il ne lui restait qu'à prendre ses jambes à son cou. Mais il ne lui semblait pas que sa propre mutation s'affolait ; et, de même, la silhouette, du moins telle qu'elle la voyait, ne bougeait pas non plus. Ne restait alors que peu de solutions : soit un homo sapiens tout ce qu'il y avait de plus classique, soit... Juste des jambes. Cette dernière idée la fit grimacer ; elle n'osa pas immédiatement s'approcher. Parlant de jambes, les siennes en tremblaient légèrement. Elle secoua la tête pour se reprendre ; il fallait cesser de penser à tous ces films idiots qui avaient pourtant tant de succès. Inspirer, expirer. Voilà. Elle put s'avancer, silencieusement, prudemment ; et découvrir à son grand soulagement que le corps était bien entier. Bien. Première bonne chose.
Elle approcha un peu plus. Elle tendit le cou, arqua un sourcil. Pourquoi diable cet homme dormait-il ici ? Mais de ce qu'elle voyait dans la nuit, il n'avait pas l'air du genre commun. Un original ? Un marginal ? Ou un illuminé peut être ? Eclairé par la Vierge Marie ? Elle en aurait pouffé de rire s'il n'avait pas été si tard, ce qui rendait la situation, elle devait bien l'admettre, un poil oppressante. Elle hésitait à détourner les yeux et continuer son petit bonhomme de chemin. Mais la curiosité était plus forte -d'autant que sa mutation, pour une fois, ne voyait aucun obstacle à cette curiosité. Alors elle s'approcha encore, peut être trop. Suffisamment pour, sans même se pencher, remarquer le sang séché sur la peau de l'homme. Son cœur rata un battement -et, visiblement, celui de sa « rencontre » en avait raté plusieurs, de battements. Toujours était-il qu'elle ne sut pas ce qui lui prit : elle se laissa tomber à genoux aux côtés du corps gisant, paniquée, ne sachant d'abord pas quoi faire. Etait-il mort ? Quelle question idiote, évidemment qu'il était mort ! Sa poitrine ne se soulevait pas, il ne respirait pas, il saignait, que devait elle faire ? Elle n'avait jamais eu à faire face à une telle situation ! Les mains tremblantes, les nerfs survoltés et sa capacité de réflexion dans le flou, elle posa ses doigts sur le poignet du proclamé-mort dans l'espoir d'y trouver un pouls -ce qui était vraiment idiot.
« Oh mon dieu, oh mon dieu... » gémit-elle, faute de mieux.
Que devait-elle faire ? Elle n'avait évidemment ni téléphone ni quoi que ce soit. Les premiers secours ? A quoi bon, s'il était mort ? Elle posa néanmoins sa main libre au milieu de la cage thoracique immobile -évidemment, encore quelque chose qui ne servait à rien- et se demanda si un massage cardiaque restait d'actualité. En plus, ce n'était pas comme si elle était vraiment douée pour ces choses là... A défaut de mieux, elle s'y risqua ; et si on l'accusait de meurtre ?
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Il avait cette vague impression d’être seul au monde. Victor était pourtant loin de l’être, même ici. L’homme n’avait pas peur, c’était le genre de sentiment qu’il laissait aux individus qui passaient sous le tranchant de ses mâchoires. De manière générale, cette émotion était permutée par une colère aveugle, celle que l’on dévoile lorsqu’on a été touché en plein coeur. Il est cette personne que, si on la touche, on la touche profondément…c’est pour cette raison qu’il réagit aussi démesurément : à la hauteur de son ressenti. Mais ressentir, pour lui, était quelque chose de douloureux. Faire taire tout ça, c’était la meilleure façon d’abréger ses souffrances. Et il était prêt à tout pour retrouver ce silence, même brièvement perdu.

Son corps comme son esprit étaient en repos. C’était rare, mais il y parvenait. Et de trop courte durée, comme vous en jugerez par vous-mêmes. Une voix lui était revenue, et ce n’était pas celle d’un esprit qui se trouvait proche de lui. Elle était plus lointaine, plus qu’il ne l’aurait imaginé. Tel une mélodie qu’on lui avait implanté dans le crâne. Puis elle s’était arrêtée de nouveau. Victor eut une impression qui le ramenait des années en arrière, lorsqu’il n’était encore qu’adolescent. Ce silence, cette voix lointaine qu’il ne pouvait capter, c’était relié à un souvenir peu agréable, son isolement en psychiatrie. Le garçon serra quelques minutes ses mâchoires l’une contre l’autre avant de les laisser se détendre d’elles-mêmes. Les yeux étaient toujours clos, tandis que les bruissements de pas se faisaient percevoir. À tâtons, presque intimidés. Ce n’était visiblement pas quelqu’un qui en avait après lui, ou du moins, il ne s’était pas attendu à trouver au bout de ces jambes, un corps inerte. L’individu était sauvé. Il…

« Oh mon dieu, oh mon dieu… »

D’accord. Elle, dans ce cas.
Il n’allait pas la laisser poireauter très longtemps. Surtout qu’elle commençait à le tripoter, poignet et maintenant abdomen, ça lui plaisait moins. D’autant qu’elle s’essaya à un massage cardiaque. L’homme ouvrit les yeux alors qu’elle était concentrée sur ce qu’elle faisait. Sauf qu’à terme, elle allait vraiment finir par se faire mal quelque part, à s’acharner de la sorte. Il fit semblant de prendre une respiration, alors que, de toute évidence, rien ne sortait. Mais au moins, sa cage thoracique s’était vraisemblablement soulevée. Quel talent d’acteur minable cette fois-ci…il ne voulait même pas faire l’effort. C'était au petit bonheur la chance. Alors il s’était raclé la gorge, continuant de la toiser sans s'en sentir embarrassé.

« Moi c’est Narciso, mais merci quand même pour le surnom. »

À ses yeux, il n’était clairement pas un dieu, mais il fallait dire qu’elle en avait imploré un deux fois de suite, ce n’était pas rien. Si ça se trouve, s’en était deux différent ! Peu importe, il avait prit soin de reprendre son accent hispanique, indice maître de son identité actuelle. Il espérait seulement qu’elle ne reprenne pas son pouls pour revérifier, ce serait idiot d’avoir à lui dire qu’il est différent. Idiot d’avoir à la faire taire comme d’autres avant elle. La curiosité est parfois un vilain défaut, vous savez ?

Victor ne s’était même pas rendu compte qu’il avait du sang à moitié séché sur les lèvres et le menton, ainsi que sur les doigts. Son attention était portée sur autre chose. Par exemple, sur ces mains qui ne voulaient pas se retirer de son abdomen : il lui prit les poignets et les ôta sans agressivité.

« C’est la première fois que vous réanimez quelqu’un on dirait ? », avait-il fait remarquer à la demoiselle avec un sourire ingénu. « J’ai pas vu la lumière blanche, je suis déçu. » Il semblait prit dans ses pensées et était étrangement calme. Tant que ça durait, c’était bon pour tout le monde.
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Tremblante, elle ne remarqua même pas le mouvement de ses paupières ; non, elle était bien trop concentrée sur ce qu'elle pouvait faire pour le réveiller, si tant était qu'il n'était pas trop tard... Et il n'y avait rien de moins sûr. Elle ne savait même plus si c'était son propre cœur qui tambourinait et qu'elle sentait jusqu'au bout de ses doigts ou seulement si sa tentative de réanimer le « cadavre » portait peu à peu ses fruits. De toute façon, elle n'était pas en état de réfléchir de façon logique. D'ailleurs, peut être que si elle avait été en état de réagir normalement plutôt qu'obstinément obnubilée par ses mains, elle en aurait pleuré sous la tension. Parce que oui, qu'allait elle faire s'il s'avérait qu'il était mort ? Ou pire, qu'elle aurait pu le sauver mais qu'elle n'avait pas eu les bons gestes ? Une série de questions voulaient se bousculer dans sa tête -que faisait-il ici, pour quelles raisons s'était-il effondré, et ainsi de suite- mais, sur le moment, elle les rejeta violemment ; elle avait d'autres chats à fouetter, et beaucoup plus importants dans leur genre.
Et puis, étrangement, et sans doute beaucoup plus vite qu'elle ne l'aurait pensé, la cage thoracique se souleva sous ses mains. Elle s'en immobilisa tout aussi soudainement, sans comprendre. Ses muscles s'en décontractèrent tout seuls, et elle sentit -enfin- ses membres fourmiller. Lentement, la sensation de soulagement pris son corps tout entier sans pour autant qu'elle ne bouge d'un poil, surprise qu'elle était malgré tout. Toute cette panique qui redescendait d'un coup lui donnait presque le tournis. Ses nerfs lâchèrent lorsqu'il commença à parler, et alors qu'elle levait les yeux vers son visage, ceux-ci s'embuèrent sous le trop plein d'émotion.
« Moi c’est Narciso, mais merci quand même pour le surnom. »
Elle hoqueta légèrement, toujours sous la surprise ; puis, lorsqu'enfin chacun des mots fut analysé dans l'ordre, quand elle comprit sa phrase, elle se mit à rire légèrement. Parce qu'elle ne s'y attendait pas, déjà ; et parce qu'elle était rassurée, surtout. Il était vivant. Et, à en constater l'absence des réactions de sa mutation, il était tout à fait normal. Quoique doté d'un humour des plus étranges.
Il se débarrassa de ses mains, sans violence, alors qu'elle essayait d'inspirer et d'expirer calmement ; et elle comprenait parfaitement que, peut être, il ne désirait pas être touché plus que de nécessaire. Elle ne pouvait pas l'en blâmer. Et puis, après tout, maintenant qu'il avait rouvert les yeux, elle n'avait plus de raison de le faire. Pourtant, elle en tremblait encore légèrement. Mais c'était normal, il allait lui falloir un peu plus de temps pour que l'émotion ne passe. Elle s'en essuya les yeux en riant en silence. Son cœur se calmait ; quel choc. « Ascenseur émotionnel », c'était ainsi qu'ils l'appelaient, non ? Jamais elle n'avait aussi bien compris cette expression, tiens. Pourtant, elle semblait la seule des deux à avoir paniqué ; voilà qu'il s'éveillait à nouveau à la vie et qu'il n'en avait, pour ainsi dire, cure.
« C’est la première fois que vous réanimez quelqu’un on dirait ? »
Elle hocha la tête. A quoi s'attendait il ? Elle n'était ni infirmière, ni un super-héros. Sa vie n'était pas jonchée de corps évanouis et autres noyés sauvés de justesse. Loin de là.
« J’ai pas vu la lumière blanche, je suis déçu. »
A nouveau, elle rit -cette fois ci, un peu plus clairement. Qu'est ce qu'il racontait ? C'était vraiment la première chose qui lui venait à l'esprit en échappant à la mort ?
« Vous n'êtes sans doute pas allé assez loin dans le tunnel. » Sa voix tremblait.
Donc, ça signifiait qu'il avait largement le temps d'être sauvé ? Tant mieux pour elle.
« Vous m'avez fichu une de ces trouilles... Q-Qu'est ce qui vous est arrivé ? » bégaya t-elle. « Vous avez la bouche couverte de sang, j'ai cru que vous aviez craché un organe un peu plus loin. »
Peut être était ce pour ça qu'il y avait eu des animaux à proximité, en fin de compte -l'odeur du sang. Elle frissonna légèrement. Aurait-il fini dévoré ? Ca ne lui semblait pas logique, il n'y avait pas de gros prédateurs par ici... Et elle voyait mal un petit charognard dévorer tout un corps humain.
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Un naturel qui pourtant, savait dissimuler bien des secrets. Sa spontanéité n’était jamais présente pour le desservir, elle endormait les soupçons. On préférait alors le traiter de con ou d’illuminé plutôt que d’aller chercher plus loin. Ça lui avait toujours servi, sans qu’il n’ait à faire grand-chose de contre-nature, quant bien même il se mettait à découvert lors d’un combat. L’absence de douleur le rendait plus enclin à manipuler, comme il pouvait faire croire qu’il était mort…chose qui n’était pas le cas, évidemment. Il avait réussi, par ces subterfuges, à disparaître plusieurs fois de la circulation, sans qu’on ne sache le retrouver, le tracer. En Europe, il osait croire que c’était plus aisé. L’ascension de certaines organisations telles que le S.H.I.E.L.D., ainsi que les avancées technologiques en général l’exposaient de plus en plus. Idéalement, il aurait préféré rester en Amérique Centrale ou dans la partie Sud, là où, malgré le continent commun, il était parfois très difficile d’accéder. Parce que là-bas, la nature est maîtresse, et que là-bas, si vous disparaissez…personne n’ira vous chercher.

Victor appréciait ce genre d’endroits, et vous savez maintenant pourquoi.
La forêt n’était pas très dense dans ce coin. Ils n’étaient donc pas dans une obscurité complète, la lune faisant son office. C’était une pénombre presque agréable, si les traits de la pseudo-secouriste n’étaient pas dissimulés par l’ombre portée de l’arbre. Il aimait savoir à qui il avait à faire. Il aimait observer, voire contempler lorsque les circonstances le permettaient. La jeune femme était bousculée, cela se sentait, son corps tout entier transpirait l’angoisse. Encore un peu et c’est lui qui aurait dû la réanimer - et Dieu sait qu’il aurait été très inventif pour le faire. En parlant de ça, le sien était chevauché par quelques insectes qui avaient cru, à juste titre, qu’il n’était qu’un cadavre laissé à l’abandon. Il épousseta ses manches de sweat de quelques gestes répétés, puis reporta son attention sur elle. Un hochement de tête. Ce n’était pas une professionnelle de la réanimation, clairement. Mais lui donner l’illusion d’avoir fait quelque chose de correct dans le domaine, ça, c’était gratuit et c’était mieux ainsi.

Elle ri. Ça faisait bizarre d’entendre quelqu’un rire, surtout d'aussi près, alors qu’il faisait partie de la conversation. Le garçon était un peu étonné…mais son expression changea radicalement lorsqu’elle lui émit ses premiers mots, en réponse à cette lumière blanche qu’il n’avait - à son grand dam - pas vue.

Il s’était comme arrêté sur un instant fugace, ses yeux filant jusqu’aux siens.

« Merde…c’était le tunnel qu’il fallait prendre ? », avait-il déclaré, l’air médusé. Après ces propos, il s’était frotté la nuque nerveusement, quoique succinctement. Victor ne bougeait pas, soutenant le poids du haut de son corps via ses bras, tendus vers l’arrière. La jeune femme n’avait pas peur de lui et c’était franchement surprenant. En soi, il se sentait flatté qu’elle ne le rejette pas. Mais à son humble avis, elle n’avait pas vraiment vu tout son visage, ni le reste - ou alors il était tombé sur une espèce en voie de disparition…ce qui expliquerait qu’elle ne se soit focalisée que sur son inquiétude initiale. Il n’allait pas s’en plaindre de toute façon…pas pour l’instant. Elle se préoccupa de ce qui avait pu lui arriver. À ses mots, il haussa les épaules, un nouveau sourire zébrant son visage. « Je sais plus, », se lança t-il en faisant mine de réfléchir un peu, « je crois qu’on me cassait la gueule et ils ont essayé un taser. » Ses derniers mots furent prononcés moins fort, presque laissés à l’abandon derrière le reste. « Inutile de préciser que ça a bien marché ! », qu’il accompagna d’un hochement de tête distinct.

L’étrangère lui fit, par après, remarquer qu’il avait du sang sur lui au niveau de la bouche. Instinctivement, il porta ses doigts - eux-mêmes maculés du même nectar séché - là où il était tâché. « Ah… », il n’avait rien eu d’autre à dire, lui-même avait oublié ce détail. Il se regarda ensuite les doigts, car de toute évidence il ne saurait pas se voir dans un miroir ici, à une heure du matin passé. À moins que la demoiselle ait un kit de survie-maquillage, mais ce serait assez étonnant…jouer à la poupée ce n’était pas tellement son truc à lui. Du moins, lorsqu’il devait faire la poupée.

Le dénommé Narciso fléchit les jambes puis tenta de se mouvoir. Encore une fois, cette lenteur n’était qu’une mise en scène. Il se tira de derrière l’arbre, désireux de rencontrer la lueur opaque de la lune. À noter qu’il ne s’était pas levé. Lorsque ce fut le cas, il resta à son emplacement un instant, semblant chercher quelque chose des yeux.
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Bon sang, ce qu'il avait pu lui faire peur quand même... Et il n'avait pas l'air de s'en rendre compte, pas même ne serait-ce qu'un petit peu ! Non, lui, il ouvrait les yeux comme s'il venait d'être sorti d'une sieste, il papillonnait presque, et il faisait d'étranges commentaires -certes, drôles- quant à son état. A croire qu'il était en fait suicidaire. Oh mon dieu, était-il suicidaire ? Peut être avait-elle ramené un homme qui souhaitait mourir ? Bon, elle n'allait pas dire qu'elle regrettait hein, sauver une vie, c'était toujours ça de pris mais... Elle ne savait pas quoi faire face à ce genre de personne. Enfin, comment dire... Elle avait aussi connu des périodes difficiles, chacun avait ses problèmes, tout ça mais... De là à vouloir en finir ? Bon, encore une fois elle ne pouvait pas le juger hein, en théorie il n'y avait que Dieu pour faire ça -encore fallait il qu'il existe, et... Et bon sang, il avait l'air pressé de le rencontrer, en fait !
Toujours était-il que sur les deux, c'était elle qui tremblait le plus ! Sérieusement ? Est-ce qu'il en avait déjà fait plusieurs fois l'expérience ? Comment ça se passait ? Il comptait chaque fois sur un passant fortuit -surtout à cette heure de la nuit- ou au contraire était-il déçu que sa nouvelle tentative soit un fiasco ? Manquerait plus que ça, qu'il lui en veuille. Tiens, autant maintenant elle lui devait un restau... Non, c'était n'importe quoi. Il avait qu'à se suicider dans sa cave, comme tout le monde ! Pas en plein milieu de... La forêt -ok, mauvais argument. Mais quand même. Et puis quelle tentative bizarre, à se retrouver comme ça plein de sang... Il avait avalé des hameçons en fait ?
« Merde…c’était le tunnel qu’il fallait prendre ? »
Au moins, ces mots là avaient le mérite de la faire sortir de ses pensées pour le moins étranges. Elle secoua légèrement la tête, redescendant sur Terre, et leva à nouveau les yeux vers lui. Tiens, il avait eu le don de calmer ses tremblements. L'espace d'un instant, elle arqua un sourcil, pas sûre de ce qu'elle venait d'entendre... Mais si. Alors elle rit à  nouveau, et cacha ses lèvres derrière sa main pour se contenir un peu. Un peu de tenue devant un ressuscité, que diable.
« Eh bien... Oui ? Vous vous attendiez à quoi ? Une autoroute avec des panneaux de signalisation ? »
Quoique, si Dieu se mettait à la page... Non mais c'était vrai quoi, le tunnel ça faisait beaucoup trop Xvè siècle. Ou quelque chose comme ça. Elle poussa un petit soupir, à la fois soulagé et rassuré, et passa une main dans ses cheveux pour les écarter de son visage et les remettre à leur juste place. Dans la panique, ils avaient eu la mauvaise idée de chuter partout sauf là où il fallait. Déshonneur sur eux, tiens. Elle leva la tête vers le sien en prenant ensuite une grande inspiration ; voilà, c'était fini, il fallait se calmer maintenant. Avec tout ça, elle en avait perdu ses repères les plus basiques. Elle se reprit doucement pour se reconcentrer sur lui alors qu'il lui répondait -vaguement- quant à ce qui lui était arrivé. Elle grimaça. Effectivement, si on l'avait passé à tabac, il y avait de fortes chance qu'il ne se souvienne de rien. Encore moins avec le choc électrique en pl...
« Oh mon dieu ! » s'écria t-elle enfin en étant beaucoup trop lente à la détente. « Mais alors, vous êtes peut être gravement blessé ? Et si vous aviez quelque chose de cassé, ou un traumatisme crânien ? Après tout, vous avez saigné et... »
Se calmer, se calmer, se... Ouais non, ne pas se calmer. D'autant qu'il s'était mis à gigoter, l'inconscient, et que, petit à petit, il essayait même de se lever. Elle dut en faire rapidement de même, si rapidement qu'elle trébucha et dut s'y reprendre. Et dire que c'était lui, l'agressé... Elle avait l'air fin tiens.
« Attendez, attendez, ne faites pas n'importe quoi, vous pourriez déclencher une hémorragie ou que sais-je ! »
Elle hésita en se rapprochant de lui à lui tendre la main pour l'aider à tenir debout en prenant appui sur elle ; après tout, il n'avait pas semblé désireux d'être touché plus que de nécessaire auparavant... Mais s'il s'agissait de quelque chose de grave ? Elle se mordit la lèvre inférieure et finit par lui présenter lentement sa main.
« J-Je peux vous aider à vous déplacer, si vous avez du mal.. ? Et puis, peut être vaudrait-il mieux que nous trouvions un hôpital ? » proposa t-elle d'une petite voix, ben oui, surtout en plein milieu d'un bois... « Enfin, un taxi d'abord serait peut être moins utopique. »
Bon sang, voilà que ses jambes flageolaient, comme si c'était le moment... Il fallait qu'elle arrête de penser tout de suite au pire, peut être qu'il n'avait que des bleus... Mais bien sûr ma fille, qui crois tu tromper ? Il s'était fait frapper jusqu'à ce que son cœur s'arrête, c'était pas pour des poires ! Il avait sans doute quelque chose de grave.
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Where there's a will, there's a way
There was a ragged band that followed in our footsteps, running before time took our dreams away. Leaving the myriad small creatures trying to tie us-to the ground to a life consumed by slow decay…
The grass was greener, the light was brighter with friends surrounded.
The nights of wonder…
Victor ne songeait même pas à se débarrasser d’elle. En fait, il la trouvait plutôt amusante pour quelqu’un qui aurait pu être plus idiot. Le genre de personne qui aurait, par exemple, appelé le numéro d’urgence par automatisme. Grossièrement dit, elle aurait fini en pâture aux animaux de cette modeste forêt - et peut-être que lui aussi n’aurait pas été contre un dessert. Pour lui, cela s’apparenterait plutôt à quelque chose de naturel, il aurait alors rendu hommage à celui qui l’avait béni depuis de si nombreuses années. La réaction à la fois naïve et naturelle de la jeune femme avait joué en sa faveur, et pour le moment, elle ne semblait pas être en danger. Néanmoins, il ne valait mieux pas avancer les yeux fermés : un rien pouvait déséquilibrer sa balance émotionnelle. Mais pour l’heure, il était distrait par l’étrangère. La dérider n’avait pas été difficile, et la surprise avait maintenant prit une toute autre orientation…il agissait de manière plus que désintéressée, comme à son habitude. « Pour le nombre de fois où ça m’est arrivé ils auraient pu investir, oui… » s’était-il défendu, ce sérieux candide transparaissant davantage.

Il fallait tout de même noter qu’il était particulièrement serein malgré les circonstances qui auraient pu le mettre en difficulté. L’allemand n’y avait pas songé. L’idée de danger ne lui avait pas traversé l’esprit, seulement la conséquence à administrer contre certains actes offerts. Évidemment que ça lui ait déjà arrivé d’avoir peur, mais ce n’était pas pour les mêmes raisons…et à l’époque, c’était lui la victime de la folie d’autrui. C’est sans doute pour cela que sa décadence a été accélérée, et n’a malheureusement pas trouvé interruption. Aujourd’hui cependant, il semblerait qu’un effet de stagnation soit ressenti. Il n’a pas plus mal, il survit au jour le jour, guidé par sa foi et son besoin de rendre justice aux opprimés invisibles. Vocation incomprise, non respectée par beaucoup de ceux qui se revendiquaient comme héros.

La jeune femme se rendit compte de la « gravité » de la chose, mais il était déjà parti. Et en plus de ça, il avait prit son temps. Lorsqu’il s’était remit sur ses jambes, il avait regardé autour de lui, écoutant d’une oreille les paroles prononcées par l’individu. Cette dernière était enfin arrivée jusqu’à lui sans encombre - même si elle avait failli se viander - et lui tendit sa main de manière peu perceptible, d’où le fait qu’il ne la remarqua pas. Au lieu de ça, il lui répondit.

« La seule chose de cassée c’est ma molaire, » fit-il en essayant de chercher la dite dent sur le sol terreux surplombé de racines. « Je veux ma pièce del Ratón, le soleil va se lever dans quelques heures. »

Il avait dû prononcer le nom de la Petite Souris en espagnol mexicain, pas en faisant honneur à ses véritables origines. De toute façon, elle ne l’avait plus visité depuis plus d’un siècle. Et de toute évidence, personne n’irait lui octroyer une pièce alors que cette molaire ne lui appartenait pas - seulement à son précédent sacrifice et repas.
Cette fois-ci, elle lui présenta plus visiblement son aide. Elle se voyait, là, à aider un homme comme lui ? Est-ce qu’elle imaginait un seul instant ce qu’elle était en train de faire ? Les paroles qui accompagnèrent son geste le dérangèrent assez. « Non, j’ai pas les moyens, » commença t-il. Ça partait d’un bon sens. Ses vêtements ne démontraient pas non plus un confort financier notable. À la limite, il aurait plutôt été enfant de rue ou résident permanent du Bronx (ce qui n’était pas complètement faux). « …et j’aime pas ça. » Que ce soit le taxi ou a fortiori l’hôpital. Il n’y mettrait tout simplement plus les pieds, qu’il soit polyclinique ou psychiatrique. C’est étrange, car Victor semblait… « J’irai pas. » …blessé. L’étincelle qui était née dans ses yeux cette nuit s’était éteinte brièvement, semblant se recouvrir d’un voile de douleur muette.

Tous ces arguments étaient réels. La décision ne devait pas être réfutée. Vous n’aimeriez pas le voir sur la défensive, ou en colère. Ça non…
Elle le regarde encore et ça le gêne. Victor fit un pas vers elle et se glissa un peu derrière, sans la toucher d’abord. Puis il déposa ses mains glacées sur ses joues pour orienter le visage de la jeune femme vers la lune pleine qui brillait là-haut. « Regarde-la elle, » lui avait-il intimé de faire, lui-même prit par la beauté de la divine. « Elle le mérite. » Et le message sous-entendu était clair : lui ne méritait pas autant d’attention. La Lune était la plus digne, la plus belle.

Il ôta ses mains qu’il avait - encore - oubliées maculées de sang séché. Tant pis. À part quelques petites traces quasi-imperceptibles, elle n’aurait rien sur sa peau de lait. Victor recula de nouveau et continua de chercher la molaire égarée. Dans ces 4m2, elle devait être là. Une chance que le satellite de la Terre soit généreux, ce soir.

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Pour le coup, elle avait arqué un sourcil. Sa façon de parler voulait à la fois tout dire et rien dire du tout. En fait, tout cela dépendait de la façon dont elle interprétait les choses -et elle se connaissait bien, elle les interprétait souvent très mal. Donc, soit elle se faisait de fausses idées, soit... Soit ? Soit rien du tout, elle ne pouvait pas avoir raison, ç'aurait été d'autant plus terrible. Et pourtant, c'était comme s'il faisait tout pour lui mettre la puce à l'oreille -sans pour autant lui étaler la vérité sur une page blanche. Conserver un peu de mystère, un peu d'intimité, tout en en livrant assez pour qu'elle s'interroge.
« Pour le nombre de fois où ça m’est arrivé ils auraient pu investir, oui… »
Parfait exemple. Ne comprenait-elle absolument rien ou, au contraire, en comprenait-elle trop ? Voilà qui la perturbait ; il ne manquait plus que ça. Sur le coup, elle n'osa pas étaler sa réflexion ; mais finalement, sa matière grise s'agitait trop pour qu'elle reste sans un mot.
« Vous voulez dire que ce n'est pas la première fois que vous frôlez la mort.. ? Ou qu'on vous passe à tabac ? »
Ou les deux, après tout. Ca restait lié. Tout était une question de logique.

Elle en trembla dans sa position -déjà parce que garder la main tendue dans l'attente d'une réponse n'était pas des plus confortable, et ensuite parce qu'un frisson lui avait parcouru l'échine. Elle avait très souvent pensé au jour où il lui arriverait quelque chose de ce genre -ou pire-, mais de là à s'y voir comme elle s'y voyait sur l'instant... Finalement, ça n'avait rien d'enviable. Brrr.
« La seule chose de cassée c’est ma molaire, je veux ma pièce del Ratón, le soleil va se lever dans quelques heures. »
A nouveau, elle ne put s'empêcher d'arquer un sourcil. Déjà, parce qu'elle ne parlait pas Espagnol, et ensuite, parce que chez elle, c'était une fée et non une souris. Mais bon, il n'y avait pas de raison qu'elles ne se délèguent pas le travail l'une l'autre après tout.
« Je crois qu'il n'y a que les dents de lait qui l'intéressent. » plaisanta t-elle doucement.
En effet, elle voyait mal la fée des dents -ou tout autre créature qui prenait les dents- se soucier d'une molaire de trente ans. Quoique, ça n'avait de toute façon aucun sens puisque aucune de ces créatures n'existait vraiment, en fin de compte. Les seuls qui appréciaient les dents et vous en échangeaient contre de l'argent, c'était les dentistes. Et ça se passait dans l'autre sens : pour eux, vous étiez les fées -ou souris, ne soyons pas racistes.

Il refusa son aide, et, étrangement, elle ne s'en étonna pas plus que ça : elle ne connaissait pas un seul homme qui serait allé à l'hôpital juste parce qu'on le lui disait. Le genre masculin et les docteurs, toute une histoire d'amour... Elle en aurait levé les yeux au ciel si la situation n'avait pas été aussi étrange et stressante, tiens. Encore un qui n'échappait pas à la chose. Enfin, en un sens, elle ne pouvait pas lui reprocher ses arguments ; il fallait dire qu'elle même été sortie sans une pièce de monnaie. Elle ne pensait pas faire une telle rencontre, il fallait dire.
« J’irai pas. »
Elle dut couvrir sa bouche de sa main pour étouffer un petit rire. Bizarrement, ces petits mots lui faisaient penser à un enfant en train de faire une crise. Et c'était d'autant plus amusant de voir ce phénomène sur un adulte.
« Très bien, vous n'irez pas... Mais si vous tournez de l'oeil, je serai forcée de vous y traîner ! »
Ce qui prendrait le temps que ça prendrait vu leur différence de carrure, soit dit en passant.

Elle frissonna en sentant les mains sur ses joues -elles étaient gelées. Avait-il si froid ? Après un tel réveil, ce n'était pas si étonnant, à la réflexion. Enfin, pour ce qu'elle pouvait en savoir...
« Regarde-la elle, elle le mérite. »
Elle n'eut pas à chercher de quoi il parlait, puisque devant ses yeux brillait la lune, au centre du ciel dégagé. L'espace d'un instant, elle ne comprit pas trop mais s'attarda tout de même sur la vision de ce disque de lumière au milieu des arbres de l'endroit. En très peu de temps, tout un folklore lié à la pleine lune lui traversa l'esprit, et une partie d'elle lui chuchota que la forêt pouvait très bien habiter des loups-garous. Il ne manquait plus que ça. Foutaises. Pourtant, elle n'arriva pas immédiatement à détacher son regard du ciel, mais se surprit finalement à sourire. La nuit l'avait toujours apaisée et fasciné, et quelque légende que ce soit n'arriverait pas à changer cela.
« C'est sans doute grâce à ça que je vous ai remarqué, vous avez eu de la chance. »
Enfin, pouvait-on vraiment appeler ça de la chance ? Il aurait pu tomber sur quelqu'un d'autre, qui aurait mieux réagi qu'elle... Sans doute..
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La question qu’elle émit le laissa plutôt perplexe. Parce qu’il n’était pas intéressant, que cet état de fait ne l’était pas, et que sa curiosité l’amenait à gratter là où ça pouvait faire mal. Évidemment, ça n’allait pas lui faire mal à lui…à quoi bon. La seule personne qui semblait pouvoir l’atteindre, c’était lui-même, dans son ensemble. Victor n’était absolument pas conscient de ça. Comme il n’était pas conscient qu’il pouvait faire germer chez d’autres des émotions plus variées que la peur ou la colère. Encore fallait-il lui expliquer, mais il ne vous laisserait certainement pas le temps de lui faire un dessin si vous vous y risquiez. Bref. Tout cela pour en arriver à ce point-ci : « Ça te surprend tant que ça ? », lui avait-il rendu, comme s’il voulait savoir ce qu’elle pouvait songer de sa personne. La curiosité avait changé de camp. Peut-être que Victor avait l’air bien trop naïf. Qu’il pouvait se faire tabasser dans un coin de rue, que ça ne choquerait personne. Il a l’allure d’un mec de la rue, à cheval entre le non-fréquentable et le mystique. De manière générale, on ne sait trop quoi en penser, et le doute était entretenu à outrance.

Victor cherchait çà et là, à la recherche de la molaire égarée. Elle lui fait alors une remarque qui le stoppe dans ses recherches. Un instant, seulement. « Je crois qu’il n’y a que les dents de lait qui l’intéressent. » Accroupi depuis peu, il avait pivoté le haut de son corps afin que son visage puisse s’incliner plus facilement vers la noctambule. Il la toisa de haut en bas, la jugeant sans s’en cacher. « Ah, mais oui, évidemment, », commença t-il, mordant. « Tu la connais personnellement, suis-je bête… », grommela t-il enfin, poursuivant ses recherches. Calquer les émotions qu’il avait déjà vues chez les autres, c’était ce qu’il faisait la plupart du temps, n’étant plus réellement capable d’assurer ces fonctions-là seul. Car quand c’était le cas, il ne le supportait pas. Qu’un sentiment lui appartienne pour de vrai…ça lui était insoutenable.

Elle avait finalement eu la bonne idée de rester plantée face à la lune, après qu’il ait orienté son visage de lui-même. Et elle s’était tue un instant, et il ne put s’empêcher de songer que cela faisait du bien, ce silence. Celui qui lui avait permit de rester étendu tel un mort sur cette souche d’arbre, quelques minutes plus tôt…ou du moins, en avoir profité un tant soit peu.
Et puis elle avait accepté son choix. De toute façon, tout ceci était rhétorique, elle n’avait pas son mot à dire. D’ailleurs, c’était quoi son nom, à elle ? Il allait lui demander mais prit la parole avant lui, flattant le satellite qui les illuminait par réverbération du soleil. Un sourire naquit sur son visage. C’est ça. Elle avait comprit l’importance de cette dernière…pas autant que lui pouvait le ressentir ou l’estimer, mais c’était déjà un bon début. Tout n’était pas perdu !

« Et toi t’en as eu de la chance ? » s’enquit-il de savoir. Après tout, si elle le considérait chanceux dans ce cas de figure, pourquoi pas elle ? La question laissait libre à plusieurs interprétations, mais toutes étaient bonnes à prendre, pour sûr. Encore fallait-il qu’elle en exploite la substantifique moelle. « C’est quoi ton nom ? » Ça semble couler de source, mais dans un environnement pareil, une situation si étrange…elle le sentirait peut-être comme un affront. Surtout si elle n’était pas certaine d’avoir l’équivalent en face, ce qui, en soi, était possible…d’autant plus au vu de l’imprévisibilité de Victor. Après deux bonnes minutes de recherche effrénée, il finit par trouver le saint graal. « Ah ! La voilà ! », s’exclama t-il, brandissant la molaire pour l’observer rapidement sous le clair de lune. Cela ne dura pas longtemps, l’enfouissant dans une de ses poches.

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